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ravin urbanya

Le Serrat de l'Homme et la Cascade à Urbanya

Publié le par gibirando

Diaporama sur "Les feuilles mortes", paroles de Jacques Prévert et musique de Joseph Kosma

jouée à l'harmonica par Zolta49 et Zazapat

Le Serrat de l'Homme et la Cascade à Urbanya

Le Serrat de l'Homme et la Cascade à Urbanya

Cliquez sur les photos pour les agrandir. 2 fois pour avoir un plein écran.


 

A Urbanya, quand j’ai réalisé cette courte balade que j’ai intitulé « le Serrat de l’Homme », ça faisait exactement 3 semaines que j’étais tombé lors de la randonnée précédente sur les « Chemins d’Adrienne ». Mes multiples plaies commençaient à se cicatriser, mes gros hématomes sur tout le corps à changer de couleur. Ils étaient successivement passés du rouge vif à un bleu violacé puis à un bleu acier et maintenant ils étaient d’un jaune grisâtre vraiment disgracieux.  La hanche droite, sur laquelle j’étais tombée, présentait une volumineuse bosse mais peu douloureuse.  Désormais, seule ma cheville droite me faisait souffrir et très étonnamment, cette douleur n’était apparue que 4 à 5 jours après ma chute. Il est vrai qu’après ce phénoménal plongeon dont j’étais sorti indemne par je ne sais quel miracle, le tennis de table que je pratique deux jours par semaine n’était peut être pas la meilleure thérapie pour se requinquer. Ma cheville doublait de volume au moindre effort puis semblait reprendre sa taille normale lors de chaque période de repos. Plus tard, je compris qu’elle dégonflait mais qu’en réalité cette diminution n’était qu’à chaque fois qu’un peu plus partielle. Ce dégonflement n’était qu’un leurre et peu à peu cette douleur se transforma en une entorse monstrueuse nécessitant l’arrêt brutal de toute activité. Cet arrêt allait d’autant plus devenir nécessaire qu’une autre chute allait survenir quelques jours après cette balade. Chute, un nouvelle fois peu glorieuse puisque dans les escaliers alors que j’avais les semelles de mes chaussures mouillées. Chute, une fois encore sur le côté droit du corps, de la tête et des jambes, c'est-à-dire sur les parties qui avaient déjà bien « trinquées ». Nouveaux gros hématomes, nouveaux bleus et l’entorse s’amplifia un peu plus encore nécessitant une radio, une échographie, des séances de kiné et d’ostéopathie. Gadin.com comme certains m’avaient appelé lors d’un séjour « raquettes » à cause de ma passion pour l’informatique et parce que je tombais plus souvent que les autres, à cause de mon étourderie, parait-il, prenait enfin tout son sens.  Pourtant, l’étourdi que je suis et qui tombe assez souvent pour cette raison n’était pas en cause cette fois-ci. Non, cette fois, la fatalité s’y était mise aussi.  Mais voilà, aujourd’hui je n’en étais pas encore là. Le beau temps était de la partie, la montagne à quelques foulées, les couleurs de l’automne incroyablement chatoyantes et merveilleuses, la faune toujours aussi présente et l’envie de marcher intacte, plus forte que jamais, et d’autant plus forte quand on sent que l’incapacité voire l’interdiction ne sont pas très loin. Mais c’est bien connu « le savoir parle et la sagesse écoute » et comme chez moi, la sagesse n'écoute pas toujours, je n’en fais souvent qu’à ma tête. Alors que faire en ce lundi 31 octobre, jour de grand beau temps ?  