• A toutes et à tous, Dany et moi vous présentons tous nos voeux de santé, de joie, de bonheur et de réussite pour cette nouvelle année. Bien amicalement.

    Pour agrandir la photo, cliquez dessus. 


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  • Bonne et Heureuse Année 2023 à toutes et à tous.... et quelques autres souhaits.......

    Vous pouvez agrandir la photo en cliquant dessus.


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  • Merveilleuse Année 2022 à toutes et à tous avec surtout une bonne santé ! Protégez-vous, protégez vos proches, protégez les autres en vous vaccinant même si l'efficacité des vaccins est imparfaite......il n'y a rien d'autre pour l'instant !

    Merveilleuse Année 2022


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  • Si en général la News est consacrée à la prochaine randonnée pédestre, là je l'avoue je suis devant un dilemme.

    A cause du Covid-19 et à la période de confinement, j'ai rattrapé tout le temps perdu et j'ai pu ainsi publier tous mes reportages passés. Les derniers en date ont été :

    Le Sentier du Labyrinthe Vert de Nébias

     

    et

     

    Le Circuit de l'Anse de Paulilles depuis la plage de Bernardi (Port-Vendres)

     

    Alors comme je n'ai plus randonné depuis la sortie du confinement et que cette année je n'ai rien programmé sur mes tablettes, vous dire de quoi sera fait le prochain article équivaudrait à me transformer en Madame Soleil. 

    J'ai bien quelques idées de balades, j'ai bien quelques idées de sujets mais seront-ils prêts ou suffisamment intéressants ?

    Je pourrais par exemple mettre en avant des balades réalisées en Italie, à la Réunion ou à Madère (voir photos ci-dessous), d'autres randonnées plus proches et déjà faites à de multiples reprises mais j'avoue que dans un blog comme le mien je n'aime pas trop les doublons.

    Il existe aussi une autre solution, c'est de terminer les reportages de 2 randonnées que j'ai faite sur plusieurs jours à savoir le Tour du Capcir en 2013 et le Sentier du Golfe Antique en 2014. 

    Enfin, nous verrons bien. Dans l'immédiat, sachez que je tente de mettre en musique tous mes vieux diaporamas. Un travail de Titan mais que j'aime bien car étant très éclectique en style de musiques, j'y trouve largement mon compte. J'espère qu'en les écoutant, vous trouverez le vôtre.

    Bien amicalement.

    Gilbert.

    La News est consacrée à la prochaine randonnée.


    Dans le Piément italien en septembre 2008 du côté de Canelli.


     

     

     

    La News est consacrée à la prochaine randonnée. 


          En novembre 2008, à la Réunion au Piton de la Fournaise.

    Ci-dessous, en juin 2012 sur l'ïle de Madère lors d'une randonnée à la Levada do Caldeirao Verde.


     

    La News est consacrée à la prochaine randonnée.


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  • Bonne et Heureuse Année 2020


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  • "Si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde." Le Petit Prince - Antoine de Saint-Exupéry.

    A toutes et à tous; Bonne et Heureuse Année 2019


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  • Vous pouvez retrouver "Mes Belles Randonnées Expliquées" sur Facebook en cliquant sur le logo ci-dessous.

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  • Bonjour à toutes et à tous, 

    Du 23 au 27 mai, le Conseil Départemental propose de faire la Fête de la Nature au sein des 7 réserves naturelles de notre beau département des Pyrénées-Orientales. La Fédération Française de Randonnée Pédestre et son comité départemental sont bien évidemment partenaires de cette très belle manifestation.

    Comment de ce fait aurais-je pu me tenir éloigné de ces festivités et ne pas en faire la promotion ?

    Voici donc ci-dessous le programme au format PDF que je viens de recevoir.

    Je vous en souhaite bonne lecture.

    Bien amicalement

    Gilbert

     


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  • Nos Meilleurs Voeux pour 2018 !


