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rennes bains

La Montagne des Cornes et le lac de Barrenc depuis Rennes-les-Bains

Publié le par gibirando

 
Ce diaporama est agrémenté de 2 chansons interprétées par la chanteuse britannique Sade Adu et son groupe "Sade". Elles ont pour titre "Smooth Operator" et "Kiss Of Life"
LA-MONTAGNE-DES-CORNES
MONTAGNECORNESIGN
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

Si avant de me lancer dans la description de cette balade à « la Montagne des Cornes et le lac de Barrenc depuis Rennes-les-Bains », je vous parle d’orthocératites, d’ostracites, d’hippurites, de radiolites voire de rudistes, il est presque certain que tous ces mots-là ne signifieront pas grand-chose pour la plupart d’entre-vous. Ne vous inquiétez pas, il en était de même pour moi il y a très peu de temps encore et ce n’est qu’en lisant le numéro 132 de Pyrénées Magazine de novembre et décembre 2010 que je les ai découvert pour la première fois. Pourtant dieu sait si au cours de ma vie, j’ai mis très souvent la tête sous la surface des eaux de la Méditerranée et quelquefois d’autres mers ou océans…avec un masque et un tuba bien sûr…..et là, vous êtes un peu perdus car vous vous dites quel rapport avec Pyrénées Magazine et avec une randonnée dans une montagne du nom « des Cornes » ? Eh bien oui, il y a pourtant un rapport incontestable car tous ces noms-là sont ceux attribués à des coquillages marins qui ont vu le jour il y a 150 millions d'années dans ce qui était à l’époque notre Méditerranée. Certes, c’était une « Grande Bleue » bien plus grande que celle d’aujourd’hui car elle s’étendait grosso modo de la Mer des Caraïbes à celle du Japon et ce n’est que bien plus tard qu’on lui a donné le joli nom de Téthys. Ces coquillages, je n’en avais jamais entendu parlé, on ne les trouve pas sur les étals du « Pescadou » ni dans les plateaux de fruits de mer de chez « Boniface » et pour cause car si leur existence a duré 80 millions d’années, ils ont définitivement disparu il y a moins de 70 millions d’années et ils ne vous sont familiers que si vous êtes calés en paléontologie voire en géologie car bien évidemment il n’en reste aujourd’hui que des fossiles. Ces fossiles bivalves vivaient comme les moules et les huîtres aujourd’hui, c'est-à-dire en groupe et sur des récifs coralliens que parfois ils construisaient eux-mêmes. C’est le célèbre naturaliste toulousain Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse qui les a découvert dans cette montagne en 1775 et il rajoute que c’est le « vulgaire » qui leur a donné le nom de « cornes » car les coquilles étaient majoritairement cylindriques et ressemblaient effectivement à des cornes. Pour un scientifique tel que lui, le mot « cornes » n’étant pas acceptable, il s’empresse de cataloguer ces mollusques fossiles dans des familles déjà existantes du noms d’orthocératites et d’ostracites dans l’ouvrage consacré à cette découverte : « Description de plusieurs nouvelles espèces d’Orthocératites et d’Ostracites ». Un peu plus tard, en 1801, Jean-Baptiste de Lamarck leur donne respectivement le nom d’Hippurites et de Radiolites et en 1819, il crée le groupe des Rudistes où il met les Radiolites mais laisse par erreur les Hippurites dans la famille des Céphalopodes. Voilà pour une brève explication des quelques mots avec lesquels j’ai commencé cet article. Si le sujet vous intéresse, vous pourrez toujours l’approfondir en lisant le livre de Picot de Lapeyrouse mais je vous conseille également la lecture de l’étude de Michel Bilotte, professeur de géologie à l’Université Paul Sabatier de Toulouse, disponible sur Internet et intitulée la « Montagne des Cornes ». Bon je vous l’ai déjà dit aussi, je ne connais pas grand-chose à ces disciplines que sont la paléontologie et la géologie et c’est une fois de plus la curiosité et le plaisir de la découverte pédestre qui m’ont attiré dans cette Montagne des Cornes. Elle est située tout près de l’adorable cité thermale de Rennes-les-Bains, point de départ de cette balade. Après l’avoir découverte sur Pyrénées Magazine, je m’en étais beaucoup rapproché lors d’une belle randonnée qui, au mois d’avril, m’avait amené au sommet du Pech Cardou et c’est vrai que depuis, je l’avais inscrite sur mes tablettes. Mais après la découverte de la Rialsesse au printemps dernier, j’avais envie de voir comment était cette belle et dense forêt domaniale en automne. Autant vous le dire, je ne fus pas déçu car si les couleurs automnales me laissent toujours en extase, joindre la beauté à l’agréable n’était pas pour me déplaire et ce fut chose faite avec une « escarcelle » bien remplies non pas de rudistes mais de quelques magnifiques « roubillous » bien plus appétissants et d’un gros sachet de châtaignes. A Rennes-les-Bains, j’ai quitté la D.14 pour enjamber la Sals et après m’être quelque peu égaré sur ses rives, j’ai finalement rebroussé chemin avant d’emprunter la petite route de Montferrand. Il faut dire que mon idée première était de commencer cette balade par la visite de la Fontaine des Amours, mais comme mon observation de la carte IGN avait été négligée, je ne l’avais jamais imaginée aussi éloignée de la ville.  