Eklablog Tous les blogs Top blogs Films, TV & Vidéos Tous les blogs Films, TV & Vidéos
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

caune arago

Du Moulin de Vingrau aux Gorges de Gouleyrous

Publié le par gibirando

 
Ce diaporama est agrémenté de la musique "Once In A Red Moon" du duo "Secret Garden", extraite de l'album éponyme.DU-MOULIN-AUX-GOULEYROUS
 
MOULINGOULIGN
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

C’est en effectuant le « Chemin des Bacs » depuis Tautavel, randonnée décrite dans ce blog il y a peu de temps, que j’ai découvert la balade, objet de cet article,  intitulée « Du Moulin aux Gouleyrous ». Autant l’avouer, si je connaissais bien les grandioses Gorges de Gouleyrous pour être venu m’y baigner à quelques reprises, le titre de cette randonnée aperçue sur un panonceau indicatif, son itinéraire et le « moulin » restaient pour moi de véritables mystères. Au départ, j’ai pensé qu’il s’agissait du moulin à eau de Gouleyrous lui-même mais dans ce cas précis, le titre aurait été complètement illogique d’autant que le panonceau aperçu évoquait le village de Vingrau distant de quelques kilomètres. Les seules choses que j’en connaissais c’était donc la description du panonceau qui indiquait la distance, le temps pour la parcourir et le dénivelé : « 6,3 km -2h35 –déniv.70 m ». Autant le dire, la question fut vite éclaircie tant cette balade est courte et correspondait très bien à cette agréable petite après-midi que nous voulions lui consacrer. Une charmante après-midi printanière magnifiquement ensoleillée comme il y en a eu bien trop peu au cours de ce printemps 2013 plutôt changeant et surtout incertain pour prendre le risque de partir vers de longues randonnées montagnardes. Mais comme le dit le proverbe « à quelque chose, malheur est bon » et peut-être n’aurions jamais effectué cette courte balade si la météo n’avait pas été si capricieuse.  Si la question de cette balade trouva réponse en marchant, on peut une fois encore regretter l’absence de toutes explications historiques concernant la présence des moulins, celui des Gouleyrous et celui de Vingrau. Cette balade aurait été bien plus intéressante et plus ludique si l’histoire de ces moulins nous avait été contée. Nous l’avons donc réalisée à l’envers en partant des Gouleyrous où se trouvent les hautes gorges du Verdouble appréciées des escaladeurs et l’ancien moulin appelé depuis peu « Moulin Arago » et destiné aux fouilles du Centre Européen de recherches préhistoriques. C’est d’ailleurs dans la direction du parking de la célèbre grotte du Caune de l’Arago que nous avons véritablement démarré. La grotte est sur la gauche à flanc de falaise là où on aperçoit un baraquement amplement grillagé. Ayant eu l’occasion d’y monter lors du Chemin des Bacs, je n’ai pas trouvé utile d’y retourner d’autant que Dany avait plutôt envie d’une randonnée courte et plane. Le balisage est jaune comme tout sentier de petite randonnée (P.R). Au printemps, une petite route bitumée se faufile au milieu des hauts genêts aux grappes de fleurs dorées et flamboyantes dont les senteurs embaument les lieux. Les marques de peinture jaunes sont bien présentes et indiquent quelques raccourcis coupant des vignes. Ici le vignoble est omniprésent mais pour qui sait observer la nature, il n’y a pas que ça. Au printemps, la végétation et une  « petite » faune  y sont exceptionnelles : arbustes fleuris ou déjà en fruits, fleurs des champs, des  sentiers ou de