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  •  

    Marie du site "Pointe du Monde.com" vous propose un extraordinaire séjour en Australie 

     

    Vous souhaitez vous envoler vers une nouvelle destination avec votre famille, votre conjoint(e) ou vos amis? Pourquoi ne pas opter pour le pays des kangourous, l’Australie?

    La grande barrière de corail, un trésor naturel à découvrir

    Un séjour Australie vous permettra de découvrir les points d’intérêt de cette contrée. Parmi tant d’autres, on retient la grande barrière de corail. Cette dernière est située en plein océan Pacifique. Elle fait plus de 2 000 km de long et plusieurs espèces de poissons y trouvent refuge, pour ne citer que les mérous géants, les cabillauds, les poissons-clowns, les raies, les requins, etc. Étant donné que ce joyau de Mère Nature s’étend sur plusieurs kilomètres, il existe de nombreux spots où l’on peut pratiquer la plongée sous-marine. Les spots appréciés par les amateurs de cette activité sont, par exemple, Flinders Reef, Osprey Reef, Cod Hole, Ribbon Reef ou encore Flynn Reef. Si vous souhaitez explorer les fonds marins dans d’excellentes conditions (eaux plus chaudes), effectuez votre plongée entre les mois de décembre et de février.

    Des attractions touristiques australiennes à ne pas manquer

    Le parc national de Kakadu, un site d’exception à visiter

    Mis à part la découverte de la grande barrière de corail, un séjour en Australie constitue une occasion de mener une expédition dans une des réserves naturelles du pays. Vous pouvez, par exemple, faire un tour au parc national de Kakadu. Cette aire protégée est inscrite dans le patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle s’étend sur près de 19 800 km² et abrite une multitude de faune et de flore. Pour vous rendre sur place, vous avez la possibilité de prendre le départ dans la ville de Darwin. Cette dernière est située à plus 250 km des lieux. La distance entre le site et la métropole est assez longue, mais si vous la parcourez en voiture, il vous faudra compter en moyenne 3 h de route. Le chemin que vous devez emprunter se nomme Arnhem Highway. Par ailleurs, une balade pédestre à Kakadu vous donnera l’occasion d’apercevoir plusieurs espèces d’oiseaux comme les grues brolgas, les cormorans, les aigles de mer à ventre blanc, les oies sauvages, les jabirus, les ibis et tant d’autres encore.

    Des attractions touristiques australiennes à ne pas manquer

    Sydney, une adresse idéale pour une escapade citadine

    En dépit du fait que cette ville ne soit pas la capitale du pays, elle attire néanmoins plusieurs millions de visiteurs presque chaque année. Plusieurs raisons poussent les globe-trotters à s’aventurer à Sydney. Parmi tant d’autres, il y a la découverte du fameux opéra. Ce monument est reconnu internationalement grâce à son allure assez intrigante. En effet, à regarder ce bâtiment, on croirait voir un voilier ou un coquillage géant. Mis à part ce chef-d’œuvre du génie civil, Sydney est célèbre pour d’autres attractions touristiques. On retient, par exemple, le Jardin botanique, Darling Harbour, la galerie d’art de la Nouvelle-Galles-du-Sud, etc. Par ailleurs, pour vous déplacer dans la cité, vous pouvez louer un vélo.

    Des attractions touristiques australiennes à ne pas manquer


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  • Céline du site Internet BlogNomade.com vous propose :

     