J’ai donc gardé cette Fontaine des Amours pour une autre occasion et je suis parti illico presto, plein d’entrain et impatient dans les pas de Picot de Lapeyrouse vers cette insolite Montagne des Cornes. Sur la route de Montferrand, dès que celle-ci s’élève en formant une fourche, on délaisse la petite ruelle qui descend à gauche et ce, malgré qu’elle soit matérialisée par une pancarte indiquant de nombreuses randonnées. On reviendra par là.  Immédiatement après, on prête attention à un balisage jaune qui, sur la droite, nous indique d’emprunter une rampe. Très vite, celle-ci se transforme en un sentier muletier pavé de gros galets s’élevant dans un sombre sous-bois. Quand tout aussi vite, on retrouve la lumière et le bitume, on poursuit tout droit en passant devant le Foyer médicalisé les Terrasses du Cardou. A la première intersection, un panneau de randonnée préconise d’aller tout droit vers la Fageole sur un « Sentier géologique ».  Si pour ma randonnée, le balisage jaune de ce sentier peut partiellement être suivi, j’avoue avoir quelque peu perdu son itinéraire en chemin et j’ignore si la Montagne des Cornes en est le but principal. Mais peu importe car si vous suivez mes indications vous la trouverez quand même. On poursuit sur 1.400 mètres environ, ce large chemin creux jusqu’à déboucher sur une pré herbeux où les premiers panoramas apparaissent. Ici, le sentier se sépare en deux et l’on se retrouve face un vaste dôme recouvert d’une épaisse forêt alternant feuillus et conifères. Ce dôme, c’est la Montagne des Cornes. A cet embranchement, on prend le sentier qui file à droite et entre dans la forêt, celui de gauche allant vers Montferrand. Six cent mètres plus loin, on délaisse le balisage pour emprunter un autre sentier mal débroussaillé qui part à gauche dans des feuillus toujours plus bas et ce, malgré une croix jaune qui semble en déconseiller l’accès.  Après quelques minutes de marche, les premières strates fossilifères de la Montagne des Cornes apparaissent. En poursuivant le sentier, on s’élève sur un grand tertre herbeux entouré de pins et sans s’en douter, on marche sur un ancien récif corallien de type tropical qui n’est, ni plus ni moins, qu’un amoncellement de fossiles vieux de plus de 80 millions d’années. Les principaux fossiles sont sur la droite du sentier dans les affleurements rocheux de la colline. Même si rien ne le laisse présager, on est parait-il, selon Pyrénées Magazine, sur un terrain privé et en tous cas avec certitude sur un site patrimonial véritablement exceptionnel. Il est donc impératif d’être  respectueux de cet environnement unique et également prudent car le site est certainement surveillé de temps à autres par des gardes forestiers. Si vous n’êtes pas, ni paléontologue, ni géologue, il est donc inutile d’y aller avec un marteau et des burins car des centaines de morceaux de « cornes » jonchent déjà le sol soient emportés par le ravinement des eaux pluviales soient à cause de quelques pilleurs indélicats ou collectionneurs de fossiles qui sont déjà passés auparavant. La lecture de vieux bouquins du 19eme siècle m’a appris qu’il en était de même il y a déjà plus d’un siècle (Dictionnaire de géologie : suivi d'esquisses géologiques et géographiques-Adolphe de Chesnel-1849)Après avoir longuement observé les fossiles, je me suis assis sur l’herbe et tout en grignotant une barre de céréales, j’ai fermé les yeux et j’ai imaginé, comme j’avais pu le lire dans Pyrénées Magazine, que je nageais dans les eaux turquoises d’un lagon entouré de quelques dinosaures entrain de faire un festin de ces coquillages. Puis mon rêve se transformât soudain en un cauchemar dès lors qu’un Tarascosaure, planqué derrière un palmier, attendait que je sorte de l’eau pour me croquer. Alors j’ai ouvert les yeux et j’ai préféré oublier ce « Jurassic Park » énigmatique et un peu dangereux et je suis parti, non pas à la recherche d’un « Monde Perdu » mais à celle plus « savoureuse » de quelques lactaires délicieux. Ce retour à la réalité fut bien inspiré car en partant sous les pins environnants, j’ai pu constater que les lactaires y étaient très communs même si les « oranges » et les « sanguins » n’y sont pas les plus nombreux. Après cette petite moisson, il était temps de rebrousser chemin en direction d’autres découvertes. Il y avait notamment le lac de Barrenc que je voulais voir car j’avais lu quelques histoires très étranges avec par exemple celle d’un mystérieux bélier noir sortant des eaux ou bien celle d’un berger qui avait failli être englouti dans un effondrement du terrain. En occitan, « barrenc » signifie puits, ravin, précipice, gouffre, aven, etc…. En chemin, j’aperçus encore quelques fossiles en bordure de la piste forestière mais comme je privilégiais la découverte de panoramas, je ne m’y suis pas attardé et dès que je l’ai pu, j’ai quitté cette large piste monotone au profit d’un sentier qui domine le vallon de la Coumo et laisse entrevoir de bien belles vues sur l’immense forêt domaniale et sur les pechs de Brens et du Bugarach. Vers le sud-ouest c'est à dire vers le Pays de Sault, mais à l’horizon, quelques sommets pyrénéens déjà enneigés étincelaient