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salines

Voyage à la Martinique

Publié le par gibirando

Ce long diaporama (50mn) est agrémenté d'une douzaine de musiques et chansons succès dans les DOM/TOM. Dans l'ordre d'écoute, elles ont pour titres et interprètes : "Calm Down" par Rema et Selena Gomez, "La Grev Barè Mwen" et "Monté la Riviè" par Kali, "Tombolo" par Kalash, "Sur mon île en Martinique" par Sino, "Lésé Kadriy Maché" par Ban'biyo, "Pa Fè Mwen La Penn" par Eric Virgal et Katherine Parize, "Ziggy" par Taxi-Kolor"Kolé Séré" par Philippe Lavil et Jocelyne Béroard, "Dansé Bigin" par René Beauregard et son orchestre New Mélomane, "Excitez ou" par Les Léopards de Saint-Pierre et "Tout Doucement" par MikL


 

Voilà déjà quelques années que nous voulions nous offrir un beau voyage. Lointain de préférence. Puis la Covid nous est tombée dessus et le projet a été reporté dans l’attente de jours meilleurs. Courant 2022, ces jours meilleurs se sont fait jour et en octobre nous avons décidé de concrétiser ce projet. Notre choix s’est porté sur la Martinique, région que nous ne connaissions absolument pas et pour laquelle nous n’avions aucun préjugé. Notre fille et notre gendre y étaient allés et leurs avis avaient été très bons, ce qui bien évidemment a quelque peu influencé notre décision.

Ce voyage de 10 jours a donc eu lieu du 22 au 31 janvier 2023 et tout c’est formidablement passé. Nous avions réservé en demi-pension dans le centre Pierre & Vacances situé à Sainte-Luce et avions fait le choix de louer une voiture pendant toute cette période et ce afin d’avoir un maximum de libertés.

Alors autant l’avouer, nous nous sommes régalés. Dany parce que pour elle se fut de vraies vacances, sans aucun souci domestique et avec des visites et découvertes comme elle aime quasiment chaque jour,  et pour moi parce que la Martinique foisonne de cette Nature que j’apprécie de plus en plus en vieillissant. Une Nature si proche où ma curiosité, ma passion pour la photo et ma soif d'apprendre pouvaient s’exercer et donc se satisfairent quasi constamment et cela quelque soit les lieux où nous allions. Ajoutons que les Martiniquais sont très accueillants et que de surcroît nous avons eu la chance de rencontres amicales fort délicieuses car sympathiques et donc attachantes et je pense ne rien avoir oublier d'essentiel. 

Alors quand l’idée m’est venue de faire une vidéo musicale de toutes mes photos de ces 10 jours ; comme je le fais régulièrement pour mes randonnées ; c’était d’abord dans l’intention de garder de ce voyage un condensé de tous ces moments merveilleux que nous avions vécus. Oui, notre rêve de voyage était devenu réalité et cette vidéo serait la gardienne de nos souvenirs. Oui, cette vidéo resterait personnelle et familiale. Puis au fil de mes réflexions, je me suis dit « Après tout, puisque tu tiens un journal mensuel sur ton blog où tu exposes constamment tes pensées et tes idées personnelles, pourquoi ne pas proposer ce film sur la Martinique à tous ? » «  Il y a probablement des personnes qui comme nous n’ont aucune idée préconçue sur la Martinique mais qui hésitent encore à y aller par manque d’avis et d’informations concrètes ? » « D’autres, qui comme je l’étais, sont ignorants de cette Nature que l’on peut constamment approcher là-bas et peut-être que ce film les décidera ! »

Voilà ce que je me suis dit et j’ai donc pris la décision de faire profiter tout le monde de ce film si « personnel ».

 Bon sinema !

