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Les Gorges et les Cascades du Cady (1.084 m) depuis Casteil (824 m)

Publié le par gibirando

 
Ce diaporama est agrémenté par deux musiques extraites de l'album instrumental " Lofty"s Roach Soufflé " du Harry Connick Jr.Trio avec Harry Connick Jr.(piano) Benjamin Jonah Wolfe (basse) et Shannon Powell (batterie). Elles ont pour titre : Colomby Day et One Last Pitch (take 2).

LES-GORGES-DU-CADY
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GORGESCADYIGN

Après avoir gravi le pic mythique sous un soleil torride, je n’ai pas voulu quitter le Massif du Canigou sans une balade bien plus facile et pleine de fraîcheur. En été, s’il existe une balade très raffraichissante, c’est bien celle des Gorges du Cady. Ce type de balade qui consiste à suivre un cours d’eau, ici un torrent de montagne en l’occurrence, est d’autant plus agréable pour moi que dès lors que j’ai chaud et que j’aperçois la moindre flaque, je ne peux m’empêcher d’y tremper les pieds quand ce n’est pas d’y plonger la tête ou mon corps tout entier. Or, ici, les flaques se présentent le plus souvent sous la forme de jolies petites vasques ou de profondes marmites aux eaux cristallines. Et comme si ça ne suffisait pas à mon bonheur, ces cuvettes sont parfois agrémentées de petits toboggans où la baignade se transforme très vite en du canyoning en miniature. Seul inconvénient, l’eau est parfois si fraîche, pour ne pas dire froide, que Dany, qui s’est risquée à tremper un orteil,  me regarde avec des yeux écarquillés de stupéfaction ou peut être anéantis, je ne sais pas, se disant sans doute que je suis un « grand malade ». Mais que voulez-vous, j’ai toujours adoré me baigner dans de l’eau très fraîche, et parfois, de surcroît dans des lieux plutôt « insolites » pour ne pas dire inhospitaliers voire hostiles. Ce « drôle » de penchant, je l’ai acquis depuis ma plus tendre enfance car depuis toujours, j’ai pris pour habitude de me baigner dans les eaux turquoises des calanques marseillaises où mes parents possédaient un petit cabanon, à Sormiou plus exactement. Or, les calanques sont bien connues pour leurs courants marins capricieux, leurs nombreuses résurgences de rivières sous-marines et leurs eaux si glaciales dès qu’un brin de mistral se met à souffler. Alors bien évidemment, si le but de cette balade aux Gorges du Cady est de marcher pour rejoindre une belle cascade, pour moi, ce n’est mon dessein essentiel. Non, mon objectif premier, outre la randonnée, est de lui adjoindre un agréable moment de pique-nique dans un coin tranquille, rafraîchissant et où la baignade est autorisée de préférence. En tous cas, ici au départ de la balade, la seule interdiction par arrêté préfectoral que j’ai notée, c’est celle de descendre les gorges en canyoning. Le départ s’effectue peu après Casteil, en direction du col de Jou sur la piste forestière dite de Mariailles, encore bitumée sur ce secteur. Un petit parking est là, tout près d’une station de pompage et de traitement de l’eau. Cette station, c’est celle du SIVOM du Roc des Ermites dont la tâche est de capter l’eau du Cady pour l’assainir puis la transformer en une eau propice à la consommation. Le sentier démarre en passant entre les bâtiments et rejoint quelques mètres plus hauts, un chemin plus large. Un panonceau de randonnée fournit les premières indications : sur la droite, la Cascade du Cady donnée pour un aller-retour de 4h et sur la gauche l’abbaye de Saint-Martin-du-Canigou à 1h. L’itinéraire balisé en jaune est donc tout simple. Attention, simple ne veut pas dire facile et c’est d’ailleurs tout le contraire. Il faut garder à l’esprit que l’on va cheminer le cours d’un torrent de montagne, lequel torrent pour se frayer un chemin dans cette forteresse minérale constituée de larges rocs et de hautes falaises a du tout fracasser sur son passage. C’est ainsi que la Cady a créé un dédale de ravins et de gorges profondes où les pierriers sont évidemment très présents. Le parcours pour rejoindre les cascades n’est donc jamais facile même si pour le bonheur des randonneurs et des pêcheurs, de multiples passerelles ont été édifiées pour en faciliter le cheminement et