    Le plaisir de la randonnée pédestre au Sri Lanka

    Monuments historiques, nature verdoyante, paysages pittoresques formés de montagnes, ce sont ce qui attire les voyageurs venus au Sri Lanka. Un circuit dans ce pays peut débuter à Nuwara Eliya. Située au sud du territoire, cette ville est connue pour la culture du thé. Elle sert de point de départ pour l’ascension du pic d’Adam. Ce dernier est considéré par la population sri-lankaise comme un lieu saint. Afin de l’atteindre, il faut parcourir plusieurs milliers de marches. Durant leur montée, les randonneurs apercevront de magnifiques plaines parsemées de plantations de théiers et pourront rencontrer quelques pèlerins venus se recueillir au pic d’Adam. Arrivés au sommet, ils découvriront une cavité d’environ 2 m creusée dans la roche. Selon les hindous, cette formation géologique est une marque du passage de Vishnu ou de Çiva. Les musulmans l’attribuent au pied d’Adam lorsqu’il est tombé sur terre à la suite de son exclusion du jardin d’Éden. D’autres religions stipulent qu’il s’agit de l’empreinte de Bouddha, de Shiva ou de Saint Thomas.

    Le plaisir de la randonnée pédestre au Sri Lanka

    Découverte du parc national de Horton Plains

    Près de la ville de Nuwara Eliya se trouve le parc national de Horton Plains. Cette aire protégée couvre une superficie de 3 160 ha. Elle est constituée de prairies et de forêts de nuages. Les visiteurs peuvent découvrir toute son étendue en effectuant de la randonnée. Ils apercevront sur leur chemin un magnifique paysage parsemé de « Patana », une sorte de steppes ainsi que des forêts subtropicales sempervirentes. Ces verdures servent de refuge à quelques mammifères tels que le Cerf Sambar, la panthère du Sri Lanka, le macaque à toque et l’écureuil géant de Ceylan. La réserve naturelle abrite également 15 espèces d'amphibiens et 6 espèces de reptiles endémiques, pour ne citer que le Rhino Horn Lizard et le Rat serpent. En outre, la falaise de World's End fait partie des grandes attractions du parc. Elle offre une vue panoramique sur les plaines et les montagnes de Horton Plains. Il y a aussi Baker'sFalls, une cascade de 20 m de hauteur.

    Explorer Kandy et les Knuckles Range

    Pour terminer leur circuit au Sri Lanka, les randonneurs iront à Kandy. Cette ville est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO grâce à ses sites dignes d’intérêt tels que le Palais royal et le « Temple de la Dent ». Ce dernier renferme une relique d’une dent de Bouddha symbolisant la puissance et ceux qui la possèdent détiennent le pouvoir sur le pays. À part cela, Kandy abrite l’un des plus beaux jardins botaniques du globe, celui de Peradeniya présentant une importante palette d’orchidées. En outre, les Knuckles Range font partie des attractions touristiques des lieux. Ces massifs montagneux sont situés à 40 km de la ville et constituent une destination de choix pour faire du trekking. Ils sont composés de plusieurs pics, dont certains ressemblent aux doigts de la main. Parcourir cette merveille naturelle permet de découvrir un paysage époustouflant entre sommets, vallées, rivières, cascades, etc. Il est aussi possible d’y rencontrer des habitants locaux qui vivent uniquement de l’agriculture comme au village de Meemure.


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  • Puisqu'il n'est pas trop tard, je vous offre cet Arbre de la Paix de ma composition.....et je vous souhaite une Bonne Année 2017 !!!

    En plus de tous les voeux de cette carte, je vous souhaite une excellente santé, tellement indispensable à la pratique de notre passion qu'est la randonnée pédestre !!! 

    "Feliç Any Nou, la bona salut !"

    "Uno bono annado et uno bono santa !"

    "Une bonne Année  et une bonne santé".

    Amicalement. Gilbert

     

    Bonne Année 2017 !

     

     


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  • A tous les visiteurs de mon blog, je souhaite une Bonne et Heureuse Année 2016, pleine de belles randonnées !

    Voici, une carte de ma composition personnelle réalisée à partir de photos de papillons essentiellement prises dans le petit village d'Urbanya dans le Haut-Conflent (Pyrénées-Orientales)


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  • A  mi(e)s blogueuses et blogueurs bonnes vacances.........

    A bientôt pour de nouvelles randos.....les anciennes fonctionnent toujours.....


