Justice française : Les fléaux de la balance.
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Avec la condamnation de Nicolas Sarkosy à 5 années de prison pour association de malfaiteurs, une fois encore les excès de toutes sortes ont pris le pas sur la pondération. Pondération médiatique certes mais aussi justesse et neutralité que les français attendent d’une décision de justice. La balance est cassée. Les fléaux n’assurent plus l’équilibre, ils sont trop nombreux. Or, désormais les français ne savent plus que penser en ce domaine. Pourtant, lorsqu’on les interroge à ce propos, il n’y a plus jamais photo. Ainsi, il y a un an, une enquête pour le Figaro magazine de l’Institut Verian indiquait que 78% des français estimaient que la justice n’était pas assez sévère, et ce quel que soit leurs bords politiques. Certes, cette enquête faisait suite au viol et au meurtre de la malheureuse Philippine mais ce phénomène était déjà dans l’air depuis de nombreuses années pour ne pas dire des siècles. Ainsi, en France, l’affaire dite du « Mur des cons » fut révélatrice de cette cassure entre opinion publique et justice. En effet, en 2013 et dans les locaux du Syndicat de la Magistrature des personnalités de toutes sortes avaient été traitées de « cons », y compris certaines victimes collatérales d’affaires excessivement graves car sanglantes. Ainsi, si on analysait au premier degré l’affiche de ce mur, il fallait comprendre que les victimes étaient des cons, qu’elles n’avaient pas su se protéger de leurs bourreaux et que de ce fait ces derniers étaient de « talentueux » criminels. Sur l’affiche de ce mur, étaient également visés des hommes politiques, des journalistes, des syndicalistes policiers, des hauts magistrats et des intellectuels, tous essentiellement de droite, ce qui bien évidemment faisait de ce syndicat une toute-puissance gauchiste, ce qu’il était déjà en réalité et ne s’en cachait pas d’ailleurs. Alors que la droite, dans son ensemble, était vent debout, la gauche toute entière, par la voix de la CGT et de Jean-Luc Mélenchon notamment, apportait son soutien au syndicat fautif. Ainsi gauche et droite se dressaient l’une contre l’autre oubliant qu’au-dessus, le peuple français attendait une unité et une juste sanction dans cette affaire. Finalement, cette affaire, comme bien d’autres, fit « plouf » et la seule petite condamnation se résuma à une injure publique et à quelques euros que la présidente du syndicat Françoise Martres dût payer au général Philippe Schmitt, père d’Anne-Lorraine qui avait été sauvagement assassinée dans le RER. Lui aussi avait été traité de con. Ainsi, au travers de cette affaire, et au-delà des raisons invoquées par le syndicat ; bonnes ou mauvaises ; et des tensions politiques qu’elle avait engendrées, les français prenaient conscience que la justice française n’était plus rendue comme il se doit en leur nom, mais était devenue totalement idéologique et politisée. La justice n’était désormais plus impartiale mais une manière de se rendre coups pour coups entre pensées de gauche et idées de droite. 12 années plus tard, rien n’a vraiment changé, bien au contraire, et les divisions politiques au sein de l’Assemblée Nationale ressemblent comme deux gouttes d’eau aux fractures du milieu judiciaire. La France toute entière est fracassée et la justice en fait partie intégrante. L’insécurité grandit, les violences sur personnes et sur les biens ne cessent de progresser, les trafics en tous genres se démultiplient avec pourtant des prisons toujours plus pleines et un nombre de cellules toujours plus insuffisant. Pourtant, quand la justice est rendue, il n’est jamais rare que les peines continuent à être jugées de laxistes. Certaines le sont, d’autres pas. Il est évident que les cas où elles sont jugées permissives ou complaisantes sont plus à même d’heurter l’opinion publique. Les français attendent dans tous les cas une justice « juste » et « équitable ». Or force est de reconnaître que ce n’est plus toujours le cas. Les victimes sont souvent oubliées au détriment d’une culture de l’excuse dont bénéficient trop souvent les mis en cause. Les multirécidivistes sont de plus en plus nombreux et les français sont de plus en plus dans l’attente de réponses à ce qui ressemble à un engrenage sans fin. Le sentiment est que rien ne se passe ou presque et les français ne voit plus l’horizon qui dans ce domaine devrait être fixé par des actions concrètes plus efficaces et ce, à partir du plus haut sommet de l'Etat. Plus grave encore quel que soit le niveau de juridiction, les français sont mécontents. Exemple entre les sondages concernant des décisions qui doivent être prises par le Conseil Constitutionnel et une majorité de l’opinion publique, rares sont devenus les cas où il y a concorde entre les deux. L'intérêt général paraît souvent oublié. C'est la "République ou le gouvernement des juges". Oui, l’horizon de la justice s’obscurcit et l’horizon de la France aussi. L’équilibre est rompu. Les fléaux de la balance ne sont plus ceux que l’on croit. Seules subsistent des calamités.
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