les passages successifs d’une rive à l’autre A cette difficulté du terrain vient s’ajouter une végétation incroyablement belle et dense qui trouve dans ces gorges toute l’hygrométrie nécessaire à son épanouissement. Le nombre d’essences différentes est assez phénoménal. Le règne animal pas toujours visible au premier coup d’œil  n’est pas en reste et trouve dans ce biotope, un habitat adapté. Personnellement étant très attentif à cet aspect faunique de la balade, j’y ai découvert et photographié parfois avec surprise des espèces aussi disparates que des passereaux, des papillons, des criquets, un lézard vert et un autre des murailles, une salamandre tachetée et enfin de manière encore plus étonnante, une chauve-souris aux immenses oreilles qu’on appelle « oreillard », sans doute dérangée par quelques fans de la grimpe. Un autre jeu plus paisible que la grimpe consiste à déceler dans les pans des différentes falaises que l’on aperçoit, des formes, des animaux voire des visages plus ou moins humains ou monstrueux. J’en ai découvert quelques uns mais sans doute ai-je une imagination bien trop fertile ? C’est donc, je suppose, pour toutes ces raisons que les Gorges de Cady constituent une balade estivale plutôt prisée. En été, les randonneurs sont parfois très nombreux à circuler et si les lieux de baignade y sont également pléthores, les bons emplacements sont quelquefois difficiles à trouver à l’heure du déjeuner. Il faut donc partir suffisamment tôt, de telle manière à arriver à la cascade avant l’heure du pique-nique et consacrer le retour à la recherche d’un coin idéal. A tout cela, il faut ajouter et se souvenir que très nombreux varappeurs, du simple débutant au plus expérimenté, affectionnent les Gorges du Cady et que les zones et les voies d’escalade sont presque aussi nombreuses que les falaises que vous aurez à côtoyer. Ces secteurs et voies de grimpe ont des noms parfois assez insolites comme le Pilier St Martin, le Gendarme, Roca Alta, l’Olive, le Pin des Pisses, Caca Boum, Casse Dalle, j’en passe et des meilleurs. J’avoue que les grimpeurs ont parfois bien plus d’imagination et d’humour que peuvent en avoir les randonneurs. Enfin compte tenu de toutes ces précautions à prendre, Dany et moi avons entamé un départ vers 10h15 pour une arrivée à la cascade un peu avant 12h, le tout en ayant plutôt flânés et marqués quelques brèves pauses. Le temps de quelques photos souvenirs à la cascade et à 12 h tapantes, le coin parfait était déjà trouvé. A partir de là, nous avons pris tout notre temps, à la fois pour déjeuner, moi pour me baigner et ensuite pour amorcer le retour. A 15h, la balade était terminée et nous avions déjà passé une très belle et tonique journée. Aller et retour, la balade est longue de 5,5 km environ pour un dénivelé de 260 mètres, la cascade de Cady étant située à 1.084 m d’altitude et le parking du départ à 824 mètres. Bonnes chaussures de randonnée à tiges hautes sont à conseiller. Enfin et pour la petite histoire, ce jour là, j’ai fait sans doute ma B.A car la salamandre était un peu perdue au milieu des graviers de la dernière partie du chemin, juste avec la station de pompage, et ça a été un vrai miracle qu’elle ne soit pas piétinée par plusieurs randonneurs. Sachant que sa peau secrète un mucus empoisonné, dont au Moyen-âge on pensait qu’il était transmissible à l’homme, le transformant ainsi en sorcier, j’ai néanmoins pris le risque de la prendre dans ma main pour aller la déposer sur l’herbe fraîche en bordure de la rivière. Un endroit bien plus tranquille et humide correspondant bien mieux à son habitat. Si un jour ça vous arrive, n’ayez aucune crainte mais surtout ne portez pas vos mains à la bouche ou ne vous frottez pas les yeux et bien évidemment, lavez-vous bien les mains après l’avoir touchée. Carte I.G.N 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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L'Abbaye de Saint-Martin-du-Canigou (1.055m) depuis Vernet-les-Bains (670m)

Publié le par gibirando


 
Ce diaporama est enjolivé avec 4 musiques de Gheorghe Zamfir (Flûte de pan). Elles ont pour titre : "Le Berger Solitaire" (avec James Last), "Cavatina""Adagio" et "Ave Maria".
