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Le Pech dels Escarabatets (1.342 m) depuis Fenouillet (500 m)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques du compositeur japonais Joe Hisaishi et elles ont pour titre "Kiki's Delivery Service", "The Wind Rises" et "Il Porco Rosso", musiques créées pour des films d'animation du studio Ghibli dont les titres en français sont : "Kiki la petite sorcière""Le vent se lève" et "Le Cochon rouge". Ici, les musiques ont été extraites d'un concert à Paris en 2017 et Joe Hisaishi dirigeait l'Orchestre et le Choeur Lamoureux

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Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

Si allier une très longue balade en forêt à un authentique effort physique ne vous rebute pas, cette randonnée au Pech dels Escarabatets est faite pour vous.  Le Pech dels Escarabatets est avec ses 1.342 mètres d’altitude le sommet le plus élevé de la forêt de Boucheville, et de ce fait, il est légèrement plus haut que la Sarrat Naout (1.310 m), plus haut sommet des Fenouillèdes que nous avions découvert l’an dernier. Si les deux sommets se trouvent dans cette ancienne forêt royale, le  Pech dels Escarabatets, lui, n’est déjà plus, ni dans les Pyrénées-Orientales, ni dans le Pays Fenouillèdes mais dans le Canton d’Axat et donc dans l’Aude. Vous noterez également qu’il dépasse de 112 mètres son célèbre voisin, le mystique Pech de Bugarach, décrit comme étant le plus haut sommet des Corbières, qui lui ne culmine qu’à 1.230 mètres d’altitude. Le Pech dels Escarabatets est donc un peu à part, car situé entre la chaîne des Corbières et celle des Pyrénées, sur la ligne même de la frontière entre l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Vu de loin, il représente le pinacle d’une montagne massive et calcaire intitulée le Roc Long, roc dominant quelques hameaux très pittoresques comme Puilaurens, Lapradelle, Gincla et Salvezines où l’on exploite diverses carrières de feldspath, d’albite et de bien d’autres minerais. Bien évidemment, m’intéressant à la toponymie du nom de lieux, j’ai voulu savoir ce que signifiait le mot « Escarabatets » et qu’elle en était l’origine et là surprise, en cherchant, je ne l’ai pas trouvé tel quel dans la langue occitane, comme on aurait pu le supposer, mais dans un vieux dictionnaire catalan de 1839 intitulé « Diccionari Catalá-Castellá-Llatí-Frances-Italiá, Volume 1 » imprimé à Barcelone par Joseph Torner. On y apprend très clairement qu’un « escarabatet » est un « petit scarabée »  mais qu’il est surtout le diminutif du mot « escarabat » signifiant « scarabée ». Alors bien sûr, en effectuant des recherches sur le mot catalan  « escarabat », on peut trouver selon les dictionnaires des traductions quelque peu différentes comme les mots « scarabée », « hanneton », « cafard », « blatte », « lucane cerf-volant » ou enfin plus globalement « coléoptère ». En vieux français, le mot « escarbot » a la même origine et quand on sait qu’il est donné à un coléoptère vivant essentiellement dans le fumier, on imagine sans mal qu’il s’agit de cet insecte qu’on appelle plus communément « bousier » ou parfois « fouille-merde » et plus rarement « hister ». Cet animal dont il existe d’innombrables espèces, on le trouve bien évidemment en grand nombre dans les zones de pâturage riches en excréments d’animaux comme c’est le cas ici tout autour du massif du Roc Long. Enfin, traduit en français, le Pech dels Escarabatets devient presque naturellement le Pech des Carabatets et là, on est bien obligé de penser à la « Carabe », cet autre petit coléoptère doré (Carabus auratus). On peut donc imaginer que c’est dans cette direction de l’Escarbot ou du Carabe doré qu’il faut chercher l’origine du nom donné à ce pech. Enfin, quelques recherches dans la langue d’oc m’ont permis d’apprendre que le « scarabée occitan » pouvait s’écrire indifféremment « escaravat » ou « escarabat ». Ouf ! L’honneur occitan est sauf ! J’ai démarré cette balade depuis le village de Fenouillet (P.O) et plus précisément du lieu-dit la Coume où j’ai laissé ma voiture. Si vous avez déjà réalisé la balade de mon blog que j’ai intitulé le « Pech de Fraissinet », sachez qu’il s’agit d’une balade quasi-similaire car les deux sommets sont très proches l’un de l’autre. Néanmoins, pour rendre celle d’aujourd’hui un peu plus originale, je l’ai gratifiée de deux différences significatives : primo, j’ai effectué celle-ci en sens inverse et secundo, j’ai complètement délaissé le Pech de Fraissinet pour me concentrer uniquement sur le Pech dels Escarabatets qui, sur une journée, se suffit à lui-même. Bien évidemment, je précise que ce n’est que par choix personnel que j’ai effectué cette randonnée dans ce sens mais que s’agissant d’une boucle rien n’interdit de la faire dans l’autre. Alors que Météo France m’avait prédit un temps ensoleillé, c’est sous un ciel très plombé que j’ai démarré du lieu-dit la Coume, direction Aigues-Bonnes. Ici, j’ai emprunté la piste DFCI N°F28 qui, au départ, n’est ici ni plus ni moins que le Sentier Cathare, balisé en jaune et bleu. Ce Sentier Cathare, dès la côte 535, on le délaisse très vite au profit d’une autre piste qui s’élève sur la gauche. On est toujours sur la piste DFCI N°F28. Tout en grimpant, je peste contre Météo France qui m’avait annoncé du soleil dès ce matin. Je ronchonne contre ce ciel bas et grisâtre bouchant toutes les vues lointaines. Heureusement, les panoramas lointains ne sont pas légion depuis cette piste qui désormais monte en lacets. En contrebas, j’aperçois seulement le verdoyant vallon d’Aigues-Bonnes, habituellement si merveilleux mais aujourd’hui bien triste et sans relief, voilé qu’il est d’une légère brume opaque. Un point positif néanmoins : il ne pleut pas !  Par bonheur, au fur et à mesure que je m’élève dans cette magnifique forêt domaniale de Boucheville, le plafond nuageux monte avec moi. Quand vers 11h30, je m’arrête pour manger un en-cas sur l’aire de pique-nique d’un refuge métallique, j’aperçois mes premiers coins de ciel bleu, promesses d’un temps idéal que j’ai tant espéré depuis mon départ. D’ailleurs, quelques rayons de soleil faisant leur apparition,  les nombreux petits oiseaux de la forêt qui étaient restés silencieux jusqu’à présent, se mettent soudain à entamer un incroyable concert de gazouillis divers et variés. J’en profite pour en photographier quelques uns, mais comme toujours très difficilement. A l’approche du col de Fraissinet (1.111 m), mes espoirs vont peu à peu se concrétiser pour finalement se transformer en réalité. Sous un ciel incroyablement bleu et pur, je m’avance dans la dernière ligne droite montant vers le Pech dels Escarabatets. Ce matin, cette belle météo était si inespérée que je m’arrête à chaque instant pour contempler, observer et photographier toutes ses vues extraordinaires qui commencent à s’entrouvrir : les Corbières, le Pech de Bugarach, Caudiès-de-Fenouillèdes, la vallée de la Boulzane, le merveilleux vallon d’Aigues-Bonnes. Mais