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  • Je vous informe que la 22eme fête de la randonnée se tiendra à Millas le dimanche 26 avril 2015 à partir de 7h à la Maison du Parc. Pour consulter le programme, agrandissez les photos ci-dessous en cliquant dessus ou mieux sur taille réelle. Désolés mais nous ne serons sans doute pas parmi vous car déjà inscrits aux "Lucioles de Roquebrune-sur-Argens". 



     


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  • Hommage à toutes les victimes de la barbarie.......


     

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  •  
    JOYEUX-NOEL-2

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  • Le récit que vous allez lire ci-après est l'histoire de Cobazet, domaine forestier situé dans la Haut-Conflent au pied du Massif du Madres entre la Vallée de la Castellane et celle d'Urbanya. Dans la Vallée de la Castellane, le village le plus emblématique est celui de Mosset,  inscrit parmi les plus beaux villages de France et ce récit est le résultat d'un magnifique travail de recherche et de rédaction effectué par un vrai mossétan. Ce mossétan, c'est Julien PUJOL, agriculteur, randonneur émérite, amoureux fou de son pays catalan et fervent adepte du yoga depuis de très longues années. C'est d'ailleurs par l'entremise d'une association de yoga que j'ai connu Julien, les randonnées pédestres nous ont bien évidemment naturellement rapprochés, nous avons appris à nous connaître et avec la gentillesse qui le caractérise, Julien m'a transmis ce récit et m'a autorisé à le publier dans mon blog "Mes Belles Randonnées Expliquées". Je ne peux bien évidemment que l'en remercier. D’abord parce que j’aime l’histoire mais surtout parce que tout comme lui je suis tombé éperdument amoureux de ce coin de montagne…….


    Si Cobazet m’était conté…..

    Je ne suis pas écrivain, je ne suis pas historien, je suis tout simplement un agriculteur qui a travaillé la terre pendant plus de 45 ans et étant toujours aussi amoureux de cette terre catalane qui m’a vu naître, je n’ai pas pu refuser à Amaury, notre ami ardéchois, le fait de coucher sur le papier quelques témoignages, quelque partage sur le vécu concernant le domaine de Cobazet, situé dans cette belle vallée de la Castellane, entre le Col de Jau et le si pittoresque village de Mosset, bien en face de notre Canigou. C’est pour cela que j’ai fait appel à la tradition orale avec les anciens qui ont sué sang et eau dans ces montagnes, avec tout ce que cela induit d’erreurs quant à des interprétations diverses pour le même évènement puisque la mémoire populaire n’a pas toujours la rigueur de l’histoire !!

    Cobazet se prononce en catalan « coubazètt », ceci bien sûr en rapport avec la « cova » qui signifie « grotte », sous-entendant que sur les lieux, il y avait des avens qui ont été comblés par la suite et le « v »qui figure encore sur certaines cartes avec la dénomination « Covazet » devient « b » de par les mystères de la linguistique ! Le domaine de Cobazet, dont le propriétaire actuel est Groupama, décline bien en remontant le temps, l’économie agricole de cette vallée : c’était  de l’élevage et des cultures vivrières, puis l’exploitation de la forêt et enfin l’exploitation de la carrière de talc.

    La première interrogation, à l’arrivée sur le corps de ferme du domaine se pose dès le seuil, à l’entrée du corps d’habitation : sur une pierre de granit sont gravés deux noms et une date : « PARES, LAVILA, 1862 ». Cette date permet de présumer que ce sont ceux qui ont été les constructeurs ou au moins les habitants de cet édifice (les métayers ?). Puisque cela portait le nom de « Métairie de Cobazet » et quelques recherches nous conduisent à Jean Parès, enfant de Mosset, qui nous donne la probable origine de cette pierre gravée : elle repose sur l’analyse des familles Lavila et Parès au 19ème siècle mais sans pouvoir remonter avec précision sur la date exacte de la construction de l’édifice : dans la suite du récit nous essayerons d’établir un lien entre ces familles et le propriétaire des lieux en 1862, Rémi Jacomy. La bâtisse était délabrée lors de son achat et il avait chargé un de ses commis, Louis Lavila, de procéder à sa rénovation. Celui-ci choisit un maçon marié à une de ses cousines Françoise Lavila, née Parès et nous pensons qu’il a voulu honorer ses beaux-parents en gravant leur nom dans le roc. Quant aux origines des habitants de la bâtisse, une voie sur laquelle je m’étais engagé s’est révélée être fausse : à savoir qu’un dénommé Jean-Baptiste Vila, marié en 1810 avec Anne-Marie Parès, possédait, au lieu dit Cobazet, une terre de 2 hectares (erreur suite confusion de noms entre Lavila en un seul mot et La Vila).