STMARTINCANIGOUIGN

Ayant fêté très succinctement l’anniversaire de ma 100eme randonnée dans les Pyrénées-Orientales par un petit hommage au grand pyrénéiste Georges Véron dont les nombreux ouvrages ont réussi à me transmettre le virus de la randonnée pédestre, je voulais vraiment marquer le coup pour ma 101eme. Je voulais fêter ce cap des 100 randonnées inscrites dans mon blog pour notre beau département et en trouver une, à la fois un peu exceptionnelle sur le plan de la découverte mais à la fois sportive de telle manière qu’elle remplisse une belle journée de marche. Alors, il m’a fallu un peu de réflexion pour arriver à la trouver car si c’est vrai qu’il en reste quand même quelques-unes à découvrir, elles ne sont pas vraiment légions surtout à la fin de l’hiver quand la neige est encore bien présente sur les plus hauts sommets. A une autre saison, j’aurai pu gravir le Canigou et réparer ainsi ce vide de ne pas encore avoir rédigé d’article sur notre Olympe catalan mais l’hiver est encore bien là et « faire » ainsi, dans la poudreuse, notre mythique sommet n’aurait pas vraiment été raisonnable surtout à mon âge. Alors comme le dit si bien le proverbe « faute de grive on mange du merle » et en l’occurrence mon merle à moi, il s’est prénommé Martin et heureux présage il s’agissait d’un Saint…Saint-Martin du Canigou bien sûr. J’avais donc décidé pour cette 101eme randonnée dans les Pyrénées-Orientales de me rendre à la célèbre abbaye. Rien de plus facile me direz-vous ! C’est vrai et pour ceux qui connaissent déjà le lieu, j’aurais pu emprunter la piste qui y monte à partir de Casteil et le tour était joué et l’affaire pliée en une paire d’heures. Non, comme je l’ai dit plus haut, ce n’était pas le but que je recherchais alors j’ai choisi sans doute la manière la plus difficile et la boucle la plus sportive pour me rendre à la belle abbaye et en revenir. Alors jugez-en, ce fut presque un pèlerinage ou plutôt un chemin de croix : départ à partir de Vernet-les-Bains, altitude 670 mètres, puis direction le col de Llavent (958 m) par l’itinéraire des cascades (Saint-Vincent et des Anglais mais on n’y va pas !) puis celui du Bac. Là après le col de Llavent, on grimpe dans la forêt du Bois de la Ville en enchaînant plusieurs ravins qui descendent à flanc nord du Canigou et que l’on enjambe presque toujours dans leur partie la plus haute. Chaque ravin franchi nous amène toujours plus haut. C’est d’abord celui de la Guille puis celui des Cirers et enfin celui de l’Asmoursadous. Là, à la Font del Bac dels Monjos à 1.347 mètres d’altitude, on atteint le point culminant de la balade et on amorce enfin la descente en lacets vers l’abbaye (1.055 m). Je n’ai quitté l’abbaye qu’après une remarquable et intéressante visite qui dure une heure environ. Là, pour le retour, j’ai à nouveau choisi la difficulté  en effectuant la descente au sud de l’abbaye par le ravin du Ridoulté qui tout en bas rejoint celui du Cady. Là, direction Casteil (800 m) puis l’entrée du camping du Domaine Saint-Martin. Là, j’ai repris la direction du col de Llavent pour finir et rejoindre Vernet-les-Bains par le Pic de l’Alzina (1.017 m) et le Belvédère « Comte Henri de Burnay ». Voilà, la boucle en forme de « grand huit » biscornu que j’ai réalisé en huit heures. Départ le matin à 10h15 et arrivée le soir vers 18h30 en y incluant bien sûr, la flânerie habituelle, les nombreux arrêts photos et autres, la découverte du site, l’attente de l’horaire puis la visite de l’abbaye et deux ou trois petites pauses pique-niques. En raison même de la configuration dans laquelle l’itinéraire se faufile et des nombreux lacets, il est difficile de mesurer cette boucle sur une carte IGN. Personnellement, je l’estime à une quinzaine de kilomètres voire seize ou dix-sept pour un dénivelé de 680 mètres environ mais ça reste néanmoins une randonnée relativement difficile avec quelques passages laborieux notamment du côté de la Font del Bac dels Monjos où quelques câbles bien pratiques ont été scellés en guise de mains courantes. Sinon que dire de plus pour vous faciliter cette balade . Personnellement, j’ai laissé ma voiture au parking Boulevard Lambert Violet puis en sortant du parking, j’ai remonté ce boulevard à gauche sur quelques mètres pour prendre à droite des escaliers rejoignant un terre-plein herbeux où une curieuse grotte apparaît sur la gauche. En prêtant attention, on remarque déjà un balisage jaune qui monte vers le petit lotissement du « Village Catalan ». Les beaux panoramas sur Vernet se dévoilent déjà. On poursuit en passant devant le lotissement et tout au bout, on retrouve le balisage jaune qui monte encore quelques escaliers et là, on entre immédiatement de pleins pieds dans la forêt où quelques panonceaux directionnels sont présents un peu plus haut. On ignore les autres directions y compris celle du « Belvédère » car on reviendra par là et on prend le sentier qui indique « Vernet-St Vincent 0H10 ». A cette époque de l’année,  c’est aux sifflets mélodieux des merles et aux sons du tambourinage infernal des piverts que ce sentier m’amène très naturellement vers le chemin dit de Saint-Vincent. Il suffit de poursuive cette large piste qui file vers les cascades de Saint-Vincent et des Anglais et il ne faudra la quitter qu’à une croisée de chemins où un panonceau indique « Col de Llavent et Pic de l’Alzina. Ce pic, c’est cette « serrat » très boisée qui se situe sur la droite du chemin. Le Canigou, lui, très enneigé mais visible qu’en de rares occasions et selon les lacets du sentier, est soit devant soit sur la gauche A partir de cette intersection, la suite de mon itinéraire est quasiment unique ou bien parfaitement balisée et elle ne présente donc aucune difficulté quand au tracé que je décris.  