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Le Sentier des Trabucayres (1.333 m) depuis Las Illas (540 m)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Voleur de Mamans" interprétée par Gérard Berliner puis dans une version instrumentale Karaoké

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

En Catalogne Nord, si tout le monde ne connaît pas "Le Sentier des Trabucayres", bien rares sont ceux qui n'ont pas entendu parler des Trabucayres (Trabucaïre ou trabucaire), ces terribles bandits de grands chemins issus des troupes carlistes, partisans de Carlos V de Bourbon infant d'Espagne et prétendant au trône.  Armés de « trabucs » (tromblons en français), ils ont semé la terreur des années 1840 à 1846. En cette dernière année, le procès à Perpignan fut retentissant. Par contre, peu de catalans connaissent l’existence du sentier de randonnée qui leur a été consacré et dont le départ est situé dans le village même où ils avaient installés leur quartier général, c’est à dire le bel hameau de Las Illas (altitude 540 m). Je ne vais pas ici vous relater l’histoire de ces Trabucayres car il existe une multitude d’ouvrages sur le sujet et vous pourrez également en retrouver un court résumé sur l’excellent site Internet suivant : http://culturel.tresvents.fr/fr/trabucayres.php. Toutefois, il faut savoir que ces chemins qui filent à cheval sur la frontière entre la belle région française du Vallespir et le non moins joli comté espagnol de l’Alt Emporda constituent les théâtres même de ces hauts faits historiques. En effet, pour les Trabucayres, le choix de Las Illas n’était pas innocent. La première raison était qu’après la défaite de 1839, de nombreux carlistes avaient trouvé refuge en France mais la principal motif pour « nos Trabucayres » était que ce haut lieu de la contrebande présentait l’avantage d’être tout proche de la crête frontière et au cœur même d’une multitude de montagnes alambiquées et d’épaisses et obscures forêts. Pour ces diverses raisons, cette région recélait un nombre incalculable de planques et de caches et notamment quelques grottes que nos lascars connaissaient à merveille. C’est donc dans ce cadre remarquable entre France et Espagne que nous allons cheminer cet illustre sentier avec des vues sur des sites que nos célèbres brigands ont du inévitablement contempler eux aussi.  A Las Illas, il faut emprunter le petit sentier qui file droit en direction du Col de Lli (715m) et qui démarre derrière la jolie auberge de l’« Hostal des Trabucayres ». Un nom bien choisit pour une excellente publicité me direz-vous ? Non, pas vraiment,  mais plutôt un nom prédestiné puisque c’est dans cette auberge que les Trabucayres se réunissaient pour préparer leurs attaques de diligences en particulier et tous leurs mauvais coups en général. A l’époque, l’auberge appartenait à un certain Vincent Justafré, contrebandier à ses heures et très impliqué lui-même dans le groupe des hors-la-loi. Près de ce gîte, un petit panonceau jaune est là indiquant la boucle. En seulement quelques minutes et moins de 2 kilomètres plus loin, on atteint le col de Lli qui se trouve exactement sur la ligne frontière. Ici, comme souvent en Espagne, le balisage est irréprochable et de nombreux petits panonceaux métalliques indiquent parfaitement la direction à prendre. Pour cette boucle, l’itinéraire qui nous intéresse part à droite sur une large piste balisée de marques rouges et jaunes en direction du « Santuari des Salines ». Sur un bon dénivelé qui monte régulièrement à travers des landes, des forêts de chênes-lièges mais aussi quelques hêtres, quelques châtaigniers, de jolies sapinières