    Revenons aux origines de propriété : une vaste propriété rurale dite « montagnes de Mosset » en nature de pacages, bois et forêt de pins, sapins, hêtres et chemins d’exploitation pour une superficie d’environ 1894 hectares ainsi que le domaine de Cobazet, composé d’une maison de maître, de granges et d’écuries, de champs, et de près pour un ensemble d’environ 91 hectares appartenait, entre autres propriétés, dont le site dit « le Caillau », jusqu’e 1861, aux descendants de la seigneurie du Marquis d’Aguilar. Cette famille, depuis 1675, régnait sur le territoire de Mosset jusqu’à la révolution de 1789.

    Comme les descendants des d’Aguilar avaient émigré en Espagne en 1793, leurs biens ont été nationalisés et revendus aux enchères. Seuls la forêt et les vacants y ont échappé. Ils ont été attribués à Jean Gaspar d’Aguilar qui avait émigré bien avant la révolution. La commune de Mosset s’est opposée énergiquement à cette décision par voie de justice. Elle s’est ruinée en d’interminables procès jusqu’en 1811.

    Localement, les délits forestiers sont de plus en plus fréquents. En 1806, les deux gardes forestiers de d’Aguilar sont assassinés au lieu dit Ladou. Leurs cadavres sont retrouvés deux semaines plus tard enfouis dans un four à chaux au Coll del Torn. Après enquête et jugements, le bilan est de sept inculpations : deux acquittements, quatre condamnations à 20 ans de fer à Rochefort et un fuyard.

    A la suite des évènements qui s’ensuivirent, les héritiers revendirent ces biens précisés à celui qui fut un grand acteur du monde économique catalan dans les années 1860-1883, le maître des forges Rémi Jacomy qui était le gérant de la Société des Forges de Ria. C’était un véritable capitaine d’industrie qui fut le promoteur d’une dizaine de haut fourneaux à bois et ceci explique l’achat du domaine de Cobazet pour l’exploitation de ses forêts pour la fourniture du bois et du charbon de bois nécessaire à son industrie.

    Le débardage se faisait alors par ce qu’on appelait « le chemin des Traginers » Le Caillau – Cobazet – le col d’el Torn – le col de las bigues – Estardé. Par la suite nous verrons que c’est toujours sur cette rive droite de la Castellane que fut construite la ligne de chemin de fer. C’est ce qui s’appelait alors « le trajet libre » entre le col de Jau et Prades, de par une convention passée entre Jacomy et la commune de Mosset : « Monsieur Jacomy autorise la commune de Mosset et ses habitants à passer à pied, à cheval et en voiture sur le chemin qu’il a tracé sous la condition, à moins d’autorisation spéciale, d’y passer avec des troupeaux, du minerai ou du charbon de bois » (concurrence oblige !).

    Cette convention (Jugement du 16 Juillet 1861) met fin au conflit qui oppose la communauté de Mosset aux d’Aguilar depuis des siècles. On sait que les habitants pouvaient prélever du bois de chauffage et de construction et défricher les vacants sur tout le territoire de la baronnie. Ce droit global sur tout le territoire est transformé par cantonnement : Jacomy est affranchi de toute servitude sur la partie haute de la forêt (sauf le droit de passage indiqué ci-dessus). La commune devient propriétaire des vacants et de la partie basse de la forêt, c’est-à-dire, grosso modo, de tout ce qui est au-dessous d’une ligne qui va du col de Jau à Estardé.

