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Le Monologue du frangin

Publié le par gibirando

Le Monologue du frangin

Le Monologue du franginLe Monologue du frangin

Quelques photos de notre enfance et notre jeunesse avec mon frère aîné Daniel. Toujours complices dans le vie comme dans nos jeux.  Sur la 1ere photo, sur la plage de Sormiou avec notre petite soeur Nicole.

Si le titre « Le Monologue du Frangin » peut prêter à sourire, ici s’arrête la dérision.

Le frangin c’est moi et au travers de ce monologue, je m’adresse à mon frère.

Si depuis longtemps déjà, j’éprouvais le besoin d’écrire à propos de mon frère, il est évident que la période que nous vivons avec le Covid-19 n’a fait qu’amplifier les choses. Devant ce petit virus qui peut soudain surgir et nous emporter en seulement quelques jours, on se sent infime, dérisoire même. On voit les « choses » différemment. Enfin, c’est mon cas.

« Pourquoi es-tu parti ? »

Voilà une question que je me poserais jusqu’à mon dernier souffle sans en obtenir de réponse.

Cette question est là comme une plaie qui dans ma tête ne se refermera jamais.

Combien de larmes, cette question a-t-elle engendré en moi ? Jamais trop si une d’entre-elles avait été au moins une réponse. Mais les pleurs aussi récurrents soient-ils ne sont pas des réponses.

Cette question, depuis 1992, je la pose à mon frère parti à l’âge de 46 ans. Si sur cette terre, un être ne méritait pas de partir si jeune c’est bien lui. D’un naturel plutôt réservé, timide même, il était la bonté et la générosité personnifiées. Enfin, c’est ainsi que je veux en garder le souvenir, souvenir d’enfance et de jeunesse principalement. Il s’était marié, avait eu un enfant ; mon neveu Pascal ; ce qui rajoute encore à l’injustice de son décès car je sais que fonder un foyer si possible parfait était le but de sa vie. C’était le mien aussi et sans jamais nous être concertés, nous étions sur ce plan-là dans une totale harmonie. Construire du durable, réussir, être irréprochables, être aimé des siens, nous avions été éduqués et aimés par nos parents dans cette optique. En devenant adulte, de cela, j'en ai acquis la certitude.

Cette question « Pourquoi es-tu parti ? » en engendre bien d’autres et la première est « quelle est la raison médicale de ton départ ? » Certes tu souffrais d’une forme d’asthme que les docteurs intitulent parfois de « sévère » mais aucun symptôme n’était visible et rien ne laissait présager que tu en souffrais quotidiennement. On sait tous que l’asthme se déclare sous la forme de crises mais de là à en mourir si subitement dans la force de l’âge, il y a une marge difficilement franchissable. Trop jeune et insouciant, je ne l’avais jamais franchie sans doute par méconnaissance des « choses » médicales. Depuis, j’ai lu un peu sur le sujet et je sais qu’il s’agit d’une maladie qui peut être très sournoise et bien évidemment fatale. Alors crise d’asthme ? Infarctus foudroyant ? Rupture d’un anévrisme ? Cette dernière solution ne cesse de m’interroger depuis que j’en souffre moi-même au point de m’être fait opérer et sachant que les anévrismes artériels peuvent être héréditaires et bien sûr mortels dans le cas d’une rupture. Alors quelle souffrance t’a emportée ? Cette question, personne n’y répondra jamais non plus et ne rien savoir à ce propos ajoute à ma désespérance surtout quand on connaît un peu les « rares » circonstances de ton départ (*).

D’ailleurs, étant devenu adulte, s’il y avait une souffrance qui transpirait sans cesse de toi, ce n’était pas tant la physique mais plutôt la morale. Oui, tu avais tant changé. De timide, tu étais devenu introverti, taciturne même. Parvenir à faire sortir 10 mots d’affilée de ta bouche devenait un exploit. Je me souviens de 2 ou 3 parties de pêche où j’avais essayé mais en vain de te demander pourquoi ton visage exprimait sans cesse la tristesse ? Le désarroi ? Le chagrin ? L’accablement ? L’inquiétude ? Le malheur peut-être ? Que sais-je ? Systématiquement tu coupais court à toutes mes questions m’envoyant dans les cordes comme un boxeur un peu groggy qui a pris un gros uppercut mais qui ne veut pas s’en laisser compter et qui a bien compris que la meilleure défense était d’attaquer. Oui, d’une manière un peu sèche tu m’envoyais systématiquement « bouler ». Un silence qui n’avait pas lieu d’être et que  je trouvais malsain en cette circonstance s’installait entre nous. Une partie de pêche entre frères qui aurait dû être un moment de convivialité, de fraternité et de bonheur se transformait en mutisme. Jamais dans nos rapports d’enfance ou de jeunesse, je ne t’avais connu ainsi. Depuis que tu étais devenu adulte et que tu avais été contraint d’assumer les responsabilités qui vont avec ce statut tu semblais malheureux. Maman, papa, tous, on se posait la question. Oui, tu étais constamment sur la défensive quand cette question était sur le tapis et que ta vie privée paraissait en jeu. Ce n’était pas de la curiosité que nous avions mais simplement de l’attention.