et de vertes pinèdes, cette piste mène sans souci le promeneur jusqu’à ce magnifique sanctuaire qu’est l’Ermitage de Notre-Dame des Salines (1.070 m). Au préalable et au passage du col de la Biga (834 m), vous n’aurez pas hésité à vous écarter du chemin pour découvrir les ruines du vieux château de Cabrera (854 m). Situées sur un impressionnant promontoire rocheux, les ruines de cet ancien château du XIeme siècle ne présentent en elles-mêmes rien de prodigieux mais elles sont un superbe et extraordinaire belvédère sur l’Emporda et bien plus loin encore sur une immense partie de la province de Gérone, surtout si le temps est très clair. En dessous, se déploie l’olivâtre toison de la forêt de Maçanet de Cabrenys où contraste quelques prés d’un vert plus clair et surtout le ravissant lac bleuté du barrage de Boadella. Après l’ermitage de Notre-Dame des Salines, le sentier des Trabucayres continuent soit en direction du col du Puits de la Neige, du nom d’un ancien puits à glace (Pou de la Neu), soit il est possible de prendre en face de l’ermitage, un minuscule sentier très escarpé qui monte de manière très abrupte au Pic des Salines. Si vous avez choisi d’aller vers le col du Puits de la neige, tracé conseillé par la carte IGN, à ce col, le vrai sentier des Trabucayres délaisse la piste, bifurque à droite et emprunte une étroite sente qui monte également vers le rocailleux Pic des Salines. L’ascension de ce pic, que j’ai déjà décrit dans ce blog, mais dans le sens contraire, est un itinéraire de toute beauté car depuis son sommet apparaissent des panoramas à 360 ° époustouflants : sur l’Espagne bien sûr, mais aussi sur le Massif du Canigou, sur une ample étendue du Vallespir  et sur un vaste horizon qui s’étend des Corbières jusqu’au proches Albères en passant par la Plaine du Roussillon et les rives de la Méditerranée. Toutefois, si vous jugez cette ascension du Pic des Salines  trop pénible, il faut savoir qu’il existe deux autres itinéraires pour éviter cette grimpette soit en empruntant le célèbre GR.10 qui le contourne par le nord  (non loin de là, il y a la grotte des Trabucayres) soit en prenant directement un petit sentier non tracé sur les cartes qui part derrière l’ermitage de Notre-Dame des Salines et contourne le pic par le sud. Dans tous les cas, les trois itinéraires cités se rejoignent au col dels Cirerers (cerisiers) où l’on retrouve le G.R.10 (balisage blanc et rouge) qui devient commun avec notre sentier. Bien que sinueuse et essentiellement en sous-bois, la descente du G.R.10 vers la départementale D.13f ne présente pas de réelles difficultés. Ce n’est qu’une fois la route asphaltée atteinte près du lieu-dit La Selva où l’on peut découvrir la jolie chapelle Notre-Dame du Remède que commence la partie la plus ennuyeuse de cet agréable circuit. En effet, ce n’est pas moins de 4,5 kilomètres de bitume qu’il faut parcourir pour retrouver Las Illas et le parking de l’Hostal des Trabucayres où l’on a laissé son véhicule. Néanmoins, si vous n’avez pas été détroussé par des bandits de grands chemins, ce que j’ose espérer bien évidemment, vous garderez sans doute un maximum de bons souvenirs de ce sentier des Trabucayres. Bien qu’arrêts non inclus, la boucle soit donnée pour 4h30 à 5h , il sera préférable de consacrer une journée entière à cette superbe balade d’une vingtaine de kilomètres pour un peu moins de 800 mètres de dénivelé de Las Illas (540 m) au Pic des Salines (1.333 m). Bonnes chaussures de marche et équipement complet du parfait randonneur sont vivement conseillés sur ce parcours. Cartes IGN 2449 OT Céret-Amélie-les-Bains-Palalda-Vallée du Tech Top 25.