sur ce chemin désormais plus caillouteux qui grimpe bien hardiment vers le pech, le plus beau reste à venir. Dans la montée, l’itinéraire se sépare en deux. Tout droit, un étroit sentier excessivement caillouteux semble se poursuivre plus haut dans un bois de conifères en se faufilant entre de petits bosquets. A gauche, un chemin plus large continue en balcon sur l’autre versant du massif et je choisis cette option. Quelques mètres plus loin et droit devant, une lucarne s’ouvre effectivement entre les arbres sur une belle montagne enneigée : Le Massif du Madres me semble-t-il. Puis, la lucarne devient fenêtre pour se muer en une vaste corniche où des panoramas à couper le souffle éclatent littéralement. Au loin, presque derrière moi, une étendue presque sans limite où les Pyrénées-Orientales finissent par se perdre dans les grisailles que j’ai connues ce matin. A mes pieds, le Pech de Fraissinet et l’immensité de la magnifique forêt de Boucheville où trône le Sarrat Naout. Au dessus, l’inévitable et majestueux seigneur Canigou superbement couronné d’argent. Puis, tout autour, c’est une longue ronde de sommets plus ou moins bleutés ou enneigés se perdant dans un horizon presque infini : Mont Coronat, Madres, Dourmidou, Pech Pedré, Montagne de la Crabixa, forêts de Resclause et d’En Malo, Pic d’Estable, Pyrénées Audoises et Ariégeoises et j’en oublie en route. Finalement, la piste se termine soudain sur un incroyable abîme. Je suis au bord même des hautes falaises du Roc Long et le Pech dels Escarabatets se profile à droite et encore bien au dessus de moi, à 400 ou 500 mètres de distance selon une rapide estimation. Ici, un bon dénivelé reste à gravir mais il n’y a plus de sentier et seulement quelques rochers plus ou moins plats à franchir, plantés de ci delà de quelques rares buissons rabougris et d’une végétation très rase. Par bonheur, ces rochers plats et cette végétation plutôt basse sont assez facile à cheminer, ce qui n’empêche aucunement d’avancer avec la vigilance indispensable et conseillée sur un tel terrain. La fin, à travers une végétation plus dense faite essentiellement de petits buis et de quelques pins est plus compliquée mais une fois le sommet atteint, toutes les difficultés sont très rapidement oubliées. Selon l’I.G.N, le sommet à 1.342 mètres serait matérialisé par une borne que je n’ai pas trouvée mais grâce à mon GPS, j’ai repéré l’altitude maximale non loin d’une pancarte effacée par le temps et enfouie dans les buis. Pour le reste, la crête sommitale est composée d’un plateau fait de petits dos d’âne où éboulis, pelouses et conifères se partagent l’espace. Bien évidemment, comme sur tout sommet de ce type, avec à-pics et falaises très abruptes, la plus grande prudence reste de mise.  Les vues ne sont pas à 360 degrés barrées qu’elles sont vers le nord et l’est par une rangée de hauts résineux mais néanmoins de nouveaux panoramas se font jour en sus de ceux déjà aperçus plus bas : vers le Pays de Sault, la Haute Vallée de l’Aude et les Corbières occidentales mais les visions les plus surprenantes sont ces incroyables vues aériennes sur les petits villages alentours :  Gincla tout en longueur avec ses maisons de chaque côté de la route, Salvezines et le Caunil et leurs surprenantes carrières en espaliers, Puilaurens et son joli château fort crénelé. Après ces jolies visions plongeantes, deux grands rapaces tournoyant dans le ciel, sont venus occupés l’espace opposé pendant quelques minutes. Des aigles sans doute. Après leur départ, j’ai, comme souvent en pareil cas, regardé longuement dans mes jumelles les coins de balades déjà accomplies comme le Sarrat Naout, le  Plat d’Estable, le pic Dourmidou ou le Madres par exemple, et ceux pouvant faire l’objet d’une randonnée prochaine. Je me fis la réflexion qu’il y avait encore tant de sentiers à parcourir et certainement de bien jolies choses à découvrir. Malgré cette agréable perspective, j’ai eu l’amère impression que l’heure que j’avais passée là-haut avait filée très vite et quand j’ai entamé l’itinéraire du retour, je l’ai presque fait à regrets. Pourtant, la randonnée était loin d’être terminée et pour rejoindre la Coume, quelques kilomètres restaient à parcourir. Pour redescendre vers le col de Fraissinet, j'ai repris cette fois, l’autre chemin, celui que je n’avais pas pris pour monter au pech. De ce fait, de nouvelles vues se dévoilèrent vers le nord, le Pech de Bugarach et les Corbières.  A partir du col et en prenant le petit sentier tout en descente vers le col de Tulla (932 m) tout devint routine car je connaissais par cœur la suite du parcours. Dans le bois, quelques oiseaux jouèrent à cache-cache avec le téléobjectif de mon appareil photo. Au col de Tulla, en empruntant le GRP Tour du Fenouillèdes, descendant vers Fenouillet, la routine se changea en agréables souvenirs de ce tour que j’avais accompli avec mon fils en septembre 2011. Pourtant tout était bien différent, la saison n’était pas la même et la végétation et la flore encore moins. Au gîte de Tulla, un chat noir très câlin prit la place du joli petit cabri que j’avais caressé, au même endroit, il y a un peu plus de deux ans maintenant. Avril 2013 ne pouvait pas ressembler à septembre 2011 mais malgré ça, j’arrivais à revivre cette portion d’étape du Tour du Fenouillèdes que nous avions accomplie de Sournia à Caudiès. Dans cette descente, je fis cependant une petite pause pour finir tout ce qui restait de comestible au fond de mon sac à dos. Allongé au soleil, je fis la pige à quelques beaux et placides lézards somnolant sur les roches chaudes.  En définitive, plongé dans mes rêveries ou très occupé avec mon numérique, je ne vis pas passer cette descente vers Fenouillet et ce fut tant mieux. En arrivant aux Bordes, trois petits chiens de berger vinrent me faire des fêtes et me sortirent définitivement de ma léthargie. Mais ce n’était pas bien grave car ma voiture était là à quelques mètres seulement. Mais au moment de la rejoindre, le plus ahurissant fut cette image d’un coléoptère au casque cendré plus clair que le reste du corps qui était noir. Il montait contre la façade d’une maison et j’eus tout le temps de le photographier. J’avais marché presque 8 heures sans avoir vu aucun « escarabatet » ni aucun « escarabat » ni aucun « escarbot » et ô surprise, le seul que je rencontrais, était là, à 50 mètres de la ligne de départ. En cherchant sur Internet, j’appris qu’il s’agissait d’un Capnode (Capnodis tenebrionis), insecte très nuisible car ravageur de l’arboriculture méditerranéenne. Telle qu’expliquée ici, cette randonnée est longue de 18 kilomètres environ. La Coume étant à 500 mètres d’altitude et le Pech dels Escarabatets à 1.342 mètres, le dénivelé est de 842 mètres. Les montées cumulées comme les descentes sont longues de 1.700 mètres environ, ce qui en fait une randonnée plutôt difficile où l’équipement du parfait randonneur s’avère indispensable. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul de Fenouillet Top 25.