sous les ardents rayons d’un soleil au zénith. L’heure de casser la croûte était arrivée et un petit pré herbeux avec des vues sur ces merveilleux paysages se présentât à point nommé. Quand je repris mon itinéraire hors des pistes battues, j’eus la chance de passer sous de hauts châtaigniers dont les bogues piquants étaient tombés et jonchaient le sol. En quelques minutes, j’eus tôt fait de remplir une grosse bourse de délicieuses châtaignes puis j’ai finalement retrouvé des pistes à la jonction d’un carrefour. J’ai emprunté celle qu’un panonceau « Circuit D » m’indiquait de prendre. Je savais le lac de Barrenc peu éloigné mais comme aucun panonceau ne m’en indiquait sa direction, j’ai cru bon de jeter un coup d’œil sur ma carte et sur mon GPS. Bien m’en a pris car il fallait quitté rapidement cette piste principale au profit d’un sentier herbeux et boueux qui partait vers la gauche et c’est ainsi qu’en poursuivant, j’ai finalement atteint une grande et haute ruine au sein d’un bois qui domine ce mystérieux lac de Barrenc. J’ai cherché sur Internet et j’ai finalement trouvé que cette ruine était une ancienne métairie où l’on trouvait paraît-il du bon lait. (Pyrénées de Paul Joanne – 1888). Certains prétendent qu’un peu plus tard, à la fin du 19eme siècle, cette métairie servit de buvette et même de guinguette et que de nombreux curistes avaient pris l’habitude de venir se baigner dans le lac. J’ai même lu qu’on y pêchait des truites. Sans doute, le niveau de eaux était-il supérieur de plusieurs mètres à celui d’aujourd’hui ? A cette buvette, y buvait-on que du lait ? L’histoire ne le dit pas. Alors c’est vrai que le soir, au moment où j’allais rejoindre Montferrand, une rencontre opportune avec un couple de personnes âgées me permit d’apprendre que cette butte qui domine le lac de Barrenc avait été dans un passé pas si lointain que ça, un espace où il faisait bon venir le week-end pour se reposer dans un endroit calme en bordure de ce petit lac plein de fraîcheur.  J’avoue qu’à l’écoute de ce récit, j’ai été un peu circonspect car quand on voit ce lieu aujourd’hui, avec cette haute ruine largement envahie par la végétation, avec ce bois inhospitalier et ce lac qui n’a de lac que le nom car en réalité ce n’est ni plus ni moins qu’une petite mare insignifiante aux eaux noires et stagnantes dont les berges sont difficilement accessibles, on a du mal à imaginer qu’on ait pu y venir pour prendre du bon temps et même s’y baigner en grand nombre (Bulletin de la Société d’Etudes Scientifique de l’Aude-17eme année - Tome XVH de 1906). Quand aux truites qu’on y pêchait, elles y étaient sans doute déverser car le lac de Barrenc n’est parait-il alimenté par aucun ruisseau. Avec difficultés et en enjambant branches cassées et ronciers griffants, j’ai fini malgré tout par en atteindre une de ses rives pour quelques sombres photos et malheureusement, je n’y ai rencontré aucun bélier noir sortant de ses eaux ni diabolique sorcière, je dirais presque au contraire. En effet, au moment même où je venais de rejoindre la piste forestière après avoir quitté Barrenc, c’est plutôt une très belle fée qui m’accosta me demandant où se trouvait le lac. A son accent espagnol très prononcé, je compris très vite qu’elle n’était pas du coin et d’ailleurs elle s’empressa de me dire, mais en anglais, qu’elle était du Costa Rica. Bien qu’au fond de moi-même, je me demandais ce que pouvait bien faire une aussi jeune et jolie femme, de surcroît toute seule et Costaricienne à chercher le lac de Barrenc dans cette Montagne des Cornes, je n’ai pas osé lui poser de questions et je ne me voyais pas lui refuser mon aide. Nous avons donc regardé la carte IGN ensemble et dans mon anglais incertain, je lui ai donc indiqué le chemin sans toutefois négliger de la prévenir quand à l’accès très difficile pour atteindre le lac.  Je lui ai donc répété à maintes reprises « access at the lake more difficult ! » et «  the vegetation is more important » et au bout de quelques minutes me faisant signe de la tête qu’elle avait compris, la belle fée de la « Côte Riche » a fini par s’éloigner me gratifiant d’un joli sourire et d’un gracieux au revoir de la main. Supposant qu’il s’agissait d’une curiste voire d’une simple touriste, j’ai repris ma route vers le col d’Al Bouich, point culminant à 705 mètres de cette balade, puis vers Montferrand m’arrêtant en chemin pour finir pour mon casse-croûte. Toute cette partie étant parfaitement balisée avec de nombreux panonceaux indicatifs, il ne me parait pas utile de vous la décrire dans le détail. Sachez simplement que j’ai traversé Montferrand en reprenant à l’envers une partie de l’itinéraire qui, au mois d’avril dernier, m’avait amené au Pech Cardou puis je l’ai quitté près d’un panonceau indiquant Rennes-les-Bains. En quelques minutes, j’ai retrouvé la petite route de Montferrand et dans la cité thermale, il ne me restait plus qu’à rejoindre mon véhicule que j’avais laissé non loin de la mairie. J’estime la longueur de ma balade à environ 16 à 17 kilomètres. Le dénivelé est d’à peine 390 mètres mais les montées cumulées dépassent les 1.000 mètres. Carte IGN 2347 OT Quillan-Alet-les-Bains Top 25.