Oui, où était-il passé le grand frère fusionnel qu’enfant j’avais toujours connu ? Le frère que je n’avais de cesse de faire rire avec mes sempiternelles pitreries ? A la maison, j’étais le bouffon et tu étais le roi. Un roi timide certes mais un roi tout de même. Un roi que j’appréciais car jamais tu ne profitais de ton pouvoir, de ton statut. Avec tes 3 ans de plus, tu étais l’aîné, et de ce fait, j’ai toujours accepté très volontiers ce rôle de cadet-bouffon, sauf peut-être quand une gifle ou une fessée qui aurait dû être commune n’arrivait que sur moi. Mais même là, je ne me suis jamais plaint de ce rôle de « souffre-douleur », ni auprès de toi ni de personne d’ailleurs. J’acceptais ce rôle que je considérais dans l’ordre des choses. Et puis, tu étais beaucoup plus sage, plus obéissant et beaucoup plus studieux que moi dans tout ce que tu entreprenais et cette différence de sanctions je la trouvais quelque part assez normale le plus souvent. Oui, où était-il passé le frère qui avait dormi près de moi pendant tant et tant d’années ? Le frère qui chaque soir ouvrait son lit–bahut au milieu de la salle à manger puis le refermait chaque matin, comme je le faisais moi- même avec mon propre lit pliant parce que la maison était trop petite et que nous ne pouvions pas avoir notre propre chambre. Cette promiscuité entre nous était devenue si naturelle. J’avais toujours imaginé que cette exiguïté contrainte avait tissé des liens entre nous à jamais dénouables. Oui devenu adulte, ta tristesse, ta morosité quasi permanente étaient entrain de réussir à les dénouer et ça me peinait énormément.

Oui, où était-il l’enfant espiègle qui m’amenait jusqu’aux arènes de Bonneveine voir les corridas en me tenant la main et qui se débrouillait toujours pour y entrer en resquillant car nous n’avions pas les moyens de payer ? Oui, qu’était-il devenu l’enfant plutôt fortiche avec un ballon dans les pieds, que j’admirais, et qui avait réussi à me faire aimer le football autant que tu l’aimais toi-même ? Où était-il passé le grand frère qui m’avait toujours aidé, aimé sans jamais s’arroger son droit d’aînesse en droit formel, sans jamais me faire sentir une quelconque différence d’âge ou de supériorité ?  Qu’était-il devenu le jeune homme qui me racontait son service militaire à Montluçon comme un héros raconte ses exploits glanés sur un champ de bataille ?

Oui, les années passant, tu n’étais plus du tout le même frère et si j’en avais conscience, ce n’était pas pour autant que je m’en satisfaisais. Les questions restaient là toujours en suspens. L’instant de nos retrouvailles, ta tristesse devenait la mienne mais je me refusais à vivre dans ce qui me semblait être un carcan. Oui, je voulais vivre mon propre bonheur. Chacun doit mener sa vie à sa manière et si la tienne n’était pas pour me plaire, les questions auxquelles tu ne voulais pas répondre empêchaient toute possibilité de trouver des solutions. En tous cas, je ne pouvais rien te proposer. Je ne pouvais rien pour toi et je m’en désolais. Je n’arrivais pas à me faire à l’idée que toutes ces questions resteraient à jamais sans réponse. Le grand frère que j’avais vénéré comme un roi semblait déchu.

Si ta disparition si jeune ne mit pas fin à mes questionnements à ce propos, elle entérina pour toujours l’absence de réponses. Oui, pourquoi es-tu parti ? Ne rien savoir c'est très dur tu sais !

(*) Mon frère Daniel est décédé en juillet 1992 sur le petit port de la calanque de Sormiou. Il avait eu 46 ans le 1er mai. Alors qu’il revenait d’une partie de pêche nocturne en bateau, il s’est écroulé sur le quai selon les dires du seul témoin présent ce jour-là. Ce témoin a bien tenté d’appeler les secours mais par malchance, la seule cabine téléphonique était assez éloignée car au dessus de la plage et hors service car elle avait été vandalisée et pas encore réparée. Voilà ce que je sais de ses derniers instants. Il repose au cimetière de Mazargues dans un caveau familial.

