• LE BONHEUR: Ne cherche pas le chemin du bonheur, car le bonheur, c’est le chemin. (proverbe anonyme)

    6eme JOUR VENDREDI 10 AOÛT 2001 - PLA DE CEDELLES (1911m)-RAS DE LA CARANCA(1831m).

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

     Au départ de la terrible montée vers le Col Mitja, en bas le lac d'Aixeques.

    Il est huit heures quand nous ouvrons les yeux. Une petite brise fouette la toile de notre tunnel. Le fonds de l'air est moins humide que les autres matins. Dès que nous tirons sur la fermeture-éclair de l’auvent, nous constatons que la brume a laissé place à un ciel bleu azur sans aucun nuage alentours.

    Le Pla de Cédelles, déjà magnifique sous la grisaille, est encore plus majestueux sous le soleil. Des montagnes, une verdoyante végétation descend jusqu'au pré. Au loin, la vue porte d’un côté, sur la Cerdagne jusqu'à Mont-Louis et Font-Romeu. De l'autre, les versants des sommets des pics Redoun et Gallinas dessinent les gracieuses courbes du Coll Mitja que nous devrons atteindre et même dépasser. A cinq mètres de notre campement, un belvédère rocheux domine un impressionnant ravin qui descend jusqu'à la vallée de la Riberole et vers Prats Balaguer. Après avoir rallumé le feu, nous faisons chauffer nos gamelles pour un copieux petit déjeuner vite englouti.

    Il est fait très beau et nous avons hâte de repartir à travers cette luxuriante végétation et ces merveilleux panoramas. Nous marchons lentement car la descente à travers bois et broussailles n'est pas commode. Au bout d'une heure, nous rejoignons le torrent de la Riberole. Quelques ruisseaux annexes coulent à travers les près où quelques vaches broutent une herbe bien grasse. Bien au soleil et à l'abri d'éventuels regards indiscrets, nous nous déshabillons entièrement pour une toilette plus conséquente que les précédents jours de marche.

    Nous remontons le cours du torrent jusqu'à une passerelle de bois et passons sur l'autre rive. Maintenant, le sentier est plus large et descend jusqu'au refuge de l'Orri (1.810 m). Un arrêt au refuge pour quelques photos dont une, avec pour décor, une insolite 2CV. Insolite car bien évidemment comment elle a pu arriver jusqu'ici. Le sentier s'est changé en une piste forestière où nous croisons plusieurs groupes de chevaux qui semblent vivre à l'état sauvage. 

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    Au refuge de l'Orri une étrange 2CV !

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    Au départ du refuge de l'Orri 

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    Le petit lac d'Aixeques alimenté par la Fonts dels Collets en montant vers le Coll Mitja

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    D'interminables lacets vers le Coll Mitja. Il est vrai que nous avons fait le choix de la piste plutôt que le GR10.

    Nous quittons cette piste quelques temps après et filons sur une pente herbeuse à travers des genêts. Nous croisons une ancienne masure en ruine envahie par les ronces, puis escaladons un escalier d'éboulis. Nous empruntons une sente très raide qui débouche sur éperon rocheux où la vue porte sur l'autre versant vers le Pla de Cédelles. Nous redescendons vers l'Aixeques, mais avant d'arriver au petit lac alimenté par le ruisseau Fonts dels Collets, nous bifurquons à droite et empruntons la piste aux multiples méandres qui mène au Coll Mitja (2.367m). Si je fais ce choix plutôt que le GR.10, c'est parce que Dany souffre de plus en plus de ses ampoules sous les pieds. Je me dis que la piste sera plus facilement praticable pour elle.

    En montant vers le col, nous découvrons dans le lointain, la Cerdagne et le massif du Carlit. Tout en marchant, nous dissertons sur la distance parcourue depuis notre départ et cela, nous paraît incroyable. Les lacets de cette piste semblent sans fin. Pour passer le temps, et à chaque enjambée, je regarde des centaines de sauterelles et de criquets qui déguerpissent devant moi et semblent m'accompagner dans notre "chemin de croix". Il est midi et demi, le col semble tout proche. J'attends Dany car j'ai pris un peu d'avance.

