• La Boucle "Il était une fois d'Urbanya à Nohèdes" ou le Circuit des maisons saison 3.

    Ce diaporama est agrémenté de 6 chansons du groupe "Il était une fois" avec les voix de Joëlle Mogensen et Richard Dewitte, composées par Serge Koolenn et/ou Richard Dewitte. Elles ont pour titre : "Viens Faire Un Tour Sous La Pluie", "Que Fais-Tu Ce Soir Après Dîner ?", "Pomme", "J'Ai Encore Rêvé d'Elle""Rien Qu'un Ciel" et "Elle Aimait Le Sud" suivi pour finir d'une version instrumentale incompléte de "J'Ai Encore Rêvé d'Elle".

     La Boucle "Il était une fois d'Urbanya à Nohèdes" ou le Circuit des maisons saison 3.

    La Boucle "Il était une fois d'Urbanya à Nohèdes" ou le Circuit des maisons saison 3.


     

    Ma sœur Nicole étant venue nous voir à Urbanya où nous étions toujours en villégiature, en ce 9 août 2023, nous avions décidé d’aller déjeuner à pied au restaurant Cal Guillem de Nohèdes. Une balade que j’ai voulu intituler « La Boucle "Il était une fois" d’Urbanya à Nohèdes ». Lisez la suite et la fin et vous comprendrez pourquoi. Après la courte randonnée de la veille à Escaro (Le Circuit découverte Escaro-Aytua), nous étions de nouveau partant pour accomplir environ 8 à 9 km, peut-être plus selon les formes physiques. Avec Dany, cette agréable balade, nous commencions à bien la connaître et nous avions envie d’en faire profiter Nicole.  Nous la connaissions d’autant mieux que  j’avais déjà eu l’occasion de vous la présenter sur mon blog sous diverses versions et intitulées  « Le Circuit des Maisons » ou encore « La Boucle Minutes-Papillons ».  Par précaution, ce matin-là, j’avais téléphoné au restaurant pour m’assurer qu’il était bien ouvert et pour réserver nos 3 places. Il est 9h45 quand nous quittons la maison, direction la piste DFCI C60 démarrant sous l’église d’Urbanya. La flânerie est de mise car j’ai calculé que même en musardant beaucoup, nous devrions être à Nohèdes à l’heure indiquée à notre hôte, c’est-à-dire vers 12h. Comme à mon habitude, je peux donc me livrer à ma passion pour la photo naturaliste sans la crainte d’ennuyer mes acolytes de marche. Fleurs en grand nombre, papillons, criquets et passereaux viendront compléter le reportage de cette boucle champêtre et montagnarde. Si je connais parfaitement le tracé passant par La Devesa, le vallon de la Coma, et le col de Marsac, je ne m’attendais pas à trouver, au lieu-dit Les Llebreres, une forêt totalement dévastée. Que s’est-il passé ? Je ne verrais l’étendue du désastre que le lendemain en retournant dans la montagne. Cette forêt de La Matte si belle, si diversifiée en essences et si épaisse et que j’aimais tant pour l’avoir arpenter un nombre incalculable de fois, a été totalement saccagée sous la forme de grandes cicatrices. En terme forestier, on appelle ça des layons. Des plus grands arbres au plus vieux et des moyens jusqu’aux plus jeunes, aucun n’a réchappé à cette machine de bucheronnage dévastatrice que l’on appelle « une abatteuse/ébrancheuse  de déforestation ».  Elle coupe tout, puis avec de grandes pinces, elle amène le tronc dans une mâchoire à ébrancher.  Après ce travail, le grume ressort taillé tel un simple crayon d’écolier. Il ne reste plus qu’à aligner les troncs ainsi écimés et ébranchés sous forme d’empilements dans l’attente de leur transport vers des scieries. J’ai ouï dire que c’était l’ONF qui avait orchestré ce massacre forestier. Pourquoi ? N’y entendant rien en exploitation forestière, je ne sais pas répondre à cette question sauf que je sais que la Nature ; faune et flore sans exception ; a forcément souffert de ce cataclysme écologique. Toujours est-il qu’aujourd’hui, le sentier balisé en jaune que je connaissais si bien a complétement disparu et a été remplacé par un large layon où plus aucun végétal n’a survécu. Ce layon est d’ailleurs amplement encombré de branchages de toutes sortes mais aussi de gros morceaux d’écorces ainsi que d’un fatras de buissons secs de toutes sortes car rien n’a échappé à cet engin de mise à mort de la forêt. Dans ce malheur, je garde un espoir : que ce layon qui s’élève dans la colline puisse nous amener au col de Marsac, puis de là jusqu’à Nohèdes. Par bonheur, il va en être ainsi et il est 12h quand nous nous