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La Boucle du Sentier pastoral de la garrigue à Caves (Aude)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de plusieurs musiques de films extraites d'une compilation YouTube intitulée "Best Epic Soundtracks From Movies". Elles ont pour titres : "Spider Man/Home Coming" de Michael Giacchino, "Fantastic Beasts and Where to Find Them" de James Newton Howard , "Pan" de John Powell, "Moania/Vaiana La Légende du Bout du Monde" de Fyrosand"Gigantic" de SkewSound et "A Dog's Purpose" de Rachel Portman.

La Boucle du Sentier pastoral de la garrigue à Caves (Aude)

La Boucle du Sentier pastoral de la garrigue à Caves (Aude)

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran. 


 

 

On a beau s’intéresser à la randonnée pédestre depuis des années, on ne connaît jamais tout, même pas très loin de chez soi. C’est le constat que j’ai fait en découvrant sur une carte IGN de l’Aude qu’il existait depuis 2014 une Grande Randonnée de Pays (GRP) intitulée « Sentier de l’Ancienne frontière occitano-catalane ». Bien qu’assez confus dans sa présentation ; car avec une pléthore de balades ; le dépliant que j’ai analysé indiquait une boucle « Feuilla-Fitou-Feuilla » de 27 km réalisable en 2 jours mais passant apparemment par le village de Caves. De fil en aiguille, c’est ainsi que j’ai découvert dans cette commune  une « Boucle du Sentier de la Garrigue ». J’ai donc continué mes recherches et pour être tout à fait juste, je me suis fié au site Visorando qui proposait une « Boucle pastorale de Caves ». En réalité, il s’agissait bien d’une seule et même boucle, raison pour laquelle afin de couper court à toute possibilité d’erreur ou de confusion j’ai donné à ma balade le nom de « Boucle du Sentier pastoral de la garrigue à Caves ». En effet, et avant même de démarrer mais connaissant bien d’autres secteurs des Corbières Maritimes, comment imaginer que des bergers aient pu ignorer cet endroit en particulier ?  Le mot « pastoral » n’est donc pas usurpé. A Caves, il est 9h30 quand nous rangeons notre voiture sur le parking qui jouxte le foyer. Nous démarrons en nous fiant au topo que j’ai imprimé et qui nous dit d’emprunter l’avenue de la Mer, qui est en réalité la rue principale continuité de la D.27 par laquelle nous venons d’arriver. Peu après, nous la quittons au profit de la rue de la Grange Rouge. De toute façon, dans cette dernière rue, le parcours est déjà balisé en jaune (PR) et en jaune et rouge (GRP) et il est donc assez facile de suivre la bonne direction  pour sortir du village et ainsi trouver le tunnel passant sous l’autoroute. La suite est encore plus simple puisque dès la sortie du tunnel, et au lieu-dit Artigue,  quelques panonceaux directionnels sont déjà bien présents. Le nôtre est là aussi, indiquant la direction et la distance restant à parcourir : « Boucle Sentier de la Garrigue -PR- 9,1km ». Les dés sont jetés. Si Dany paraît confiante, et c’est normal car ses problèmes de hanches vont beaucoup mieux, de mon côté, je suis plus réservé. En effet, nous sommes le 10 mars et voilà moins d’un mois ; le 19 février exactement ; que 3 stents m’ont été posé sur les coronaires suite à deux ou trois angors successifs mais inédits. 3 jours à l’hosto que j’ai mal vécus car ces problèmes cardiaques étaient nouveaux pour moi et surtout si inattendus. Oui, j’ai beaucoup pensé à la mort pendant ces 3 jours au point que j’ai ressenti le besoin de l’écrire dans Mon Journal Mensuel sous un article qui avait pour titre « 3 jours à l’hosto…3 jours de philosophie ». De surcroît , j’ai été très fatigué dans les 10 jours qui ont suivi ma sortie de l’hosto. Puis comme si un ressort avait jailli dans mon corps, la forme est revenue aussi soudainement qu’elle était partie, raison pour laquelle nous sommes au départ de cette modeste balade d’une dizaine de kilomètres. C’est moi qui l’ai voulu ainsi. Si le besoin de marcher et d’aller à la rencontre de la Nature est déjà là, celui de me prouver que je peux faire les mêmes choses qu’avant est encore plus important à mes yeux. Certains y verront peut être une fierté mal placée