Le Mont Helena (776 m) depuis Caixas (363 m)
Diaporama sur une musique jazzique de Paul RELLER "A Casual Emergency" jouée par le groupe Rob Dewey Trio
Cliquez sur les photos pour les agrandir
En ce mardi 17 mai, nous voilà partis, Dany et moi au fin fond des Aspres les plus sauvages, en direction du hameau de Caixas (il faut prononcer Quechass ou Cachass), car nous avons décidé d’aller gravir le Mont Helena que nous ne connaissons pas. Comme je le fais la plupart du temps, j’ai planifié cette randonnée depuis quelques temps déjà, j’ai étudié le parcours et enregistré un tracé dans mon G.P.S, et surtout j’ai tenté de rassembler un maximum d’informations concernant ce modeste mais prédominant sommet du piémont pyrénéen. Bien évidemment, lors de ces recherches, je me suis intéressé à sa toponymie qui comme chacun le sait est une « science inexacte » qui étudie l’origine des noms propres, leur signification, leur ancienneté, leurs attaches avec les langues et leurs éventuelles évolutions et variations. Alors bien sûr quand on s’intéresse à la toponymie d’un lieu, on sait inévitablement et par avance que l’Histoire avec un grand « H » n’est jamais très loin. Les deux disciplines m’intéressent énormément, et encore plus quand je me dois me rendre dans un lieu, comme c’est le cas ici. Faire ces recherches ressemblent très souvent à une enquête policière avec la quasi certitude de rebondissements inéluctables. Alors, avec la toponymie de ce « Mont Helena », je n’ai pas été déçu de ce voyage à remonter le temps et je pars avec la tête pleine d’histoires parfois vieilles de plus de 17 siècles. Si j’avais du répondre à la question « pourquoi selon vous ce mont des Aspres s’appelle-t-il Helena ou Hélène ? », j’aurais soit donné "ma langue au chat" soit j'aurais peut être penser à Hélène de Troie, personnage majeur dans l’Iliade et l’Odyssée, récits homériques que j’avais survolés dans ma jeunesse, me souvenant surtout d’un péplum retraçant son histoire. C’est donc la première Hélène célèbre qui me serait venue à l’esprit. Eh bien non et si j’en crois le toponymiste Michel Sauvant, il ne s’agit pas d’Hélène, la déesse mythologique, fille de Zeus et décrite comme une des plus belles femmes du monde mais d’une autre Hélène, en chair et en os celle-ci, impératrice romaine, canonisée et surtout connue comme étant la mère de l’empereur romain Constantin 1er. Elle a eu une destinée hors du commun et très romanesque passant d’une origine très modeste et d’une position de « servante d’auberge » voire peut être de « prostituée » jusqu’à s’élever dans les plus hautes sphères impériales. Son fils Constantin n’étant pas en reste au niveau destin fabuleux, là, on part dans un dédale historique où se mêlent authenticités, croyances et légendes. De ce fait, j’aime autant mettre le développement de ce toponyme au bas de mon article tant il est long (*). La balade, elle, démarre de Caixas, modeste village dont la commune est en réalité composée d’une multitude de mas (ici on les appelle des veïnats) formant 4 hameaux principaux, très distants les uns des autres, qui sont du nord au sud, Sainte-Colombe de las Illas, Candell, Fontcouverte et bien évidemment Caixas, d’où nous démarrons. La voiture est laissée devant le cimetière et nous remontons la courte D.2b pour rejoindre la D.2 que nous poursuivons vers la gauche, c'est-à-dire en direction de Montauriol. Très vite, un panneau signalétique « Chapelle Saint Marc » et « Camp del Fourn » nous indique de prendre à droite une autre voie carrossable mais indiquée comme étant sans issue. C’est le bon itinéraire malgré tout. Le bitume se termine devant le portail d’une belle propriété et laisse la place à un large chemin terreux partant vers la droite. La suite est parfois moins évidente car d’autres chemins partent dans diverses directions et il faut prêter attention à quelques cairns pas toujours bien visibles sur le