J’ai mis une chevillière sur ma cheville malade, j’ai enfilé mes godillots de marche par dessus et je suis parti sur le chemin de Saint-Jacques, ligne de départ de multiples randonnées urbanyesques (*) que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer dans mon blog. Là, à la fin du bitume et devant le garage fait de briques et de broques mais surtout de tôles et qui abrite une vieille « deuche », au lieu de partir à gauche comme je le fais toujours, j’ai pris à droite. Un petit sentier démarre et se poursuit en balcon au dessus du vallon de la rivière Urbanya. Je connais bien ce chemin. Il file sur la solana vers l’extrémité du Serrat de l’Homme, colline aride envahie presque essentiellement par les genêts, les romarins, les ronciers et les cistes à feuilles de laurier. Si l’on poursuit ce sentier, il se termine au fond d’un profond ravin verdoyant où plusieurs « correcs » se rejoignent : correc de Narguilles, du Bac de Vallurs et de Vallurs (Baillours), ce dernier étant un affluent majeur de la rivière Urbanya, surtout quand il pleut. Pour être franc, je n’ai jamais trouvé de continuité à ce sentier finissant au  fond de ce vallon même si j’ai acquis la quasi certitude qu’en des temps plus anciens, il devait être encore bien plus long, plusieurs cortals perdus dans la garrigue étant la preuve évidente d’une vie pastorale passée. Rejoignait-il d’autres sentiers se trouvant plus haut ? La dense végétation de nos jours ne permet pas de le dire.  J’ai parfois tenté de rejoindre ces cortals mais sans jamais y parvenir, une végétation ligneuse et urticante a tout envahi et ne serait-ce qu’essayer se transforme très vite en un parcours pire que celui d’un téméraire combattant. Aujourd’hui, ce n’est pas avec ma « patte folle » que je vais essayer et d’ailleurs, je n’ai pas même prévu de descendre dans ce vallon. Non, j’ai décidé de m’arrêter avant la descente puis de remonter vers la crête sommitale du Serrat de l’Homme afin d’effectuer une boucle. Deux sentiers peu évidents que j’avais repérés précédemment me laissent supposer que cette boucle est possible. De la terrasse de ma maison, j’ai vu par deux fois un groupe de cervidés l’emprunter et rejoindre la crête. Voilà mon objectif. Alors bien sûr, je ne suis ni un cabri ni un cerf, surtout aujourd’hui, et ici tout s’effectue hors des sentiers battus et donc sans balisage. Mais c’est l’automne et je sais déjà que la balade va être vraiment superbe. Avec sa grandiose forêt et son ample vallée, les décors sont somptueux et les couleurs de l’automne sont au rendez-vous grâce à une multitude d’essences bien différentes. C’est juste la bonne époque, celle où l’automne colore la nature sans encore trop la roussir. Dans quelques semaines, il sera déjà trop tard. Les feuilles se mettront à tomber et l’hiver pointera le bout de son nez rouge. Aujourd’hui, je regrette simplement ce ciel un peu opalin et un manque de luminosité dû à une évaporation de l’humidité nocturne. Le sentier tout en balcon au début offre des vues plongeantes sur le ravin de la rivière Urbanya et comme ce ravin se creuse au fur et à mesure de la progression, le plaisir de marcher va crescendo. Il faut d’ailleurs prêter attention où l’on mets les pieds car le sentier est très étroit et parfois assez âpre et certains à-pics réclament prudence. Quelques piquets et une ficelle font office de garde-fou mais attention, en réalité,  ils ne protègent rien. Au bout de ce vallon, que les écrivains appellent « des seigneurs », à cause des multiples châtelains ayant régné sur le secteur, le Canigou finit par surgir dans toute sa splendeur. A l’instant même où le sentier amorce la descente, il faut se décider à rebrousser chemin puis très vite, le but est d’atteindre un premier mamelon qui se trouve sur la droite. Sur la carte I.G.N, il est mentionné à la côte 929. Au début, il vous faudra zigzaguer dans le végétation, vous aider un peu de vos mains pour gravir quelques rocs peu élevés mais on y arrive sans trop de peine, l’essentiel est d’avoir toujours, un pantalon long en toile, de préférence assez solide, un tee-shirt ou un sweet à manches longues, et des bonnes chaussures à tiges hautes, la finalité étant d’éviter de s’écorcher la peau aux nombreuses ronces et prunelliers qui encadrent les passages. Assez vite, vous rejoindrez le meilleur