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saint paul fenouillet

Le Sentier des Hauts de Taïchac (632m) depuis St-Martin de Fenouillet (426m)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de 3 interprétations de groupe Supertramp qui ont pour titres : "Oh Darling", "Breakfast In America" et "The Logical Song".


Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

A Saint-Martin-de-Fenouillet, avec ce Sentier d’interprétation géologique des Hauts de Taïchac que je viens de réaliser, j’avoue avoir rarement trouvé dans les Pyrénées-Orientales, un circuit aussi parfaitement élaboré et soigné. Ici tout a été fait pour satisfaire le randonneur curieux et amoureux de la nature : le balisage est parfait et bien présent avec un tracé au départ, des panonceaux, des balises et des cairns, le sentier a été étayé aux abords les plus instables, dans les descentes les plus pentues, des rondins ont été agencés ou bien des pierres ont été parfois cimentées pour former des marches,  des grillages ont été dressés en bordure des falaises les plus dangereuses, des tables d’orientation et des panneaux d’information ont été positionnés dans les lieux à découvrir pour ne pas « marcher idiot ». Enfin, pour couronner tout cela, 8 bornes numérotées ont été plantées sur le parcours et chacune d’entre-elles correspond à des informations sur le site traversé, mais là, si vous voulez tout appréhender, il faudra vous procurer, moyennant quelques euros, un petit guide très ludique qui a été édité par la Communauté de Communes Agly-Fenouillèdes. Mais ne me demandez combien coûte ce guide car le jour où j’avais prévu cette sortie, l’Auberge Taïchac, qui habituellement le distribue, était exceptionnellement fermée et c’est par chance que j’ai pu m’en faire prêter un par l’agréable et très charmante secrétaire de la Mairie de Saint-Martin de Fenouillet. Car en fait, c’est bien ici, dans ce joli et minuscule hameau que tout commence et même si le titre du petit manuel « L’Afrique à deux pas de l’Europe… » vous paraîtra surprenant et un brin racoleur, en réalité il n’en ait rien. Par cette allégorie, le guide ne fait qu’allusion aux plaques tectoniques africo-ibérique et européenne qui se rejoignent en ce lieu géologique étonnant. Ce livret précise même, et sans vouloir faire peur au lecteur inutilement, que c’est endroit, point de rencontre des deux continents sismologiques est parait-il l’épicentre des séismes Nord –Pyrénéens : le dernier tremblement important a en effet été enregistré à Saint-Paul de Fenouillet en mai 2004  avec une magnitude de 5,6 sur l’échelle de Richter ! Bon, je ne vais pas tout vous dévoiler de ce petit guide mais sachez simplement que grâce à lui et aux bornes présentes sur le terrain,  j’ai appris  beaucoup de choses, sur la géologie, la faune, la flore, la géographie, l’histoire et la vie passée et présente de ce territoire ô combien attachant et beau à observer. Contrairement à la pub, ce n’est pas deux pas que vous aurez à faire pour accomplir ce circuit d’un peu plus de 8 kilomètres mais à raison de 60 à 70 centimètres par enjambée, comptez environ 12.000 à 14.000 pas que vous réaliserez en 2 à 3 heures de marche effective, pour un dénivelé modeste de 215 mètres. Le point de départ de cette jolie boucle est donc l’auberge Taïchac de Saint-Martin de Fenouillet (426 mètres d’altitude). On emprunte le G.R.36 (balisage blanc et rouge) qui monte vers le haut du village par une ruelle dallée mais on le quitte ensuite au Pla d’en Dallen pour suivre un balisage jaune propre aux P.R. Sinon que dire de plus de cet itinéraire, si ce n’est qu’il est d’une incroyable diversité avec des contrastes ahurissants : il alterne chemins herbeux et sentes pierreuses, plaines agricoles et falaises calcaires, larges chemins et sentiers plus étroits, vignes et garrigues, chemins creux et sentes en balcons, sombres sous-bois et vastes panoramas ouverts, merveilleuses vues (632 mètres d’altitude) avec belvédère sur les Fenouillèdes et la Forêt Domaniale de Boucheville et crêtes en à pics sur la vallée de la Boulzane et le Moyen Agly, horizons lointains vers le Roussillon et les Pyrénées et proches perspectives sur les Corbières, vallons de pinèdes et cassures minérales, etc.. Mais des contrastes, il y en bien d’autres comme ces synclinaux et anticlinaux évidents à contempler depuis la crête sommitale, des merveilles aussi comme ce  crave à bec rouge ou cet aigle de Bonelli que nous avons eu la chance d’apercevoir dans un ciel bleu immaculé. Mais je ne vous en dis pas plus et je vous laisse le soin de faire vos propres découvertes lors d’une prochaine randonnée. J’espère seulement que ce commentaire vous aura mis l’eau à la bouche (ou plutôt le vin de Taïchac qui en bouche est excellent aussi) et que vous viendrez très rapidement balader sur ce sentier. Il le mérite vraiment et croyez-moi, vous n’aurez pas perdu votre temps ! Je profite de l’occasion qui m’est donnée pour remercier de sa gentillesse et très chaleureusement la sympathique secrétaire de la Mairie de Saint-Martin de Fenouillet de nous avoir prêté un guide. Sans elle et sans cette petite brochure, notre randonnée aurait sans doute était belle mais beaucoup moins enrichissante. Carte IGN 2348 ET Prades-Saint-Paul de Fenouillet Top 25.