bas-côté de l’itinéraire à emprunter. Mon tracé G.P.S pallie à ces hésitations et finalement le chemin vers la chapelle Saint Marc devient le plus certain. Cette très vieille chapelle préromane est sans doute antérieure à l’an 1000 mais sa première mention écrite date de 1020. Elle est blottie dans un sous-bois de chênes mais visible au promeneur curieux qui ira jusqu’au bout de ce cul de sac. Initialement, elle était dédiée à Saint Cucufat, nom d’un saint martyr du 4eme siècle et ne signifiant pas « gros cul » en anglais comme on pourrait le penser. Elle a plusieurs particularités et tout d’abord celle d’avoir une nef unique parmi les plus hautes du département, il faut dire que cette dernière a été surélevée au 11eme siècle et même fortifiée quelques siècles plus tard. Ensuite, elle dispose d’une pierre gravée d’une croix avec les lettres grecques Alpha et Oméga symbolisant l’éternité du Christ. Cette croix est située au dessus de l’arc triomphal dont on dit qu’il serait d’origine et donc antérieur à l’an 1000. La voûte actuelle en plein cintre est venue certainement remplacée une charpente initialement en bois. La chapelle est dédiée à Saint Marc depuis le 15eme siècle et bien que classée aux Monuments Historiques, elle a beaucoup souffert de son isolement et de son éloignement de toutes juridictions religieuses et par conséquent de ses fidèles. Aujourd’hui, nous découvrons des autels très fleuris, preuves que des croyants reviennent malgré la difficulté du chemin et les défections passées. Sa porte est assez typique des églises catalanes avec des pentures simples et plates mais avec des doubles volutes décoratives en fer forgé sur chacun de ses vantaux. Elle reste néanmoins originale car elle dispose de diverses gravures sur son trumeau avec notamment la tête d’un lion ailé, symbole de l’évangéliste Saint Marc. Une petite statuette noire est accrochée à un des ces battants, représentant sans doute Saint Marc mais la tête a définitivement disparu. Après cette jolie découverte, il faut rebrousser chemin et prendre le premier chemin partant à droite. 500 m plus loin, il faut encore tourner à droite puis poursuivre ce large chemin qui soudain se transforme en un sentier très étroit commençant à s’élever assez brutalement. Voilà, nous sommes entrain de grimper les flancs du Mont Helena. Sur ce tronçon après la chapelle Saint Marc, moi je suis complètement absorbé entre l’examen presque permanent de mon G.P.S et le regard quasi constant que je jette sur la flore de ces Aspres que je n’avais jamais imaginée aussi luxuriante et aussi diversifiée. En outre et comme il se doit pour un printemps qui se respecte, cette flore est accompagnée d’une faune entomologique toute aussi surprenante. Entre les fleurs et les papillons, les paysages et les panoramas qui s’entrouvrent malgré un ciel un peu trop plombé à mon goût, mon appareil photo ne sait plus où tourner son objectif. Je m’aperçois aujourd’hui que j’ai bien trop délaissé les Aspres au cours de mes balades pédestres et je me promets de rectifier le tir à chaque fois que l’occasion m’en sera donnée. La pente s’accentue et reprendre son souffle tout en restant dans la contemplation devient le bon réflexe. Pour cela, le mieux est de s’arrêter et de se retourner. Tout en montant vers le sommet, je m’aperçois que la petite brise venant de la mer laisse peu à peu la place à un vent plus soutenu venant du nord. De petits pans de ciel bleu qui tachetaient essentiellement le Conflent et la Plaine du Roussillon lors du démarrage s'épanouissent au dessus de nos têtes sans pour autant faire disparaître totalement cette grande chape nuageuse grisâtre qui chapeaute tout le reste du département. Il ne pleut pas et c’est bien là l’essentiel. Finalement, le sommet est là avec sa vigie contre les incendies. Nous allons y passer plus d’une heure à pique-niquer à son pied, à nous prélasser et moi, à observer la nature