itinéraire puis la côte 973. Là, le parcours est déjà bon et vous cheminerez la crête du Serrat de l’Homme avant de rejoindre le sentier habituel, prolongement du Chemin de Saint-Jacques. Depuis le centre d’Urbanya, cette balade est plutôt courte, moins de 4 km, mais comme elle correspond bien à mon aptitude du moment et de ce fait, j’en ai été très satisfait, d’autant que quelques oiseaux et papillons ainsi qu’un fugace chevreuil sont venus s’enregistrer dans mon numérique. Sans ma chute sur les Chemins d’Adrienne et ce problème à la cheville droite, jamais sans doute, je n’aurais inventé cette balade que les cervidés et les chasseurs sont les seuls à emprunter régulièrement. C’est d’ailleurs grâce à eux, et parfois à quelques bovins, ovins et chevaux en liberté, que le sentier au plus haut du Serrat de l’Homme existe sans doute. J’ai cherché à savoir pourquoi dans nos belles Pyrénées-Orientales, nous trouvions très souvent des lieux-dits intitulés « de l’Home » en catalan et « de l’Homme » en français et je crois avoir trouvé un début d’explication dans le beau roman d’Armand Lanoux « Le berger des abeilles ». Voilà ce qu’il en dit alors que les principaux personnages du roman viennent de découvrir un homme mort dans la montagne à proximité du Canigou : « Un inconnu, on l’appelle « Homme ! » Comme en castillan « Hombre ! »…Tout individu est responsable de l’espèce…… C’est la forme jaillissante de l’humanisme. Voici, par cette rencontre, la Canigou installé dans son symbolisme immémorial. Les lieux-dits « Correc de l’Homme » ou « Serrat de l’Homme mort » et bien d’autres témoignent. L’Homme est le géant. Le Canigou est la montagne de l’Homme ». L’archéologue Jean Abélanet dans son livre « Lieux et Légendes du Roussillon et des Pyrénées Catalanes » recensent, lui, une quantité incroyables de lieux-dits de l’ «Homme » mais la plupart sont « morts » et ont laissé leurs noms aux endroits où leurs proches avaient pris l’habitude de commémorer leur décès naturel ou accidentel : Coll, Pas, Puig, Serrat, Camp, Roc, Creu, Font, Pic, Rec, Correc,  ce qui n’est pas le cas ici à Urbanya où il s’agirait plutôt d’un inconnu apparemment. Le Serrat de l’Homme serait donc le Serrat de l’Inconnu. Le Canigou n’est pas très loin. À quelques kilomètres seulement à vol d’oiseau. Je l’aperçois. Magnifique. Grand seigneur. Suis-je l’Homme ? Suis-je l’inconnu ? En tous cas, je ne suis pas encore l’Homme Mort et seulement un homme qui aime la montagne, un peu claudiquant aujourd’hui. Un « coix » ! Un diable boiteux ! Bien connu en Catalogne depuis Lesage. Depuis le départ devant la mairie, cette balade est longue de 3,8 km pour des montées cumulées de 385 mètres et un dénivelé de 117 mètres. Si vous la trouvez trop courte, ce que je peux comprendre, je vous propose d’aller faire un tour à la cascade, lieu très raffraîchissant, bien connu des enfants urbanyains, qui l’été, n’hésitent pas à aller s’y baigner. Toutes proportions gardées, elle est un peu notre « Tahiti douche ». Pour cela, il vous suffit d’emprunter la rue de la Mairie, de poursuivre le Cami de Las Planes puis de continuer toujours tout droit en suivant le cours de la rivière, un coup à droite et un coup à gauche. Peu après le deuxième pont, le bitume laisse la place à un large chemin de terre qui se terminera 700 mètres plus en amont sur un rustique et petit pont de bois. La cascade, haute de 6 à 7 mètres et que l’on entend chuter, est là, sur votre gauche. L’eau est constamment fraîche mais pour moi c’est toujours un plaisir que d’y aller m’y baigner les jours de grand soleil. Après cette belle découverte et grâce à un petit sentier, le retour vers Urbanya peut s’effectuer sur la rive gauche de la rivière et vous aurez ainsi parcouru 2 kilomètres de mieux. Carte I.G.N 2348 ET Prades- Saint-Paul-de Fenouillet - Top 25.