alors que je n’y vois qu’une nécessité quasiment vitale. Depuis de longues années, la marche pédestre est presque devenue pour moi un principe de vie. Bien sûr, ici pas question de speeder. Et si Dany démarre d’une bonne foulée, j’en suis déjà à flâner en photographiant des fleurs déjà bien présentes. Pourtant, je respire normalement et sans essoufflements, ce qui ne m'était plus arrivé depuis très longtemps. Je suis enchanté ! Cette flore que je photographie est au delà de mes espérances, avec des genêts, des iris, des narcisses, des ophrys et quelques autres encore qu’il me faudra identifier en rentrant. Parmi toutes ces fleurs, les orchis sont ceux qui retiennent le plus mon attention, à cause de leur beauté certes, mais surtout à cause de leurs différences de couleurs et de tailles. Pourtant, j’ai le sentiment qu’il ne s’agit que d'une seule espèce qu'on appelle Orchis géant. Quant à mon autre passion que sont les oiseaux, au départ je ne me fais guère d’illusions, car en marchant à deux ce n’est jamais la panacée pour les photographier, surtout dans un décor de garrigues comme celui qui est devant moi, touffu à l’extrême.  Quelques-uns pourtant ; mais le plus souvent inattendus ; auront la délicatesse de poser gentiment devant mon objectif. Pour tout le reste de ce que j’ai lu dans le topo consacré au « GRP Sentier de l’Ancienne frontière occitano-catalane » tout est vrai ! La garrigue est magnifique, surtout en cette saison. Les vues sur les étangs et la Méditerranée sont exceptionnelles et encore plus grandioses quand on est au  sommet d’une plateforme d’un poste de chasse. Cela est vrai même quand on déteste la chasse !  Rajoutons-y quelques vues sympas sur le village à un instant donné et on pourrait presque parodier Audiard et Gabin et affirmer que « Caves se rebiffe ! » Comme indiqué aussi, les vieilles pierres sont très nombreuses dans tous les décors et sont visibles sous la forme de murets, bergeries, chemins creux, capitelle, orris, puit et autres terrasses de cultures. Oui, tout cela est bien visible mais il faut quand même y rajouter que les lieux traversés ou aperçus sont parfois agréables et étonnants. C’est le cas notamment dès lors que l’on chemine en balcon la combe qui a été creusée par le Rieu. Ce petit ruisseau est si asséché qu’on s’interroge sur le temps qu’il lui a fallu pour effectuer cette saignée . Il va en être ainsi quasiment jusqu’au lieu-dit le Fournas où là l’itinéraire se décide à faire demi-tour. Comme je le fais souvent, je flâne de manière extrême. Quand Dany est occupée avec son portable, je me mets en quête d'ausculter une pierre minée par les lichens. J'vois des visages et des dessins de toutes sortes.  J’examine aussi mon bout de carte et prend plaisir à analyser les noms des lieux-dits écrits en langue romane essayant de leur trouver une résonance « française » et encore mieux une explication : la Mort del Turc,  les Roques Negres, le Pla des Artigues, Les Luquiès pour n’évoquer que ceux notés au sein du parcours. Il est vrai aussi qu'avant de partir, j'ai lu pas mal d’histoires à propos du village de Caves. Celle de son église dédiée à Sainte-Germaine de Pibrac mérite qu’on s’y intéresse car elle est assez insolite et bourrée de valeurs morales et religieuses. Il y en a bien d'autres.  Oui, nous avons pris beaucoup de plaisir à faire cette balade, qui est plus est, avec une météo remarquable. Mais au-delà de ce bonheur, la plus grande satisfaction a été de la finir en très bonne forme. Malheureusement, ça ne durera pas mais ça c’est une autre histoire à venir que je ne connais pas encore à l’instant où je termine celle-ci. Ainsi va la vie avec ses hauts et ses bas. Aujourd’hui, la vie m’a offert un haut et c’est bien d’avoir pu le saisir. Cette randonnée est donnée pour 10km, un dénivelé de 160m et à faire en 3h. Arrêts et pique-nique inclus, nous avons mis 4h45. A éviter l’été et bien sûr un jour de grosse canicule. Eau en quantité suffisante et bonnes chaussures sont recommandées sur un terrain le plus souvent caillouteux. Carte IGN 2547 OT Durban-Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top 25.