et à la photographier. Grâce à une « bonne » tramontane, les nuages se sont clairsemés, le ciel est redevenu bleu, les paysages lointains se sont dévoilés et seule une longue écharpe nuageuse grisâtre s’étire du pic du Canigou jusqu’aux flancs des Albères. Au loin, vers le nord, de gros nuages gris noir hésitent à se détacher de la ligne des Corbières. Ici au sommet, la luminosité est quasi parfaite pour mes photos. Les photos « tristounettes » que j’avais prises en arrivant, je les renouvelle désormais avec ce ciel si pur. Malheureusement, cette chape nuageuse recouvre encore une bonne portion de l’est des Aspres et comme d’autres nuages arrivent poussés par la tramontane, ce beau temps sur le mont Helena reste incertain et risque d'être éphémère. On fait avec et pour l’instant nous sommes ravis de ce soleil retrouvé. En redémarrant, nous découvrons la « fameuse » chapelle du Mont Helena où tout du moins ce qu’il en reste, c'est-à-dire les basses ruines de son modeste chevet et un autel rudimentaire surmonté d’un petit oratoire. Je me souviens des écrits du toponymiste Michel Sauvant qui disait que des pèlerinages y étaient effectués régulièrement. Sans doute, évoquait-il l'Antiquité, le Moyen-Âge ou la Renaissance ? Aujourd’hui, les seuls pèlerins sont quelques vaches blondes, sans doute d’Aquitaine, qui déambulent tout autour en quête d’une herbe tendre pas toujours facile à trouver dans ce maquis méditerranéen. Nous laissons les vaches à leur pénitence gloutonne mais inassouvie et prenons la large piste descendant vers le col de Prunet de Baix. Depuis la piste filant au pied d’une vieille carrière, nous embrassons des vues magnifiques en direction du Canigou et vers une grande portion sud-ouest du département. On arrive même à distinguer le beau Prieuré de Serrabonne enfoui dans la végétation et plus loin encore, le reconnaissable Pech du Bugarach. Le col est là, coupé par une petite route asphaltée. Nous la traversons pour prendre un sentier qui file dans la continuité de la piste qui nous a amené jusqu’ici. Par bonheur, mon G.P.S est resté allumé et il nous rétablit très vite de cette erreur commise. En réalité, le bon itinéraire est à gauche du col et donc quelques mètres plus bas que le sentier initialement pris. Des marques rouges peintes sur des arbres en indiquent le départ dans ce sous-bois de chênes verts. Quelques mètres plus loin, le sentier coupe à nouveau la route et nous entraîne en surplomb de l’imposante chapelle « Nostra Senyora del Coll ». Par une sente escarpée et abrupte, nous la rejoignons avec l’espoir qu’elle sera ouverte. Elle l’est et de cet ancien ermitage dont la première mention remonte à l’an 975, apparaît une vaste salle étonnamment claire malgré l’étroitesse d’une seule ouverture sur son fronton principal. Elle est d’une belle sobriété avec ses arcades successives et ses trois autels en guise de mobilier. Je ne vous en raconte pas l’Histoire d’autres bien plus érudits que moi la proposant déjà sur leur site Internet. Nous terminons cette visite à en faisant le tour, découvrant au passage un vieux puits puis un oratoire perché au sommet d’une butte. Nous repartons vers le sentier quitté au préalable pour constater qu’il ne va guère plus loin car largement embroussaillé. Nous n’avons pas d’autres choix que de rejoindre la route asphaltée pour retourner à Caixas. C’est la partie la plus fastidieuse de cette jolie balade que j’occupe comme toujours à la photographie de la flore et de la faune. La balade s’achève par une rapide incursion au centre de Caixas : belle mairie, agréable placette avec de jolies et amples vues aériennes sur une partie des Aspres que je ne soupçonnais pas aussi séduisantes. Nous terminons par l’église paroissiale dont l’Histoire précise qu’elle aussi serait très ancienne car mentionnée dans un texte en 1271. Initialement dédiée à Saint Jacobi et Cucufat, elle est désormais consacrée