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aigues bonnes

Le Pech dels Escarabatets (1.342 m) depuis Fenouillet (500 m)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques du compositeur japonais Joe Hisaishi et elles ont pour titre "Kiki's Delivery Service", "The Wind Rises" et "Il Porco Rosso", musiques créées pour des films d'animation du studio Ghibli dont les titres en français sont : "Kiki la petite sorcière""Le vent se lève" et "Le Cochon rouge". Ici, les musiques ont été extraites d'un concert à Paris en 2017 et Joe Hisaishi dirigeait l'Orchestre et le Choeur Lamoureux

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Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

Si allier une très longue balade en forêt à un authentique effort physique ne vous rebute pas, cette randonnée au Pech dels Escarabatets est faite pour vous.  Le Pech dels Escarabatets est avec ses 1.342 mètres d’altitude le sommet le plus élevé de la forêt de Boucheville, et de ce fait, il est légèrement plus haut que la Sarrat Naout (1.310 m), plus haut sommet des Fenouillèdes que nous avions découvert l’an dernier. Si les deux sommets se trouvent dans cette ancienne forêt royale, le  Pech dels Escarabatets, lui, n’est déjà plus, ni dans les Pyrénées-Orientales, ni dans le Pays Fenouillèdes mais dans le Canton d’Axat et donc dans l’Aude. Vous noterez également qu’il dépasse de 112 mètres son célèbre voisin, le mystique Pech de Bugarach, décrit comme étant le plus haut sommet des Corbières, qui lui ne culmine qu’à 1.230 mètres d’altitude. Le Pech dels Escarabatets est donc un peu à part, car situé entre la chaîne des Corbières et celle des Pyrénées, sur la ligne même de la frontière entre l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Vu de loin, il représente le pinacle d’une montagne massive et calcaire intitulée le Roc Long, roc dominant quelques hameaux très pittoresques comme Puilaurens, Lapradelle, Gincla et Salvezines où l’on exploite diverses carrières de feldspath, d’albite et de bien d’autres minerais. Bien évidemment, m’intéressant à la toponymie du nom de lieux, j’ai voulu savoir ce que signifiait le mot « Escarabatets » et qu’elle en était l’origine et là surprise, en cherchant, je ne l’ai pas trouvé tel quel dans la langue occitane, comme on aurait pu le supposer, mais dans un vieux dictionnaire catalan de 1839 intitulé « Diccionari Catalá-Castellá-Llatí-Frances-Italiá, Volume 1 » imprimé à Barcelone par Joseph Torner. On y apprend très clairement qu’un « escarabatet » est un « petit scarabée »  mais qu’il est surtout le diminutif du mot « escarabat » signifiant « scarabée ». Alors bien sûr, en effectuant des recherches sur le mot catalan  « escarabat », on peut trouver selon les dictionnaires des traductions quelque peu différentes comme les mots « scarabée », « hanneton », « cafard », « blatte », « lucane cerf-volant » ou enfin plus globalement « coléoptère ». En vieux français, le mot « escarbot » a la même origine et quand on sait qu’il est donné à un coléoptère vivant essentiellement dans le fumier, on imagine sans mal qu’il s’agit de cet insecte qu’on appelle plus communément « bousier » ou parfois « fouille-merde » et plus rarement « hister ». Cet animal dont il existe d’innombrables espèces, on le trouve bien évidemment en grand nombre dans les zones de pâturage riches en excréments d’animaux comme c’est le cas ici tout autour du massif du Roc Long. Enfin, traduit en français, le Pech dels Escarabatets devient presque naturellement le Pech des Carabatets et là, on est bien obligé de penser à la « Carabe », cet autre petit coléoptère doré (Carabus auratus). On peut donc imaginer que c’est dans cette direction de l’Escarbot ou du Carabe doré qu’il faut chercher l’origine du nom donné à ce pech. Enfin, quelques recherches dans la langue d’oc m’ont permis d’apprendre que le « scarabée occitan » pouvait s’écrire indifféremment « escaravat » ou « escarabat ». Ouf ! L’honneur occitan est sauf ! J’ai démarré cette balade depuis le village de Fenouillet (P.O) et plus précisément du lieu-dit la Coume où j’ai laissé ma voiture. Si vous avez déjà réalisé la balade de mon blog que j’ai intitulé le « Pech de Fraissinet », sachez qu’il s’agit d’une balade quasi-similaire car les deux sommets sont très proches l’un de l’autre. Néanmoins, pour rendre celle d’aujourd’hui un peu plus originale, je l’ai gratifiée de deux différences significatives : primo, j’ai effectué celle-ci en sens inverse et secundo, j’ai complètement délaissé le Pech de Fraissinet pour me concentrer uniquement sur le Pech dels Escarabatets qui, sur une journée, se suffit à lui-même. Bien évidemment, je précise que