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Le Pic des Salines (1.333m) à partir de Fontfrède (Céret)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de la musique "Malaguena Salerosa" jouée par Ramón de Algeciras et Paco de Lucía

Le Pic des Salines (1.333m) à partir de Fontfrède (Céret)

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

Pour cette boucle d'une quinzaine de kilomètres qui va vous mener jusqu'au Pic des Salines (*) (1.333m), mettez de bonnes chaussures de marche, car vous êtes en Vallespir, c'est-à-dire dans la "vallée âpre" selon les romains où mieux dans la "vallée aux aspérités". Et des aspérités, des rocs et des éboulis, croyez-moi, vous en découvrirez sur le sentier ! Toutefois, cette randonnée qui part du Col de Fontfrède est, avec ses 310 mètres de dénivelé, d'un  niveau plutôt facile ! Pour rejoindre Fontfrède, il vous faudra emprunter la magnifique mais sinueuse D.131 qui part de Céret jusqu'à Las Illas. Tout en roulant, vous aurez déjà un bel aperçu du cadre grandiose dans lequel vous allez évoluer : immenses hêtraies, ravines profondes, hauts sommets aux formes douces et arrondies, magmas rocheux saisissants, etc...A Fontfrède, laissez votre voiture près de la stèle des Evadés dont l'épitaphe est sans équivoque. Ce col était bien pendant la deuxième guerre mondiale, un passage obligé vers la liberté et l'Espagne toute proche : « Par delà cette montagne, les évadés de France rejoignirent l'armée de la libération ». Erigée dès 1946, Wikipédia nous apprend qu'elle est la plus ancienne stèle dédiée aux "Evadés de France". Un  large chemin descend derrière la stèle. Sur votre gauche, et très rapidement, votre regard plonge dans une profonde et verte vallée, vers Las Illas. De splendides panoramas se révèlent vers les Albères et l'Espagne (photo). Débonnaires à première vue, les flans du Pic des Salines sont droits devant vous, mais ne vous y fiez pas, il va falloir néanmoins les escalader ! Au col dels Cireres (Cerises), laissez sur votre droite les traces du GR.10 (vous reviendrez par là au retour !) et continuez sur la sente balisée en jaune. Tout en grimpant, vous coupez une piste et poursuivez toujours tout droit, à travers des genêts et quelques buis, des chênes et quelques bouleaux blancs. Derrière vous, la plaine du Roussillon dessine un immense horizon. Par grand beau temps, le vue porte très loin jusqu'aux plages de Port la Nouvelle et jusqu'aux Corbières avec son sommet principal reconnaissable: le Pech de Bugarach ! Le blanc Canigou se révèle derrière quelques branches de hêtres et apparaît soudain dans toute sa splendeur !  A l'approche du pic, la sente se faufile dans un dédale de genévriers. Vous arrivez enfin devant une espèce de table surmontée d'une lessiveuse ? Non c'est une borne originale indiquant que vous êtes arrivés au Pic des Salines avec ses superbes panoramas à 360° ! Partez sur la droite, un pré propice à un pique-nique vous attend et surtout un belvédère rocheux d'où vous pouvez découvrir une immense partie de la Catalogne versant espagnol ! Le balisage jaune se poursuit dans une descente rocailleuse plutôt abrupte puis sur un plateau jusqu'au col del Pou de la Neu. De ce col, vous pourrez partir vers la gauche pour visiter le magnifique édifice de la « Mare de Deu des Salines » ou bien vers la droite pour rejoindre le Roc de France (Frausa) ou bien encore le GR.10 dont les traces vous ramèneront aisément à Fontfrèdre et à votre voiture. Ici le GR.10 emprunte les traces des anciens Trabucaires, ces fameux brigands contrebandiers, à travers l'épaisse et majestueuse forêt de hêtres de Campans. Par bonheur, il n'y a plus de brigands et leur chemin est devenu un sentier de randonnée : Le Sentier des Trabucayres également décrit dans ce blog. Comptez 5 heures, arrêts non compris,  pour la boucle complète avec retour par le GR.10. Carte IGN 2449 OT Céret - Amélie-les Bains- Palalda Top 25.

(*) Les Salines : Le toponyme "salines" a quoi qu'il advienne un rapport avec le sel. Si le plus souvent, il s'agit de "marais salants" ou "salins", ici Wikipédia nous dit qu'il s'agit d'un lieu où l'on déposait du sel pour le bétail.

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