la garrigue, lézards, papillons et insectes en tous genres, oiseaux des vignes, des ruisseaux, du maquis et des falaises. Ces falaises blanches qu’ici on appelle « serres » et qui ceinturent les paysages et la combe verdoyante. Quelques vestiges du passé sont à voir aussi comme des terrasses en pierres sèches, des puits ou bien des recs, ces petites rigoles qui irriguaient les champs de céréales et les vergers au temps jadis. Plus loin, l’itinéraire retrouve l’asphalte et ainsi de suite jusqu’au joli village de Vingrau. Ici, la promeneur hésite entre visiter le village en errant dans les ruelles aux maisons colorées et aux balcons fleuris ou bien s’asseoir à l’ombre des grands platanes ou bien encore profiter de la fraîcheur du préau recouvrant sa fontaine et son vieux lavoir. Comme pour nous, cette valse-hésitation vous fera sans doute perdre le balisage et donc le fil conducteur de cette charmante balade et il suffira de partir vers le centre du village où se trouve la mairie. Là, on retrouve un panonceau concernant notre randonnée. Un panonceau que le regard oublie très vite tant il reste conquis et parfois songeur par de magnifiques fresques décorant les façades de la placette. Le balisage nous entraîne vers la sortie est de Vingrau, la D.9 et la ruine de son vieux moulin à vent perché sur un promontoire désormais entourée d’une sombre et belle pinède. Bien sûr, de nos jours, dans ces lieux essentiellement viticoles ou occupés par la garrigue,  il est difficile d’imaginer que la roue d’un moulin à vent ait pu broyer les grains de céréales du coin pour subvenir aux besoins alimentaires des habitants. Et pourtant, il en était encore ainsi, il y a moins d’un siècle. Après la découverte de ce vieux moulin dont on peut regretter l’absence de précisions historiques concernant ses origines, nous avons définitivement perdu le fils du parcours. En l’absence de tout autre balisage hors mis celui retournant vers Vingrau, nous avons pensé sur l’instant qu’il s’agissait d’un simple aller-retour et nous avions vu juste car il fallait revenir jusqu’au panonceau aperçu devant le stade puis emprunter la rue de la Millere. Mais ça, nous ne l’avons su qu’une fois rentrés à la maison en consultant un guide que nous possédions pourtant et qui s’intitule « 34 randonnées en Agly-Verdouble ». C’est bête mais c’est ainsi, je ne pense pas toujours à compulser les nombreux topo-guides de randonnées dormant dans ma bibliothèque.  Alors, nous sommes revenus vers les Gorges de Gouleyrous et vers notre voiture en empruntant tout simplement la D.9 qui va vers Tautavel. Un peu plus de 2 kilomètres pas vraiment d’asphalte car les bas-côtés sont herbeux et longent de rafraîchissants « correcs » où je me suis régalé à photographier quelques oiseaux. Dany, elle, ne m’avait pas attendu et était déjà partie devant, histoire d’aller tremper dans les eaux fraîches du Verdouble ses pieds échauffés par les 2h30 de marche de cette très chaude après-midi. Bien que nous ayons effectué cette balade à l’envers et que n’ayons pas exactement suivi l’itinéraire décrit sur les panonceaux et dans les topo-guides, j’ai préféré conserver le même titre afin de ne pas troubler les lecteurs.  Je précise que vous pourrez trouver des renseignements historiques sur les moulins dans le livre de Francis Noëll intitulé "Les moulins à vent des Pyrénées-Orientales" paru chez TDO Editions. Carte IGN 2547 OT Durban – Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top 25