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Bingo, j'ai ma retraite !

Publié le par gibirando


Bingo, j’ai ma retraite ! Voilà ce que Dany s’est écriée quand, il y a 3 mois, elle a reçu une lettre de l’Assurance Vieillesse (CARSAT) lui confirmant qu’elle allait percevoir sa retraite à taux plein pour raison médicale et ce, malgré une insuffisance certaine du nombre de trimestres cotisés et admis.

Autant le dire, si elle n’a jamais remis en cause le plaisir et le fait de voir sa polyarthrite chronique (*) enfin reconnue et prise en charge par les médecins conseils de la Sécurité Sociale au titre d’une inaptitude au travail, sa joie a été de courte durée quant à la retraite en question. En effet, quelques jours plus tard, la lettre de calcul de sa retraite arriva et sa joie se transforma soudain en une vraie désillusion.  Le montant annoncé par la CARSAT était de 40,50 euros net par mois ! Enfin, cette désillusion se mua en une authentique « soupe à la grimace » quand il y a quelques jours une nouvelle lettre à l’entête de l’ARRCO arriva : « 86,48 euros » lui annonçait-on pour sa retraite complémentaire et ….par trimestre !

Bon pour être complet et fair-play, la CARSAT lui attribua en sus au moment du premier versement, une majoration du minimum contributif de 156,49 euros par mois soit un net total de 196,99 euros. Ne me demandez pas de quoi il s’agit et comment ça se calcule, je ne me suis pas encore penché sur le sujet.

Il est vrai que pour avoir travaillé de 1967 à 2007 soit 40 ans même si c’est le plus souvent à temps partiel,  le total ainsi obtenu de 225,82 euros par mois tout compris, il faut bien reconnaître que ça fait peu !

Il faut dire aussi qu’en analysant sa carrière, Dany a tout cumulé et quand je parle de cumul, il faut entendre une accumulation d’inconvénients, de désavantages, de désagréments, d’oublis, d’anomalies, d’erreurs plus ou moins voulues parfois, d’obstacles, de malversations enfin tout ce qui vient vous foutre une retraite en l’air, jugez plutôt !

Pourtant, tout avait bien commencé. En 1967, quand elle commence à bosser comme apprentie dans une supérette, elle n’a  que 15 ans et elle vient d’obtenir son certificat d’études très facilement. Malgré son goût pour les études et d’excellentes notes, son père lui demande d’arrêter l’école et d’aller travailler pour subvenir aux besoins du foyer. En 1968, on se rencontre et pendant que je poursuis mes études, elle travaille déjà à plein temps dans divers commerces et cela jusqu’à la fin de l’année 1972, année où l’on se marie en février et arrive au monde notre premier enfant Jérôme au mois de décembre. Inconvénient sur cette période de 1967 à 1972, elle ne cotisera jamais à aucune retraite complémentaire car à cette époque, les employeurs n’ont pas d’obligation à ce titre. De 1973 à 1975, elle reste au foyer pour élever Jérôme.  Puis en 1976, elle reprend une activité d’assistance maternelle à temps partiel jusqu’en 1977, année qui voit l’arrivée de notre fille Carole au mois d’octobre. Là, elle décide de combiner l’éducation des enfants, son travail d’assistante maternelle à temps partiel et une formation d’animatrice de gymnastique. Elle continue donc son travail de gardienne agrée jusqu’en 1982, année où ayant obtenu tous les diplômes requis, elle commence à entreprendre un travail d’animatrice de gymnastique pour divers clubs et associations. En sa qualité d’assistance maternelle travaillant pour des communes, elle a  toutefois cotisé à l’IRCANTEC (Urssaf des fonctionnaires) de 1976 à 1982 mais toujours pas à le retraite complémentaire. A ce jour, l’IRCANTEC n’a toujours rien versé mais selon les infos reçues, on se dirigerait vers une seule liquidation en raison de la modicité de la retraite à percevoir (300 euros environ pour les 7 années travaillées). De 1982 à la mi-année 1986, elle travaille donc à temps partiel (payée à l’heure de cours) pour divers clubs et associations de gymnastique volontaire avec cette fois, le gros désavantage que ces derniers ne sont tenus à aucun établissement de bulletins de salaires, à aucun versement de cotisations ni auprès de l’URSSAF pour le retraite vieillesse ni auprès d’une quelconque caisse de retraite complémentaire. Aujourd’hui, on appellerait ça du travail au noir. Notez que nous sommes déjà en 1986, que Dany travaille depuis 1967 soit depuis presque 20 ans et qu’elle n’a toujours pas engrangé le moindre point de retraite complémentaire.

A partir de mi-1986, les associations, pour lesquelles Dany travaille, ont obligation d’établir des bulletins de salaires, elles ont obligation de cotiser à l’Urssaf pour la maladie et la retraite (sic), aux ASSEDIC pour le droit au chômage (sic) et également à la retraite complémentaire (mais ça nous le saurons que bien trop tard et la prescription sera passée par là !). Il va en être ainsi jusque dans les années 2000 où sa polyarthrite chronique va contraindre Dany à réduire son activité pour finalement être dans l’obligation d’arrêter de travailler fin 2007 à cause de ses douleurs articulaires qui, très souvent, n’étaient plus supportables et compatibles avec son travail d’instructrice de gymnastique. Ici, tout un chacun pourrait penser qu’elle va avoir droit à des indemnités journalières de maladie ayant cotisé à ce titre à l’URSSAF ou bien qu’elle va pouvoir prétendre à des allocations de chômage, ayant également cotisé aux Assedic et bien non : « RIEN », « NOTHING », « QUE DALLE », « NADA », « MACACHE », « NIET », « NIB ». Vous n’avez pas assez cotisé ou vos heures travaillées sont insuffisantes lui dit-on. Une seule solution lui est proposée : « Vous avez le droit de vous inscrire comme demandeuse d’emploi ». C'est-à-dire que vous ne pouvez plus exercer votre emploi pour raison de maladie et je dirais même d’handicap (handicap reconnu aujourd’hui !) mais la seule solution que l’on vous propose c’est de continuer à travailler si vous voulez gagner un peu d’argent ! Sidérant non ? Enfin, sidérant quand on sait ce que certains tire-au-cul perçoivent pour de prétendues « longues maladies » depuis des années. Qui n’a pas dans sa famille ce type de personnages paresseux et profiteurs du système ?  Nous, nous en avons !

 

Evidemment, tout cela n’est pas bien grave car moi, en cette année 2007, je travaille encore et mon salaire suffit amplement à nos besoins du moment.

Nous sommes en 2007, je pars en retraite en mai 2008 avec environ 60% de mes revenus, alors que faire ? Demander pour Dany un départ anticipé pour raison médicale ? Pas possible, nous réponds-t-on à la CRAM (désormais CARSAT), il faut attendre que vous ayez 60 ans et 9 mois, c'est-à-dire mars 2013. Mais peut-on d’ores et déjà reconstituer une carrière qui va s’avérer compliquée ? Non, on verra ça quelques mois avant l’échéance, c’est « largement » suffisant  nous dit-on à l’époque.