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Le Pech Cardou ( 795 m) depuis Serres ( 271 m)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de 5 musiques extraites d'une compilation intitulée "Jazz Melodies In Piano" interprétée par Giuseppe Sbernini. Elles ont pour titre "Someone to Watch Over Me" (George Gershwin), "Lullaby Of Birdland" (George Shearing),"What are you doing the rest of your life" (Michel Legrand), "Blue Gardenia" (Lester Lee et Bob Russell) et "Fly Me To The Moon" (Bart Howard).

LE-PECH-CARDOU
PECHCARDOUIGN
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Dans les Corbières qui sont vieilles de 65 millions d’années environ, si j’en crois les géologues, on peut, à cause de leur proximité, considérer le Pech Cardou comme le petit frère du Pech de Bugarach. Ce pech dont le nom de « Cardou » aurait pour origine soit le mot « chardon » ou bien peut-être le mot « cœur » (les avis semblent partagés !) est moins massif, beaucoup moins haut (795 m pour le Cardou contre 1.230 m pour le Bugarach) mais dispose d’un relief de falaises et d’une minéralogie sensiblement identique au Bugarach composée principalement de calcaires reposant sur des marnes plus tendres.  Toutefois, il y a une différence non négligeable pour les randonneurs qui aiment la solitude, c’est que ce petit frère a toujours gardé un incroyable anonymat par rapport à son grand frangin. Alors que le monde entier accourt pour venir grimper ou plus modestement admirer ou vénérer le mythique et mystique Pech du Bugarach, le Pech Cardou attire seulement quelques fêlés de la varappe et de la randonnée pédestre. Bien sûr, cette région mystérieuse de Rennes-le-Château et de Rennes-les-Bains étant fortement étudiée, psychanalysée en détail et commentée en tous sens par de nombreux spirituels et autres visionnaires, le Pech Cardou n’échappe pas à cette règle générale. A titre d’exemples : certains pensent voir le Cardou dans un tableau d'Adrien Dassier intitulé « Achille parmi les filles de Lycomède », d’autres supposent que le tombeau du Christ serait caché au sommet du pech, j’en passe, etc…etc…..  Alors passons sur cet aspect ésotérique du Pech Cardou et revenons à ma randonnée et à des choses plus terre à terre pour dire que si atteindre son sommet en marchant n’est pas véritablement un exploit sportif, ce n’est pas pour autant une simple partie de plaisir. Il faut dire aussi que son ascension n’est pas une obligation si l’on se réfère aux nombreux panneaux de randonnées qui préconisent surtout d’en faire le tour. En réalité, au départ de petit hameau de Serres, déjà évoqué dans ce blog lors du « Sentier des Terres Rouges », vous aurez de multiples choix : vous pourrez y monter sans en faire le tour (trajet direct), vous pourrez en faire le tour sans y monter (itinéraire conseillé à Serres) et enfin si vous êtes aussi curieux que moi, vous pourrez en faire le tour tout en y grimpant.  Ajoutez à cela qu’histoire de ne pas faire comme tout le monde et de sortir un peu des sentiers battus, j’ai atteint et quitté son sommet en effectuant une minuscule boucle. Croyez-moi, même si le Cardou est bien moins haut que le Bugarach, les panoramas à 360° que l’on y embrasse depuis sa crête sommitale sont absolument admirables. A dire vrai, en cette fin du mois d’avril, ce n’était pas seulement l’aspect sportif qui m’avait attiré là mais également l’espoir de découvrir une végétation dont j’avais entendu dire qu’elle était assez remarquable au printemps.  Je n’ai pas été déçu même si la saison n’était sans doute pas suffisamment avancée pour y observer les espèces floristiques les plus emblématiques des Corbières. A Serres, on peut laisser sa voiture à l’entrée du village, à côté du jeu de boules. Ensuite, par la D.613, il suffit de se diriger vers le superbe pont à dos d’âne qui enjambe la rivière Rialsesse.  Sur la gauche de la route, entouré de cyprès et d’oliviers, le beau château de Serres dresse son imposante stature au sommet d’une butte gazonnée d’un vert tendre.  