ce n’est que par choix personnel que j’ai effectué cette randonnée dans ce sens mais que s’agissant d’une boucle rien n’interdit de la faire dans l’autre. Alors que Météo France m’avait prédit un temps ensoleillé, c’est sous un ciel très plombé que j’ai démarré du lieu-dit la Coume, direction Aigues-Bonnes. Ici, j’ai emprunté la piste DFCI N°F28 qui, au départ, n’est ici ni plus ni moins que le Sentier Cathare, balisé en jaune et bleu. Ce Sentier Cathare, dès la côte 535, on le délaisse très vite au profit d’une autre piste qui s’élève sur la gauche. On est toujours sur la piste DFCI N°F28. Tout en grimpant, je peste contre Météo France qui m’avait annoncé du soleil dès ce matin. Je ronchonne contre ce ciel bas et grisâtre bouchant toutes les vues lointaines. Heureusement, les panoramas lointains ne sont pas légion depuis cette piste qui désormais monte en lacets. En contrebas, j’aperçois seulement le verdoyant vallon d’Aigues-Bonnes, habituellement si merveilleux mais aujourd’hui bien triste et sans relief, voilé qu’il est d’une légère brume opaque. Un point positif néanmoins : il ne pleut pas !  Par bonheur, au fur et à mesure que je m’élève dans cette magnifique forêt domaniale de Boucheville, le plafond nuageux monte avec moi. Quand vers 11h30, je m’arrête pour manger un en-cas sur l’aire de pique-nique d’un refuge métallique, j’aperçois mes premiers coins de ciel bleu, promesses d’un temps idéal que j’ai tant espéré depuis mon départ. D’ailleurs, quelques rayons de soleil faisant leur apparition,  les nombreux petits oiseaux de la forêt qui étaient restés silencieux jusqu’à présent, se mettent soudain à entamer un incroyable concert de gazouillis divers et variés. J’en profite pour en photographier quelques uns, mais comme toujours très difficilement. A l’approche du col de Fraissinet (1.111 m), mes espoirs vont peu à peu se concrétiser pour finalement se transformer en réalité. Sous un ciel incroyablement bleu et pur, je m’avance dans la dernière ligne droite montant vers le Pech dels Escarabatets. Ce matin, cette belle météo était si inespérée que je m’arrête à chaque instant pour contempler, observer et photographier toutes ses vues extraordinaires qui commencent à s’entrouvrir : les Corbières, le Pech de Bugarach, Caudiès-de-Fenouillèdes, la vallée de la Boulzane, le merveilleux vallon d’Aigues-Bonnes. Mais sur ce chemin désormais plus caillouteux qui grimpe bien hardiment vers le pech, le plus beau reste à venir. Dans la montée, l’itinéraire se sépare en deux. Tout droit, un étroit sentier excessivement caillouteux semble se poursuivre plus haut dans un bois de conifères en se faufilant entre de petits bosquets. A gauche, un chemin plus large continue en balcon sur l’autre versant du massif et je choisis cette option. Quelques mètres plus loin et droit devant, une lucarne s’ouvre effectivement entre les arbres sur une belle montagne enneigée : Le Massif du Madres me semble-t-il. Puis, la lucarne devient fenêtre pour se muer en une vaste corniche où des panoramas à couper le souffle éclatent littéralement. Au loin, presque derrière moi, une étendue presque sans limite où les Pyrénées-Orientales finissent par se perdre dans les grisailles que j’ai connues ce matin. A mes pieds, le Pech de Fraissinet et l’immensité de la magnifique forêt de Boucheville où trône le Sarrat Naout. Au dessus, l’inévitable et majestueux seigneur Canigou superbement couronné d’argent. Puis, tout autour, c’est une longue ronde de sommets plus ou moins bleutés ou enneigés se perdant dans un horizon presque infini : Mont Coronat, Madres, Dourmidou, Pech Pedré, Montagne de la Crabixa, forêts de Resclause et d’En Malo, Pic d’Estable, Pyrénées Audoises et Ariégeoises et j’en oublie en route. Finalement, la piste se termine soudain sur un incroyable abîme. Je suis au bord même des hautes falaises du Roc Long et le Pech dels Escarabatets se profile à droite et encore bien au dessus de moi, à 400 ou 500 mètres de distance selon une rapide estimation. Ici, un bon dénivelé reste à gravir mais il n’y a plus de sentier et seulement quelques rochers plus ou moins plats à franchir, plantés de ci delà de quelques rares buissons rabougris et d’une végétation très rase. Par bonheur, ces rochers plats et cette végétation plutôt basse sont assez facile à cheminer, ce qui n’empêche aucunement d’avancer avec la vigilance indispensable et conseillée sur un tel terrain. La fin, à travers une végétation plus dense faite essentiellement de petits buis et de quelques pins est plus compliquée mais une fois le sommet atteint, toutes les difficultés sont très rapidement oubliées. Selon l’I.G.N, le sommet à 1.342 mètres serait matérialisé par une borne que je n’ai pas trouvée mais grâce à mon GPS, j’ai repéré l’altitude maximale non loin d’une pancarte effacée par le temps et enfouie dans les buis. Pour le reste, la crête sommitale est composée d’un plateau fait de petits dos d’âne où éboulis, pelouses et conifères se partagent l’espace. Bien évidemment, comme sur tout sommet de ce type, avec à-pics et falaises très abruptes, la plus grande prudence reste de mise.  