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camelas

La Chapelle Sant Marti de la Roca (518 m) depuis Camélas (314 m)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est enjolivé de 2 musiques du duo "Secret Garden""Windancer" et "Sanctuary" extraites de leur album "White Stones".

 

voir taille réelle


Balade dominicale par excellence, cette courte excursion à la Chapelle Sant-Marti de la Roca à partir du bel hameau de Camélas ne vous prendra pas plus de deux heures aller et retour ; à moins bien sûr que vous ayez décidé de faire une boucle un peu plus longue autour de ce mamelon, autrefois appelé Pic Quérubi, histoire de consacrer une « grosse » et agréable journée à votre passe-temps favori qu’est la randonnée pédestre. Situé au nord des Aspres, versants orientaux du Massif du Canigou, cet ermitage, est sans doute, un des plus beaux du département. Il faut dire qu’il s’inscrit dans un cadre extraordinaire où les vues à 360° sont tout simplement merveilleuses. Pourtant la chapelle n’est perchée qu’à 518 mètresd’altitude mais elle domine magnifiquement les Aspres bien sûr, la Plaine du Roussillon et le Ribéral tout proches avec à se pieds, Camélas bien sûr mais aussi un des plus beaux villages de France, à savoir Castelnou. Quand aux panoramas aperçus depuis le piton rocheux, ils défilent dans un horizon circulaire quasiment sans rupture depuis les lointaines Corbières jusqu’aux premiers sommets pyrénéens de Cerdagne et du Capcir en passant par le littoral méditerranéen, les Albères, le Vallespir, et une immense partie du Conflent où prédomine, bien sûr, l’incontournable Pic du Canigou. Avant de démarrer, profitez de l’opportunité qui vous est donnée pour visiter Camélas. Le village mérite qu’on s’y attarde et depuis le parking situé au bas du village et en flânant dans ses ruelles, vous découvrirez ses vieilles maisons parfaitement restaurées, aux façades fleuries à la bonne saison, les quelques vestiges d’un vieux château ruiné du XIIème siècle,  son église romane du XIème siècle dédié au légendaire évêque de Tarragone Saint-Fructueux. Elle possède une superbe porte en bois et ferrures décoratives qu’encadre un non moins magnifique portail de marbre rose. Si la porte est ouverte, ce qui n’était pas le cas le jour de ma visite, vous découvrirez à l’intérieur de l’église, des peintures très anciennes, un mobilier précieux et quelques retables exceptionnels dont un triptyque du XVème siècle qui aurait été l’œuvre de l’énigmatique Maître du Roussillon. Vous aurez ainsi visité et traversé ce beau village sans vous en apercevoir et en grimpant entre les dernières habitations vous aurez remarqué à une intersection et à même le sol un panonceau indiquant « l’ermitatge Sant Marti de la Roca ». En suivant cette direction, très rapidement, on quitte l’asphalte pour une large piste terreuse qui serpente dans la garrigue où les seuls arbrisseaux sont de petits chênes lièges, des chênes verts, quelques hautes bruyères et de piquants genévriers et ajoncs. On surplombe très vite Camélas et tout en montant, on observe des panoramas de plus en plus beaux et de plus en plus lointains. On laisse sur la gauche, le joli domaine du Mas de Ste Colombe. Le dénivelé s’accentue et le pinacle arrondi, rocailleux et aride du Quérubi se rapproche. De temps à autre, au détour d’un virage, un bout de la chapelle apparaît. Sur la droite, une épaisse forêt de petits conifères se dévoile et contraste avec l’aridité environnante. Il faut savoir que si le nom « Aspres » vient du latin « asperi » qui veut dire « âpre », ici l’âpreté signifie aussi « aride ». Cette aridité, les Aspres la doivent pour partie aux multiples feux de forêts et de maquis qui, dans ce secteur, ont largement contribué à la déforestation mais néanmoins les hommes ont eu, ces dernières années,  le souci d’aider au reboisement. D’ailleurs, cette large piste que vous arpentez est surtout là pour protéger la forêt et combattre les éventuels incendies. La piste finit par arriver au col de La Roque à la jonction de plusieurs chemins. A l’horizon et droit devant, sous un soleil éclatant et un ciel sans nuage, un superbe Canigou enneigé apparaît péniblement au travers d’un halo d’une épaisse brume de chaleur. Le chemin qui nous intéresse est celui qui monte le plus à gauche et qui, fermé par une chaîne, interdit toute circulation motorisée. Balisé en jaune, l’itinéraire se fait toujours plus rocailleux puis pour terminer, il domine désormais Camélas au bord d’un sentier tout en balcon très abrupt, très impressionnant mais pas vraiment périlleux. Quand la pente s’adoucit et qu’on atteint le haut de la crête, l’église romane apparaît dans toute sa splendeur. Déjà citée dans les textes dès le VIIIème siècle, la vieille chapelle porte bien son nom de la Roca (de la Roche) et semble de loin comme agglutinée à ce monticule calcaire, mais plus on approche et plus avec ses murs couleur paille et sa toiture rouge, elle s’en détache distinctement. Une fois à ses pieds, on y trouve même un air penchée et, juchée au bord du précipice, elle paraît vouloir basculer dans le vide comme entraîner par le poids de sa nef et de son clocher. Constituée de plusieurs petites salles, sa jolie chapelle est enjolivée de quelques peintures plus ou moins récentes et de quelques reliques et objets divers que des pèlerins et pénitents ont déposés pieusement.  Après un message laissé sur le livre d’or et après avoir admiré depuis son parvis les magnifiques panoramas qui nous sont offerts, le retour vers Camélas s’effectue par le même itinéraire. A moins, comme je le dis dit plus haut, que vous ayez décidé de réaliser un circuit un peu plus long. Pour cela, il vous faudra, au col de la Roque, descendre à main gauche en direction des Bourguères. Là, par divers chemins et sentiers que je ne vais pas vous décrire en détail ici (voir ma carte IGN), vous aurez le choix entre, soit poursuivre vers Castelnou, soit revenir à Camélas par un itinéraire plus court qui par un étroit sentier traverse le ravin de la Font de Paris. Carte IGN 2448 OT Thuir - Ille-sur-Têt Top 25.