C’est fait, nous y sommes et le rendez-vous est pris avec la CRAM pour début novembre 2012 et il est temps de se mettre à la reconstitution de la carrière de Dany car le dernier document reçu de cet organisme listant les éléments qu’ils ont déjà enregistrés est bourré de « trous ». Le mot « trou » est un doux euphémisme au regard de ce que je vais découvrir.  Je fais le forcing pour être à l’heure le jour venu car outre d’innombrables erreurs, ce n’est pas moins de 480 bulletins de salaires qui sont manquants et je m’empresse d’en faire des photocopies à la fois pour la CARSAT mais également pour le Groupe Mornay, gestionnaire unique des caisses de retraites complémentaires. Ce n’est plus une reconstitution de carrière, c’est un vrai « gruyère » tant il y a de trous, des absences, des oublis, des anomalies, des erreurs auxquelles il faut ajouter de bien belles surprises. En effet, que constatons- nous ?

 

-         De nombreuses associations ont fait cotiser Dany à l’Urssaf et aux caisses de retraites mais n’ont jamais reversé le moindre centime de cotisations à ces organismes ! A voir  nous dit-on en novembre 2012 ! Nous sommes en juin 2013 et nous n’avons toujours rien vu !

-         D’autres associations ont prélevés des cotisations à Dany mais ne l’ont jamais déclarée et de ce fait, elles n’ont jamais rien versé ni à l’URSSAF ni à aucune caisse de retraite complémentaire car il semble qu’elles ne se soient jamais déclarées elles-mêmes auprès de ces organismes malgré les obligations qu’elles avaient de le faire ? A voir  nous dit-on en novembre 2012 ! Nous sommes en juin 2013 et nous n’avons toujours rien vu !

-         D’autres associations, au fil des changements de leur bureau, ont retenues et versées leurs cotisations mais parfois que partiellement. A voir….et ainsi de suite….

-         D’autres ont cotisé à l’Urssaf mais à aucune caisse de retraites complémentaires. Là c’est tout vu car il y aurait prescription, prescription qu’il n’y aurait pas eu en 2007 nous dit-on quand Dany a arrêté de bosser mais rappelez-vous, on nous avait demandé d’attendre pour reconstituer sa carrière ! Bel imbroglio dont on constate les inconvénients aujourd’hui !

-         D’autres n’ont pas cotisé sur la bonne base parfois pour l’URSSAF, parfois pour les caisses de retraites, parfois pour les deux. Là, ce qui est fait et fait et impossible de revenir en arrière nous dit-on !

-         Enfin et c’est là, sans doute le plus important des désavantages, c’est que toutes ces associations n’avaient pas l’obligation de cotiser à l’URSSAF Vieillesse et maladie sur le salaire brut comme le font la plupart des employeurs pour leurs salariés mais sur une base forfaitaire qui était 4 ou 5 fois moindre. Exemple : le salaire de Dany était par exemple de 400 francs pour le mois et bien l’employeur cotisait sur une base horaire forfaitaire qui ramenée au mois donnait 100 francs. Bien évidemment, on s’aperçoit aujourd’hui que ce choix de faire cotiser ces clubs et associations n’avait qu’un seul objectif, alléger leurs charges sociales. Or, il faut bien se rendre à l’évidence, ce gros avantage pour les employeurs, c’est transformé en un très gros inconvénient pour le salarié désormais retraité. Rajoutons à cela que de nombreuses associations en ont profité  pour cotiser sur cette base forfaitaire à leur caisse de retraite complémentaire au lieu du salaire brut comme elle avait l’obligation de le faire et la coupe est déjà bien pleine !

-         Quand on sait que pour valider un trimestre, il faut avoir cotisé sur un salaire minimum qui est fonction de l’année, la coupe est plus que pleine, elle déborde, on se noie dedans et la retraite se transforme en une obole « ridicule » pour ne pas dire « honteuse ». En effet, tout en ayant travaillé et cotisé tous les mois d’une année, le résultat du calcul en nombre de trimestres se transforme le plus souvent en « 0 » voire en « 1 » trimestre. (voir photo).

 

Voilà pourquoi, ce mois-ci je pousse ce nouveau coup de gueule car malgré notre bonne foi, la justification sans équivoque de tous les bulletins de salaires, une fois encore l’Administration n’a aucunement tenu compte des erreurs, malversations, anomalies, oublis voulus ou non par de nombreux employeurs de Dany. Je passe sur le laps de temps nécessaire à la CARSAT pour reconstituer sa carrière : depuis novembre 2012 et la fourniture des 480 bulletins, nous n’avons aucune nouvelle ou si peu ! Ils sont débordés paraît-il.  Selon l’estimation que j’en ai faite, c’est 36 à 40 % de sa carrière qui est partie en fumée et aux oubliettes tant auprès de l’Urssaf et des caisses de retraites complémentaires. Ce qui me fout aussi en boule, c’est que par mon métier de comptable, de financier et de responsable des ressources humaines, je me souviens d’un temps où avec une simple reconnaissance de travail par un tiers ou une simple attestation d’employeur ou sur l’honneur le plus souvent « bidon », cela donnait droit à 4 trimestres supplémentaires par année prétendument travaillée. Je connais personnellement des dizaines de personnes qui sont partis ainsi à la retraite bien avant l’heure. Et que dire de l’ASPA (**) (anciennement minimum vieillesse) que l’on offre à des étrangers qui n’ont jamais cotisé le moindre centime en France et à qui l’on est capable de donner presque 800 euros mensuels au seul privilège qu’ils posséderaient une carte de séjour de résident en France depuis 10 ans. C’est ça, que l’on appelle la justice sociale ? C’est ça le calcul d’un retraite juste et équitable ? Dix en France sans jamais y avoir travaillé ni cotisé et on peut obtenir 800 euros de l’Assurance Vieillesse contre 40 ans de travail à temps complet et à temps partiel et c’est seulement 40 euros ?  Bien sûr, en lisant ce témoignage, certains vont me taxer de tous les « mots » et de tous les « maux », de vouloir faire de la « préférence nationale », d’autres de mon manque d’esprit de solidarité, enfin que sais-je ?

 

Et bien non, je n’ai pas honte de ce que je pense et de ce que j’écris car après tout, que reproche-t-on vraiment aux mots « préférence » et  « nationale ». La préférence ça peut-être un mot très « gentil » somme toute, pouvant signifier « choix », « goût », « prédilection », « attirance » voire « option » et pas seulement « faveur » ou « privilège ». Quant au mot « national » venant de « nation », j’ai appris à l’école primaire et secondaire que des millions d’hommes se sont battus pour elle au cours de l’Histoire de France et de nombreux en sont morts, il n’y a pas si longtemps que ça, aux guerres de 14-18 et  de 39-45. Faut-il avoir l’esprit tordu pour y voir uniquement la relation avec le « national socialisme » !

Pourquoi, devrais-je avoir honte de  mettre ces deux mots bout en bout pour râler ? Parce que le premier à l’avoir « inventé » politiquement parlant était un adhérent du Front National ?

Que ceux qui me jetteront la pierre aillent s’exiler 10 ans dans de nombreux pays pour percevoir l’ASPA de la contrée en question et quand ils auront perçu le premier centime, nous en reparlerons bien tranquillement.