Au col de Llavent, on emprunte bien sûr la direction de « l’abbaye de Saint-Martin-2h ». A partir de là, la randonnée devient le pendant de celle que j’avais décrite dans ce blog à la Tour de Goa. D’ailleurs, la tour, on la voit déjà et elle apparaît très souvent dans le décor tout au long de la journée. Mais, aujourd’hui, au regard de tous les merveilleux panoramas qui se dévoilent de l’est jusqu’au nord mais surtout vers l’ouest, la belle Tour de Goa n’est qu’un détail presque insignifiant perdu au sein de ces merveilleux paysages . Non, aujourd’hui, on regarde bien plus loin et c’est une immense partie du Conflent qui se distingue jusqu’aux confins du Capcir et de la Cerdagne d’un côté et du Roussillon de l’autre. Par contre, comme nous avions eu l’occasion de le voir depuis les crêtes qui mènent à la Tour de Goa, de la même manière, Casteil et Vernet-les-Bains apparaissent superbement tout au fond du Vallon du Cady mais aujourd’hui nous en avons une vision quasi symétrique depuis l’autre versant. Plus on s’élève et plus le sentier au dessus d’impressionnants ravins très abrupts devient compliqué avec quelques passages de gros pierriers et quelques franchissements rocheux où les mains seront aussi utiles que les pieds. Ici, c’est le terrain de jeux favoris des isards et peut-être aurez-vous la chance d’en apercevoir, ils sont souvent présents dans les éboulis et donc visibles pour peu qu’on soit suffisamment attentifs et silencieux. Même s’il est préférable d’avoir le pied presque aussi sûr qu’eux et d’être aguerris à ce type de sentier, ne vous laissez pas impressionnés par tous ces ravins et ces à-pics vertigineux, le sentier reste somme toute praticable pour peu que l’on fasse un minimum attention. D’ailleurs, nos ancêtres l’ont amplement arpenté ce sentier et vous y découvrirez sans doute avec étonnement de nombreux vestiges d’un pastoralisme aujourd’hui disparu : cabanes de pierres sèches, orris et cortals souvent en ruines sont bien présents. Vous y découvrirez aussi de très nombreux noisetiers et parfois quelques cerisiers et même si insérés dans la végétation exubérante actuelle, ces plantations peuvent vous paraître aujourd’hui anarchiques, il s’agit bien d’anciennes cultures fruitières. Comme dit plus avant, à la Font del Bac dels Monjos, quelques mains courantes aident à franchir les passages les plus ardus. Peu après, quelques filets ont été tendus entre les sapins aux endroits les plus périlleux. La descente vers l’abbaye commence quelques mètres plus loin à condition de négliger le sentier qui file vers l’abri de Moura et d’emprunter celui qui part à droite. Ce carrefour nécessite d’être vigilants. En moins de 15 minutes, on est à Saint-Martin-du-Canigou mais inévitablement, on s’arrête de nombreuses minutes au belvédère qui le surplombe. Perchée sur un éperon rocheux, c’est sans doute de cette plate-forme que l’abbaye construite en 1009 par Guifred II, Comte de Cerdagne se révèle le mieux dans son intégralité. Blottie dans un petit écrin de verdure, l’ancien monastère roman apparaît vraiment dans toute sa splendeur avec son église (ou plutôt ses deux églises superposées une sur l’autre mais peu discernable de là, il est vrai !), son clocher lombard, son jardin et son cloître aux magnifiques arcades composées de superbes chapiteaux et de colonnes de marbre. L’édifice était complètement en ruines au début du 20eme siècle quand Jules Carsalade du Pont, évêque de Perpignan le racheta en 1902 et entreprit de le restaurer. Des milliers de volontaires participèrent à cette  magnifique entreprise de rénovation mais il faut le reconnaître, c’est sans doute grâce à cette initiative de Monseigneur Carsalade du Pont que le Massif du Canigou devint cette montagne sacrée. A cette entreprise hors norme de 1902, il faut aussi se souvenir que quelques années auparavant, le grand poète Jacint Verdaguer était venu chercher à Saint-Martin-du-Canigou son inspiration pour son poème « Canigo » et on comprend mieux pourquoi le fabuleux sommet est devenu un symbole adoré de tous les catalans.  