    Ensuite l’évolution technique et économique fait que les sociétés de Rémi Jacomy sont en faillite en 1882 et tous ses biens sont finalement vendus aux enchères en 1883.

    Commence alors une autre aventure pour les habitants de la vallée de la Castellane : précédemment, c’était l’exploitation du bois de ses forêts qui primait. Avec l’achat, le 4 juin 1883 par le Baron de Chefdebien c’est la grande aventure de l’exploitation de la carrière de talc qui commence. Le talc, tiré de cette roche tendre appelée « stéatite » servait aux usines de Chefdebien pour élaborer, en tant que matériau de charge, la fameuse poudre cuprique CCD (carbonate de cuivre déployé) utilisée pour combattre le mildiou. Plus tard l’arrivée des fongicides de synthèse fit tomber celle-ci dans l’oubli, mais pendant des décennies ce furent, avec le soufre pour combattre l’oïdium, les produits vedette de la pharmacopée viticole !

    Commence alors l’éreintant travail de la mine : dans le journal des Mossétans, nous suivons l’évolution de ce chantier. Qui étaient ces travailleurs de la carrière de talc, ces mineurs qui provenaient de Mosset de Campôme mais aussi des Italiens et des Espagnols ? De 4 à 7  ouvriers en 1887, ils sont de 14 à 20 en 1900 et une quinzaine en 1937. Voici rapidement esquissées leurs conditions de travail. Ils travaillaient du lundi matin 6 heures jusqu’au samedi soir 18 heures. Ils passaient donc le dimanche à Mosset qu’ils quittaient à pied le lundi vers 2-3 heures du matin pour arriver à Cobazet. Là, une petite locomotive à vapeur dont nous reparlerons les amenait au Caillau qui servait alors de dortoir et de cantine, par conséquent, le Caillau portait le nom de « maison des mineurs » (à l’inverse des bâtiments de Cobazet, dont on ne trouve pas l’année de construction, cette « maison des mineurs », fut construite en 1870). Ces mineurs étaient soumis à de conditions de travail draconiennes, un quart d’heures de retard à l’arrivée sur le chantier et c’était la perte d’une demie journée de salaire.

    Ils extrayaient ce minerai, la stéatite, et le chargeaient sur des wagonnets tirés par les vaches, sur la voie ferrée à voie étroite qui l’amenaient au Caillau, ensuite c’étaient les chevaux ou  des mulets qui prenaient le relais pour l’amener à Estardé. Par la suite, le Baron s’équipa de cette petite locomotive à vapeur fabriquée par Decauville et qui fut pompeusement baptisée « stéatite ». En 1950 la carrière fut fermée et elle fut rapatriée aux établissements de Chefdebien à Perpignan puis vendue à la ville de Perpignan en 1954.

    Le talc était transporté à Prades par la route sur les chariots tirés par des bœufs. Le baron de Chefdebien a expérimenté plusieurs autres moyens de transport, sans succès, par plan incliné au-dessus de Campôme, puis par câble entre Cobazet et la Forge haute jusqu’en 1950 environ.

    Etienne Margaill, ancien mineur, mémoire vivante de ce qui fut la grande aventure de la carrière de talc, a les yeux qui brillent lorsqu’il évoque la descente vers l’Estardé, juché sur la cargaison de ces wagonnets tirés par un mulet et dont on pensait qu’ils allaient verser d’un moment à l’autre dans le ravin, car les déraillements étaient monnaie courante, ainsi que le relate un rapport de la gendarmerie de Prades lorsqu’un ouvrier fut blessé après une chute alors que le préposé au serre-frein n’était pas intervenu assez tôt !!!