Partager cet article
Repost0

Le Chemin des Bacs depuis Tautavel

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de 2 chansons interprétées par le chanteur et guitariste Gary Moore. Elles ont pour titre : "Parisienne Walkways " et "Still Got The Blues"
LE-CHEMINS-DES-BACS
Voir taille réelle

Toujours à la recherche de nouvelles randonnées, c’est par hasard que j’ai découvert sur Internet ce « Chemin des Bacs (1) » au départ de Tautavel. Je pourrais presque m’exclamer « J’ai réussi aux Bacs ! » tant c’est un peu au petit bonheur la chance, beaucoup par persévérance et surtout sans rien « pomper » que je suis parvenu à faire ce circuit dont je n’avais découvert que le nom et quelques photos sur Internet. En effet, en cette belle après-midi de mars où je suis parti à Tautavel avec l’idée d’accomplir cette balade, je n’en connaissais pas le tracé mais j’espérais trouver là-bas un panonceau de départ au centre du village voire un quelconque renseignement à la magnifique Mairie ou au non moins superbe Palais des Congrès. Non, je n’ai pas eu de chance, au Palais des Congrès, l’Office du Tourisme était encore fermé quand au secrétaire de Mairie, il m’envoya vers la présidente du club local de randonnées en me communiquant son adresse personnelle. Bien évidemment, je n’ai pas osé déranger cette dame me disant que si tous les randonneurs ou pèlerins de passage venaient l’importuner chez elle, elle revêtirait très rapidement un habit de concierge qu’elle ne souhaitait peut être pas endosser. C’est donc la « fleur au fusil » et mon GPS allumé avec la fonction « tracback (2) » activée que j’ai suivi une marque de peinture jaune que j’avais aperçu sur le parking où j’avais garé ma voiture, à proximité du Palais des Congrès. Ce trait de peinture jaune m’entraîna vers le gué enjambant le Verdouble et là, de l’autre côté de la rive, sans doute distrait par quelques jolis oiseaux que je m’évertuais à tenter de photographier convenablement, j’ai finalement perdu le balisage. Sans trop savoir pourquoi, j’entrepris de poursuivre un chemin qui filait au milieu de champs en jachère, traversait quelques vignes et finalement au bout de 20 minutes de cette errance, j’atterris sur une piste bitumée DFCI F100BIS. Quelques minutes plus tard, alors que j’avais décidé de poursuivre cette piste, j’aperçus à nouveau une marque de peinture jaune. Pour être honnête, j’ignorais si j’étais sur le tracé du « Chemin des Bacs » mais en tous cas, j’avais la certitude d’être sur un chemin de randonnée pédestre. Ces petits chemins que l’on appelle localement « P.R ». J’ai donc persévéré sur cette voie carrossable et si je savais où j’allais grâce à ma carte IGN, j’ignorais totalement ce que j’allais découvrir. En fait, je ne fus pas déçu loin s’en faut car sur ce chemin rectiligne qui m’entraîna vers les jolies gorges de Gouleyrous et vers la Caune de l’Arago, j’eus le bonheur de découvrir d’abord une petite citerne puis deux « casots » qu’un artiste peintre local du nom de Nergal avait pris soin d’embellir avec de belles fresques aux couleurs chatoyantes. En sus de ce côté ravissant, ces allégories colorées avaient été enrichies de citations d’écrivains célèbres que l’on prend plaisir à lire et qu’on essaie même de retenir par cœur tant elles sont pleines de justesse et de bon sens. Au moment d’arriver à un nouveau passage à gué, deux gros chiens à l’air féroce sortis d’un van se ruèrent sur moi me laissant pétrifié de peur. Alors que les deux molosses toutes canines dehors tournaient autour de moi en vociférant, je restais là, complètement tétanisé, mon bâton de marche dans une main et le GPS dans l’autre, ne sachant que faire. Tandis que j’avais le sentiment que cette scène se prolongeait dans le temps, un homme sortît à son tour du van en hurlant après ses chiens qui aussitôt s’arrêtèrent d’aboyer et retournèrent vers lui. Qu’en partie rassuré, je repris ma marche en avant, regardant néanmoins derrière moi, si les « bêtes » ne revenaient pas à la charge.   Finalement soulagé, c’est heureux d’être « entier » que j’ai pu enjamber le Verdouble où sur l’autre rive quelques panonceaux de randonnées me rassurèrent quand à l’itinéraire que j’avais emprunté jusqu’ici. En effet, parmi ces panonceaux au nombre de trois, il y en avait un qui très concrètement me confirmait que j’étais bien sur l’itinéraire du « Chemin des Bacs ». Seul petit souci, mais ce n’était pas vraiment un problème, j’étais entrain de l’effectuer dans le sens contraire de celui préconisé. Un deuxième panonceau indiquait une autre balade donc je l’avoue, je ne comprenais pas vraiment l’intitulé « Du moulin aux Gouleyrous – 6,3  km – 2h35 ». Seule, la mention complémentaire des découvertes qu’il y avait à faire « au village de Vingrau – 6,3 km » me laissait supposer que cette balade menait à ce village. Il y avait enfin un troisième panonceau plus explicite indiquant la « Caune de l’Arago – 1 km – 40 mn – déniv.160 m ». Depuis le gué, j’apercevais la grotte, tout en haut de la falaise, recouverte d’un auvent et ceinte de hautes clôtures grillagées. Je fis le choix de partir dans cette direction avant de me raviser et d’aller visiter l’agréable site de Gouleyrous avec son joli moulin (3) parfaitement restauré, son plan d’eau et le début de ses gorges aux hautes falaises verticales très prisées des grimpeurs si j’en crois certaines pancartes. Ce n’est qu’une fois cette visite réalisée que je repris le sentier de la Caune de l’Arago où de nouvelles surprises jalonnaient l’itinéraire : sentier botanique, bel orri, vues superbes sur la vallée et ses versants et enfin la grotte elle-même, bien entendu fermée au public en cette saison (4). On y monte donc essentiellement pour contempler les  merveilleux panoramas mais tout en les observant, on peut aussi penser que l’on est assis sur un berceau sinon de l’humanité tout du moins de nos plus lointains ancêtres. On peut se prendre à rêver un instant d’être « l’Homme de Tautavel » et imaginer aussi que cette magnifique vallée a été fréquentée par d’incroyables animaux tels que des bisons, des bœufs musqués, des rennes, des ours bruns, des loups ou bien encore des rhinocéros,des panthères et des lions. Ça fait du bien de rêver un peu mais après il faut redescendre, à la fois sur Terre mais ici surtout vers Gouleyrous en effectuant un boucle qui se termine derrière le bâtiment de la station de pompage. Là, je suis reparti vers le gué et le panonceau du « Chemin des Bacs » sachant désormais qu’il me suffisait de suivre les marques de peinture jaunes pour parvenir à mes fins. Le balisage m'emmena de l’autre côté de la D.9 en direction des « serrats » calcaires au pied desquels une longue et belle pinède a pris possession des lieux. A travers le vignoble souvent cerné de murets en pierres sèches mais aussi de quelques déprises agricoles, j’ai finalement atteint cette pinède surprenant au passage deux jolis écureuils roux s’amusant sans doute au jeu de l’Amour. Après un bon dénivelé, environ 150 mètres selon moi, j’ai atteint une piste forestière laissant entrevoir d’autres visions de la Vallée du Verdouble. Des visions bien différentes d’autant que le ciel était devenu très laiteux sur l’autre versant et du côté de Tautavel que j’avais du mal à distinguer. La piste alternant très souvent l’asphalte et la terre, quitta les bois et redescendit vers les vignes et les vergers. Ici, or mis quelques « casots » et quelques cabanons planqués dans des bosquets, les découvertes sont moins nombreuses et comme l’itinéraire est très « roulant », on arrive très vite à la Ribe del Bac en surplomb de Tautavel. Cette Ribe del Bac (ou Rive de l’Ubac) qui a sans doute donné son nom à cette bien jolie balade. Le village est déjà là avec de nombreux restaurants et pas mal de choses à visiter dans ce secteur sud-est de la cité : caves particulières et coopérative vinicole, musée de la préhistoire et écomusée de l’abeille et du miel, théâtre de verdure, château ruiné, randonnée vers la Tour del Far, etc… En arrivant sur la place de la République, j’aperçus sur la façade du Crédit Agricole d’autres panneaux de randonnées. J’ai donc traversé le boulevard et là, ô surprise, il y avait notre balade d’aujourd’hui ! Le départ que j’avais cherché était là : « Chemin des Bacs – 8,5 km – 3 h – Déniv.150 m ». Je pris conscience que j’avais réussi à faire ce circuit avec persévérance, en suivant un balisage incertain, mais sans itinéraire cartographié, sans GPS et également un peu par chance il faut bien l’avouer. J’avais réussi aux Bacs mais chez moi c’est une habitude, j’adore les coins bien ombragés….pour roupiller un peu après une bonne rando ! Enfin pour tout vous dire, il semble que cette randonnée soit présente sur un guide qui s’intitule « Rando-découvertes - Pays cathare, citadelles et paysages sauvages », guide que l’on peut se procurer sur le site de la Communauté des communes de la Contrée de Durban-Corbières. Enfin, pour ceux qui comme moi ne disposent pas de ce guide, sachez que le parcours est visible sur la carte IGN du site Géoportail et ça, malheureusement, je ne le savais pas au moment de démarrer cette randonnée. Carte IGN 2448 OT Thuir – Ille-sur-Têt Top 25.

(1) En catalan un « bac » est l’équivalent de l’ubac en français, c'est-à-dire le versant d’une montagne la plus exposée à l’ombre. (2) La fonction « tracback » d’un GPS permet d’enregistrer un tracé au fur et à mesure que l’on marche. (3) Le moulin de Gouleyrous est un ancien moulin à eau sur le Verdouble. Il est désormais utilisé par les scientifiques du CERPT (Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel ) qui en ont fait un lieu d’intendance pour leurs fouilles. (4) La Caune de l’Arago se visite à des dates précises parfois même gratuitement. Vous trouverez les prochaines dates sur le site de la commune de Tautavel en cliquant ici.

Enregistrer

Partager cet article
Repost0