Grâce au père Bernard de Chabannes qui termina les travaux et permit ainsi une renaissance à la spiritualité, l’abbaye retrouva définitivement son lustre d’antan. Depuis 1988, l’abbaye est occupée par une Communauté des Béatitudes qui présente l’originalité d’être composé de fidèles de tous horizons (frères et sœurs consacrées mais aussi laïcs mariés ou non). Je ne vais pas ici vous raconter toute l’histoire de Saint-Martin-du-Canigou car ce serait bien trop long mais sachez qu’il existe de nombreux sites Internet qui lui sont consacrés dont celui de l’abbaye. J’espère que grâce à ma randonnée, vous aurez envie d’aller la découvrir en profitant d’une visite guidée. L’abbaye millénaire mérite vraiment qu’on y prête intérêt et qu’on y consacre quelques euros et éventuellement quelques agréables efforts sportifs. Je vais donc terminer cet article en vous racontant comment on peut refermer cette longue mais très jolie boucle. Personnellement, j’ai quitté l’abbaye et rejoint Casteil par le Ravin du Ridoulté car je ne connaissais pas ce sentier. Mais, vous pourrez opter pour l’autre itinéraire plus praticable qui suit la piste carrossable jusqu’à Casteil et au passage vous en profiterez pour découvrir la chapelle de Saint-Martin-le-Vieux. A Casteil, pour rejoindre Vernet, vous aurez le choix entre mon tracé ou bien plus simplement, suivre l’itinéraire qui longe puis emprunte la D.116. Si vous faites le choix d’effectuer le même parcours que moi, prenez la direction du cimetière (ne la prenez pas si vous êtes mort….. de fatigue bien sûr !) puis du Domaine Saint-Martin. Le tracé a été quelque peu modifié par rapport à la dernière carte IGN. Des panonceaux directionnels sont présents à droite de l’entrée du camping et désormais, il faut emprunter la direction de la Cascade de Dietrich puis contourner le camping par la droite pour rejoindre le col de Llavent. Le balisage jaune est toujours présent. Au col de Llavent, il suffira de suivre la direction de Pic de l’Alzina pour rejoindre Vernet en terminant par la découverte du Belvédère de Burnay qui domine et laisse entrevoir des vues magnifiques sur la cité. Ce retour par le Serrat de l’Alzina présente l’avantage de vues assez époustouflantes sur le sommet du Canigou encore très enneigé en cette saison mais également sur son flanc nord alternant splendides forêts et hautes falaises déchiquetées. Vraiment beaucoup de belles choses à découvrir sur ce parcours sportif qui s'adresse aux bons marcheurs ! Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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La Tour de Goa (1.268 m) depuis Vernet-les-Bains (670 m)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est enjolivé de 4 chansons interprétées par Johnny Mathis. elles ont pour titre : "The Windmills Of Your Mind", "Feelings""Misty" et "Maria".

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Voilà déjà quelques années que je n’étais plus monté à la Tour de Goa à partir de Vernet-les-Bains. 7, 8 ans, 10 ans, je ne sais plus exactement. Les fois précédentes, j’y étais sans doute monté au printemps ou en été car je ne me souviens pas de ces magnifiques teintes jaunes orangées que  prennent en automne les chênaies environnantes et de ces  splendides vues plongeantes que l’on a sur la belle cité thermale en montant dans la forêt. Il est vrai que cette fois, je n’ai pas pris le départ le plus simple qui démarre en principe de l’établissement thermal, passe devant le Casino et monte directement dans la forêt. Non, cette fois-ci, j’ai pris un chemin plus tortueux, mais néanmoins balisé en jaune, qui part aussi des Thermes, passe derrière l’ancienne « Laiterie », s’élève au dessus d’un minuscule étang, tourne en épingle à cheveux puis monte sur un dénivelé tout en douceur au dessus de Vernet en passant devant deux grottes dont une est aménagée d’un banc en pierres. Ici, on est sur le sentier d’un tout petit circuit pédestre qui s’intitule « la Belle Epoque ». Ce circuit est appelé ainsi, car au début du siècle précèdent, la cité, très fréquentée par de nombreuses personnalités, bénéficiait d’une fastueuse renommée.  Le plus connu d’entre eux était le célèbre et génial écrivain britannique Rudyard Kipling qui aimait venir marcher dans ce secteur bordant le torrent du Cady. Cette petite boucle, qui n’est qu’une simple promenade, présente l’avantage de rejoindre le tracé de la Tour de Goa après quelques jolis belvédères sur la commune chère au Prix Nobel de littérature.  Il suffit pour cela d’éviter de redescendre sur la cité en prenant à main gauche un chemin barré d’une croix jaune et on rejoint aisément  le bon itinéraire à un premier panonceau indiquant : « Pic de la Péna – 0h30 ».  Ce P.R. toujours balisé en jaune et qui s’élève très sèchement, on ne va plus le quitter jusqu’à la vieille tour à signaux. Paradoxalement, si la partie la plus difficile est cette ascension zigzagante de la Péu (Pied) de la Péna, tant qu’on ne voit pas le pic lui-même, on monte régulièrement en forêt sans crainte et ce n’est qu’au moment où l’on aperçoit ce sommet au dessus de soi alors que l’on atteint un premier collet rocheux, que l’on appréhende la suite tant le pic de la Péna semble à l’aplomb, escarpé et encore très haut. En réalité, on va atteindre très facilement ce premier sommet qui culmine à 1.062 m en le contournant par la droite.  