(*) Autres balades réalisées à partir du Chemin de St-Jacques d'Urbanya :

 

 

 

 

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Le Roc de Jornac (1.051 m) depuis Urbanya (856 m)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de musiques de DJ Maretimo extraites de sa compilation "Spring Lounge 2019"
ROC-DE-JORNAC
 
Le Roc de Jornac, vu depuis la route D.26b qui mène à Urbanya.
ROCJORNACIGN
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

 
 
Quand on possède un pied à terre à Urbanya, le Roc de Jornac constitue ce que j’appellerais une balade digestive. Jugez plutôt : un peu plus de 3 kilomètres pour y aller, le double évidemment pour en revenir avec un dénivelé d’environ 250 mètres à l’aller et de 40 mètres au retour. C’est un peu la raison pour laquelle, je n’avais jamais osé décrire dans mon blog cette courte balade presque dérisoire. Puis fin août, j’ai réussi à transformer cet aller-retour en une boucle un peu plus longue et un peu plus intéressante permettant de faire quelques nouvelles trouvailles, de voir les mêmes panoramas sous d’autres angles et de donner ainsi un peu plus d’attraits à celle-ci et là, j’ai finalement estimé que le terme de « randonnée » prenait pleinement son sens, d’autant qu’au delà de l’aspect paysager d’autres belles découvertes floristiques et fauniques étaient venues enjolivées ma balade. C’est donc cette boucle à ce Roc de Jornac (1.051m) que l’on trouve parfois écrit « Journac » que je décris ci-dessous. Ce Roc de Jornac, je l’ai déjà évoqué à quelques reprises dans certaines de mes randonnées précédentes autour d’Urbanya ; Serrat de Calvaire et Serrat Gran notamment ; car le départ et une partie du parcours et notamment le début est identique à ces balades. On emprunte le chemin de Saint-Jacques puis on poursuit plus haut à gauche des dernières maisons du village. Depuis quelques temps, le sentier est balisé en bleu mais à vrai dire, on y prête peu d’attention. L’itinéraire devient simple car on reste sur le sentier le plus évident pendant longtemps, on enjambe deux petits correcs descendant de ravins celui de la Coma Formia et immédiatement après celui de Vallurs. Puis plus haut, on passe devant les ruines du mas Cubères (Cubera) où immédiatement après le sentier s’élargit et se transforme en une piste carrossable. En tous cas, on marche jusqu’à rencontrer une longue clôture délimitant la commune de Conat de celle d’Urbanya et on se trouve là, à la côte 1098 sur la carte IGN. Si une piste pas très évidente et une clôture montent à gauche, piste empruntée lors de la balade autour du Serrat de Calvaire et clôture suivie lors de la balade au Serrat Gran, il faut les délaisser et suivre celle qui descend en direction d’un mamelon que l’on aperçoit en contrebas. Ce mamelon à la fois herbeux et rocailleux, c’est le Roc de Jornac. Il peut parfois paraître aride mais il ne faut pas trop s’y fier car selon les saisons, il est très diversement et magnifiquement fleuri : en juillet par exemple, c’est un tapis jaune d’orpins âcres aux superbes petites fleurs étoilées qui recouvre le dôme puis un mois plus tard et comme par enchantement, ce sont de petits alliums (ail) blancs ou mauves qui tapissent le sommet du roc.  Vu depuis la côte 1098 et avec cette vision aérienne, il faut bien avouer qu’il s’agit d’un roc assez banal à première vue, pourtant, pour vraiment en juger, il est préférable de le regarder depuis la route qui même à Urbanya car il est visible dès que l’on amorce le dernier tronçon de départementale qui longe le profond vallon éponyme. Et là, il faut bien reconnaître que l’on a un tout autre regard sur lui : un piton massif et excessivement rocheux et pratiquement inculte depuis son sommet jusqu’à sa base avec une falaise abrupte et d’un seul tenant de plus de 400 mètres de hauteur et c’est ces caractéristiques-là qui vont donner de l’intérêt à cette balade car les vues plongeantes sur le ravin d’Urbanya et les alentours y sont tout simplement époustouflantes. Ce ravin, les historiens l'ont appelé le Vallon des Seigneurs car ces derniers ont très longtemps régné sur Ria, Conat et une bonne partie de ce Haut-Conflent. Mais l'Histoire du secteur de cette montagne est beaucoup plus ancienne et d'ailleurs, en amorçant la descente vers le roc, un dolmen est visible sur le côté gauche du chemin. Enfin quand je dis visible, ce dolmen est assez anodin car très au ras du sol et un œil non averti pourra aisément passé à côté sans le remarquer. En tous cas, il s’agit bien d’un édifice mégalithique figurant sur la liste des monuments du département de cette période sur le site Internet Wikipédia. Juste à côté et au milieu des broussailles, j’ai cru voir un autre dolmen, il est vrai assez biscornu mais j’avoue ne pas être un spécialiste. Mais en tous cas après observation, il s’agit bien de plusieurs pierres dissociées posées les unes contre les autres et ressemblant à une tombe. Dolmen mégalithique ou hasard de la nature ? Au bout de cette descente, il faut remonter un peu pour atteindre le sommet du Roc constituant