 

Quand je pense à tous ces régimes de retraites spéciaux et privilégiés, à tous ces écarts injustes qu’il y a trop souvent entre les retraités des secteurs privés et publics,  à ces systèmes de retraites dits « chapeaux », à ces parachutes dorés de ces grands patrons déjà si richissimes, quand je pense que notre gouvernement actuel veut encore durcir et surtout retarder les départs en retraite, quand je pense que l’on vient nous coller des taxes supplémentaires sur nos retraites à cause d’une prétendue crise qui bien évidemment ne touche que les plus démunis, je le dis tout ça est absolument lamentable !

 

Bingo, je l’ai dit !

 

(*) Dany souffre d’une polyarthrite chronique depuis 1989. Elle avait 37 ans. Cette maladie est réellement devenu handicapante à partir de 1995. Elle avait 43 ans et sa maladie a été reconnue par la Sécurité Sociale comme une affectation de longue durée dont les soins ont été pris en charge à 100%. Début des années 2000, les douleurs articulaires sont telles que le seul traitement efficace s’avère être une chimiothérapie légère par piqûres ou par absorption de comprimés mais malgré la soi-disant légèreté du dosage,  les effets secondaires sont tels qu’elle est contrainte d’arrêter ce traitement au bout de quelques années. Heureusement ce traitement déjà effectué et les cures thermales semblent avoir un effet bénéfique sur sa maladie dont les douleurs sont très souvent en dents de scie faites de poussées parfois fulgurantes et de rémissions soudaines.

 

(**) ASPA – Allocations de Solidarité aux Personnes Agées :

787,26 euros par mois pour une personne seule et 1 222,27 euros par mois pour deux personnes.


Montant des plafonds de ressources : Personne seule : 9 447,21 euros par an - Deux personnes : 14 667,32 euros par an.

 

Créée en 1998 sous le Gouvernement Jospin, l'Allocation de Solidarité aux Personnes Agées (ASPA) a remplacé depuis cette date le minimum vieillesse. 
Jusqu'à présent, les étrangers issus de pays tiers à la Communauté européenne pouvaient en bénéficier sous certaines conditions. Ils devaient justifier d'une résidence stable et régulière en France et être titulaires d'un titre de travail depuis au moins cinq ans. Ces conditions n'étaient toutefois pas exigées des étrangers admis au regroupement familial
 et qui disposaient simplement d'un titre de séjour sans condition d'antériorité, ni avoir cotisé au régime d'assurance vieillesse
La Loi de financement de la sécurité sociale a durci ces conditions d'accès. Les nouveaux demandeurs de l'ASPA devront justifier d'un titre de séjour régulier depuis au moins dix ans, même s'ils ont été admis au titre du regroupement familial. Cette nouvelle disposition n'est toutefois pas applicable aux réfugiés et apatrides.

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Le Pic du Pied du Poul (596 m) et les Bornes Milliaires depuis Roquefort-des-Corbières