 

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Le Col de Feuilla et la tour d'Hortoux depuis Feuilla

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de 3 oeuvres musicales de Claude Debussy. Elles ont pour titre et sont interprétées : "Suite bergamasque-Clair de Lune" par Dame Moura Lympany (piano), "Arabesque (From Deux Arabesques)" par Jacques Loussier Trio et "Préludes Livre 1" par Nigel Kennedy (violon) et l'English Chamber Orchestra.
LE-COL-DE-FEUILLA
COLFEUILLAIGN
Pour agrandir les photos; cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

Voilà comment en ce 14 décembre 2014, nous sommes partis faire cette balade que j'ai intitulée "Le Col de Feuilla et la tour d'Hortoux". Après trois longues étapes sur le Sentier du Golfe Antique (*) effectuées fin septembre et quelques autres randonnées « pas piquées des hannetons », ce qui devait arriver arriva ! Diagnostic : aponévrosite plantaire encore appelée fasciite de la voûte plantaire. Moi qui la plupart du temps ne fait que flâner, parfois même exagérément, c’est assez marrant d’apprendre que c'est la pathologie la plus courante chez le coureur à pied. Non, non, je vous le jure, en randonnée, je ne cours jamais ! Alors si l’envie de marcher reste intacte, il faut tout de même se calmer un peu, faire un tri dans les randonnées plus ou moins programmées, en éliminer certaines bien trop longues et se replier sur du plus raisonnable. C’est ce que j’ai fait en allant marcher dans l’Aude vers ce Col de Feuilla. Que dire de cette randonnée avec comme objectif ce col ? D’abord et même si c’est un lieu commun de le dire pour n’importe quelle autre randonnée, il est préférable d’y aller par grand beau temps, ce qui n’était pas le cas ce jour-là. Pourtant avant de partir, j’avais pris la précaution d’interroger « MétéoFrance.com » qui m’annonçait seulement un ciel voilé puis comme je le fais très souvent avant de me décider, je suis sorti dans ma rue pour regarder vers les Corbières. Le ciel était amplement couvert et gris sur les Pyrénées-Orientales mais du côté de l’Aude, le ciel semblait beaucoup plus bleuté et clair. Malheureusement, une fois en route, et sans doute aidée par une copieuse « marinade », la météo s’est peu à peu inversée et quand nous sommes arrivés à Feuilla, un plafond gris et bas chapeautait le village et toutes les collines environnantes étaient enveloppées dans un manteau de brume. Que dire d’autre de cette balade ? Pas grand-chose à vrai dire et j’aime autant reprendre le court résumé qu’en fait le site Internet du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée : « Cette boucle mène jusqu’au col de Feuilla, en passant par la tour de l’Hortoux. Cette tour qui fait l’objet de chantiers de réhabilitation, est un vestige de l’ancien fief du XIIeme siècle qui surveillait, comme les autres forteresses des environs, l’ancienne frontière entre Occitanie et royaume d’Aragon ». Voilà, c’est à peu près tout mais une précision est tout de même importante et essentielle, c’est que si vous ne sortez pas de l’itinéraire principal pour aller vers cette « fameuse » tour de l’Hortoux, vous ne la verrez pas, pas plus que le hameau en ruines éponyme d’ailleurs que vous n’apercevrez que brièvement de l’autre côté de la D.27. En arrivant à Feuilla, nous avons garé notre voiture sur la rue principale pas très loin de la mairie, c'est-à-dire en bordure de la rue du Quartier Neuf, en réalité il s’agit de la continuité de la D.227. Là, nous l’avons poursuivie jusqu’à la première intersection avec l’Ancien chemin de Saint-Jean-de-Barrou où plusieurs panonceaux indiquent diverses randonnées. Le col de Feuilla est indiqué à 3,1 km. Feuilla est un joli petit village  dont je pensais que la toponymie du nom avait un rapport avec les « feuilles » ou les arbres que l’on appelle « feuillus », eu égard à son blason composé d’un fond argent et de 3 superbes feuilles vertes, vert de sinople pour être plus précis et pour les plus érudits en science héraldique (**).  