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La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 2 musiques composées et interprétées par le DJ Azimov. Leurs titres : "Glow" et "Autumn Fairy Tale"

La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla
La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla

Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

En ce dimanche 15 septembre 2024 après-midi, nous avions décidé de partir randonner dans l’Aude autour du village de Feuilla. Pour être plus clair, nous avions jeté notre dévolu sur un modeste circuit pédestre de 5km environ intitulé « La Boucle de Valdria ». Et enfin, parce qu’il est là sur le tracé, de coupler cette balade avec la visite du « Jardin botanique de Foncaude », d’où le titre complet de ce reportage : « La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla ».  Si un grand ciel bleu purgé de tout nuage augure d’une excellente météo, un vent du nord plutôt vigoureux a décidé de nous accompagner. Il sera plus ou moins fort selon la configuration du terrain mais rarement trop désagréable. Ayant conscience des forts risques d’incendies ; il y en a de nombreux qui ont sévi et sévissent encore aussi bien dans l’Aude que dans les Pyrénées-Orientales ; j’ai pris soin de vérifier si les massifs autour de Feuilla ne sont pas interdits aux randonneurs. Ils ne le sont pas.  Il est 12h45 quand nous laissons la voiture pile-poil devant l’église Notre-Dame. Du XIIème siècle et dédiée à l’Assomption de la Vierge, elle est très belle avec ses pierres apparentes car magnifiquement restaurée. Mais parce j’essaie de pousser sa porte en vain, je déchante vite qu’elle soit fermée. Ici pas de doute, la chrétienté semble encore très présente, car outre l’église, il y a de l’autre côté de la route principale, un oratoire dédiée à la Vierge à l’enfant. A côté de l’église, le Christ cloué à un grand calvaire observe de ses yeux exsangues, mais que j’espère miséricordieux, notre démarrage. Alors que nous cherchons la rue du Barry ; comme l’indique le topo-guide trouvé sur le Net ; une autre très belle croix en fer forgé se présente sur une maison où le propriétaire ne cache pas son nom « Chez Barber », à moins qu’il ne s’agisse de la maison d’un ancien « barbier » ? Peu après, une vieille porte en arche au sein de ce qui ressemble à un restant de fortifications nous invite à entrer dans la rue de « la Croix rousse ». Oui, les croix sont omniprésentes ! Parce que j’ai observé des vues aériennes avant de venir, j’ai presque la certitude que cette rue de la Croix rousse conduit dans ce qui était probablement une ancienne mais minuscule « cellera » moyenâgeuse, c'est-à-dire un ancien cellier. Peu après et parce que les panonceaux directionnels sont parfaits,  nous quittons le village grâce à  un chemin partant à gauche. Ce dernier traverse un vaste parking ou terre-plein puis le sentier s’élève aussitôt vers une colline intitulée "le Sarrat de la Bruyère". Il va en être ainsi pendant un bon bout de temps mais de façon régulière et jamais trop pénible car peu raide. Décors de garrigues et pinèdes se partagent l’espace. Tout autour les panoramas nous offrent des collines calcaires plus ou moins abruptes ou arrondies où la végétation s’est installée de manière disparate. J’y reconnais le pic du Pied de Poul (596m) gravi en 2013 mais aussi le Montolier de Périllos (707m) et son radôme météo atteint en 2015. Droit devant le col de Feuilla, objectif d’une autre randonnée apparaît un peu plus tard.  