Le Monologue du frangin

Mon frère en 1986, sur le petit quai même où il a perdu la vie.

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Soldats et détenus....auxquels le meilleur sort ?

Publié le par gibirando

Soldats et détenus…..auxquels le meilleur sort ?

Soldats et détenus....auxquels le meilleur sort ?

Les premiers ont choisi leur sort, celui d’être soldats mais se passeraient volontiers de guerre…..Je pense que la cause première d’un soldat est de vouloir la paix. Les seconds n’ont pas choisi d’être des prisonniers mais le plus souvent ils n’ont pas fait grand-chose pour ne pas l’être…..La plupart du temps, vouloir une vie paisible n’est pas leur cause première. Si les comparaisons entre les deux communautés peuvent paraître ridicules et osées à certains, dans de nombreux cas, elles ne le sont pas pour moi !

 

Alors que nos forces militaires sont engagées sur divers théâtres d’opérations dans des conditions pas toujours faciles voire parfois très éprouvantes : Sahel, Irak, Syrie par exemple, ….est-il normal que nos détenus en prison aient parfois une vie plus douce que nos soldats ?

 

Tentes, casernes préfabriquées ou en tôle pour nos soldats de l’OPEX et prisons que l’on veut de plus en plus modernes, bienveillantes et trop souvent permissives pour les voyous et les assassins.

 

Risques incroyables et en tous genres pour nos soldats dont 203 sont morts et plus de 600 ont été blessés pour « faits de guerre » depuis 2002 et vie oisive pour des vauriens de tout bord qui coûtent un bras à nous contribuables. Un détenu seulement sur 4 travaille un peu en prison. J’oublie volontairement tous ceux qui devraient être en prison mais qui pour diverses raisons « louables ou pas » n’exécutent pas leur peine. Il y aurait entre 80.000 et 100.000 personnes dans cette situation, bon an mal an.

 

Petite prime (10.000 euros en moyenne) liée aux risques et selon les grades pour les soldats lors de leur campagne à l’étranger et refus de travailler pour les dealers et les violeurs qui réclament pour ce faire, des conditions identiques à tous les salariés honnêtes (droits sociaux et syndicaux, congés payés, etc…).

 

Risques d’épidémies et de maladies liés à leurs conditions d’hygiène et de vie pour les premiers et services de santé et de psychologie dernier cri et sur place pour les seconds, sans compter les nombreuses associations qui leur viennent en aide.

 

Discipline rigoureuse et vie en casernements loin de leur famille (au moins 4 mois) pour des hommes courageux qui défendent la France et la paix et…… laxisme, laisser-faire, permissivité et droits de visite plus un accompagnement socio-éducatif individualisé pour ceux qui foutent le bordel à longueur d’années.

 

Il fut un temps où les condamnés de droit commun purgeaient leur peine dans un bagne militaire, le plus souvent dans les colonies,  où ils effectuaient leur service militaire et des actions de protection ou d'intérêt général. Voilà une idée qui pourrait sinon réconcilier du moins rapprocher les deux communautés. 

 

Depuis quelques années et notamment avec la loi Taubira sur la réforme pénale qui voulait prévenir les récidives, individualiser les peines et les rendre plus contraignantes, c’est le contraire qui s’est produit, parce que si c’est bien d’imaginer des lois, c’est bien mieux d’imaginer au préalable qu’elles seront réalistes, envisageables à mettre en place et à exécuter ou à faire exécuter avec un personnel suffisant et qualifié. Or force de reconnaître que c’est un vrai fiasco en la matière ! Je rappelle que le terroriste qui a égorgé le père Hamel avait un bracelet électronique de surveillance. Fiasco au niveau de la justice qui ne punit plus (dieu sait s’il faut en faire pour avoir droit à un jour de prison !) et fiasco à l’intérieur des prisons…..auxquels s’ajoutent les lourdeurs et les lenteurs d’une justice française asphyxiée par un nombre de raisons qu’il serait trop long de lister ici …..L’insécurité et la délinquance augmentent inexorablement et ce n’est pas moi qui le dis …. mais le Figaro, encore en avril dernier et bien d’autres médias. Les statistiques policières étant amplement erronées car trafiquées à la base, connaître les vrais chiffres des crimes, méfaits, délits et autres infractions plus ou moins graves est une gageure…..et ce d’autant, que de nombreuses victimes ne portent pas plainte……par peur de représailles……quand à l’Institut pour la Justice, il n’a de cesse de réagir à toutes les injustices en la matière…..lisez l’article que je viens de recevoir….une fois encore il est édifiant…..et par certains côtés, il est même « surréaliste » :

 

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Madame, Monsieur,

Savez-vous que les détenus en prison reçoivent toutes sortes de récompenses ?