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Le Balcon des Aspres de Ste-Colombe à Camélas en passant par Castelnou.

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de la musique "Suite espanola, Op. 47: No. 5 Asturias (Leyenda) · Orquesta Sinfónica de Sevilla · Isaac Albeniz. Guitare et arrangements : John Williams.

Comme le dit le site Internet de la mairie : Sainte-Colombe de la Commanderie est le « balcon des Aspres ». Un minuscule balcon certes mais que l’on peut agrandir à sa guise en partant marcher, par exemple, vers les splendides villages que sont Castelnou et Camélas. Alors, sur ces chemins lourdement chargés d’Histoire, suivez le guide ! De la préhistoire, à cause de nombreux dolmens aux alentours, en passant par l’antiquité, époque où ligures, celtes et romains occupèrent cette région, c’est surtout pendant le Moyen-âge et même un peu plus tard, que ces trois villages connurent leurs apogée. En effet, l’instauration du système féodal engendra la construction de nombreux châteaux et son déclin, celle de nombreuses églises. Certains bâtiments disparurent au fil des guerres et des siècles mais d’autres plus solides ou superbement restaurés résistèrent à l’Histoire et au temps comme le magnifique château de Castelnou. Mais comme cette modeste rubrique n’est pas conçue pour dresser un inventaire des édifices militaires ou religieux, je vous laisserai le soin de découvrir quelques-uns de ces trésors au cours de cette belle randonnée. Le départ s’effectue du très beau hameau de Sainte-Colombe de la Commanderie sur la Carrer del Canigo. La rue traverse le village que l’on quitte très rapidement par une large piste en terre qui monte dans le Causse en contournant le Serrat del Pou. Eh oui, il n’y a pas que dans le Massif Central qu’il y a des causses, il y a aussi un causse en Roussillon !  Et comme le mot « causse » signifie « plateau calcaire », il est inutile que je vous dise qu’à cet endroit la marche s’effectue dans un décor aride et plutôt dépouillé ! D’ailleurs du calcaire il y en a tellement ici que les hommes ont décidés d’en extraire un peu.  En effet, après une longue ligne droite pas vraiment ombragée, on arrive à une immense carrière à ciel ouvert que l’on va longer sur un kilomètre environ. On quitte la carrière pour un chemin caillouteux qui s’élève dans une vaste garrigue rase et chétive. Plus on s’élève plus le terme « balcon » prend son sens. Les panoramas déjà entraperçus au départ s’élargissent et la vue porte de tous côtés : Au loin et sur la droite, les Corbières et la Méditerranée, plus près, la Plaine du Roussillon et Perpignan,  derrière nous, la longue chaîne des Albères, sur le côté gauche, les Aspres bien sûr, le Canigou resplendissant et enfin devant nous le Madres et les prémices de nos belles Pyrénées enneigées. On arrive très vite au Roc de Majorque (443 m) où l’on peut observer des vestiges, paraît-il d’un camp romain. A lui seul, ce roc peut justifier cette balade tant le panorama sur Castelnou est unique ! Mais bon, puisque le village fortifié est à nos pieds autant y descendre ! La pente qui rejoint le plus promptement Castelnou est très raide mais on peut aussi choisir la route bitumée puis la D.48. Au même titre que Mosset, Eus, Villefranche de Conflent et Evol, Castelnou est classé parmi les plus beaux villages de France. Alors autant partir à sa découverte ! Puis, si vous voulez prolonger vos pérégrinations, Camélas est là tout proche. Devant l’entrée principale de Castelnou, il suffit de descendre par une étroite sente balisée en jaune. Elle passe sous la belle église Sainte-Marie de Mercadal, enjambe le ruisseau Font de Paris et rejoint une large piste sableuse qui file directement à Camélas. Par sa beauté et sa richesse architecturale historique, Camélas mériterait aussi d’être classé car il y a beaucoup de jolies choses à voir dans la cité et tout autour. Mais pas d’inquiétude, j’aurai certainement l’occasion d’y revenir pour d’autres randonnées. Après un bon pique-nique à Camélas, il est temps de penser au retour. Alors pourquoi ne pas prendre des chemins différents ? Ici les « chemins de traverses » ne manquent pas et ils nous raménent sans grande difficulté à la Commanderie de Sainte-Colombe, le regard posé sur d’autres paysages. Mais après cette longue boucle de 23 kilomètres qui a rempli toute notre journée, est-ce la fatigue mais j’ai fait un rêve ? : « J’avais devant moi un groupe de chevaliers, de Templiers, de commandeurs quoi ! Et vous savez ce qu’ils faisaient ? Ils me passaient commande ! Quoi de plus normal me direz-vous  pour des commandeurs ! Mais ils me commandaient une randonnée comme on commande une pizza et je ne savais pas que faire ». Voilà, elle est désormais livrée !!! Carte IGN 2448 OT Thuir Ille-sur-Têt Top 25.

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