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Le Pech d'Auroux (940 m) et les Gorges de Galamus

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Le Coeur Grenadine" interprétée par Laurent Voulzy sur sa musique et des paroles d'Alain Souchon.

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


 

Si au travers de ce reportage, j'ai voulu faire un condensé de plusieurs balades réalisées dans ce secteur, c'est parce qu'il y a ici entre Aude et Pyrénées-Orientales énormément de jolies choses à voir et bien sûr de nombreux sentiers pour y parvenir et les contempler. Et si je l'ai intitulé "Le Pech d'Auroux et les Gorges de Galamus", c'est parce que ces deux lieux représentent les éléments essentiels de cette pierre angulaire. Ce sont les clous du spectacle ! Et de surcroît, ils sont intégrés à une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Alors bien évidemment, si les sentiers sont indispensables, ici on a presque l'embarras du choix : Tour du FenouillèdesSentier Cathare mais aussi le GR.36 et de nombreux chemins de petites randonnées ou chemins de pays (PR) le plus souvent bien entretenus sont à disposition. Pour grimper au Pech d’Auroux (940m) puis découvrir les fabuleuses Gorges de Galamus que je vous propose dans ce descriptif, on ne déroge donc pas à cette règle car il y a de nombreux sentiers pour y parvenir. Bien sûr, le circuit que je vous propose (en noir sur ma carte) est le plus long mais il permet de tout apprécier sur une seule journée. Mais comme il existe bien d’autres possibilités, on peut aller au  Pech d’Auroux sans visiter les Gorges de Galamus et vice-versa !  Sur ma carte, j’ai donc volontairement dessiné plusieurs tracés offrant ainsi une large palette de randonnées avec des variantes plus ou moins longues : le tracé bleu permet de revenir à la voiture après avoir escalader le Pech d’Auroux sans aller voir les gorges mais pris dans le sens inverse, il permet de surplomber les Gorges de Galamus et de partir à leur rencontre en évitant l’ascension du Pech d’Auroux. Quand au tracé en rouge, il permet une descente plus rapide vers les gorges (mais aussi plus scabreuse) que celle qui va vers le Moulin de Cubières. De toute manière, vous pourrez revenir randonner plusieurs fois sur ce site et quelque soit la saison, je suis prêt à vous garantir de belles découvertes panoramiques, floristiques, faunistiques et géologiques ! Pour le parcours principal, à Saint-Paul-de-Fenouillet prendre la D.7 en direction des gorges sur un peu moins de 3 kilomètres pour parvenir à un large virage où un chemin file à droite. A gauche de la route, des panonceaux indiquent qu’on est à la fois sur le GR.36, le Tour du Fenouillèdes et le Sentier Cathare. D’ailleurs, dès le départ, un grand panneau de bois balisé de marques blanches et rouges indique clairement la direction de « Peyrepertuse », fameuse forteresse cathare.  