Mais non, en réalité et selon les historiens, sur ce blason, il s’agit de feuilles de vigne et Feuilla semble avoir pour origine le mot composé  « Fluxius anum », patronyme d’une famille romaine pour le premier composant et suffixe pour le second qui a finalement donné au fil des siècles et par mutation due aux langues et à leurs accents, cette dénomination de Feuilla. En occitan, on l’écrit Fulhan. Une fois encore et comme souvent dans notre Midi, nous avons hérité des Romains. La balade, elle, est parfaitement balisée en jaune comme tout bon P.R, au détail près cité plus haut, c’est qu’il vous faudra penser à en sortir pour un aller-retour vers les Hortoux et sa tour nichée un peu plus haut à l’intersection de deux combes dites de « la Ville » et du « Sauvage ». Pour le reste, l’itinéraire alterne petites routes vicinales bitumées, étroits sentiers pierreux ou rocailleux, voire agréablement herbeux plus rarement, et enfin larges pistes forestières. Feuilla est situé au bas d’un petit cirque en forme d’entonnoir entouré de collines que l’on appelle « serres », serres amplement fracturées de ravines que l’on nomme « combes ». Les eaux pluviales ruissellent sur les collines jusqu’au fond de ces combes puis elles se rejoignent au fond du cirque dans le « rieu » de Feuilla, mot occitan signifiant « ruisseau » et constituant ici le seul déversoir de cet entonnoir naturel. Bien évidemment, ici, nous sommes encore dans les Corbières intitulées « orientales » mais avec un relief extrêmement « spasmodique » composé de collines calcaires, cirques, falaises,  pechs, combes, saillies, failles, ravines, combes, escarpements, éboulis, plaines steppiques, vallées, cols et j’oublie sans doute bien d’autres reliefs géologiques. Dans ce dédale de calcaire agrémenté parfois de quelques schistes ou grés, l’essentiel de la végétation est de type maquis ou garrigue méditerranéenne avec le chêne vert comme principal arbuste. La vigne est bien présente et quelques forêts de pins et de chênes pubescents garnissent certaines collines.  La frange littorale est déjà bien loin, et ici quand il pleut, comme ça était le cas, il y a une quinzaine de jours (le 29/11/2014), ce sont parfois des pluies diluviennes tombant par trombes après de terribles et longues périodes de sécheresse. Les sols rencontrent des difficultés à absorber toutes ces eaux et de ce fait, les ravines et les combes, le plus souvent asséchées, se remplissent à la vitesse grand V, les quelques rivières gonflent puis débordent, emportant tout sur leur passage. En démarrant, cette randonnée et même si le parcours était tout de même praticable, nous en avons fait l’amer constat : les chemins et sentiers étaient amplement ravinés. Les terres sableuses et argileuses avaient quitté les vignobles pour envahir le bitume les transformant en voies boueuses. Par endroits, de grandes plaques d’asphalte avaient été soulevées puis emportées dans les fossés. Ces mêmes fosses, buses et autres rigoles étaient remplies de branches, de cannes de Provence et de débris de toutes sortes. Les roches et rocailles des sentiers, recouvertes de glaise, étaient de vraies patinoires. Plus globalement les paysages gardaient parfois de profondes séquelles des récentes plus torrentielles. Malgré tout ça, la balade a été agréable et en tous cas sans pluie, ce jour-là. Nous la redoutions malgré tout. Au moment où nous avons atteint les Hortoux, Dany n’a pas souhaité poursuivre, pas vraiment intéressée qu’elle était par les vieilles pierres de l’ancienne tour dont je lui avais parlé. Elle m’a donc attendu près du hameau pendant que je partais en direction de l’édifice médiéval. Même si de grandes ruines subsistent, le hameau d’Hortoux est plutôt agréable avec de nombreuses maisons qui ont été parfaitement rénovées. En été, il doit y faire bon vivre avec une fraîcheur qui semble naturelle malgré le maquis environnant plutôt aride. La tour, elle, nécessite quelques minutes de marche supplémentaires par un large chemin creux qui file plein sud entre les vignes en direction des premiers contreforts du Montolier de Perellos. Ce chemin encadré de hauts murets de pierres est d’autant plus creux qu’il est largement excavé de profondes ornières par les récentes pluies torrentielles et quand ce n’est pas la pluie, les nombreux sangliers qui hantent ce secteur se chargent de terminer ce travail de défonçage en règle en taraudant ses bas-côtés. La tour d’Hortoux, elle, est un simple donjon carré, aveugle et bien ruiné perché au sommet d’un petit tertre entouré d’anciennes et larges structures de pierres ressemblant à des remparts voire à des murs de soubassements.  