Publié le par gibirando

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Il faut bien reconnaître que cette randonnée telle que présentée ici avec "Le Pic du Pied du Poul et les Bornes Milliaires" n'est pas la plus connue de toutes et donc pas la plus pratiquée. Or mis les gens du cru et quelques clubs de randonnée régionaux, peu de personnes connaissent le Pic du Pied du Poul que j’ai gravi début avril par une magnifique journée ensoleillée. Je vous rassure toutefois, comme son nom pourrait le laisser craindre, vous ne serez pas dans l’obligation d’aller au Pays de Galles pour atteindre ce modeste sommet culminant à 596 mètres d’altitude. Non, ce pic se trouve bien plus près de chez nous et plus simplement dans l’Aude où il est surtout très connu des spéléologues à cause de ses nombreux avens. Pourtant si l’on se fie à l’idiotisme animalier le définissant, quasiment identique au nom du fameux motif du tissu cher aux princes de cette nation du Royaume-Uni, on aurait pu penser le voir bien plus loin. J’aurais l’occasion de revenir longuement sur cette étrange toponymie au cours de cet article. Cette longue balade, que personnellement, j'aurais plutôt appelée, pour rester dans les gallinacés, le "Pic des nids-de-poule", vous comprendrez pourquoi plus tard, démarre plus simplement de la jolie commune de Roquefort-des-Corbières. Outre ce pic rocailleux dont on peut faire l’impasse, cette randonnée permet d’aller à la rencontre des étonnantes « bornes milliaires » de la Combe de la Clotte (photo). Elles sont bien plus connues que le pic, objectif subsidiaire et il faut bien le dire, plutôt difficile d’accès de cette randonnée. Selon les spécialistes, ces bornes militaires romaines situées à l’origine sur le tracé de la Via Domitia auraient été déplacées et mises là pour ériger une construction médiévale. Les bouger n’ayant sans doute pas été si facile que ça, car la Via Domitia se trouvait sans doute un peu plus à l’est de Roquefort-des-Corbières, on est en droit de se demander quel usage, elles ont pu avoir au Moyen-âge. Et bien si j’en crois certains sites Internet, ces bornes, découvertes en 1869, pour certaines d’entre-elles enfouies, classées aux Monuments Historiques depuis 1974, auraient servi à soutenir la toiture d’une bergerie. Comme quoi, nos aïeux moyenâgeux n’avaient pas toujours conscience de la valeur de notre patrimoine historique. Sans faire de mauvaise comparaison et toutes proportions gardées, ne soyons pas étonnés après ça, si de nos jours, des Touaregs du Mali ou des Talibans d’Afghanistan détruisent des chefs d’œuvre religieux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce sont parfois eux aussi « d’ignorants » bergers, fermons la parenthèse. Contrairement à ce que je pensais, les sites Internet relatifs à ces bornes sont assez nombreux et semblent plutôt bien documentés, même si certains ne concernent que les vrais spécialistes de l’archéologie. C’est ainsi que j’ai appris que ces bornes sur la Via Domitia marquées des étapes. Elles étaient positionnées comme leur nom l’indique tous les mille romains c’est à dire tous les mille pas représentant 1.481,50 mètres d’aujourd’hui. Les indications gravées sur ces bornes donnaient les valeurs de distance en chiffres, alors que les lettres donnaient le nom de l'empereur qui avait engagé le tracé de la voie et l’édification des bornes. Ainsi les bornes milliaires de Roquefort-des-Corbières auraient été érigées en 2 av. JC sous le règne d’Auguste et elles présentes des toponymes sous forme abrégées « ]IVLII pour Forum Iulii (Fréjus), CVV pour ciuitatem Vasionem Vocontiorum (Vaison-la-Romaine) et CR[, parfois considéré comme une abréviation de Cotti regnum (le royaume de Cottius).Je passe sur la lecture de la transcription latine que les spécialistes ont fait de ces lettres et chiffres et je vous livre directement la traduction  qu’ils en ont faite :Sous le règne de l'empereur Auguste, fils du divin César, père de la patrie, grand pontife, 13 fois consul, 22 fois revêtu du pouvoir tribunicien, 14 fois empereur, 16000 pas de Forum Iulii, 917000 pas de la cité de Vasio des Voconces, 898000 pas du royaume de Cottius.Vous aurez noté que j’emploie très souvent le conditionnel quand je n’ai pas pu recouper certaines informations dont les ambitions sont d’être historiques et authentiques.  Voilà, quand vous saurez qu’il existe des centaines de bornes milliaires un peu partout en France et bien plus encore dans tous les pays de l’ancien empire romain, vous en saurez autant que moi sur le sujet et il ne vous restera plus qu’à aller à la rencontre de celles de Roquefort-des-Corbières. Personnellement, j’ai laissé ma voiture au centre-ville, près de la Place du Marché, puis j’ai emprunté le rue de Labadal, puis le chemin Neuf. Là, j’ai finalement atteint le chemin de la Triolle où les premiers balisages sont apparus. Très rapidement, je suis sorti de la cité et j’ai suivi le balisage du Sentier Cathare qui, allez savoir pourquoi, est ici jaune et bleu alors qu’il est rouge et blanc dans les P.O et en Ariège.  Ayant étudié la carte IGN, je savais que ce balisage me mènerait sans problème jusqu’au Bornes Milliaires où là, il faudrait peut-être que je sorte mon GPS dans lequel j’avais enregistré le tracé menant au Pic du Pied du Poul. En réalité, l’itinéraire est assez simple car rectiligne et parallèle à la Combe de Bouc jusqu’à la Combe de la Clotte où se trouvent les bornes romaines. Au loin, presque droit devant, la longue Serre de Roquefort étire son échine calcaire à la végétation clairsemée. Selon, le regard qu’on lui porte, elle paraît parfois très débonnaire car aplatie puis deux cent mètres plus loin, elle semble très haute et quasiment infranchissable. A l’instant de quitter le bitume de la route, le chemin s’élève jusqu’à un replat où une immanquable pancarte directionnelle annonce notre premier objectif « Bornes Milliaires ». Là, le regard embrasse et domine un petit vallon planté d’un vignoble net et soigné qui contraste avec la sauvage et anarchique garrigue environnante : c’est la Combe de la Clotte. En prêtant attention, on y remarque vers le fond du vignoble une petite cabane mais surtout des colonnes blanches entourées de murets, ce sont nos « fameuses » bornes romaines et les vestiges de la construction médiévale.  Ici devant cette pancarte, il y a une intersection de chemins : à droite, le sentier qui descend vers les bornes et à gauche celui qui doit plus tard, m’entraîner vers mon second objectif de la journée, le Pic du Pied du Poul. Un peu plus bas, nouvelle intersection avec le Sentier Cathare qui part à droite et celui des bornes à gauche, bornes que l’on atteint quelques minutes plus tard, en traversant les vignes ou mieux et par respect pour celui qui les travaille, en les contournant. Sur ces bornes, que j’ai photographiées sous tous les angles, je pensais y déceler des caractères romains bien apparents mais malgré mon insistance,  je dois avouer que rien de bien concret n’est apparu à mes yeux. Aussi,  même si quelques signes peu distincts semblent y être gravés, j’ai été très surpris, je l’avoue, de voir que les spécialistes y avaient trouvé autant de significations que celles que je vous ai décrites plus haut. Comment ont-ils fait ? Ça je l’ignore ! C’est donc plutôt déçu que j’aie quitté les lieux, non pas pour remonter le cours de l’Histoire comme je l’avais un peu espéré, mais pour gravir un sentier abrupt et caillouteux à souhaits qui m’a emmené vers le Plat de la Lause. Il faisait beau et chaud, les senteurs de thym et de romarins embaumaient le parcours, de merveilleux panoramas s’entrouvraient sur la mer, des lézards paressaient au soleil, quelques papillons virevoltaient, de rares petits criquets semblaient décidé à m’accompagner sur le chemin, des passereaux chantaient à tue-tête, des grives et des alouettes jaillissaient des buissons et s’enfuyaient à tire d’ailes, des rapaces planaient au dessus du maquis que l’on aurait pu croire aride et terne et dans lequel je voyais des fleurs colorées un peu partout : des muscaris d’un bleu intense, des tapis de jaunes Narcisses et d’Ibéris blancs, des érodiums roses, des iris nains mauves ou blancs, des malingres bouquets de paronyques et de germandrées argentées ou ceux plus touffus des Alyssons blancs. Cette longue randonnée qu’au départ j’aurais pu croire ennuyeuse, lassante et sans intérêt se transforma en une plaisante et très intéressante balade. Une fois encore, mon numérique en