Après avoir laissé sur votre droite la carcasse d’une voiture bleue au fond d’un fossé et sur votre gauche une petite vigne, la sente s’élève immédiatement dans une végétation typiquement méridionale. Au bout d’un quart heure, vous atteignez le col de Corbasse (419m) où les vues sont splendides sur la Vallée de l’AglySaint-Paul de Fenouillet et la Massif du Canigou. Excepté dans le sous-bois qui le précède, vous aurez peu d’ombre sur les 3,5 kilomètres et les 340 mètres de dénivelé qui mène au Pla de Brézou (665 m). Aussi quand vous l’aurez atteint, vous en apprécierez la fraîcheur et la sérénité qui s’en dégage. Traversez-le dans sa longueur pour aller découvrir les beaux paysages vers la vallée du Verdouble et Peyrepertuse. En effet, c’est de cette extrémité où paissent souvent quelques vaches paisibles, qu’il vous faudra repartir en sens inverse et suivre une sente qui file à droite du pla (panneau avec variante du GR, balisage rose également). Profitez aussi de cette belle prairie entourée de petits bois ombragés pour vous reposer et éventuellement vous restaurer un peu. Vous risquez d’en avoir besoin car si le « Pla de Brézou » se termine, un autre plat vous attend, un plat de résistance qui s’appelle le Pech d’Auroux (940 m) et que vous avez certainement remarqué sur votre droite en arrivant. Un grand dôme triangulaire boisé dominé d’une haute paroi rocheuse (photo). Pour y parvenir, la sente va rapidement se transformer en un court mais très escarpé raidillon de 275 mètres de dénivelé, où pour se hisser, vos mains seront parfois aussi utiles que vos pieds ! Le Pech d’Auroux est un merveilleux mirador à 360 degrés sur une grande partie des Pyrénées Catalanes et Ariégeoises, du Fenouillèdes et des Corbières. La suite est une longue descente avec souvent le Pech de Bugarach et les crêtes des hautes falaises de Galamus en ligne de mire. Tout cela jusqu’à une croisée de deux chemins : d’un côté la D.7 à 45 minutes (tracé en bleu), de l’autre Cubières et Galamus (tracé principal en noir). En prenant, cette dernière option, la sente se remet un peu à monter, redescend et rencontre une nouvelle intersection au Col das Souls. D’un côté et à gauche, la « descente rapide » vers les gorges (le tracé rouge sur ma carte) par une forte pente pas toujours évidente et se transformant en véritable toboggan après les pluies et tout droit « Cubières par le moulin », descente plus facile car plus praticable mais sur laquelle un peu plus bas il ne faut pas se laisser entraîner vers un large chemin qui file à droite. Dans les deux cas, vous partez découvrir les remarquables Gorges de Galamus. Sinueuses à l’excès, elles empruntent le limpide cours de l’Agly, sont dominées par la D.7, périlleuse ici car bordée d’un bas parapet, pas trop impressionnantes au début, elles se creusent au fur et à mesure puis se transforment en un véritable canyon quant on approche du séculaire ermitage Saint-Antoine. On accède à ce véritable nid d’aigle accroché à la paroi rocheuse et construit dans une grotte par un mince boyau creusé dans la roche. Ici les gorges deviennent abyssales et finissent par devenir si étroites et si profondes que le lit écumeux de l’Agly reste le plus souvent invisible. Paradis des canyonneurs ou des randonneurs en eau vive selon le débit de la rivière, les gorges sont très fréquentées à la bonne saison. Classé monument historique en 1927, l’ermitage mérite une ample visite, gratuite de surcroît. Le sentier le traverse et retrouve un peu plus loin son parking et la D.7. Encore un dernier petit effort, votre véhicule n’est plus très loin ! Pour cette boucle longue d’environ 19 kilomètres, comptez 6 à 7 heures de marche. Chaussez-vous convenablement et par une chaude journée, emportez beaucoup d’eau ! Carte IGN 2447 OT Tuchan Top 25.
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