Eh oui ! tout dealeur, violeur et tueur en série peut bénéficier de loisirs inimaginables, payés par vos impôts. Par exemple ?

Ils ont le droit à des sorties récréatives…

... Sortie à vélo.

... Stages de théâtre

… Stages de Hip Hop

… Sortie dans des parcs d’attractions.

… Et même sortie en catamaran (“stage de citoyenneté” à la prison de Vannes)

Pendant que vous n’avez pas les moyens de payer la “colo” à vos enfants ! Quelle honte !

Les laxistes opposent systématiquement à ce scandale le scandale des prisons surpeuplées. Mais pardonnez-moi - ce sont deux scandales différents, deux scandales auxquels mettre fin !

Ils diront que cela leur permet de s’évader.

Cela leur permet de s’évader …

… au sens propre.

Comme la semaine dernière, à côté de Pau.

Le journal Sud Ouest rapporte les faits. Permettez-moi de citer le journal, c’est scandaleux :

“un détenu de 28 ans de la maison d’arrêt de Pau a prétexté une envie pressante pour s’enfuir. La sortie Accrobranche, encadrée par les agents du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) au parc Lawrence, a été prématurément interrompue. L’homme a trompé la vigilance de ses gardiens et de ses trois codétenus pour prendre la poudre d’escampette depuis les toilettes publiques…”

Les parents se saignent pour offrir une sortie à leurs enfants sages … et voilà qu’on récompense les délinquants. Quelque chose ne tourne pas rond.

Ne pensez pas que c’est un cas isolé. C’est même un des problèmes récurrents de la prison française. (1) Les détenus bénéficient de sorties tous frais payés (2) et en profitent pour se faire la belle.

J’en veux pour preuve :

  en décembre dernier, un voleur condamné pour vol par effraction avec violence s’était échappé lors d’une promenade en vélo.

  en juin 2016, c’était un détenu condamné pour islamisme radical et pour braquage... déjà connu pour ces 84 faits de délinquance, qui s’était échappé lors d’une sortie VTT au château de Saint-Germain-en-Laye.

  Et je vous épargne les autres affaires: Isère, Perpignan, Besançon, Meaux, et tant d’autres.

On ne parle pas ici de personnes ayant provoqué un accident après avoir brûlé un feu rouge. Ces individus ont été condamnés pour des cambriolages violents, des meurtres, des viols sauvages.

Mais vous le savez déjà - toutes les peines inférieures à 24 mois sont systématiquement réaménagées. On ne trouve en prison que des poids lourds de la délinquance.

D’autant plus inquiétant que la Radio RTL dénonçait qu’en 2015, il y a eu presque une évasion par jour dans nos prisons. De vraies passoires !

Des cartouches de fusil d’assaut dans la prison !

Dans nos prisons, on trouve de tout. Téléphones portables, consoles de jeu, armes improvisées.

Mais on découvre même des cartouches de fusil d’assaut au sein des prisons !

Un fusil d’assaut, c’est une arme pour faire la guerre. Pas pour chasser des éperviers, ni pour tirer les points au stand. Quand les journalistes vous parlent “d’un fusil d’assaut calibre 7,62”, ils cherchent à éviter d’employer le mot “Kalashnikov”.

Elles ont été saisies il y a quelques jours, au parloir de la Prison de Fresnes. Le journal Le Parisien rapporte le cas :

“Neuf cartouches de type fusil d'assaut calibre 7,62 ont été saisies vendredi vers 15 heures lors d'une fouille au parloir de la prison de Fresnes (Val-de-Marne). Deux sœurs de 20 et 25 ans, qui avaient tenté d'introduire ces munitions, ont été aussitôt placées en garde à vue par les policiers de L'Haÿ-les-Roses.

Le prisonnier à qui le sac était destiné n'est autre que le frère des deux jeunes femmes. Selon nos informations, il est détenu en attendant son jugement dans le cadre d'une affaire de trafic de stupéfiants et d'armes. “

En mars dernier, c’était une arme à feu recherchée à la prison du Havre. Ils sont allés jusqu’à faire venir l’ERIS - l’équivalent du GIGN pour les prisons !

Cela doit cesser !

L’Institut pour la Justice a une solution : c’est généraliser le travail en prison. Je suis sérieuse.

Aujourd’hui, on traite nos délinquants comme des “victimes de la société”. On leur offre vacances, temps libres, consoles de jeux, et autres amusements.

A la sortie, ils ont passé d’agréables heures à s’amuser. Les victimes apprécieront. Mais il y a encore pire. Dans de telles conditions, ils ne sont pas dissuadés d’y revenir … .