De l’autre côté de la rivière, le Pech Cardou se dresse sous la forme de l’échine d’un immense chameau dont la particularité serait d’avoir trois bosses. Avant la première pile du pont, un grand panneau esquisse les trois randonnées du coin : « Sentier des Terres Rouges, Tour du Pech Cardou et Circuit de la Méridienne ». De l’autre côté du pont, on prend la direction du panonceau indiquant simplement « Cardou ». Deux cent mètres  plus loin, sous un calvaire, socle et croix en pierres, on va préférer l’itinéraire « Cardou par Montferrand » plutôt que celui indiquant « Cardou direct ». Dans l’immédiat, on délaisse donc la direction des trois pitons rocheux que l’on distingue au dessus de la croix au profit d’un étroit sentier qui longe sur la gauche un haut muret soutenant d’anciennes terrasses. Ce sentier entre très vite dans des sous-bois en alternant de verdoyants bosquets de petits feuillus ou bien une sombre forêt aux pins gigantesques. En bordure du chemin, une jolie flore le plus souvent aux tons bleus ou jaunes se dévoile : orchis, violettes, polygales, globulaires, baguenaudier, genêts, pissenlits, etc.….Quant à la faune, même si j’ai eu l’immense privilège d’observer et de photographier très longuement un superbe petit écureuil roux, elle est essentiellement aérienne grâce aux nombreux papillons et oiseaux qui virevoltent en tous sens. Au moment où il surplombe les minuscules hameaux de la Mourette et de Pachevan, le sentier amorce un virage à 90° avec de jolies vues sur le petit pech de Roque Negre  et sur le verdoyant vallon où s’écoule la Sals. Cette rivière surprenante prend sa source près de Sougraigne dans une Fontaine Salée déjà visitée et contée dans ce blog. Etonnamment, le chemin quasiment rectiligne et plat est parfois composé d’un sable très rouge ou parfois très blanc ce qui tend à prouver que la géologie des Corbières est bien plus complexe qu’on l’imagine parfois. Ici, sur ce versant appelé Bac de la Barrière, au pied des falaises préférées des escaladeurs du Pech Cardou et en surplomb de la rivière salée, se développe une flore variée et exubérante : iris, genêts, euphorbes, pensées sauvages, trèfles, ibéris des rochers, saponaires, orpins, etc.… Au moment où le chemin amorce un virage, de belles vues dominent Rennes-les-Bains. De l’autre côté du vallon, on reconnaît bien sûr quelques paysages vagabondés lors de la balade à la Roche Tremblante et au Fauteuil du Diable. Peu de temps après, on rencontre une pancarte indiquant « Montferrand ». Là, on quitte la large piste au profit d’un étroit sentier qui monte en forêt. Le dénivelé commence réellement ici et il ne va pratiquement plus cesser jusqu’au sommet du Cardou. Tout en s’élevant dans un bois, le sentier offre quelques belles fenêtres sur les nombreuses et verdoyantes forêts domaniales de la haute vallée de l’Aude et au loin sur les hauts pics enneigés des Pyrénées audoises et ariègeoises. Quand j’ai rejoint Montferrand,  je n’y ai rencontré âme qui vive et j’ai eu le sentiment d’entrer dans un village abandonné de tous ses habitants tant le silence prédominait. Pourtant, je suppose que ce n’était qu’une simple coïncidence car cet aspect-là des choses contrastait étonnamment avec la vision que j’en avais et qui laissait l’impression d’un hameau en totale reconstruction. En effet, soit les habitations étaient très jolies car entièrement rénovées soit ce n’était que chantiers, bétonnières, échafaudages, madriers et ici tout laissait supposer qu’un seul mot d’ordre avait été lancé : « restaurer à tout prix ! » Seuls les maçons semblaient manquer à l’appel. J’ai traversé très vite le village endormi par une route bitumée qui redescendait dans la végétation, route que j’ai rapidement abandonnée au profit d’un large chemin qui démarrait entre un puits original et un grand lavoir.  Le dénivelé s’accentuant, j’ai prêté attention à l’itinéraire en suivant le balisage jaune d’autant que d’autres chemins partaient en tous sens vers d’autres points d’intérêts : anciennes mines du col de Bazel, Col d’Al Bouich, Montagne des Cornes et lac de Barrenc. J’ai fini par atteindre un collet où le Pech de Bugarach apparaissait enfin dans son intégralité et sa minéralité. Sur la gauche,  son petit frère le Cardou ressemblait à une très modeste pyramide boisée.  