Les vues ne sont pas à 360 degrés barrées qu’elles sont vers le nord et l’est par une rangée de hauts résineux mais néanmoins de nouveaux panoramas se font jour en sus de ceux déjà aperçus plus bas : vers le Pays de Sault, la Haute Vallée de l’Aude et les Corbières occidentales mais les visions les plus surprenantes sont ces incroyables vues aériennes sur les petits villages alentours :  Gincla tout en longueur avec ses maisons de chaque côté de la route, Salvezines et le Caunil et leurs surprenantes carrières en espaliers, Puilaurens et son joli château fort crénelé. Après ces jolies visions plongeantes, deux grands rapaces tournoyant dans le ciel, sont venus occupés l’espace opposé pendant quelques minutes. Des aigles sans doute. Après leur départ, j’ai, comme souvent en pareil cas, regardé longuement dans mes jumelles les coins de balades déjà accomplies comme le Sarrat Naout, le  Plat d’Estable, le pic Dourmidou ou le Madres par exemple, et ceux pouvant faire l’objet d’une randonnée prochaine. Je me fis la réflexion qu’il y avait encore tant de sentiers à parcourir et certainement de bien jolies choses à découvrir. Malgré cette agréable perspective, j’ai eu l’amère impression que l’heure que j’avais passée là-haut avait filée très vite et quand j’ai entamé l’itinéraire du retour, je l’ai presque fait à regrets. Pourtant, la randonnée était loin d’être terminée et pour rejoindre la Coume, quelques kilomètres restaient à parcourir. Pour redescendre vers le col de Fraissinet, j'ai repris cette fois, l’autre chemin, celui que je n’avais pas pris pour monter au pech. De ce fait, de nouvelles vues se dévoilèrent vers le nord, le Pech de Bugarach et les Corbières.  A partir du col et en prenant le petit sentier tout en descente vers le col de Tulla (932 m) tout devint routine car je connaissais par cœur la suite du parcours. Dans le bois, quelques oiseaux jouèrent à cache-cache avec le téléobjectif de mon appareil photo. Au col de Tulla, en empruntant le GRP Tour du Fenouillèdes, descendant vers Fenouillet, la routine se changea en agréables souvenirs de ce tour que j’avais accompli avec mon fils en septembre 2011. Pourtant tout était bien différent, la saison n’était pas la même et la végétation et la flore encore moins. Au gîte de Tulla, un chat noir très câlin prit la place du joli petit cabri que j’avais caressé, au même endroit, il y a un peu plus de deux ans maintenant. Avril 2013 ne pouvait pas ressembler à septembre 2011 mais malgré ça, j’arrivais à revivre cette portion d’étape du Tour du Fenouillèdes que nous avions accomplie de Sournia à Caudiès. Dans cette descente, je fis cependant une petite pause pour finir tout ce qui restait de comestible au fond de mon sac à dos. Allongé au soleil, je fis la pige à quelques beaux et placides lézards somnolant sur les roches chaudes.  En définitive, plongé dans mes rêveries ou très occupé avec mon numérique, je ne vis pas passer cette descente vers Fenouillet et ce fut tant mieux. En arrivant aux Bordes, trois petits chiens de berger vinrent me faire des fêtes et me sortirent définitivement de ma léthargie. Mais ce n’était pas bien grave car ma voiture était là à quelques mètres seulement. Mais au moment de la rejoindre, le plus ahurissant fut cette image d’un coléoptère au casque cendré plus clair que le reste du corps qui était noir. Il montait contre la façade d’une maison et j’eus tout le temps de le photographier. J’avais marché presque 8 heures sans avoir vu aucun « escarabatet » ni aucun « escarabat » ni aucun « escarbot » et ô surprise, le seul que je rencontrais, était là, à 50 mètres de la ligne de départ. En cherchant sur Internet, j’appris qu’il s’agissait d’un Capnode (Capnodis tenebrionis), insecte très nuisible car ravageur de l’arboriculture méditerranéenne. Telle qu’expliquée ici, cette randonnée est longue de 18 kilomètres environ. La Coume étant à 500 mètres d’altitude et le Pech dels Escarabatets à 1.342 mètres, le dénivelé est de 842 mètres. Les montées cumulées comme les descentes sont longues de 1.700 mètres environ, ce qui en fait une randonnée plutôt difficile où l’équipement du parfait randonneur s’avère indispensable. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul de Fenouillet Top 25.

