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Ce blog est destiné à faire aimer la marche et les randonnées au plus grand nombre. Il y a de nombreuses randonnées ou balades expliquées pour les départements des Pyrénées-Orientales et de l'Aude en particulier mais il y en aura aussi sur d'autre

Le Pic des Sept Hommes (2.651 m) depuis le refuge de Mariailles


Ce diaporama est agrémenté avec la chanson du groupe apatride "Il Divo" intitulée "Regresa A Mi", en anglais "Unbreak My Heart".

Le Pic des Sept Hommes (2.651 m) depuis le refuge de Mariailles

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


Avec l’été et les premières grosses chaleurs, les névés les plus coriaces fondent à vue d’œil et laissent la voie libre aux plus hauts sommets des Pyrénées-Orientales. En tous cas pour moi qui n'aime pas trop marcher dans la neige. Aux plus prestigieux d'entre eux bien sûr (Canigou, Carlit, Madres, etc.…) mais également à des pics moins connus comme ce Pic des Sept Hommes (*) (2.651 m) que je vous propose de conquérir après une longue balade dans des décors aussi grandioses que variés. Le démarrage s’effectue depuis Mariailles (1.710 m), célèbre lieu de départ vers sa majesté « le Canigou ». Vous emprunterez la large piste qui suit le ravin de la Llipodère, d’ailleurs un panneau indique clairement la direction : « Croix de la Llipodère 3,5Km-Pla Guillem 5Km ». Et c’est bien au Pla Guillem que vous devrez aller et même un peu plus loin au Col des Boucacers (2.281 m). Le Pic des Sept Hommes est cet énorme mamelon pierreux sur votre gauche de l’autre côté du ravin. Avant d’y grimper, vous allez longuement le contourner et le découvrir sous différents aspects. Ses versants sont parfois blancs car recouverts d’éboulis, parfois verts et boisés, parfois jaunis par d’innombrables genêts. Vous ne quitterez plus la piste, sauf le cas échéant pour prendre quelques rudes raccourcis balisés de gros cairns mais dans un environnement ô combien agréable, contrasté et coloré de roses rhododendrons et d’ocres genêts. Au col de la Roquette (2.083 m), vous poursuivrez la piste qui continue à gauche de la Croix de la Llipodère. De cet endroit (photo), le Col de Boucacers est parfaitement visible devant vous légèrement à droite ; quant au pic, il parait écrasé mais ne vous y fiez pas, le bon dénivelé à travers caillasses et pierriers ne sera pas une partie de plaisir. Pour atteindre le col des Boucacers, vous quitterez la piste au moment où elle amorce une épingle à cheveux vers la droite et couperez à travers champs où plutôt à travers pelouses pour atteindre une clôture que vous devrez impérativement longé jusqu’au pied du pic. Voilà, vous êtes au pied des vrais difficultés avec 370 mètres d’une sérieuse grimpette à accomplir dans une imprécise sente faite d’un balisage effacé et de cairns parfois imperceptibles dans ce décor rocailleux. Mais après tant d’efforts fournis, quelle joie vous éprouverez une fois arrivés sur la longue crête des Sept Hommes ! Celle de la prouesse accomplie peut-être ? Mais surtout la joie de découvrir de merveilleux paysages à 360° avec une vue rarissime mais prodigieuse du mythique sommet du Canigou ! Les plus courageux pousseront jusqu’au Puig Roja (2.724 m) un peu plus loin sur la crête. Pour le retour, je vous conseille de redescendre par la sente empruntée à l'aller, puis de rejoindre le refuge du Pla Guillem et de prendre à proximité le sentier qui contourne par la gauche le Pic de la Roquette (2.273 m). Après ce sentier tout en descente, qui est un merveilleux balcon panoramique sur les Esquerdes de Rotja, les Très Estelles et plus loin les hauts sommets de Cerdagne et du Capcir, vous retrouverez le Col de la Roquette pour un retour facile et évident. Attention ce parcours plutôt difficile est conseillé aux marcheurs aguerris mais le Pla Guillem qui est accessible au plus grand nombre vaut à lui seul le détour ! Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

(*) Toponymie et légende extraites du site Wikipédia et du livre du célèbre archéologue Jean Abelanet "Lieux et légendes du Roussillon et des Pyrénées catalanes" : Selon la légende, la crête des Sept Hommes devrait son nom à sept géants qui s'y seraient réfugiés pour y ourdir un complot afin de devenir maîtres du monde. Pour parvenir à leurs fins, ils devaient se servir de treize vents afin de détrôner Dieu. À proximité du pic des Sept Hommes se trouve un pic dels Tres Vents (« pic des Trois Vents », qui serait une déformation de l'expression catalane signifiant « pic des Treize Vents »). Dieu, les ayant démasqués, les aurait pétrifiés.

Une autre version indique que les sept géants en question étaient Roland, le neveu de Charlemagne, qui, aidé des six autres géants, aurait libéré la Catalogne des Maures. Après leurs victoires, les sept hommes se seraient réunis au sommet de cette montagne pour se partager la Catalogne. Trouvant ce pays magnifique, ils ne purent se mettre d'accord, se disputèrent violemment et Dieu, pour les punir de leur égoïsme, les pétrifia.

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