Je suis parti naturellement vers lui par une large piste qui atterrissait quelques minutes plus tard au Col d’Al Pastré sur une vaste esplanade servant à la fois d’aire de pique-nique et de carrefour. De ce fait, les panneaux indicatifs étaient nombreux : Sentier du Cardou, Serres, Montferrand et Borne Méridienne. Par pure curiosité et avant d’attaquer l’ascension du Cardou, je me suis lancé dans cette dernière direction mais je dois l’avouer, dans un sentier mal débroussaillé et ne sachant pas vraiment où se trouvait cette Borne Méridienne, je me suis rapidement lassé et je ne l’ai pas trouvée. Equipé d’un GPS, il m’aurait été facile de la découvrir mais j’ai eu la flemme de me lancer dans un géocaching improvisé d’autant que l’emplacement exact de cette borne ne figurait pas sur ma carte IGN. Après ce revers, il était temps de revenir vers le carrefour et de sortir mon casse-croûte d’autant que tables et bancs m’invitaient gentiment à profiter de leur rudimentaire confort. C’est donc l’estomac bien rempli que j’ai entrepris l’ascension du Cardou non pas en suivant les panonceaux qui me proposaient le chemin le plus logique mais en choisissant un étroit layon, espèce de minuscule sentier forestier le plus à gauche de l’esplanade qui y monte très abruptement mais le plus directement aussi. En raison de la forte inclinaison et du déjeuner non encore digéré, j’ai pas mal peiné dans cette ascension heureusement très courte. En moins de quinze minutes, j’ai atteint le sommet sous un ciel qui malheureusement s’était terriblement assombri depuis mon départ de Serres.  Au moment même où je mettais les pieds au sein d’un grand cromlech qui n’avait rien d’historique ni de mystique puisqu’il est très récent et semble représenter une croix occitane ou templière, un grand rapace vint m’accueillir en effectuant quelques circonvolutions au dessus de ma tête. Sans doute s’agissait-il d’un aigle royal comme ceux magnifiquement aperçus lors de ma balade au Fauteuil du Diable. D’ailleurs, ce rapace semble bien connu dans ce secteur puisqu’un piton rocheux du Pech Cardou a été appelé Roc de l’Aigle. L’aigle disparut dans les nuages aussi vite qu’il était apparu me laissant tout seul à ma contemplation. Malgré un ciel d’orages très menaçant, je pris tout mon temps pour observer l’ensemble des superbes panoramas.  Il faut dire que le sommet du Pech Cardou présente l’avantage indéniable d’être très réduit, offrant ainsi aux visiteurs des vues à 360° que l’on découvre en quelques pas seulement. Bien qu’estimant avoir découvert l’essentiel de ce qu’il y avait à voir, à cause des horizons gris ou bouchés, j’eus la désagréable impression de rester sur ma faim.  Alors au moment de redescendre, cette fois-ci par le sentier balisé effectuant ainsi une petite boucle, je me fis la promesse de revenir pour une autre balade mais un jour où les prévisions météo seront longuement plus clémentes. Avant de redescendre vers Serres, j’ai profité une deuxième fois de l’aire de pique-nique pour finir mon casse-croute et alléger définitivement mon sac à doc. J’ai ensuite amorcé la descente vers Serres en me conformant au panonceau, d’abord par la piste que j’ai abandonnée assez vite au profit d’un étroit sentier descendant au sein d’une très  haute forêt de conifères superbes et variés : pins noirs de Salzmann, pins noir d'Autriche, pins Laricio, pins sylvestres, sapins, cédres, épicéas, etc…. Il est donc conseillé de prêter attention et de suivre le balisage jaune si l’on ne veut pas rallonger inutilement ce circuit. Après une douzaine de kilomètres parcourus avec des montées cumulées de plus d’un kilomètre et un dénivelé de 520 mètres environ, j’ai refermé la boucle en retrouvant l’itinéraire du départ à l’intersection où se trouve le calvaire.  Là, le joli village de Serres, son superbe pont sur le Rialsesse, son château malheureusement privé, son jeu de boules et ma voiture n’étaient plus qu’à quelques foulées. Tous arrêts et flâneries incluses, j’étais resté, à mon plus grand plaisir, cinq heures et vingt minutes sur les chemins et sentiers du Pech Cardou. Carte IGN 2347 OT Quillan-Alet-les-Bains Top 25.

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Le Fauteuil du Diable depuis Rennes-les-Bains

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques devenues des standards du jazz jouées au piano par Giuseppe Sbernini et extraites d'une compilation intitulée Jazz Melodies In Piano. Les titres de ces musiques sont : "Ebb Tide""That's All" et "When I Fall In Love" (version incomplète). 