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    Des chevaux sauvages près du refuge de l'Orri

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    Dany peine dans la montée vers le Coll Mitja

    A l'ombre de quelques pins, nous nous sommes arrêtés pour la pause déjeuner. Nous prenons notre temps, car l'arrivée prévu au Ras de la Carança n'est pas très éloignée. De plus, une visibilité inhabituelle entrouvre à nos regards des décors exceptionnels de tous côtés. Potages, pâtes et gâteaux de riz sont au menu. Dany en profite pour soigner ces pieds écorchés par des ampoules dont la chair est maintenant à vif. En moi-même, je me dis qu'elle fait preuve d'un grand courage et d'une abnégation à toute épreuve. Mais je me dis aussi : "jusqu'où et combien de temps pourra-t-elle encore marcher ?". Jusqu'à Vernet, il reste en principe deux étapes.

    Après le déjeuner, nous atteignons en quelques minutes le Coll Mitja (2.369m), magnifique col aux courbes parfaites que nous apercevions à distance depuis deux jours. Une piste pierreuse continue de l'autre côté du col, mais le G.R.10 emprunte des raccourcis caillouteux et donc terribles pour l'état de nos pieds déjà endommagés. En dessous, nous apercevons le Pla de la Carança et savons qu'à l'arrivée, il sera la délivrance d'une journée encore bien remplie.

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    En bas, l'Orri , grand comme une boîte d'allumettes

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    Les courbes parfaites du Mitja sont encore loin.

    Enfin, nous y sommes ! Nous commençons à entendre le son métallique des clochettes des vaches qui broutent sur le replat herbeux que nous apercevions du col.

    De nombreux randonneurs vont et viennent à proximité du refuge. Il est tôt, mais nous pensons utile de nous dépêcher pour trouver un bon emplacement car les places vont être "chères". Nous nous approchons du torrent où quelques tentes ont déjà pris place. Une herbe bien épaisse, un feu de camp éteint, l'endroit fera parfaitement l'affaire même si le terrain présente une légère inclinaison. Un groupe d'adolescents arrive, nous montons rapidement la tente pour occuper les lieux car eux aussi cherchent un coin où s'installer. Nous nous déchaussons et trempons avec un plaisir non dissimulé nos pieds dans le torrent. Mais l'eau est tellement froide qu'il est impossible de les y laisser bien longtemps.

    Pendant que je cherche du bois, très rare par ici, Dany soigne ses pieds. Les ampoules se sont élargies, la chair est rouge et toute boursouflée. Comment fait-elle pour avancer encore ? N'est-il pas préférable de redescendre dès demain sur Thués ? La nuit portant conseil, elle reporte sa décision au lendemain matin. Lecture et mots croisés nous permettent de terminer sereinement cette journée. Le soir décline, il fait froid et nous n'avons plus de bois pour entretenir le feu. Nous entrons vite sous la tente pour trouver un peu de chaleur dans nos duvets.

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    Un brin de toilette au bord d'un ruisseau

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    Arrivée au Coll Mitja

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    Repos mérité, après l'arrivée au Col Mitja

    G.R.10 Etape 6 Pla de Cedelles (1911m) Ras de la Carança (1831m)

    Lecture au bord du torrent de la Carança

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  •  L’HUMILITE : Le difficile n'est pas de monter, mais en montant de rester soi.

    Jules Michelet.(Historien Français).

    7eme JOUR SAMEDI 11 AOÛT 2001 - RAS DE LA CARANCA(1831m)-MANTET (1550m)

    G.R.10 Etape 7 Ras de la Carança (1831m) - Mantet (1550m)

    Avec notre bardas, la montée vers le Col del Pal n'est pas plus facile que celle du Coll Mitja (en face).

    La fin de notre périple approche. Il approche d'autant plus que je ne sais pas si Dany pourra le terminer. Ce matin, nous nous sommes réveillés très tôt, car il a fait très froid et nous avons très mal dormi. Est-ce la proximité du torrent ? , mais, malgré le duvet, la polaire et la veste en Gore-Tex, nous avons eu un mal fou à trouver un peu de chaleur et à nous libérer d'une forte humidité ambiante. Le seul fait d'avoir cogner de la tête le filet à l'intérieur de la tente, et j'ai les cheveux trempés.

    Je pars chercher du bois, pendant que Dany, encore allongée dans son sarcophage, essaye de se réchauffer. Le bois mort est rare et les quelques morceaux, que je trouve, sont détrempés par la forte humidité nocturne. Après maintes et maintes tentatives, je parviens à allumer le feu. De grandes flammes s'élèvent et je pose aussitôt une gamelle d'eau au centre de quelques pierres que j’ai préalablement disposées. Dany se lève et prépare le petit déjeuner. De mon côté, je consulte le topo-guide car Dany est décidée à poursuivre malgré des pieds en piteux état.