Bien qu’au collet précèdent, on aura déjà eu droit à un joli aperçu du flanc ouest du Canigou, sans doute le plus beau, et du vallon de Casteil, les panoramas à 360 ° qui s’entrouvrent depuis le Pic de la Péna sont sublimes : Toujours le Canigou bien sûr, mais aussi d’autres pics comme celui des Sept Hommes, des Tres Estelles ou du Mont Coronat pour n’évoquer que les principales montagnes, mais en réalité, c’est une immense partie du département qui se dévoile dans toute sa splendeur. A partir d’ici, c’est une longue crête à cheval entre les vallées de la Rotja et celle du Cady que l’on va chevaucher toujours à découvert avec de magnifiques vues de tous côtés. Véritables montagnes russes où les pics, versants et ravins aux jolis noms se succèdent pour le plaisir des yeux : Puig de la Falguerosa (1.126 m), Artigue de Monet, Pic de la Riudère (1.192 m), Ravin des Vignes, Goa, la Solane, on finit par atteindre la Tour de Goa (1.268 m) après plus de 600 mètres de dénivelé positif et plus de 1.140 mètres de montées cumulées depuis le départ. Les historiens semblent savoir peu de chose de cette vieille tour à signaux construite sans doute pendant l’éphémère règne où les rois de Majorque (13eme ou 14eme siècle) ont administré les comtés du Roussillon et de Cerdagne. Comme toutes les nombreuses tours du département chargées sans doute de prévenir la venue d’un éventuel agresseur par des signaux de fumées, la Tour de Goa était en liaison avec certains châteaux du royaume et d’autres tours à signaux plus ou moins lointaines (Massane, Madeloc, Far, etc.…). En raison de sa forme cylindrique et des nombreuses meurtrières fortifiées par d’impressionnantes pierres de taille dont certaines en marbre blanc, les historiens supposent qu’il s’agissait d’une tour à vocation plutôt défensive. Perchée sur ce point de vue exceptionnel du Haut-Conflent, aujourd’hui cette tour est très belle car elle a été restaurée en 1990 par une poignée de courageux bénévoles comme l’indique une plaque commémorative. Elle est située sur la commune de Sahorre que l’on peut aisément apercevoir au fond du vallon de la Rotja depuis cette terrasse naturelle où une superbe table d’orientation a été élevée au bout du terre-plein. Grâce, à cette table d’orientation combinée à une rose des vents, chacun peut mettre un nom à toutes les merveilleuses découvertes qui défilent à 360° autour de ce promontoire remarquable, point géodésique de surcroît. On poursuit notre boucle, en empruntant un large chemin qui descend plein sud vers le col de Jou (1.125 m). C’est drôle mais chaque fois que je parviens à ce col, je ne peux m’empêcher de repenser avec amusement et tendresse  à mes défunts beaux-parents et à une anecdote cocasse vieille de plus de 30 ans qui me revient à l’esprit systématiquement : Alors qu’en famille, nous venions de pique-niquer au col, mon beau-père avait ôté son dentier et l’avait soigneusement enveloppé dans un mouchoir en papier. Au moment de quitter les lieux, ma belle-mère apercevant ce mouchoir sur le banc l’avait tout naturellement jeté dans la poubelle la plus proche. Ce n’est que plusieurs heures plus tard après être rentrés à la maison que mon beau-père s’est inquiété de son dentier qu’il ne retrouvait plus. Après maints questionnements, j’ai fini par en déduire que le dentier de mon beau-père était resté dans le Haut-Conflent ! Alors, nous voilà repartis, mon fils et moi, pour une nouvelle balade nocturne au Col de Jou, espèce d’étrange chasse aux trésors, où lampe de poche électrique en mains, mon fils finit par retrouver avec bonheur les « miraculeuses » dents de son grand-père maternel au fond d’une poubelle. Voilà pour la désopilante anecdote du col de Jou dont on a ri bien souvent en famille chaque fois qu’elle revenait en souvenir à quelqu’un ! (voir le poème que j'ai écrit sur le lien suivant : http://craquades.kazeo.com/3-Poemes-vrais-et-amusants/Le-dentier-du-beau-pere-Fran-ois,a2117219.htmlAu col de Jou, il faut prendre à gauche, un sentier qui démarre en ouvrant un petit portail sur lequel est indiqué « Direction Casteil ». Ce sentier descend dans un épais sous-bois et un kilomètre plus bas, il coupe la D.116 et continue tout droit en longeant un maigre ruisseau boueux. Il se faufile au milieu de quelques jolis vergers et jardins potagers avant de rejoindre le parc animalier de Casteil puis le village que l’on traverse par le boulevard de Saint-Martin du Canigou. A la sortie du village, on retrouve la D.116 que l’on quitte pour de courts raccourcis mais que l’on reprend définitivement pour rejoindre Vernet-les-Bains. Arrêts inclus, j’ai mis 5h30 pour réaliser cette boucle que l’on peut, bien sûr, effectuer dans le sens contraire où elle est bien plus facile. Il existe également d’autres itinéraires pour atteindre la Tour de Goa, à partir de Sahorre ou de Fuilla par exemple. A partir de Vernet-les-Bains, il y a aussi des variantes à ce circuit avec par exemple une boucle qui passe par le Pic de l’Alzina et la superbe abbaye de Saint-Martin du Canigou. Personnellement, je préfère consacrer une journée à la découverte de ce lieu historique, joyau de l’art roman que j’aurais sans doute l’occasion de vous présenter dans ce blog au cours d’une autre très belle balade autour de Casteil et de Vernet-les-Bains. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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Les Mattes Vertes et les Mattes Rouges (2.083m) depuis le Col de Jou (1.125m)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons interprétées par Florent Pagny. Elles ont pour titre "Savoir Aimer""Et Un Jour Une Femme" (avec Marc Lavoine) et " Y'a Pas Un Homme Qui Soit Né Pour ça".