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Le Fauteuil du Diable, la Roche Tremblante, la Source du Cercle ou bien celle de la Madeleine, les Breiches (que l’on traduit de l’occitan par sorcières) , les Bains Doux, la Fontaine des Amours, tous ces noms-là ne seront pas très parlants à la plupart d’entre-vous. Mais si je vous dis Rennes-les-Bains, alors là, vous serez déjà plus nombreux à connaître cette petite commune thermale aux multiples résurgences dont les Romains, aux temps antiques, connaissaient déjà les vertus thérapeutiques. Tous ces noms cités plus haut sont des sites, plus ou moins surprenants voire pour certains mystérieux, à découvrir tout autour de Rennes-les-Bains réalisables en quelques heures au cours d’une ou plusieurs balades pédestres. Comme souvent dans cette partie de l’Aude, dans un large périmètre entre Rennes-le-Château et le Pech de Bugarach, ces endroits ont vu passer tous les mystiques, illuminés et autres visionnaires de France et de Navarre et parfois de bien plus loin encore…  Mais pourtant ici les mots « étranges », « mystérieux », « insolites » ne sont pas vraiment usurpés car de nombreux historiens tout ce qu’il y a de plus sérieux, ont voulu en savoir un peu plus sur ces énigmes et si certains s’y sont frottés avec plus ou moins de bonheur, il faut reconnaître que très souvent les « mystères restent entiers » et, en premier lieu, le fameux et hypothétique trésor de l’abbé Saunière, célèbre curé de Rennes-le-Château, village voisin de celui de Rennes-les-Bains. Pour partir visiter le Fauteuil du Diable, grosse roche de grès dont l’Histoire dit qu’elle a été taillée en forme de siège au 18eme siècle au profit du Comte de Fleury, on prend le Chemin des Fangalots qui monte juste en face la Mairie où un parking accueille les véhicules. On poursuit à pieds la rue asphaltée qui monte au milieu de quelques jolies propriétés mais on quitte rapidement le bitume pour un étroit sentier balisé d’un trait jaune et d’un rond rouge peint sur un premier panonceau indiquant la direction à suivre : « Circuit A-Blanchefort-La Cabanasse ». Ce double balisage, on va le suivre une grande partie du parcours en suivant d’abord la direction de La Cabanasse puis on s’éloigne de ce lieu-dit pour partir plein sud en direction du Roc d’En Barou. Essentiellement en sous-bois, la promenade démarre d’abord sur un sentier bordé de vieilles terrasses et d’anciens murets, vestiges d’une intense et séculaire activité agricole puis on poursuit la marche sur d’énormes dalles de grès qui laissent imaginer le charroi qui devait régner sur cette ancienne chaussée dans des temps plus reculés. De temps à autres, les branches des chênes, frênes ou autres érables champêtres ou de Montpellier dessinent de petites fenêtres par lesquelles on entraperçoit le Pech Cardou ou quelques jolis vues sur la verte vallée de la Sals. La Sals est cette rivière dont j’avais eu l’occasion, dans ce blog, de vous faire découvrir la surprenante source salée au cours d’une belle randonnée champêtre. La pente est douce et donc facile. On quitte la sente dallée juste après avoir laissé sur notre droite la métairie de La Cabanasse et on entre dans une belle hêtraie que l’on traverse par une chemin en partie clôturé sur la droite pour déboucher quelques minutes plus tard sur une large piste gravillonneuse. Cette piste, on la quitte aussitôt et par la gauche au profit d’un chemin toujours dénommé « Circuit A ». Il se faufile au milieu de hautes bruyères et entre dans une jolie pineraie. En prêtant attention, on remarque que l’on marche de manière bien plus agréable que si l’on avait emprunté la piste gravillonneuse qui est quasi parallèle et que l’on aperçoit légèrement en contrebas. Le chemin rejoint un croisement et un nouveau panneau indiquant vers la droite, « Rennes-les-Bains » et le « circuit A » et vers la gauche, le « Roc den Barrou ». Il ne faut surtout pas hésiter à partir dans cette dernière direction, par ailleurs bien signalée par un balisage jaune. En effet, ce promontoire rocheux se trouve à quelques minutes seulement du circuit principal. De par sa position géographique en surplomb de Rennes-les-Bains et de la Vallée de la Sals, le Roc d’En Barou constitue un merveilleux belvédère offrant des vues panoramiques exceptionnelles sur les pechs de Bugarach et Cardou, sur la féerique forêt du Rialsesse aux fantastiques couleurs automnales où l’on peut deviner, quand on les connaît, les ruines blafardes du château de Blanchefort. Outre cet agréable aspect visuel, essentiel dans une randonnée, le Roc d’En Barou possède quelques insolites croix et cupules creusées dans son grès qui pourront peut-être exciter la curiosité de quelques scientifiques férus de mégalithes. Enfin, endroit idéal pour faire une pause, peut-être aurez-vous la bonne