Alors qu’il faut faire tout le contraire !

… Il faut que la prison serve à réinsérer les délinquants dans la vie civile.

… Cela ne peut se faire qu’en les mettant devant un poste de travail. Leur apprendre un métier. Leur inculquer le respect de l’autorité, le respect des règles. L’amour du travail bien fait.

Le proverbe populaire n’est-il pas:

L’oisiveté est la mère de tous les vices !

Prenez l’Observatoire International des Prisons (OIP), association bien française, qui prône le laxisme envers la délinquance.

Comment appelez-vous un think tank qui ose dire “qu’en France, les détenus sont privés de leurs droits fondamentaux” ?

Et les victimes ?

Dans un de leurs tracts, ils s’attaquent au travail en prison.

Il serait synonyme de …

… droit du travail au rabais

… d’absence de protection sociale

… d’absence de congés payés

… d’absence de droits syndicaux

… d’absence de médecine du travail

… de salaire de misère

Mais enfin !

Se rendent-ils compte qu’on ne peut pas attendre la même productivité d’un salarié expérimenté que d’une personne que l’on habitue au travail, que l’on forme, que l’on met dans le droit chemin ?


Avec tout mon dévouement,
Axelle Theillier

 

 

 
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Loupé ou l'injustice du foot !!!!

Publié le par gibirando

Loupé ou l'injustice du foot !!!!


 

Loupé ! …..ou l’injustice du foot. Il y a-t-il une définition mieux appropriée pour décrire la déception après la défaite de l’équipe de France de foot lors de cet euro qui s’est terminé fin juillet ? Et pourtant ! Moi, je l’avoue, cet Euro m’a quelque peu laissé sur ma faim et l’équipe de France avec elle. Quelle injustice que le foot ! L’équipe la meilleure n’a pas gagné. D’ailleurs, y avait-il une équipe au dessus du lot ? La France n’était pas l’équipe la plus forte et on peut presque dire « normal qu’elle n’ait pas gagnée ! ». L’Allemagne, championne du monde,  était sans doute la meilleure car elle a dominé pendant très longtemps, de la tête et des épaules, l’équipe de France. Elle était de très loin la mieux organisée et la plus sereine dans son jeu mais il lui a manqué un véritable buteur. Un « tueur », un « chasseur de buts » comme on a l’habitude de dire. Malgré ça, l’Allemagne a battu l’Italie qui avait battu l’Espagne, la tenante du titre. Mais elle n’a pas gagné non plus contre l’équipe de France. Nous avons gagné par chance et par un coup du sort, comme le Portugal en finale. Le Portugal n’avait rien montré d’emballant jusque là et d’ailleurs ce pays avait fini assez lamentablement troisième de son groupe qualificatif, ayant la chance d’être repêché pour le tour suivant. Toutes proportions financières gardées, je trouve que le foot est sans doute le sport le plus injuste qu’il y ait. Une jambe, un pied, un corps, une barre ou un poteau et le ballon n’entre pas dans la cage. Une main, un bras et c’est le penalty faisant une différence souvent irrattrapable. Un coup de pied arrêté et c’est un but inattendu. Je ne connais pas d’autres sports où l’injustice est parfois aussi avérée. Prenons l’athlétisme par exemple : celui qui court le plus vite, lance le javelot, le marteau, le disque ou le poids le plus loin, celui qui saute le plus loin, finit toujours pas être le vainqueur. Seule la forme du moment et le dopage peuvent venir contrarier ce verdict final. Idem dans le cyclisme. Idem dans le tennis mais dans d’autres sports collectifs aussi. Si vous êtes plus maladroits que vos adversaires vous ne gagneraient pas au basket, au volley-ball ou au hand-ball mais aussi au golf, à la pétanque ou au cricket. Si vous êtes moins forts, moins puissants, vous ne gagnerez pas au rugby, à la boxe, au judo ou à la lutte. Alors pourquoi cette injustice tout spécialement dans le foot ? La tactique est essentiellement en cause. Les entraîneurs et sélectionneurs sont devenus des maîtres tacticiens. De véritables petits génies de la stratégie et du coaching. Deschamps, Mourinho, Guardiola, Ancelotti et bien d’autres entraîneurs sont devenus des généralissimes dignes d’un Napoléon 1ER, des stratèges presque aussi forts que les plus grands joueurs d’échecs. Ils ont tous les éléments à leur disposition. Un staff composé de fins techniciens dignes des meilleures armées. Ils disposent de toutes les statistiques, de tous les matches précédents dans leur bibliothèque et ils les dissèquent de haut en bas, de long en large comme un médecin légiste dissèque un macchabée lors d’une autopsie. Résultat : des matches mortifères, sans saveur car trop orientés vers une défense et donc frileux. Or mis les excellents matches rendus par de « petites » équipes comme l’Islande ou le Pays de Galles, c’est souvent ce qui s’est passé au cours de cet Euro où les résultats n’ont souvent tenus à rien. La finale en est le parfait exemple alors que l’équipe de France était sensée être plus forte et en tous cas bien meilleure que le Portugal. Les rares fois où elle a joué vers l’avant, le constat a été si évident. Malgré ça, on a vu un Pogba et un Payet, habituellement plus offensifs dans leurs clubs, constamment défendre au lieu d’attaquer et seul Sissoko avec ses longues chevauchées est venu perforer le milieu de terrain puis la défense, loupant la cage à plusieurs reprises ou voyant ses tirs arrêtés par un grand gardien de but portugais. Les portugais étaient loin d’être sereins en défense et un jeu plus offensif aurait sans doute permis la victoire. Les consignes de Deschamps allaient sans doute dans ce sens : défendre d’abord et attendre une opportunité au lieu d’aller la provoquer. On connaît la suite. L’opportunité et la chance ont été portugaises. C’était trop tard. La chance qui nous avait sourie contre l’Allemagne avait choisi son camp. Le camp portugais et pas le français. Certains mettront la lassitude, une jour de repos de moins, une fatigue plus grande sur le compte de la défaite mais non, il faut être réaliste. L’équipe de France avait 23 joueurs, tous de grands professionnels, habitués aux joutes stressantes. Certains n’ont jamais foulé la moindre pelouse de cet Euro. Non, il faut être réaliste, nous n’étions pas les plus forts mais nous étions plus forts que le Portugal, surtout sans Cristiano Ronaldo au bout d’un quart d’heure. La tactique est seule responsable de la défaite mais elle est aussi responsable de la victoire du Portugal car l’entraîneur est un fin stratège lui aussi. Il a réussi à faire devenir championne, une équipe qui n’était pas, et de très loin, la meilleure du tournoi. Je ne le félicite pas pour autant car je n’aime pas ce football-là et j’aurais nettement préféré que le meilleur gagne.