comme je l’ai dit plus haut, un superbe belvédère car en surplomb de très impressionnants ravins dont celui  où coule la rivière d’Urbanya et plusieurs « correcs » dont celui de Jornac. Ici, certains à-pics peuvent donner le vertige et les randonneurs sujets à ces symptômes sont priés de rester en retrait des endroits les plus abrupts. Les autres aussi d’ailleurs car les rochers de schistes sont très friables et peuvent parfois s’avérer très dangereux. Pour le reste, les panoramas sont grandioses de tous côtés vers la Plaine du Roussillon et le Massif du Canigou et plus près de nous et dans une ronde absolue où défile une succession de montagnes et de sommets comme le Massif du Coronat, celui du Madres et la dense forêt domaniale de Nohèdes-Urbanya dominé par quelques pics évoqués dans certaines balades comme le pic Lloset, le pic de la Moscatosa, le pic de Portepas, le pic de Tour et le Serrat de Miralles. A nos pieds, on peut encore apercevoir quelques rares vestiges d’un pastoralisme ancien avec notamment ceux des hameaux d’Arletes et de  Nabilles dont on dit qu’ils auraient été abandonnés depuis des lustres à cause de la peste mais plus certainement à cause des difficultés dues à la sécheresse dans ce secteur très aride de la montagne. Si quelques minuscules sentiers semblent se poursuivre au bout du roc et descendre dans les ravins en direction de Conat, j’avoue que je ne m’y suis pas risqué et en la circonstance, j’ai préféré faire demi-tour. J’ai donc repris le chemin en sens inverse jusqu’à la côte 1098 où là, j’ai emprunté un large chemin (toujours balisé en bleu) montant vers une côte 1136 sur la carte IGN. Ce chemin est parfois un peu embroussaillé mais je l’ai toujours vu praticable même si c’est vrai qu’il file essentiellement au milieu des rosiers sauvages, ronciers, prunelliers et autres hauts genêts à balais. On coupe une barrière de comptage des véhicules puis peu après la côte 1136, les petits arbustes laissent la place à d’immenses frênes et cerisiers. Un peu plus loin, on rencontre sur la droite des vestiges d’une baraque en pierres sèches. On poursuit tout droit sur ce chemin qui petit à petit amorce une courbe en direction du nord-ouest et dès lors qu’il atteint une intersection de plusieurs larges chemins où poussent de hautes fougères, il faut prendre à gauche un sentier se faufilant au milieu d’elles sur 150 à 200 mètres environ. Peu après quelques murets en pierres sèches qui se trouvent sur la gauche, le sentier arrive sur un large faux plat et amorce un virage à droite à 90 degrés toujours au milieu des fougères. Parfois très hautes, ces fougères peuvent cacher le sentier et parfois même, semblent être un obstacle à la balade mais il suffit parfois de se faufiler pour retrouver son chemin assez aisément. Tout en descente, le retour côtoie encore de multiples vestiges ruraux et pastoraux (feixes, cortals) Une fois sur ce sentier, on reviendra très facilement vers Urbanya et on retrouvera l’itinéraire pris à l’aller à hauteur d’un collet séparant le Serrat de l’Homme de celui de Calvaire. Urbanya n’est plus qu’à un kilomètre et à quelques minutes. Cette jolie petite balade se termine et quand je visionne les photos de mes trois ou quatre balades effectuées vers le Roc de Jornac, je me dis que cette randonnée, j’aurais pu l’intituler le « Sentier des papillons » tant les lépidoptères de toutes sortes sont les protagonistes principaux et systématiques de cette randonnée quelque soit la saison. Ici sur ces « solanas » qu’on pourrait croire arides, pousse, aussi bien au printemps qu’en été, une flore incroyablement variée et généreuse. Ici, les insectes et notamment les abeilles et les papillons se livrent une lutte sans merci pour butiner cette fertile nature jusqu’aux derniers beaux jours. Pourtant, malgré la présence de cette prolifique petite faune, j’y ai aperçu, presque à chaque fois, bien d’autres animaux sauvages comme un chevreuil, un lièvre, des perdrix grises ou rouges, des vipères, des lézards des murailles ou bien des lézards verts et d’innombrables oiseaux, passereaux ou rapaces mais le problème c’est que tout ce petit monde n’est pas toujours bien disposé à se laisser photographier. Puis dernièrement, un groupe de cerfs m’a enfin laissé sans voix tant ils m’ont surpris au moment où je m’y attendais le moins. Sans voix mais pas sans photos car j’ai pu en prendre trois vraiment superbes. La boucle telle que décrite ici est longue de 8 à 9 kilomètres environ. Le dénivelé est de 310 mètres environ. Pour avoir cheminé ces sentiers à diverses reprises, je vous conseille d’effectuer cette boucle plutôt du début du printemps au début de l’été, c’est à dire assez vite avant que la végétation s’empare plus amplement des sentiers débroussaillés. Plus tard, les ronces courent un peu partout et rendent la marche assez laborieuse. Pantalons longs et bonnes chaussures de marche sont vivement conseillés sur ce terrain. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de Fenouillet Top 25.

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