bandoulière, j’étais à l’affût de la moindre beauté et du moindre mouvement de la nature. J’avais la « gnaque » et j’acquis au fil du parcours de plus en plus de détermination à aller jusqu’au bout de ce pic du Pied du Poul que je ne connaissais pas et dont j’étais plein d’incertitude quand à sa toponymie. J’avais lu pas mal de choses avant de partir et parfois souvent contradictoires mais en plus je l’avoue, je n’avais acquis aucune certitude que ce nom avait un quelconque rapport avec le pied d’un gallinacé. Pourtant tous les dictionnaires et autres glossaires de la toponymie étaient à peu près d’accord pour dire que les mots de vieux français « Poul » ou « Pol » ou parfois même « poult » avaient la même origine et venaient du latin « pullus » signifiant « petit » et plus précisément « petit d’un animal ». Au fil du temps et à partir de ce mot latin, les aléas des langues dus aux accents et autres intonations auraient paraît-il transformé ce vocable, mais la plupart des dialectes étaient tombés à peu près d’accord pour le définir comme étant un jeune coq, un poulet et finalement en français une « poule » avec un « e » terminal. Il en est ainsi dans presque toutes les langues indo-européennes à quelques exceptions près comme dans la langue celte où le mot « poul » signifie « trou », « mare » voire « fossé ».  Ainsi, il n’est pas rare d’entendre un paysan français appeler ses poules, « petits, petits, petits ! » et on sait pourquoi désormais ! Mais le plus souvent, notre « Poul » serait donc un « coq » et cette version nous est largement confirmé dans le remarquable « Glossaire des noms dialectaux – Noms des lieux en France » d’André Pégorier, Ingénieur en chef géographe à l’IGN. Toutefois en effectuant des recherches toponymiques plus précises autour du pic en question, j’ai finalement trouvé une autre explication dans la « Toponymie Pyrénéenne » de Robert Aymard qui lui traduit ce « Pied du Poul » comme étant celui d’un dindon. Palmé de surcroît rajoute-t-il. Ne me demandez pas pourquoi le coq est soudainement devenu le dindon de la farce ! Enfin, pour compliquer le tout, le philologue Jean-Baptiste-Bonaventure Roquefort (de Roquefort pour son nom de « plume ») ; et oui on reste dans le Roquefort et les plumes mais c’est une simple coïncidence ! ;  dans son Glossaire de la Langue Romane de 1808 définit le « Poul » comme étant une montagne, une éminence, un lieu élevé tiré du podium romain au même titre que les mots  pec, pech, pet, peu, peus, peux, pi, pic, pie, pioch, poet, poi, pol, port, pou, poy, poya, puc, puch, puech, puesch, pui, puj, puig, punch, pus, puy, py auquel on peut aussi rajouter le mot de vieux français « pé » qui lui a de multiples significations selon les dialectes et les lieux puisqu’il peut aussi bien signifier le sommet d’une montagne que sa base ou son pied et même un but ou un repère chez les Normands (« Glossaire des noms dialectaux – Noms des lieux en France d’A.Pégorier-S. Lejeune-E.Calvarin). Alors bien sûr, aller chercher une explication dans cet imbroglio c’était un peu comme se mettre en quête de la « poule aux œufs d’or » et j’étais en droit de me demander que signifiait ce « Pied du Poul ». Etait-ce le « Pied d’un coq » ? Etait-ce- le « Pied d’un dindon » ? Etait-ce comme cela se produit parfois une toponymie pléonastique du type le « Pic du sommet de la montagne » voire le « Pic du pic du pic » ? Enfin, pourquoi avait-on ainsi dénommé ce pic ? Quelqu’un avait-il vu le pied d’un coq ? Ici, il ne pouvait s’agir que d’un coq de bruyère ? Le sommet ressemblait-il au pied d’un coq ou d’un dindon ? Quelqu’un aurait-il aperçu une empreinte ressemblant à un pied de coq, un peu comme celui du motif du célèbre tissu ? Une autre explication pouvait être envisagée, c’est celle d’une plante assez commune que l’on trouve ici dans la garrigue c’est la Dorycnie hirsute (Dorycnium hirsutum) que l’on appelle plus souvent Bonjeanie hérissée mais que les plus anciens appelaient « Pied de coq ». Et si la solution était là ! C’est en pensant à cette toponymie alambiquée que mes pas arrivèrent à un premier collet au pied d’un roc du nom de Roquebesse. Là, le chemin toujours aussi large se mit à grimper les Parazels et déboucha à un nouveau replat et guère plus loin à un nouveau collet. Plus je m’élevais et plus les panoramas se faisaient vastes et lointains. Un seul petit mouvement de tête et j’embrassais la mer de tous côtés avec des vues superbes sur les étangs de Gruissan, Bages et Sigean jusqu’à celui de Salses.  L’itinéraire se mit à redescendre puis remonta aussi soudainement et arriva à une nouvelle bifurcation de chemins. Un panonceau était là gisant à terre. Le relevant, je le calai dans un espèce de cairn servant de piédestal et je vis écrit : « Refuge – 1,5 km – 30 mn ». Effectivement, pile 30 minutes plus tard, j’atteignis le refuge mais auparavant j’avais gravi une large sente caillouteuse qui déboucha sur une crête plutôt plane et très sauvage : le Plat de la Serre.  Cette sente laissa quelques avens protégés par des grillages sur la droite puis elle amorça une descente qui m’entraîna vers cet étonnant refuge qui ne figurait pas sur ma carte IGN. Blotti dans une clairière au fond d’un vallon et entouré de chênes verts, je fus très étonné de trouver un refuge non gardé aussi coquet, propre et bien tenu dans ce lieu perdu de tous et de tout, or mis peut-être des spéléos dont j’ai appris plus tard sur le Net qu’ils en étaient les édificateurs. Ici, tout était « nickel » et même les couchages étaient d’une propreté exemplaire avec de vrais matelas. A cet instant et comme j’avais déjà pris quelques photos de cet intérieur, j’ai immédiatement pensé que quelqu’un devait l’habiter et je suis sorti aussi vite que j’étais entré car j’avais l’impression d’avoir violé l’intimité d’un occupant. Une fois dehors, je fus encore plus surpris de voir un couple de randonneurs arriver au moment même où je reprenais mon parcours. Juste le temps d’un salut rapide et ils me demandèrent aussitôt si le refuge était vide, ce en quoi je répondis positivement et immédiatement ils me quittèrent et entrèrent à l’intérieur. J’ai aussitôt pensé qu’ils étaient aussi curieux que j’avais pu l’être moi-même et que je les reverrai un peu plus tard dans l’ascension du Pic du Pied du Poul. Mais je ne les revis pas de la journée. Le refuge était-il leur objectif ultime, je ne vous cache pas que l’idée me traversa l’esprit mais comme le disait les Inconnus dans un célèbre sketch « cela ne nous regarde pas ! » A partir du refuge, le large chemin s’est rétréci un peu et il s’est mis à grimper sans cesse et plutôt régulièrement avant de monter plus abruptement et de déboucher sur une petite plate-forme herbeuse et fleurit de nombreux pissenlits (545 m). Si ce n’était un gros cairn élevé au début d’un étroit sentier qui filait dans la caillasse, j’aurais pensé être arrivé au bout de ma balade. Il était tout juste midi et si mon estomac avait eu plus que sa dose d’eau, il criait néanmoins famine et réclamait quelque chose de plus consistant. Sur la droite du replat, il y avait de gros rochers aplatis depuis lesquels les vues portaient à la fois sur la forêt mais aussi sur les Corbières et ses innombrables éoliennes, la mer et le Plat de la Serre en contrebas. Je vis en ces rochers, le lieu idéal pour pique-niquer et reprendre un peu des forces, ce qui s’avéra une excellente idée car si l’objectif n’était plus très loin, je n’étais pas au bout de mes peines. En effet, si le dénivelé restant jusqu’au pic était également plutôt modeste avec une cinquantaine de mètres à grimper, le sentier lui, si on peu appelait ça un sentier, allait m’en faire voir de toutes les couleurs au sens propre et au sens figuré. Je me mis d’abord à suivre des cairns et toujours le balisage jaune puis très rapidement, j’ai suivi de grosses flèches rouges qui m’entraînèrent dans un dédale de caillasses instables et d’arbrisseaux impénétrables se terminant à chaque fois dans des culs-de-sac.  