à Saint Jacques le Majeur. Ainsi s’achève notre randonnée au Mont Helena, une randonnée sous le signe manifeste de la chrétienté. Chrétienté avérée concernant Hélène devenue sainte pour les églises catholiques et orthodoxes pour avoir découvert « la Vraie Croix ». Chrétienté sous-jacente, si j’en crois les explications de Michel Sauvant quant à la toponymie du Mont Helena (*). Chrétienté évidente quand au nombre de chapelles et d’églises que l’on découvre ou que l’on aperçoit au cours de ce petit circuit pédestre. Je ne prendrais qu’un seul exemple, celui de la chapelle Sant Marti de la Roca que l’on aperçoit depuis le Mont Helena. Il y a bien d’autres chapelles romanes ou préromanes dans les Aspres et toutes les découvrir prendrait sans doute plusieurs semaines. Sur le chemin du retour, nous nous contentons de celle de Fontcouverte blottie dans un superbe cadre de verdure. Je ne suis pas croyant mais j’aime les chapelles et j’avoue ne pas comprendre cette polémique selon laquelle le christianisme ne serait pas la religion « traditionnelle» de la France et celle de l’Europe. A qui peut-on ou veut-on faire croire une telle ânerie, or mis à un adepte de la pensée unique ? Cette balade est longue de 11 km environ. Les montées cumulées s’élèvent à 795 m. Entre le point le plus bas à 363 m d’altitude à la mairie de Caixas et le plus haut à 776 m au Mont Helena, le dénivelé est de 413 m ce qui en fait une balade moyennement facile. Un dernier conseil si vous devez l’accomplir : ne vous chaussez pas avec des sabots, même si c’est ceux d’Hélène et si vous n’êtes pas capitaine….., mais avec de bonnes et hautes chaussures de randonnée, le terrain est tout de même caillouteux. Carte I.G.N 2449 OT Céret – Amélie-les-Bains – Palalda – Vallée du Tech Top 25.
(*) Toponymie du Mont Helena : Le toponymiste Michel Sauvant développe cette thèse dans le cadre d’une longue étude personnelle réalisée sous le nom latin de « Stevi Codex » ou « Code de Stevus » dont il est le découvreur et dont le principe serait que le sens précis de très nombreux toponymes n’apparaîtrait qu’en regroupant leurs noms par triades c'est-à-dire par trois, le plupart de ces triades pouvant être traduites ensuite sous la forme de phrases compréhensibles à partir de l’interprétation de toponymes médiévaux retrouvés dans un écrit « apocryphe ». Ecrit en latin du 4eme siècle d’un certain Stevelus, fils d’un certain Stevus. Voilà ce qu’il écrit à propos du Mont Helena dans un texte intitulé «Les toponymes parlant de la famille de Stevus » : « Au dessus de Caixas, il y a les sommets suivants : Pla Valetta, Puig Esteva, Mont Helena. Les mots « Vale » et « Valete » étaient employés pour dire « Adieu » à une ou plusieurs personnes. C’était aussi le début d’épitaphe le plus simple et le plus courant à l’époque romaine. Ces mots peuvent se traduire respectivement mot à mot par « porte-toi bien » et « portez-vous bien ». Helena est probablement la mère de l’empereur Constantin. Elle est devenue plus tard Sainte Hélène. C’était un personnage emblématique pour les chrétiens de cette époque. A 80 ans, juste avant sa mort vers 328, elle a découvert la Sainte-Croix à Jérusalem. Du fait que le seul autre sommet à porter un nom « à la Stevus » est Stavellum qui porte le nom de Stevus-le cadet, je considère que c’est lui qui a fait cette épitaphe. Son sommet est en fait une signature. On peut alors penser qu’il a dû faire une épitaphe qui associe la mère de l’empereur et son père Stevus, premier chrétien de la famille sous la forme: « Valete Helena Steve». Le « e » final pour Stevus est la marque du vocatif masculin. De même que le « a » final de Helena. C’est ainsi qu’on prononçait le nom des gens à qui on s’adressait. « Steve » est simplement devenu « Esteva » dans la langue catalane. A noter qu’il y a eu pendant longtemps une sorte de pèlerinage régulier vers le Mont Helena qui avait d’ailleurs