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Ce blog est destiné à faire aimer la marche et les randonnées au plus grand nombre. Il y a de nombreuses randonnées ou balades expliquées pour les départements des Pyrénées-Orientales et de l'Aude en particulier mais il y en aura aussi sur d'autre

Le Sentier du Labyrinthe Vert de Nébias.

 

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques jouées par The London Starlight Orchestra avec Robert Janssen à l'harmonica. Elles ont pour titre : "Johnny Guitar", "Emmanuelle 2", "A Star Is Born Thème" et "Michelle".

C'est la News (prochaine randonnée de la page d'accueil) : Le Sentier du Labyrinthe Vert de Nébias.

C'est la News (prochaine randonnée de la page d'accueil) : Le Sentier du Labyrinthe Vert de Nébias.

  Cliquez sur les photos pour les agrandir. 2 fois pour obtenir un plein écran


Voilà comment en ce 15 février 2020, nous nous sommes retrouvés à marcher sur le « Sentier du Labyrinthe Vert » de Nébias. Ce jour-là, nous avions prévu d’aller randonner du côté de Sournia. Nos sacs à dos étaient prêts depuis la veille et il ne restait plus qu’à y mettre nos casse-croûtes. Au frais dans le frigo, une copieuse salade de riz, deux petits sandwichs-triangles et quelques compotes en constituaient l’essentiel. Depuis quelques jours, et hier soir encore, Météo France annonçait un grand ciel bleu sur toute la région et ce pour quelques jours. Un vrai et bel anticyclone. Aussi, à 7h du mat, en ouvrant le volet donnant sur le jardin, quelle ne fut pas ma surprise de constater que la totalité du firmament était complètement plombée. Tout était gris, mais le plus grave dans tout ça, c’est que rien ne laissait présager la plus petite éclaircie. Je partis de l’autre côté de la maison, me précipitais au milieu de la rue, mais là aussi tout était gris de partout. Vers le Canigou, le Mont Coronat et le Madres, aucune de ces montagnes n’étaient visibles, englouties qu’elles étaient sous cette chape cendrée. Quant au Montolier de Périllos dont j’aperçois en général le sommet au bout de ma rue, il était chapeauté d’une épaisse écharpe nuageuse comme le reste des Corbières. Oui, c’était bien l’ensemble du département qui était gris et même au delà. Une agacement froid commença à me monter à la tête. Me précipitant dans mon bureau, j’étais déjà entrain de ronchonner en me disant « comment Météo France peut-il se tromper à ce point ? » Oui, l’erreur était d’autant plus surprenante que les prévisions sur leur site continuaient à affirmer qu'un grand soleil allait rayonner et ce, à l’instant même où je les regardais sur l’écran de mon ordinateur. L’agacement se transforma en colère. Je pestais, et ce marmonnement revenait sans cesse en moi : « Oui, comme peut-on fournir une météo aussi décalée par rapport à la réalité ? ».

Dany se leva et je lui dis :

  • « Pour la rando, ça semble mal barré ! » lui expliquant la météo réelle et les mauvaises prévisions.
  • Toujours positive, elle me répondit : « Ecoute, on part à Sournia et nous verrons bien une fois là-bas ! » rajoutant « ça peut encore s’éclaircir » puis « le cas échéant, on improvisera ! ».

Tu parles d’une improvisation ? A 9H30, c’est au travers d’un épais crachin que l’on entra dans Sournia. La cité était déserte et comme la randonnée était de toute évidence « râpée », je pris immédiatement la décision de poursuivre la route vers Prats-de-Sournia. Là, depuis les premières hauteurs, Dany me fit remarquer qu’à l’horizon, beaucoup plus loin que le Bugarach dont on apercevait seulement la moitié de son pech, il y avait une longue frise bleutée. Très claire, elle contrastait avec le reste du ciel qui était sombre tout autour. Et là, comme un banal postulat, Dany s’exclama :

  • « Le mieux, c’est d’aller là-bas ! ».
  • « Là-bas ? Mais tu n’y penses pas. C’est très loin et c’est probablement la mer là-bas ! » lui rétorquais-je.
  • « Ecoutes, roule, nous verrons bien ! ».

On continua donc à rouler. Le Vivier, Les Cabanes, Fenouillet, Caudiès, Lapradelle, tous ces hameaux étaient enfouis sous une grisaille humide. A hauteur de St-Martin-Lys, un petit coin de ciel bleu apparut au dessus de la forêt de Fanges. Mais claustrés que nous étions au fond des Gorges de l’Aude, ce ne fut qu’une brève trouée. A Belvianes et Cavirac, en sortant des gorges, et comme si un rideau venait de se lever, un grand ciel bleu purgé de tout nuage apparut soudainement. J’étais estomaqué et n’en croyais pas mes yeux. Comme un diable sortant de sa boite, la frise bleutée que l’on avait vu à l’horizon était déjà là. « Bingo ! » s’écria Dany. A Quillan, c’était jour de marché et les réjouissances battaient leur plein. On se mêla à la foule, on flâna de stands en stands et d’étals en étals. Le temps passait et celui de la randonnée semblait bel et bien oublié, sauf le pique-nique car la faim était là. A midi, on quitta Quillan et son marché, direction Nébias, car je me souvenais d’une aire de pique-nique qui se trouvait au niveau des lacets de la D.117 juste avant le col du Portel. La table était bien là et on mangea la salade de riz avec autant de vigueur que si nous avions marché pendant plusieurs kilomètres On était heureux de cette merveilleuse météo et l’après-midi était encore devant nous. Dans le verdoyant vallon de Ginoles, on eut même droit à quelques belles circonvolutions orchestrées par deux vautours fauves. Tout en mangeant, je dis à Dany :