De toute évidence, le donjon n’est que la partie résiduelle la plus évidente d’un fortin ou d’un castell plus imposant aujourd’hui disparu. Après cette incursion vers les ruines d’Hortoux et de sa tour carrée, vestige dit-on de l’ancienne frontière franco-aragonaise, officialisée par le Traité de Corbeil de 1258,  l’approche du col de Feuilla alterne passages rocailleux, trouées sur les vignobles et les collines environnantes et cornes d’abondance végétales encadrées par endroits d’un grand rideau de cyprès effilés, sans doute vieux de plusieurs décennies voire séculaires. Une incroyable avifaune semble se complaire dans ce remarquable biotope très diversifié mais que l’on pourrait croire ingrat et stérile au premier abord. Au col de Feuilla (250 m), situé entre les contreforts du Montolier de Perellos (707 m) et du pic du Pied du Poul (596 m), on côtoie la D.27 faisant le lien entre le village et ceux de Saint-Jean-de-Barrou et de Fraissé-des-Corbières. Là, la vue porte très loin vers les Corbières occidentales, même si ce jour-là ce n’était pas la panacée. L’itinéraire amorce un virage en épingles à cheveux et descend en direction d’un large vallon où vignobles et friches se partagent les terres que foulent quelques gentils chevaux, sans doute appartenant aux Ecuries de Terrugasse, dont on note la publicité sur quelques panonceaux. Ici, en regardant ces terres bien plus planes et semblant plus fertiles, on n’a aucun mal à croire ce que l’Histoire de Feuilla  nous a léguée, à savoir que dans des temps plus reculés, le village était apte à subvenir à ses propres besoins grâce à de riches cultures vivrières faites, bien sûr, de vignes mais également de céréales, d’horticulture maraîchère et fruitière ainsi que de pâturages. A cet agropastoralisme venait s’ajouter de petites industries locales comme l’exploitation de l’ocre, du charbon de bois, de la chaux, du verre ou bien encore des produits tirés de la garrigue comme les huiles, le miel ou les teintures. La suite de la boucle s’effectue sur de larges pistes pas vraiment monotones car la déclivité s’élève vers la Serre de la Bruyère et permet des vues plus aériennes sur les vallons et les crêtes calcaires les plus hautes. La piste est bien plus « roulante » que les petits sentiers déjà empruntés et Feuilla est vite là,  blotti et endormi dans son boqueteau de feuillus en partie effeuillés en raison de l’hiver. Qui a dit que Feuilla et « feuillus » n’avait aucun rapport ? Si en hiver, Feuilla semble endormi, il faudra sans doute refaire cette balade ou bien une autre aux beaux jours. Pourquoi pas en juin, jour de la fête de l’Ancienne Frontière et de la randonnée pédestre ou bien en août pour la fête traditionnelle du village ? ça sera l’occasion de découvrir le village sous un jour meilleur et d’aller visiter le beau jardin botanique de Foncaude tout proche. Cette boucle est longue de 7,5 km environ, distance à laquelle, il faut rajouter 3 km environ pour la petite entorse aller-retour vers la tour d’Hortoux. Le dénivelé est modeste puisque le point le plus bas est situé à 140 mètres d’altitude et les plus hauts à 263 à la Serre de la Bruyère et à 267 à la tour d’Hortoux. Carte IGN 2547 OT Durban -Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top 25.

(*) Situé dans l’Aude, le Sentier du Golfe Antique est un itinéraire de découvertes de 75 kilomètres de long qui, sans entrer dans le détail, fait le tour de l’étang de Bages-Sigean. En réalité, il est constitué de 7 boucles de petites randonnées faisant le lien entre divers villages situés autour de l’étang voire dans les proches Corbières. Il se réalise en VTT sur un ou deux jours et à pied, en trois, quatre ou cinq étapes. L'ayant réalisé, vous trouverez les 3 étapes de ce merveilleux et mémorable sentier en cliquant sur le lien suivant : 

BLASON


** en science héraldique, l’argent est un émail blanc et le sinople, un émail vert.

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