présentons au restaurant Cal Guillem. Comme à chaque fois, nous sommes accueillis sans chichi mais avec une prévenance bien sympathique. Et cette année, pour nous faire plaisir, nous avons eu droit à un remarquable tournedos de magret puis comme dessert soit à des profiteroles « maison »  soit à un café gourmand. De quoi reprendre le chemin vers Urbanya le ventre pas vraiment tendu mais pas vide non plus. Un juste milieu que nous apprécierons d’autant mieux qu’un bon dénivelé nous attend sous un cagnard de plomb. Ce dénivelé, par les hauts de Nohèdes, nous amène vers le col et le pic de la Serra à 1.221m d’altitude soit presque 300m plus haut que le village. Là, au col de la Serra, nous prendrons ensuite l’ancien tracé du Tour du Coronat ; si cher à mes souvenirs;  avec néanmoins une variante consistant à raccourcir le parcours prévu initialement. Eh oui que voulez-vous ? Après 2 jours de marche et un bon resto, n’était-il pas normal « d’en avoir un peu plein les pattes » au point de vouloir raccourcir ce parcours ? Ainsi se termina cette boucle que j’ai intitulée « Il était une fois d’Urbanya à Nohèdes ». Et vous savez pourquoi ? Parce quelques mois plus tard, en décembre 2023 exactement, nous avons vendu notre maison d’Urbanya que nous avions tant aimée. Pendant 10 années, nous l’avions restaurée avec amour et nous en avions amplement profité mais tout devenait trop compliqué. L’ambiance au village avait quelque peu changé, nous nous sentions quelque peu esseulés. Depuis le décès de son amie, notre gentille voisine Alix venait moins souvent.  Idem pour nos amis anglais Julie et Jamal depuis le Brexit et quelques problèmes familiaux. Idem pour les West, nos autres amis anglais. Avec la sécheresse, les débroussaillages et les élagages étaient devenus plus récurrents.  La grande tranquillité et le silence que nous étions venus chercher ici et que nous avions tant apprécié les premières années avaient quelque peu disparus sous le bruit des moteurs des tronçonneuses et autres débroussailleuses. Plus possible de tenir un jardin potager car il ne pleuvait pas suffisamment et l’eau dans la commune était devenue une denrée rare à n’utiliser qu’avec parcimonie. Sans compter les sangliers, les chevreuils et quelques minuscules coléoptères qui très souvent attendaient de se régaler des premières pousses de nos salades, pommes de terre ou haricots verts. Tout cela devenait décourageant. Les oiseaux que j’aimais tant photographier passaient de moins en moins, et en tous cas ils se raréfiaient grandement années après années. Même nos nichoirs restaient sans plus aucun volatile alors qu'ils avaient toujours été bien occupés par les mésanges, moineaux et autres rougequeues noirs. En 2021, nous avions eu droit à un loir dans un nichoir et à plusieurs renards affamés mais dociles venant manger les croquettes de nos chats. Un jour, un d'entre eux s'était endormi à même mon potager. Toute cette merveilleuse Nature qui avait constamment tenu tous nos sens en éveil semblait avoir disparu en cette année 2023. La forêt de La Matte où j’allais me promener presque quotidiennement avait été amplement décimée au cours de l'été. Relation de cause à effet ? Je l'ai pensé ! Et puis surtout, nous prenions de la bouteille pour entretenir 2 maisons. Oui, nous avons mûrement réfléchi cette décision. Cela veut-il dire que n’irons plus jamais randonner à Urbanya ? Difficile à dire. Alors imitons Napoléon III et disons « qu’il ne faut jamais dire jamais ! ». Parce que je la connaissais parfaitement, je n’ai pris ni GPS ni mesures lors de ce parcours. Toutefois, étant sensiblement identique à « La Boucle Minutes papillons ou le Circuit des Maisons saison 2 », on peut l’estimer à environ 8,6km. Seules différences, le layon rectiligne arraché à la forêt gravi avant le col de Marsac (au lieu de l’ancien sentier balisé en jaune non retrouvé) et  aussi un peu moins d’errements dans Nohèdes.  Pour le reste, tout est à peu près identique. Le dénivelé est de 352 m entre le point le plus haut à 1.221 m au-dessus du col de la Serra et le plus bas à 869 m près de  l’église d’Urbanya. Carte IGN 2348ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.

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