-
Le Cirque de la Plagne (1.388 m) depuis le Bocard d'Eylie (923 m)
Ce diaporama est agrémenté de 2 chansons du chanteur-auteur-compositeur Michel Melchionne. Elles ont pour titre : "Chanson Du Vent" et "Les Amies de ma Jeunesse".
Après la longue randonnée plutôt difficile à l’étang d’Araing que j’ai décrite dans ce blog, voilà une autre excursion à effectuer dans le Couserans, cette fois très facile et donc accessible à tous. Je qualifierai cet aller-retour au "Cirque de la Plagne" (à ne pas confondre avec la Plagne dans les Alpes) de balade familiale. Le départ se fait du village d’Eylie ou plutôt du Bocard d’Eylie où subsistent de nombreux vestiges de l’usine et des bâtiments chargés d’exploiter les minerais extraits de cette montagne du Biros. Et dieu sait s’il y en avait des mines, essentiellement de plomb argentifère et de zinc ! Ici, il y avait principalement celle de Bentaillou accessible en 3 heures de marche et celle du Mail du Bulard (2.750 m) que l’on a appelé le Macchu Picchu, en référence à la merveilleuse cité Inca, car c’était la mine la plus haute d’Europe. Le minerai était concassé, trié et traité au hameau d'Eylie, dont l’usine est devenue le Bocard d'Eylie. Ce lieu a été nommé ainsi car Bocard était l’inventeur d’une machine qui servait à pilonner le minerai pour le concasser mû par la force hydraulique. Au départ, après avoir enjambé un large pont de bois, vous remarquez un grand panneau « Sentier du Port d’Urets », une pancarte indiquant que vous êtes dans la forêt domaniale de la Plagne et une large piste qui part vers la droite. Pas de doute, vous êtes sur le bon chemin et au bout de quelques mètres, cette piste coupe le célèbre GR.10. Ne vous préoccupez pas du GR.10 qui file vers le col de l’Arech et des traces blanches et rouges. Poursuivez la piste balisée en jaune et parallèle à un gros tuyau métallique et au torrent. Il s’agit du Lez qui prend sa source au Pic de Maubermé (2.880 m). Ce magnifique sommet, vous allez pouvoir le contempler au dessus du cirque de la Plagne dès que vous aurez franchi un nouveau petit pont. Jusqu’ici enchâssé dans un défilé plutôt étroit, le chemin désormais rectiligne file dans un décor plus spacieux où déjà le fond du cirque de la Plagne apparaît grandiose car surplombé de pics impressionnants. Sur votre gauche, d’autres ruines et un petit terril, signes que l’exploitation minière était très importante. Quand on observe tous ces décombres, on ne peut s’empêcher de penser à toutes ces femmes et à tous ces hommes qui ont travaillé ici. Leur travail devait être particulièrement pénible mais œuvrer dans un si beau site devait leur apporter un peu de joie et de réconfort. Aujourd’hui, devant ce spectacle contrasté de désolation et de beauté, on aimerait gommer toutes ces cicatrices, nettoyer toutes ces plaies pour rendre le paysage encore plus admirable. Mais ces stigmates font partie du patrimoine ariégeois et sont les preuves formelles de l’Histoire de toute une région. Alors laissons faire le temps et la nature et les pages de ce livre d’histoire se refermeront d’elles mêmes. Quand la piste amorce un virage à droite, continuez tout droit, traversez les prés en direction d’une cabane visible et dirigez vous vers le fond du cirque. Vous êtes alors dominé et ceinturé par toute une chaîne de hauts sommets hérissés : Maubermé (2.880m), Tartereau (2.639m), Serre-Haute (2.713m), etc.…. Par temps clair, ce qui n’était pas trop le cas pour nous, le cirque avec ses trois cascades est superbe. Vous pourrez y pique-niquer au milieu des chevaux en liberté et dans un cadre divin où seul résonnent le gazouillis des hirondelles qui nichent dans les falaises et le murmure des cascades et du torrent. D’ailleurs, quand vous redescendrez, observez bien, même le bruit du torrent a disparu. D’ailleurs à y regarder de plus près, c’est le ruisseau tout entier qui s’est volatilisé ! En effet, en été, le Lez a cette particularité d’avoir sur quelques centaines de mètres un lit souterrain. L’eau qui tombe des cascades s’écoule un peu dans le vallon, disparaît dans son lit souterrain pour réapparaître un peu plus bas. Ce phénomène est bien sûr variable selon le débit du torrent. Comptez environ deux à trois heures pour effectuer l’aller-retour, c'est-à-dire environ 8 kilomètres en flânant de l’usine où vous aurez laisser votre véhicule jusqu’au fond du cirque. Mais comme je vous l’ai dit, cette balade est simple et plutôt facile alors le temps à y consacrer a peu d’importance et ne sera fonction que de votre humeur du moment. Carte IGN 1947OT Aspet-Pic de Maubermé Top 25.« L'Etang d'Araing (1.965m) et la Chapelle de l'Isard depuis Frechendech (820 m)Le Col de Nédé (1.289 m) depuis Bencarrech (975 m) »
Tags : cirque la plagne, Eylie, bocard d\'eylie, biros, couserans
-
Commentaires
1CATALANEDimanche 15 Avril 2018 à 08:41Comme je te le disais dans mon premier commentaire, je viens de voir que tu avais mis quelques randos sur l'Ariège, et par curiosité j'y ai jeté un oeil. Nous connaissons bien le Couserans, et nous allons plusieurs fois par an à Bonac où nous "posons" notre camping-car à l'aire de service qui est magnifique, tout à côté du petit lac. Nous avons beaucoup randonné là-bas, et notamment nous allons souvent au Cirque de la Plagne, rando facile mais bien agréable (mon mari est pêcheur). Nous avons aussi suivi les troupeaux, depuis Sentein, pendant la transhumance. Notre chienne s'appelait d'ailleurs Urka du Pic de l'Artigou, que tu dois connaître. Nous avons fait aussi l'étang d'Araing (j'étais revenue de là-haut avec les pieds en sang !!!), le Valier, et beaucoup de balades autour du Bethmale. Maintenant nous ne randonnons pratiquement plus (mon mari à des problèmes au niveau de ses artères fémorale), mais nous marchons quand même ! Allez, bon dimanche !
Ajouter un commentaire
Quel' plaisir de vous lire, article superbe !! Je connais puisque c?est là berceau de ma famille. La région est magnifiquement belle ❤️