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

Aujourd’hui, je vous propose les Mattes Vertes et les Mattes Rouges. Exceptés les randonneurs catalans, la plupart d’entre-vous me diront kézaco ? Non, ce ne sont pas de nouveaux ingrédients pour une ratatouille, ni pour une spécialité catalane style l’escalivade. D’ailleurs, je l’avoue, les Mattes, je ne sais pas exactement ce que c’est ! J’ai d'autre part posé la question aux gérants du Refuge de Mariailles mais ils n’ont pas su me répondre. Alors bien sûr, si vous êtes randonneur catalan, à l’évidence vous connaissez Mariailles comme célèbre départ vers sa majesté le Pic du Canigou, olympe des Catalans et vous l’avez bien compris les Mattes Vertes et Rouges, c’est aussi une très belle randonnée. Mais comme je suis têtu et que je ne veux pas mourir idiot, j’ai quand même cherché dans le Larousse puis sur la Toile pour savoir ce que pouvait bien signifier le mot « Matte » et plus précisément ici, dans ce prodigieux Massif du Canigou. Du mot « Matte », le Larousse donne la définition suivante : « substance métallique sulfureuse résultant de la première fusion d’un minerai traité et pas assez épuré ». En raison des nombreuses exploitations de minerais que le Massif du Canigou a abrité au fil des siècles, dont celles du fer par exemple, certains pencheront pour cette origine possible du mot. Sur le Net, les lieux et les définitions portant le nom de « matte » sont pléthores (dépôt sédimentaire, monceau, masse compacte, meule, banc de poissons, etc.…) mais celle qui me semble la plus appropriée aux lieux que j’ai visité c’est la traduction du mot catalan ou espagnol « mata » qui aurait été francisé et qui signifie « buisson, arbrisseau, bosquet ou boqueteau ». Voilà, vous l’avez compris les Mattes sont sans doute des bois mais comme ici, il n’y a que ça, les Mattes Vertes et Rouges ne sont pas réellement des objectifs en-soi mais d’agréables prétextes à une longue balade en montagne. Mais pour une fois, j’ai décidé de m’amuser un peu et j’ai agrémenté cette balade à une « sauce Géocaching ». Le trésor a trouvé ici étant directement un itinéraire hors des sentiers battus, c'est à dire un chemin.  En principe, le départ s’effectue soit du Col de Jou soit de Mariailles que l’on atteint par la D.116, direction Vernet-les-Bains, puis Casteil que l’on traverse en poursuivant la route jusqu’à la fin du bitume pour aboutir à la piste forestière. Personnellement et en raison de la longueur et de la difficulté de ma randonnée, j’avais prévu de démarrer de Mariailles mais c’était sans penser qu’en cette période estivale, la circulation est réglementée et qu’on ne peut pas aller plus loin que le parking de Randé. J’ai opté pour un choix intermédiaire et me suis arrêté au premier parking que j’ai trouvé sur la piste après le Col de Jou. Il présente les avantages d’être à une heure du Refuge de Mariailles et situé directement sur le G.R.10, commun ici avec un sentier d’interprétation et de découverte à faire à l’aide d’un petit livret édité par l’O.N.F. Le sentier longe le mélodieux canal d’irrigation construit à la fin du 19eme siècle par les paysans de Casteil. A l’époque, ce canal irriguait les cultures qui, en étages, descendaient des flancs de la montagne jusqu’au fond du vallon. Fraîche en raison du canal et très ombragée, la sente est agréable malgré le raide et permanent dénivelé. Mais cette dernière se calme un peu après le Col du Cheval Mort (1.454 m) pour déboucher à 150 mètres du refuge de Mariailles. On prend à droite puis à gauche pour arriver au col où s’entrecroisent les différents chemins. Ici, près de la Maison pastorale, on est ébahi devant un décor grandiose et exceptionnel sur les hauts sommets qui entourent le vaste vallon de Cady (Quazémi, Canigou, Barbet, Puig Sec, Roc Nègre, Très Vents, Roja, Sept Hommes). Autant de sommets accessibles soit pour de simples randonneurs soit pour des alpinistes aguerris. En reprenant nos esprits, on constate qu’il y a bien un panneau « Mattes Rouges et Mattes Vertes » qui part vers la droite mais pour mon circuit on le délaisse car on reviendra par là et on choisit de suivre le panonceau « Croix de la Llipodère-3km5 ». Cet itinéraire correspond au Tour du Canigou direction le Pla Guillem. Dominé à gauche par l’altier Pic des Sept Hommes (que j’ai eu l’occasion de vous présenter dans