 

Même si j’ai joué au foot pendant très longtemps, il y a des jours où je m’en veux d’aimer ce sport pour millionnaires et multimillionnaires….Je me demande si c’est bien éthique d’être abonné à Bein Sport ?

 

Et puis, il m’arrive d’être désorienté dans mes pensées quand je vois des joueurs pleurer parce qu’ils ont perdu un match….Je suis troublé quand j’entends les paroles d’un Griezmann parlant des attentats et relativiser cette finale perdue…

 

Finalement et avec méchanceté certes, je me dis que ce n’est pas bien grave si le meilleur ne gagne pas, les perdants ont de bien plus amples compensations que le smicard licencié n’aura jamais.

 

Oui, l’injustice dans le foot ne sera toujours qu’insignifiante au regard de tout se qui se passe tout autour…..

 

 

 

 

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Jean-Claude et la cruelle injustice.

Publié le par gibirando

(Cette photo est un montage sorti tout droit de mon imagination)

Il y a quelques jours, mais tout à fait par hasard, je suis tombé sur le site Internet d’un jeu vidéo s’intitulant « l’Injustice ou les Dieux sont parmi nous ».  Un jeu qui consiste à faire entretuer de colossaux héros du style Batman, Superman, Wonder Woman, Flash, pour ne citer que les plus connus. J’ai trouvé ce titre plutôt étrange car même si je ne crois pas en Dieu ou en un dieu, il me paraît assez aberrant qu’il puisse y avoir une divinité au dessus de nous et des injustices en même temp. Sinon ce dieu ou ces dieux que l’on dit parfois tout puissants à quoi servent-ils ? Que font-ils ? Pourquoi ne font-ils rien pour empêcher ces injustices ? Ce jeu, je ne le connais pas, mais un titre comme « L’Injustice ou les dieux ne sont pas parmi nous » ou bien encore « l’Injustice ou les diables sont parmi nous » m’auraient mieux convenus. Ici, bien sûr, je ne parle pas de l’injustice des hommes, le plus souvent incontrôlable et motivée par de vils instincts ou de basses motivations.   Non, je parle de celle qu’on appelle plus communément la malchance, le malheur, la malédiction ou la fatalité. Or, cette fatalité, elle vient encore de frapper un de mes meilleurs amis et ce jour-là, malheureusement aucun dieu n’était avec lui.