une chapelle en son sommet. ». Bien évidemment, il faut lire l’ensemble de l’étude et des textes de Michel Sauvant, accessibles sur Internet, pour comprendre sa démarche et comprendre, qu’au 3eme et 4eme siècle, et selon lui, Stevus était un personnage chrétien important du « Pagi Ruscienonensis » ayant pour capitale Ruscino, notre Roussillon d’aujourd’hui et qu’il était un contemporain de Constantin 1er. De ce fait, Stevus aurait eu une influence certaine sur l’empereur et sur sa foi chrétienne. Ensuite, il faut bien évidemment s’intéresser aux principaux protagonistes historiques à savoir Hélène, épouse et mère des empereurs respectifs que sont Constance Chlore et Constantin 1er. Là commence réellement l’autre partie la plus captivante de ma recherche car on s’aperçoit que ces trois personnages ont eu des destins extraordinaires et de ce fait, ils ont laissé des empreintes et des souvenirs indélébiles dans l’Histoire de notre Humanité, avec deux grands « H » et par là même dans notre modeste pays catalan, surtout la mère et le fils. Je vous laisse le soin de découvrir leur vie sur l’Encyclopédie Wikipédia ou sur d’autres sites Internet. Sur Wikipédia, leurs vies sont résumées mais amplement suffisantes pour la compréhension du toponyme. On connaît de nombreux noms de lieux portant le nom de Sainte Hélène, de Sainte Helena ou ayant un rapport avec Constantin, les villes les plus connues étant Constantinople, actuelle Istanbul et Constantine en Algérie. En Catalogne, il y aussi la ville de Constantí, dans la province de Tarragone. Notons toutefois, pour la petite histoire de notre région, qu’Hélène a laissé aussi son nom à la ville d’Elne, anciennement Illibéris et selon Michel Sauvant, on ne peut ignorer la proximité des dates lors du changement de noms de plusieurs villages roussillonnais environnants. Il pense que l’on doit ces changements de noms et notamment celui d’Elne à Constantin 1er sur les recommandations de ce « fameux » Stevus. Mais Elne, tel qu’on l’écrit aujourd’hui n’existait pas encore. Après avoir été une hypothétique « Pyrène » puis une vraisemblable « Illibéris », des écrits moyenâgeux, donc plus tardifs, attestent de la présence supposée d’un préalable « Castrum Helenae » entre 328 et 350, nom sans doute d’un domaine ou d’une propriété ayant appartenu au célèbre empereur, plusieurs hypothèses possibles étant avancées quand à la raison de cette dénomination. Ce « château Helena » s’étant ensuite modifié en Elne au fil du temps et par simplification verbale. Quand à une explication concernant la toponymie du Mont Helena, datant sans doute de la même époque, il avance que ce sommet était la montagne « la plus formée » et par déduction la plus visible depuis la cité d’Elne, ce qui reste peut être discutable au regard des Albères bien plus proches et bien plus hautes mais il est vrai au nombre plus abondant de promontoires. Acceptons que la toponymie ne soit pas une science exacte mais pour autant, elle n’en reste pas moins intéressante. Un grand merci à Michel Sauvant et à Wikipédia qui nous apprend en sus que le Mont Helena a été le haut-lieu d’une découverte géologique incroyable : « En mai 1981, dans une fissure karstique du mont Helena fut découvert un gisement pliocène. Les fouilles ont exhumé quinze espèces de rongeurs, dont Occitanomys montheleni, nommée d'après ce site. ». Une chose est donc quasi certaine, l’empereur Constantin 1er n’est jamais monté au Mont Helena car il aurait été sans doute « ravi » d’apprendre que ce sommet auquel il a donné le nom de sa mère était (ou a été) un lieu infesté de rats. Il aurait été aux anges aussi de constater que quelques siècles plus tard le nom d’Helena a été donné à un rat lui-même ! Comme quoi, on peut être empereur ou impératrice, laisser des traces impérissables dans l’Histoire et ne pas se douter qu’un beau jour, votre nom sera lié pour l’éternité à un modeste rongeur.