Je fis demi-tour à deux reprises avant de me raviser et de retrouver le balisage jaune et des cairns qui zigzaguaient dans un terrain caillouteux de plus en plus compliqué et difficile à cheminer. Ici, impossible de regarder autre chose que ses pieds et le moindre faux-pas était synonyme d’une entorse assurée. Tout en poursuivant vers le pic, je pensais au fond de moi à cette étrange toponymie dans laquelle je n’avais trouvé aucune certitude et regardant les gros cailloux et les nombreuses failles dans le calcaire dans lesquelles j’évitais sans cesse de mettre mes pieds, je me disais pourquoi, l’a-t-on appelé  ainsi « Pied du Poul » ? Ici rien ne ressemblait de près ou de loin au « pied d’un coq ou d’un dindon » mais plutôt à de vrais « nids-de-poule » ! Même la plante, cette Dorycnie portant ce nom de « Pied de coq » n’apparaissait pas à mes yeux, des yeux il est vrai, trop occupés à observer où je m’étais les pieds. Non, ici les seules fleurs visibles, c’était de jolis bouquets de violettes dont on se demandait par quel miracle elles pouvaient pousser dans ces rochers arides. Finalement, je vins à bout de ce difficile chemin et les cairns bien présents, il faut bien le dire et remercier aussi les baliseurs qui les élèvent, m’amenèrent au sommet. Une borne entourée de gros cailloux matérialisait le pic et sur un rocher tout proche, les baliseurs avaient peint un chiffre : 596 m. C’était l’altitude où je me trouvais. Sur la borne, il y avait des caractères gravés que je ne pus pas lire mais j’ai pensé qu’il s’agissait peut-être des trois lettres « IGN » habituelles. Les panoramas étaient spectaculaires de tous côtés et malgré un temps devenu plus maussade qu’au départ, j’apercevais encore une immense partie de l’Aude et des Corbières. Au plus loin que je pouvais voir, je distinguais les Pyrénées enneigées et droit devant moi, beaucoup près, c’était le Montolier de Perellos et la boule blanche de son radar météorologique. De l’autre côté, j’arrivais à voir, par dessus les collines, l’immensité de la côte méditerranéenne presque jusqu’au Cap Béar. Jouissant de ce merveilleux spectacle, je mis à profit cette longue pause pour manger mon dessert fait d’un gros fromage blanc aux fruits rouges et d’une orange. Au moment où je m’apprêtais à repartir, un rapace vint tournoyer près du sommet. Pensant que je m’étais sans doute trop approché de son repaire, je me cachai rapidement au milieu de petits buis pour le photographier mais le temps d’une seule photo et il avait déjà disparu. Ce n’est qu’une fois chez moi et après quelques recherches que je compris que j’avais photographié le trop rare et petit Aigle de Bonelli qui paraît-il est présent dans certains secteurs des Corbières. Le retour fut plus rapide que l’aller, d’abord parce que je connaissais le chemin jusqu’à la bifurcation où j’avais aperçu le panonceau indiquant le refuge à 30 minutes, Là, je partis à gauche en direction d’un Roc du nom d’Infitou sur une large piste tout en descente.  Or mis, les panoramas visibles droit devant moi et quelques fleurs nouvelles à photographier rien ne vînt ralentir mes pas. Toutefois en arrivant au Clot de l’Alader, un grand panneau « aven danger » m’arrêta net. Regardant autour de moi, je ne vis rien de particulier or mis un petit amoncellement de pierres ressemblant à un abri de berger avec de très jolies vues sur la côte lagunaire, la plaine littorale et le piémont des Corbières.  Comme je n’avais guère envie de m’éloigner du chemin pour partir à la recherche d’un éventuel aven que de toute manière je n’aurais pas pu visiter, seul l’abri en pierres sèches retint mon attention. Me dirigeant vers lui, je vis d’abord une date, 1952 écrit avec des petits morceaux de tessons de porcelaine sur un bloc de béton, puis entrant dans l’abri qui n’était qu’un simple paravent en pierres contre le cers et n’avait absolument rien du vrai orri construit par encorbellement tel qu’on peut les rencontrer par ici, je vis d’autres gravures qui n’avaient rien d’ancestrales car insérées dans du ciment. Il y avait d’abord écrit « Castan Eugène 1950 », sans doute le nom de l’occupant de cet abri et la date de son édification puis sur la lourde dalle de béton servant de toiture, il était étrangement gravé « Mon Rêve ». Cette dénomination me fit sourire car je me rappelais l’avoir vu autre part et notamment sur plusieurs grandes bâtisses ou résidences secondaires de la Côte d’Azur et d’ailleurs. Je me mis soudain à penser que ce Castan Eugène devait être un homme très humble pour considérer cette simple protection de pierres contre le vent comme une véritable résidence secondaire. Regardant les paysages âpres autour de moi, j’essayais de comprendre pourquoi ce coin de garrigue était devenu le rêve d’Eugène et hors mis la beauté sauvage des panoramas sur le maquis et la mer, je ne vis aucune autre raison à cette qualification. Au regard de la taille de l’abri, je me mis à imaginer qu’Eugène était berger et qu’il passait la quasi totalité de son temps à rêver, tout seul au milieu de son troupeau, en quête d’un bonheur qu’il avait finalement trouvé ici dans l’indépendance et la solitude, au sein de cette terre si inculte. Je me remis en route, toujours en descente, croisant quelques bergeries ou mas, certains en ruines d’autres en cours de rénovation. Finalement après une courte montée, l’itinéraire arriva au Plat de Vabina, petit plateau encore largement occupé par la garrigue où quelques bergeries délabrées et quelques vignes annonçaient la proximité du progrès. Sur la piste devenue rectiligne traversant les Caulasses, ce progrès se confirma sous la forme d’un alignement de petites pancartes chapeautées sur lesquelles il était écrit « conduite de gaz haute pression à proximité ». Cette piste « roulante » arriva très vite à Roquefort et déboucha sur le « Camin del Bosc » non loin du chemin de la Triolle que j’avais emprunté au départ. Là, dominé par les falaises du Plat de la Roque et ses anciens moulins à vent, désormais sans ailes, le « Camin del Bosc » dévoila de biens jolies vues  sur le village que je me mis en quête de visiter malgré la fatigue. Seules les ruines d’un château perché sur un piton rocheux me rebutèrent et après avoir serpenté dans de biens agréables ruelles, je rejoignis très facilement ma voiture près de la belle église Saint-Martin. Sur le parking, assis au bord du coffre, j’étais entrain de changer de chaussures face à cinq ou six petits vieux qui discutaient sur un banc quand soudain l’un d’entre-eux s’adressa à moi avec un fort accent roulant les « r » : « vous avez marrrrché loin, j’étais devant ma porte et je vous ai vu partirrr tôt ce matin » ? Et je répondis « oui, je suis allé au Pic du Pied du Poul » et comme s’ils étaient tous un peu estomaqués, ils me regardèrent d’un air presque ahuri. L’homme qui s’était déjà adressé à moi rajouta « et pourrrrquoi fairrre, vous êtes allé là-bas ? » et je répondis aussi sec « pour le plaisir et pour voir, c’est tout » puis dans la continuité « mais au fait ça veut dire quoi « Poul » ? Je ne voulais pas laisser passer cette occasion de demander quelques explications aux anciens du village sur la toponymie du pic. Celui qui m’avait parlé jusqu’à présent, se leva du banc et répondit du tac au tac « et bien poul c’est un coq parrrrdi !» et comme aussitôt ma deuxième question fusa « et pourquoi, on l’a appelé ainsi « pied du poul ». Celui qui me parlait c’était déjà levé à l’énoncé de ma première question mais à cet instant, tous les autres petits vieux se levèrent comme un seul homme et partirent sans me répondre. Je ne comprenais pas pourquoi. Avaient-ils déjà décidés de partir ? Les ennuyais-je avec mes questions ? Y avait il un mystère autour du nom de ce pic ? Me trouvaient-ils trop curieux d’autant qu’avec ma voiture immatriculée « 66 », j’étais un étranger parmi eux, un « burro catalan » ou un « gavach » comme ils disent entre-eux dans le milieu rugbystique.  Je restais là, sans voix, ne comprenant pas pourquoi ils étaient partis si soudainement et sans répondre à ma seconde question. De toute évidence, je n’en saurais jamais plus. Voilà, comment se termina cette longue balade et si je ne savais pas tout de ce « Pied du Poul », une chose était désormais sûre, il s’agissait bien du « Pied d’un coq ». Telle que décrite ici, cette balade que j’ai enregistrée dans mon GPS est longue de 23 kilomètres. Elle inclut la visite de Roquefort-des-Corbières, les petits errements pour atteindre le sommet et quelques courtes échappées belles en dehors de l’itinéraire. Si vous envisagez de la faire, il vous faut éviter la saison la plus chaude, emporter de l’eau en quantité suffisante et mettre de bonnes chaussures de randonnée à tiges hautes…..car à vouloir faire le coq avec des chaussures non adaptées, il ne faudrait pas que vous y laissiez votre pied ! Carte IGN 2547 OT Durban-Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top 25.

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