  • « Tu te souviens de Nébias ? »
  • «  Bien sûr, il y a le labyrinthe ! »
  • « Et de l’année tu t’en souviens ? »
  • « Non, plus du tout, mais c’était il y a au moins 10 ans ! »
  • « 2007 exactement ! » « Il y a 13 ans » « Et tu sais pourquoi je m’en souviens ? »
  • « Non ! »
  • « Parce que c’est l’année où je suis parti faire le Tour du Coronat en solitaire ». « Je m’en souviens car le jour où nous avions accompli ce Sentier Nature de Nébias, il y avait le festival Eldorando de la randonnée à Quillan et quand j’avais évoqué l’idée d’accomplir le Tour du Coronat avec les bénévoles du Comité FFRandonnée des Pyrénées-Orientales, ils avaient tenté de m’en dissuader, prétextant que ce tour n’existait plus depuis plusieurs années, qu’il était certainement embroussaillé et que certaines portions relevaient même du domaine privé. Ils m’avaient même conseillé d’attendre car ils pensaient qu’un jour il serait réhabilité. » « Toi, tu souffrais de ta polyarthrite qui t’avait empêché de m’accompagner, alors j’étais parti tout seul, l’accomplissant en 2 parties distinctes » « Je me souviens encore très bien car la deuxième partie c’était pile-poil le lendemain du mariage de Carole (notre fille) »« Ça te dirait de retourner à Nébias ? »
  • « Oui bien sûr ! »

 

Alors voilà comment nous nous sommes retrouvés 13 ans plus tard, à refaire, non pas « le Sentier Nature » un peu trop long pour le temps que nous avions à consacrer, mais le « Sentier du Labyrinthe Vert » un peu plus court que le premier. Alors, je ne vais vous raconter en détail cette balade. Non, à Nébias, ce sentier est parfaitement indiqué et balisé et si vous ne le connaissez pas, vous n’aurez aucune difficulté à trouver le départ et à l’accomplir. Non, la seule véritable chose qui m’ait désappointé et que j'ai retenue ce jour-là, comme cela m’avait déjà énormément marqué lors d’une randonnée aux Sources de l’Agly et de la Sals, c’est tous ces plants de buis desséchés et donc morts. Ici, comme du côté du Bugarach, cette plante est morte, sans doute à jamais, « bouffée » par la Pyrale du buis venue de Chine. Si ce désastre écologique m’a quelque peu perturbé, sa ressemblance invasive avec la pandémie du Covid-19 que nous vivons m’a depuis interpellé au point d’écrire à ce sujet dans Mon Journal Mensuel. Ici, à Nébias, sa disparition est d’autant plus gravissime, que les rochers et les buis dessinant le labyrinthe formaient le couple quasi parfait. D'ailleurs, la plupart des labyrinthes végétaux ne sont-ils pas fait essentiellement de buis, tans ce dernier est facile à sculpter ? Des roches en lapiaz comme sculptés par des géants et des buis que l’on pouvait tailler sans problème et à qui mieux-mieux pour donner une belle forme à ces merveilleux décors, voilà ce qu'était jadis ce Labyrinthe Vert de Nébias. Aujourd’hui, de ce couple si fidèle, le buis a disparu et force est de reconnaître que ce n’est plus comme avant, même si le lieu continue à mériter d’être connu et découvert. Même sans le buis, le vert ne manque pas dans cet univers où l’hygrométrie reste importante, mais les mousses, les lichens et les Barbes de Jupiter ne remplaceront jamais la brillance et la beauté du buis. Ce fameux « Buis toujours vert » auquel les anciens botanistes avaient donné à juste titre le nom latin de « Buxus sempervirens , signifiant « Buis à feuillages persistants ». Non seulement son feuillage n’a pas persisté au caractère « dévoreur » de la Pyrale mais du « toujours vert » nous sommes passés au « toujours gris ». Ne me demandez pas comment on dit gris en latin car de toute manière et quelque soit la langue, le gris sera toujours la couleur de la tristesse ! Cette balade a été longue de  4,7 km, non inclus la visite de Nébias et en flânant beaucoup nous l'avons accompli en un peu moins de 3h.   Carte IGN 2247 OT Lavelanet – Montségur – Lac de Montbel Top 25.

 

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H
Excellent post!  Keep up the good work. <br />  <br /> Hash canada <br />  
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A
 <br /> Very interesting and informative. Thanks for sharing. Good job! <br /> Acapulco Gold<br />  
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B
Il y va Gilbert et il ne fait pas dans le dentelle ! Nous verrons çà dans les détails une fois réalisée !JC
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A
 Bonjour Gilbert <br /> Ce doit être un agréable circuit , je ne connais pas encore Urbanya mais certainement nous irons de ce côté quand les journées seront longues . Nous avons fait une courte portion de ce circuit au départ de Nohèdes qui passait par les pics de Moscatosa et Lloset , les paysages sont très beaux et j'ai bien aimé . Pour le circuit de St Laurent de cerdans sur mon blog on trouve l'explicatif sur le site de la ville / circuit n°2 la Brousserre  http://www.saintlaurentdecerdans.fr/Randonnées/RANDO-2-La-Brousserre.pdf <br /> Bonne journée , amicalement Patricia
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L
Et bien tu vas me rendre bien service et tu m'appâtes déjà car j'ai fort envie de connaître cet arbre exceptionnel ainsi je saurai comment le trouver...affaire à suivre
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