Jean-Claude, je l’ai connu il y a deux années environ au petit village d’Urbanya. Avec son épouse Nicole, Jean-Claude arrivait tout droit de Nancy et s’était, tout comme moi, aussitôt amouraché pour ce minuscule village du Haut-Conflent. Jean-Claude venait d’avoir 60 ans. Il avait tout abandonné dans le nord pour venir vivre dans le sud une retraite paisible dans ce bourg perdu qu’est Urbanya. Jean-Claude avait acheté une jolie demeure de village, mais comme toutes les maisons de ce coin-là, elle nécessitait une ample restauration. Jean-Claude s’était attelé à cette tâche avec une volonté farouche et un courage exemplaire et cette année, il était quasiment arrivé aux bouts de ses peines. Son petit coin de paradis était complètement rénové et très confortable. Enfin, Jean-Claude avait fait tout ce qu’il fallait pour vivre ici à Urbanya, toute l’année et jusqu’à la fin de ses jours. L’hiver, il était désormais certain qu’il y ferait chaud et l’été, la maison avec ses murs très épais serait naturellement plus fraîche.  Parallèlement à la maison, Jean-Claude avait acheté dans le bas du village, un grand terrain en friches en bordure de la rivière. Immédiatement et avec l’aide de Nicole, il s’était mis à cultiver un immense potager. Le champ était si vaste que finalement, il s’était équipé d’un petit tracteur et avait investi dans un grand « pick-up », beaucoup plus pratique à conduire sur les routes et les pistes de montagnes. Dans son champ, Jean-Claude cultivait des pommes de terres et toutes sortes de légumes ainsi que des arbres fruitiers déjà présents sur le terrain. Comme ils l’avaient fait avec nous, Jean-Claude et Nicole s’étaient très vite liés d’amitié avec la quasi-totalité de ses voisins et des habitants du village qu’ils soient résidents permanents ou secondaires comme nous le sommes nous-mêmes. Sans vouloir être péjoratif, Jean-Claude et Nicole sont ce qu’on appelle de vrais braves gens. Des gens simples et chaleureux. Plus familièrement, je dirais qu’ils ont la main sur le cœur et des gens généreux comme eux, j’avoue en avoir très peu connu au cours de ma vie. Toujours prêts à rendre service, à donner un coup de mains aux uns et aux autres, à distribuer allègrement les légumes et les fruits qu’ils ramassaient laborieusement dans leur grand potager. Jean-Claude avait même proposé de cultiver un autre grand champ, se trouvant à côté du sien, qu’un propriétaire avait laissé en jachère depuis de longues années. Il avait proposé de s’en occuper à charge de partager le fruit de son labeur. Evidemment, le propriétaire avait accepté cette offre plus que correcte et qui ne lui coûtait rien, pas même les semis ni l’eau que Jean-Claude pompait dans la rivière. D’ailleurs, quand je rencontrais Jean-Claude, je le trouvais plus souvent occupé à prodiguer un service à quelqu’un qu’à ses propres travaux. Jean-Claude ne savait pas dire non et quand moi-même, j’avais évoqué l’idée de poser une gouttière dans ma maison, il m’avait spontanément proposé son aide avant même que je le lui demande. Jean-Claude était ainsi, un gentil garçon d’une serviabilité exemplaire. Moi, je m’étais lié d’amitié avec lui car outre les qualités que je viens de citer, Jean-Claude n’était pas un chasseur et nous avions quelques « atomes crochus » sur ce plan-là. Jean-Claude aimait les animaux et la nature en général et de ce fait, nous ne pouvions que nous entendre. A la mort de son lapin qui s’était fait piquer à la gorge par une guêpe, plusieurs personnes l’avaient vu pleurer. Voilà, Jean-Claude était ainsi, tendre, affectif, affable, attachant et d’une gentillesse absolue. Un vrai chic type.