ce blog), le large chemin suit le cours du torrent de la Llipodère, nom donné au large vallon pastoral qui s’ouvre au bout de trente minutes. Signalé par un cairn, un premier raccourci se présente à droite de la piste, monte dans la pelouse vers un cortal en ruines et permet d’éviter un très long lacet vers le fond du vallon. Un deuxième raccourci est également mentionné sur la carte IGN mais personnellement, je poursuis la piste en raison de la beauté des panoramas plongeants vers Mariailles et sur les gorges de la Llipodère. Le chemin aboutit à la Collade de la Roquette (2.083 m) que surplombe la coupole du Pic de Dona Pa (2.113 m). A quelques mètres, vous apercevez la « fameuse » croix de Llipodère, celle-là même qui était mentionnée sur le panonceau à Mariailles. Ici, on fait le choix de partir dans le sens opposé à la croix sur un large chemin herbeux en direction d’une barrière métallique que l’on pense à bien refermer derrière soi. Sur la droite, de vastes panoramas se dévoilent sur les Esquerdes de Rotja, sur la splendide Réserve Naturelle de Py et l’impressionnant vallon de la Rotja. Droit devant, de hauts et lointains sommets escarpés et plus près, espèce d’énorme montagne russe à trois bosses, le reconnaissable Pic des Très Estelles, mémorable à mes souvenirs.  Ici j’allume mon GPS et grâce au tracé préenregistré (tracé vert sur ma carte), je commence ce que j’ai appelé plus haut ma « sauce Géocaching » que l’on peut traduire en français par « course au trésor avec GPS » (géo de géographie et caching de cache). En réalité dans mon cas, il s’agit d’une simple randonnée d’orientation où le seul trésor à découvrir, c’est une nature exceptionnellement riche. Preuve de cette richesse, en sortant des sentiers battus habituels, j’ai, avec surprise, débusqué des hauts genêts, juste avant les Mattes Vertes, un grand cerf que je n’ai malheureusement pas pu immortaliser dans mon numérique, car trop rapide. Après la Collade de la Roquette, mon GPS m’amène vers le Pla Roussell, vaste pelouse verte que l’on aperçoit derrière quelques pins en contrebas du sentier. Mais si vous n’avez pas de GPS, je vous conseille de poursuivre le large chemin principal (tracé en bleu sur ma carte). Il se rétrécit un peu mais présente l’avantage d’être balisé en jaune et de vous emmener sans difficulté jusqu’à la Collada des Mattes Rouges où l’on retrouve la piste de Mariailles. Mon GPS, lui, m’amène, non sans difficulté, beaucoup plus bas, à gauche d'un ravin où coule le Bareu puis vers l’ouest en direction du bois « Matte Vert » sur la carte. Après, quelques zigzags dans les landes et les bois, mon GPS ne passant pas au mieux dans l’épaisse forêt, je coupe un premier chemin herbeux pour déboucher avec soulagement mais comme prévu un peu plus bas sur une jolie piste forestière non loin d’un terre-plein dominant un profond ravin descendant vers Py. Cette piste, je la remonte vers le Collada de Botifarra (1.703 m). Balisé en jaune et rouge, ce large chemin rejoint les Mattes Rouges où poussent quelques sorbiers, dont, les fruits rouges sont peut-être à l’origine de cette dénomination. Aux Mattes Rouges (1.745 m), un sentier descend à gauche vers le Col de Jou et un autre, un peu plus haut, vers le parking de Randé. J’aurais pu rejoindre ma voiture par ce dernier sentier, mais en manque d’eau et « mort de soif », j’ai préféré poursuivre la piste pour rejoindre le Refuge de Mariailles en rêvant d’une bière glacée. La bière était au rendez-vous mais le soir tombait et il ne me restait plus qu’à redescendre le G.R.10 pour retrouver ma voiture. La boucle la plus longue que je vous indique ici sur ma carte fait 23 kilomètres pour 800 mètres de dénivelé. Le tronçon vert sur ma carte ne peut être raisonnablement accompli qu’avec un GPS au tracé préenregistré. Ne vous lancez pas dans cette aventure sans remplir cette condition car malgré les pointillés bien présents sur la carte IGN, il s’agit le plus souvent de marche en forêts et en landes sur des caminoles, ces petites sentes tracées par les animaux ou bien sur des sentiers peu pratiqués, peu entretenus et parfois embroussaillés. Sans GPS, vous préfèrerez, le raccourci tracé en bleu sur ma carte. Une journée est à consacrer à ces découvertes colorées. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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