Moi qui suis constamment en quête d’une Nature afin de la photographier, je ne m’ennuie pas. En effet, il y a de très  nombreux criquets, quelques papillons mais plus rares sont les oiseaux; les trois espèces jamais faciles à immortaliser ayant en plus une terrible bougeotte à cause du vent. Finalement ma récolte faunique sera malgré tout satisfaisante. Il est vrai qu’une incroyable sécheresse sévit depuis bientôt deux ans nous dira avec tristesse et angoisse le patron du jardin botanique. De ce fait, en cette chaude et sèche fin d’été, la plupart des fleurs ont « rendu les armes » et il me faudra une belle abnégation pour que mon reportage soit quelque peu fleuri. A part ça, les plus beaux tronçons restent ceux dominant le ruisseau de Gauja puis la piste éponyme dominant cette fois-ci la Combe de la Font Couverte. Le premier grâce à ses incroyables amoncellements de pierres sèches formant le plus souvent des parcelles et ressemblant à s’y méprendre à ceux aperçus au « Cimetière des Maures » près d’Estagel. On y aperçoit quelques capitelles et orris dont certains en partie effondrés et qu’il faut donc éviter de pénétrer.  Le second tronçon parce qu’il offre d’incroyables vues du massif de la Serre du Pied de Poul; d’où descend la petite Combe de Valdria qui a donné son nom à cette courte randonnée ; mais aussi sur la Combe de la Font Couverte où plusieurs fermes ont élu domicile dans ce lieu quasiment perdu. Elles y élèvent avec courage et ténacité des bestiaux en tout genre : chevaux, bovins, ovins, caprins mais aussi porcins. Si je dis courage, c’est parce que nous avons appris que l’eau et l’électricité n’arrivaient toujours pas dans ce secteur, ce qui n’est pas le cas du téléphone et d’Internet par la fibre. Etonnant non ? Assez étonnant pour l’électricité quand on voit dans les proches alentours le nombre d’éoliennes qu’il y peut y avoir ! Quant à l’eau, il y a un nombre incalculable de ruisseaux dans ce secteur mais tous asséchés ou presque. Etonnant aussi quand on sait que les ressources en eaux souterraines dans les Corbières Orientales avaient été chiffrées en millions de mètres cubes, il y a quelques années. Sans doute trop profondes pour être captées puis commercialisées ? La visite du jardin botanique est une belle parenthèse même s’il est évident que le manque d’eau met en péril le travail remarquable car vaillant et ambitieux effectué à partir de 1991 par son concepteur Dominique Jalabert. Décédé en février 2024, c’est désormais sa compagne et son fils Jérémy ; tous les deux très sympathiques au demeurant ; qui ont pris sa relève.  Pour un tarif de 5 euros, nous avons eu la clé du portail et toute latitude pour visiter ce jardin où plantes grasses et exotiques se partagent l’espace. Il est évident que chaque entrée est une aide pour les Jalabert dans leur quête à maintenir coûte que coûte ce jardin remarquable et insolite pas mal éloigné de tout.  Malheureusement, tout ce qui a été planté jadis souffre d’une évidente absence d’eau que ce soit les arbres, les arbustes, les cactées, les palmiers ou bien encore les bambous. Il y a déjà des arbres qui sont morts, et assez bizarrement les plus nombreux, car sans doute bien visibles, sont des grands pins. Le retour vers la commune de Feuilla, distante d’1,5km, est assez monotone mais par chance, un peu à l’abri du vent et longeant le petit ruisseau de Feuilla, lequel par endroit bénéficie encore de quelques poches d’eau, toutes stagnantes dont certaines remplies de lentilles d’eau. De ce fait, j’ai pu y photographier quelques plantes encore en fleurs et plusieurs papillons et oiseaux attirés par cette hydrologie totalement absente ailleurs. Une limnée aussi, minuscule gastéropode appréciant ces eaux-là. Ainsi se termina cette après-midi plutôt venteuse mais finalement pas désagréable car sous un beau ciel bleu et avec un soleil pas très chaud pour randonner. Telle que réalisée ici, cette randonnée a été longue d’environ 5 à 6km, incluant l’aller et le retour au jardin botanique ainsi que sa visite en suivant son fléchage bleu. Terminer cette boucle en allant voir le Moulin de Calé est une possibilité pour laquelle nous n’avons pas opté, cette visite ayant été faite en voiture.  Carte IGN 2547 OT Durban -Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top 25. 

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