    Les mineurs de cette carrière de talc vécurent des moments très forts au cours de la guerre 39-45. Pour échapper au STO (service travail obligatoire) beaucoup de jeunes gens s’embauchaient comme mineurs, ce qui les dispensait de partir en Allemagne, et ipso facto beaucoup faisaient partie du maquis. Plusieurs de ces maquis cohabitaient dans la région du col de Jau, et le 12 août 1944 il y eut une rencontre, au Caillau, entre les différentes sensibilités des mouvements de la Résistance pour mettre au point le programme de la Libération. Y étaient, entre autres, les guérilleros FT¨P (Francs-tireurs et partisans) qui vivaient à la Moulinasse, en bas du col de Jau, après leur départ de Valmanya à la suite de l’attaque du village par les Allemands et c’étaient des combattants redoutables qui s’étaient endurcis au combat pendant la guerre d’Espagne.

    Ici, il convient de relater le drame arrivé au curé de Mosset, Isidore Pailler. Ce prêtre, d’origine espagnole, et soupçonné de sympathies franquistes, fut abattu à la Moulinasse et non au Caillau comme la vox populi le relate parfois : quelles en sont les raisons ? Des Mossetans livraient des vivres aux maquisards, ce prêtre, embusqué derrière la moustiquaire, prenait les noms, pour cela il fut arrêté et amené à la Moulinasse. Là, les avis divergent, certains disent qu’il fut jugé sommairement et fusillé et d’autres parlent « d’accident » !! Il aurait été confié à la garde d’un jeune maquisard, aurait tenté de s’enfuir et abattu au cours de cette tentative… Aucune guerre n’est propre !!!

    A la fin de la guerre, ce fut la Société des mines de Carmaux, qui continua quelques temps l’exploitation de la carrière mais, en Ariège, à Luzenac une autre carrière de talc signait l’arrêt de mort du Caillau et ce fut la fin du talc de la Castellane, un bail emphytéotique de 99 ans ayant été signé, ceci bien sûr pour éviter toute concurrence.

    En 1956, La famille de Chefdebien décide alors de vendre le domaine. Celui-ci fut proposé à la Mairie de Mosset. Le conseil municipal se réunit  et c’est par une seule voix de différence à la suite du vote que cet achat fut refusé ! Ce fut alors la Caisse Centrale des Assurances Mutuelles Agricoles qui s’en porta acheteur (tout organisme d’assurance se doit d’avoir dans son patrimoine de quoi pouvoir répondre aux éventuels sinistres). Ce fut le Directeur Général, Monsieur Jacques de ROQUELAURE qui mena toute l’affaire et fit attribuer 3 parts  aux caisses locales de Prades, d’Ille et de Vinca et ipso facto, ce fut la caisse départementale qui en devint le gérant. Ce fut d’abord l’exploitation des forêts par l’ONF, qui fut ensuite confiée à la COFOPYR pour revenir à l’ONF, celle-ci particulièrement efficace pour la gestion de la chasse. Il convient de signaler que grâce, entre autres, à Jean Maurice MESTRES, il y a une excellente collaboration entre les chasseurs et le propriétaire des lieux.

    Par contre, un autre bail emphytéotique avait été signé entre Groupama et la Mairie de Mosset  pour les bâtiments du Caillau et une petite bande de terre y attenant, ceci pour la somme de 1euros par an. Ceci étant une côte mal taillée, l’Assemblée Générale du 30 octobre 1998, sous la Présidence de Roger PAILLES, décidait de vendre le refuge du Caillau à la commune de Mosset.

    Voici rapidement brossé l’historique du domaine de COBAZET, cette perle de notre pays, très chère aussi bien aux habitants de Mosset, qu’à tous les catalans ainsi qu’aux amoureux de nature et de randonnées et j’espère que nous ne verrons jamais des capitaux étrangers venir s’en emparer !!!

    Merci à Etienne MARGAILL, Jean PARES, Jean-Maurice MESTRES, Pierre CAILLIS dont je n’ai fait que retracer les paroles ou les écrits.


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