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Le Vallon d'Aigues-Bonnes (710 m) et les Gorges de Saint-Jaume

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de la chanson de Carlos Eleta Almarán"Historia De Un Amour" (en français, "Histoire d'un Amour") interprétée et jouée ici par le groupe "French Latino" puis suivie par une version instrumentale violon et guitare courte car incomplète.

Le Vallon d'Aigues-Bonnes (710 m) et les Gorges de Saint-Jaume

Le Vallon d'Aigues-Bonnes (710 m) et les Gorges de Saint-Jaume

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A cheval sur la frontière entre les Pyrénées-Orientales et l'Aude, ce circuit que je vous propose au « Vallon d’Aigues-Bonnes et aux Gorges de Saint-Jaume », est, en basse altitude, une de mes randonnées préférées ! En effet, malgré un très faible dénivelé (340 m) jusqu’à une hauteur plutôt très modeste (710 m),  il y a sur un très court périmètre (14 km) beaucoup de jolies choses à voir et tout d’abord la très belle église Notre-Dame de Laval (15eme siècle) dont le parking aménagé en agréable lieu de pique-nique est notre point de départ. Dommage que nous ne puissions pas manger là car tout a été prévu pour passer un délicieux moment : tables, bancs, barbecues, fontaine, poubelles, le tout à l’ombre de grands arbres où les parties de boules peuvent remplir joyeusement une belle journée. Mais aujourd’hui pas de pétanque, car j’ai prévu pour vous cette magnifique randonnée et si ce sport est moins placide que les boules, vous verrez néanmoins que vous ne le regretterez pas ! Prenez au fond du parking un large chemin qui grimpe sous une haie d’immenses pins. Vous êtes sur le GR.36 et le Tour des Fenouillèdes, balisés respectivement en rouge et blanc et en jaune et rouge. En haut de ce chemin, laissez le GR.36 qui continue vers Caudiès-de-Fenouillèdes d'un côté et vers Fenouillet de l'autre (nous reviendrons par là) et prenez la piste qui file sur votre gauche. Elle monte en zigzaguant d’abord très rapidement puis plus longuement, finit par s’aplanir jusqu’à redescendre et c’est là que nous la quitterons définitivement après 3,7 kilomètres de marche. Au fur et à mesure que l’on grimpe, les toitures rouges de Caudiès se révèlent à travers les feuillus et les pins de la forêt de Bach  puis c’est la cité tout entière qui apparaît se prélassant au fond de la splendide vallée de la Boulzane. Sur la droite, au fin fond de la vallée, c’est Saint-Paul de Fenouillet que l’on aperçoit. Dominant ce large vallon aux douces collines, le Pech du Bugarach surgit et joue les seigneurs parmi ces modestes cimes. Notre-Dame de Laval ressemble désormais à une réplique d’une chapelle en miniature. Vous quittez cette piste forestière et prenez à gauche un sentier signalé par un cairn qui monte dans la forêt de la Serra Talloudere. La sente se faufile sous de petits chênes verts et au milieu des buis luisants. Vous entrez rapidement dans une zone d’estive et côtoyer désormais une minuscule ravine le plus souvent asséchée mais par endroit boueuse. De temps à autres, les sous-bois disparaissent pour laisser la place à des zones rocailleuses calcaires mais souvent tapissées de jolies pâquerettes jaunes. Vous finissez par atteindre un vaste pré où très souvent paissent tranquillement de nombreux bovins. Peu habitués aux bruits, ne les dérangez pas