Jean-Claude n’est pas mort et si je parle de lui au passé c’est parce qu’il ne pourra plus jamais être le même homme que j’ai connu auparavant. Là, je parle de sa vaillance, de son ardeur, de sa générosité, et de cette qualité magnifique qu’il avait de dire « oui » à tout le monde. Le 11 juillet, Jean-Claude a fait un terrible accident vasculaire cérébral. Un A.V.C comme on dit plus couramment. Un grand trou noir qui l’a d’abord plongé dans un coma d’où il est ressorti presque par miracle. Le deuxième. Le premier miracle s’est qu’il s’en soit sorti grâce à l’hélicoptère qui était venu le chercher de toute urgence à Urbanya. Sans ce moyen de secours ultra rapide, Jean-Claude ne serait sans doute plus de ce monde. Quand l’occasion m’a été offerte d’aller voir Jean-Claude, il était déjà sorti de l’hôpital et était au Barcarès en rééducation dans une clinique. Entre-temps, il avait déjà fait quelques allers-retours entre les deux car il avait failli mourir d’une pneumopathie. Quand je l’ai vu, physiquement il n’était plus le même homme que j’avais connu auparavant. Paralysé sur tout le côté droit, c’était ce que l’on appelle avec inhumanité un « légume », une personne très handicapée. Allongé dans son lit, il était immobile, il ne bougeait plus aucun membre ou si peu. Son menton reposait sur son cou et sa tête tombait de ses épaules comme un fruit trop mur prêt à choir. Son œil droit était fermé et le gauche était tout en bas de l’orbite. Ses lèvres tombaient et sa bouche n’était qu’un vilain rictus. Il parlait avec beaucoup de difficultés et avait « décollé » de nombreux kilos sans doute à cause d’une alimentation exclusivement ingurgitée par perfusion au travers d’une poche gastrique. Parmi ses paroles la plupart inintelligibles, nous avions néanmoins compris que Jean-Claude se souvenait de tout et de nous. Les larmes aux yeux, il évoquait son état de fatigue et le trou noir dans lequel il était tombé en ce 11 juillet. Ce trou noir, il s’en souvenait parfaitement mais l’on sentait bien que pour lui tout ce qui s’était passé ce jour-là restait incompréhensible. Avec le grand cœur qui était le sien et qui avait résisté à cette terrible détresse, il n’imaginait pas que l’accumulation de fatigue avait pu jouer un mauvais tour à son cerveau. En nous regardant, il disait Gilbert et Dany pour démontrer qu’il se souvenait de nous et se prouvait à lui-même qu’il n’avait pas perdu la raison. A mon tour, j’ai eu les larmes au yeux car si une personne ne méritait pas de se retrouver dans cet état c’était bien le gentil Jean-Claude. C’était très injuste et je dirais même inadmissible. De cette image de Jean-Claude, j’en ai fait des cauchemars car je n’arrivais pas à me faire à cette idée. Je n’acceptais pas cette cruelle injustice. Pour moi, le sort de Jean-Claude était inacceptable. Intolérable.

Il y a quelques jours, j’ai revu Jean-Claude pour la deuxième fois et il était beaucoup mieux. Trois semaines s’étaient écoulées. Sa tête et son buste étaient droits. Il bougeait légèrement ses jambes. Il bougeait également ses bras y compris le droit ainsi que ses mains. Les paroles étaient toujours aussi difficilement intelligibles mais il semblait parler avec beaucoup plus d’aisance et en tous cas, les mots sortaient plus facilement de sa bouche. Si j’éprouvais des difficultés à déchiffrer tout ce qu’il me disait, sa femme et ses filles semblaient parfaitement le comprendre. Il a même téléphoné à l’une d’elle avec le portable. Il ouvrait son œil droit mais le gauche était toujours dans la même position. Il paraissait souffrir de la violence des rayons du soleil et n’ouvrait qu’un œil ou l’autre alternativement. Pour l’alimentation, il avait toujours la poche gastrique. Il réclamait à boire en riant et dans la foulée, il se mettait à pleurer en entendant la voix de sa fille au téléphone. Malgré tout ça et en trois semaines, Jean-Claude avait à coup sûr fait d’énormes progrès. Nous l’avons assis dans un fauteuil roulant et nous sommes tous partis le promener. J’étais très content de balader Jean-Claude même si cette action m’aurait semblé impensable et complètement saugrenue trois mois auparavant. Il avait l’air heureux. Enfin, quand je dis heureux c’est autant qu’on peut l’être quand on est conscient d’une telle situation. En tous cas, il semblait être heureux d’être avec sa femme et sa fille et aussi avec nous peut-être. J’ai la faiblesse de le penser.

Dans cette phase de rééducation qui va sans doute être très longue, Jean-Claude fera encore de nombreux progrès. Jean-Claude renaîtra à la vie. A une vie certes différente de celle qu’il a connue jusqu’à présent mais à une vie nouvelle quand même. En tous cas et même si je ne crois pas qu’il y ait un dieu tout puissant sur cette terre, je vais prier pour ça. Jean-Claude le mérite car c’est un chic type et quelque soit l’homme qu’il sera dans le futur et quoi qu’il arrive, je sais qu’il le restera.

 

Quand je le regarde, je me dis que la vie est belle mais fragile et qu’il faut profiter des instants présents.

 

Voilà, à travers ce billet, je voulais rendre hommage à mon ami Jean-Claude que la malédiction vient de frapper si injustement et si cruellement.

 

Oui, je crois que j’ai raison, la vraie injustice c’est bien qu’il n’y ait aucun dieu parmi nous.

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