fortune, comme nous l’avons eu nous-mêmes, d’assister à une ronde incessante d’aigles royaux et de vautours fauves. Nous étions entrain de pique-niquer et à dire vrai, par leurs circonvolutions répétées, on s’est posé la question de savoir si eux aussi avaient faim ou bien si c’était une simple curiosité de leur part que de venir nous rendre visite de si près ! De par leurs passages à hauteur du roc et avec leurs incroyables envergures, il y avait quelque chose d’un peu angoissant à les voir aller et venir devant nous. Mais le dicton est bien connu : « un aigle ça passe et ça rapace ! ». Après cette délicieuse mais préoccupante pause déjeuner, on a rejoint le circuit A pour déboucher sur une route goudronnée bordée sur la droite de grands prés verdâtres. Cette route asphaltée n’est pas vraiment ennuyeuse car on en sort plutôt vite et, elle est surtout encadrée en grande partie de superbes chênes rouges d’Amérique. Quand je dis rouges, en réalité, les couleurs des feuilles de ces arbres originaires de l’Amérique du Nord vont du vert tendre au rouge cardinal en passant par diverses nuances de jaunes et d’oranges. En automne, ces jolis chênes sont un vrai ravissement pour les yeux des randonneurs contemplatifs que nous sommes ! Une fois encore, on délaisse rapidement cette route pour entrer dans la forêt où un premier panonceau indique clairement la direction de la « Roche Tremblante et de la « Source de la Madeleine ». Quelques mètres plus loin et après s’être gavé de quelques rouges arbouses bien mûres dont les arbustes bordent le sentier, on parvient à une petite fourche où sur la gauche un autre panonceau, cette fois balisé d’un trait jaune et d’un cercle bleu, propose de se rendre au « Fauteuil du Diable ». Je vous conseille de suivre ce chemin qui file droit sous des pins et entre dans un clairière où des enfants ont dressé des cabanes faites de quelques planches et de branchages en guise de toits. Quelques foulées plus loin, un autre panneau mentionne la « Roche Tremblante » et il est temps de partir à la découverte de ce premier « mystère ». Au sein d’un petit agrégat rocheux, la « Roche Tremblante » est un énorme bloc de grès qui semble en équilibre précaire sur un socle restreint. En, réalité, il n’en est rien mais comme l’histoire est tenace, on raconte qu’au cours des siècles précédents, la roche vacillait dès qu’on la poussait un peu. C’est soit une pure affabulation ou si c’était le cas, quelques nigauds l’ont tellement bousculée qu’ils ont fini par rompre définitivement le point de balancement. Ce sont peut-être les mêmes nigauds qui, depuis de nombreuses décennies, ont gravés toutes sortes de noms, dates et initiales sur cette roche qui ne manque pas d’attrait et présente  l’avantage d’être sur le parcours. On revient sur nos pas pour redescendre en direction du village et découvrir au beau milieu du sentier notre principal objectif du jour, à savoir l’énigmatique « Fauteuil du Diable ». Bloc de grès sculpté en forme de fauteuil, il siège au centre d’une petite clairière et se distingue à cause de quelques symboles cabalistiques et d’une croix templière gravés dans sa pierre. Beaucoup de choses ont été dites et écrites à propos de ce trône et de la Source d’eau ferrugineuse du Cercle qui se trouve juste à côté. Parmi elles, nombreuses sont sans doute les balivernes : cérémonies païennes dédiés à la déesse Isis, sorts jetés par le diable ou par des sorcières à ceux qui ont pris le risque de s’y asseoir, forces occultes et venues d’ailleurs les soirs de pleine lune, lieu de sacrifice, lieu de réunion ou d’initiation des Templiers, source aux eaux miraculeuses, cromlech du temps des gaulois, etc.… J’avoue qu’au cours de cette courte randonnée, j’ai franchement été beaucoup plus troublé par les aigles qui tournoyaient autour de nous au Roc d’En Barou que par les croyances ou les sornettes dont j’avais pris connaissance sur Internet avant de me rendre sur ces lieux soi-disant mystérieux. On a quitté ce site ô combien ésotérique non sans avoir au préalable pris le risque de braver le diable en prenant quelques photos bien calés dans ce fauteuil plutôt confortable puis, on a rapidement rejoint le centre du village par le chemin du Cercle et la Grand-rue où une courte flânerie est venue compléter cette charmante randonnée. Arrêts inclus, nous sommes restés environ quatre heures sur les chemins et encore, avons-nous fait l’impasse sur la Source de la Madeleine, les petits menhirs des Breiches et la Fontaine des Amours. Nous reviendrons sans doute à Rennes-les-Bains, il y a tellement d’énigmes à élucider et surtout d’agréables bains chauds où soigner nos articulations endolories par nos nombreuses balades ! Carte IGN 2347 OT Quillan - Alet-les-Bains – Couiza Top 25

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