et écartez vous si certaines vaches allaitent leurs jeunes veaux. Sans vraiment vous en rendre compte, vous avez atteint le point culminant de ce joli circuit. Après avoir traversé un second pâturage, le chemin passe entre un réservoir et une grange. A cet endroit, n’hésitez pas à partir complètement à gauche du pré et à enjamber une clôture. Vous êtes au sommet d’un roc et en surplomb du merveilleux vallon d’Aigues-Bonnes (photo) avec devant vous sa superbe forêt domaniale. En face, le ténébreux Pech de Fraissinet, un peu plus haut le Pech des Escarabets et un peu plus bas le Serrat de l'Aze, plus connu sous le nom de la Pelade, pour son aspect très dénudé. Que des endroits déjà gravis sous forme de boucles et racontées dans mon blog. Si le premier vous toise de ces 1.173 mètres d’altitude, le second s'élève à 1.342 m, ce qui permet des randonnées de tout calibre, à moins que vous fassiez tout en une seule fois, ce qui reste possible ! De toute manière, ici les randonnées ne manquent pas. Dans l'immédiat, nous sommes loin de ces sommets et l'on descend vers le hameau d'Aigues-Bonnes que l'on atteint quelques minutes plus tard, accueillis par les aboiements de quelques chiens de garde plutôt dociles car habitués aux visiteurs. Carrefour de nombreuses pistes et de nombreux chemins, les chiens viennent vers vous en remuant la queue, signes qu’ils sont habitués à voir passer de nombreux randonneurs. Deux ou trois maisons entourées de vertes prairies, le murmure d’un petit ruisseau alimentant un petit étang glauque, une belle forêt où résineux et feuillus se chamaillent plaisamment l’espace, dommage ce lieu pourrait ressembler au paradis si quelques carcasses de vieux camions et de voitures rouillées disparaissaient du paysage. Au hameau, on monte la piste qui file sur la gauche et sur laquelle on distingue de nouvelles traces rouges et blanches. On chemine désormais sur une variante du Sentier Cathare jusqu’au pittoresque village de Fenouillet nanti de ses trois châteaux féodaux (Saint-Pierre, Sabarda, Fizel) qu'une balade pédestre en boucle permet de découvrir. Trois belles forteresses que vous ne pourrez pas découvrir pleinement aujourd’hui mais qui peuvent faire l’objet d’une autre visite !  Au lieu-dit « La Coume » on retrouve le bitume qu’il faut descendre jusqu’à un pont où l'on trouve un moulin à gauche de la route. Devant ce moulin, on remarque le balisage et un panonceau jaune très explicite « Notre-Dame de Laval ». Vous n’êtes plus très loin de l’arrivée mais de jolies décors restent encore à découvrir : ceux sont les captivantes Gorges de Saint-Jaume ! Etroites, parfois très profondes, parfois cloisonnées de très hautes falaises, toujours bordées d’une végétation luxuriante, à l’aide de nombreuses passerelles métalliques ces gorges louvoient au dessus d’un impétueux torrent où les belles truites se cachent au moindre bruit inhabituel. Les gorges finissent par s’élargir, le torrent se calme et on atteint la D.9. Votre véhicule sur le parking de Notre-Dame de Laval n’est plus qu’à quelques foulées et là se termine cet agréable périple. Tout dépendra du rythme que vous mettrez à découvrir toutes ces jolies choses énoncées mais comptez entre 4 et 6 heures pour effectuer ce circuit. Carte IGN 2348 ET Prades-Saint-Paul de Fenouillet Top 25.

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