    L'étape est donnée pour quatre heures de marche avec le Col del Pal qui culmine à 2.294 mètres, puis une très longue descente sur Mantet que je redoute déjà. Par expérience, je sais que nous mettrons facilement deux heures de plus et peut-être trois, compte tenu de nos charges et de l'handicap de Dany.

    Avant de démarrer, nous sommes contraints d'étaler les toiles de tente et nos sacs de couchage qui sont imprégnés d’une forte humidité. Posés au soleil sur quelques genévriers, le séchage s'avère heureusement rapide. Pour le linge de corps lui aussi détrempés, nous décidons de le faire sécher au cours de l'étape.

    G.R.10 Etape 7 Ras de la Carança (1831m) - Mantet (1550m)

    Dans la montée, découverte d'un orri effondré

    G.R.10 Etape 7 Ras de la Carança (1831m) - Mantet (1550m)

    En route vers le col del Pal, en face le pic Gallinas

    Est-ce la fatigue qui s'accumule, mais nos sacs ne semblent jamais s'alléger, malgré nos approvisionnements qui s'amenuisent au fil du parcours. Pour qu'ils soient moins lourds, nous remplissons une seule gourde, certains que nous trouverons facilement de l'eau au cours de l'étape, comme c’est le cas depuis notre départ.

    9h30. Le G.R.10 poursuit sa route devant le refuge, puis bifurque par une passerelle de rondins qui enjambe le torrent de la Carança. Le balisage est toujours aussi bien visible et sans difficulté, nous continuons à travers des bois. Une heure plus tard, nous arrivons sur un grand pré. A cet endroit, nous aurions tendance à continuer tout droit, mais j'ai la chance d'apercevoir les marques blanches et rouges de l'autre côté d'un ruisseau. Personne à l'horizon, nous profitons d'un magnifique soleil et ôtons tous nos vêtements pour un bain rafraîchissant et un peu de toilette. Pendant que je me rase, Dany en profite pour remplacer ses compresses qui collent à la peau de ses blessures. Les plaies sont importantes et il ne reste malheureusement qu’un seul pansement. Nous enjambons le cours du ruisseau et continuons doucement notre progression.

    Il est onze heures lorsque nous atteignons la Jasse des Clots (1.910m), grand plat herbeux où nous faisons une nouvelle halte. Fruits secs et boissons énergétiques sont de mises pour une bonne récupération. Au-dessous, nous apercevons le refuge de la Carança pas plus grand qu’une boîte d’allumettes. Nous avons déjà bien marché et cette satisfaction nous encourage à poursuivre vers le Col del Pal, que nous devinons au-dessus, encore très loin. Le chemin se poursuit dans un couloir très raide au milieu d’une végétation rabougrie faite de rhododendrons et de petits genêts. Plus nous montons et plus la pente s’accentue. Nous montons lentement, car la fatigue et le poids des sacs commencent à avoir raison de notre volonté.

    G.R.10 Etape 7 Ras de la Carança (1831m) - Mantet (1550m)

    Pour le déjeuner, découverte au loin des sites déjà traversés

    G.R.10 Etape 7 Ras de la Carança (1831m) - Mantet (1550m)

    Lessive et séchage, lors du repas, le pré ressemble à une brocante

    Midi et demi, nous atteignons une grande et verte prairie entourée de sapins. Exténués par cette violente grimpée nous décidons de faire la pause déjeuner à cet emplacement. Une nouvelle fois, la vue est splendide. Il fait très beau et très chaud et la visibilité est parfaite. De l’autre côté de la vallée, le coll Mitja semble tout proche. Plus loin et grâce aux jumelles, nous entrevoyons les sites traversés. Nous constatons que notre randonnée a été une immense " montagne russe " où sommets, cols et vallées se sont succédés.

    Pendant que Dany vide les sacs pour étendre tous les effets encore mouillés, je prépare un bon feu où nos gamelles finiront de noircir. Nous déjeunons tranquillement au soleil pendant que quelques jeunes randonneurs zigzaguent au milieu de nos vêtements, qui étendus à même le sol, transforme la prairie en une véritable brocante. Nous apprenons qu’ils viennent de Mérens et ont fait le même parcours que nous.

    Nous remballons nos sacs et quelques minutes plus tard, nous les retrouvons qui déjeunent, à leur tour, au sommet du Col del Pal.

    Sur la gauche du col, de nombreux chevaux gambadent sur le verdoyant pâturage. Un panneau indique Mantet à 1h50 de marche. Le G.R.10 part sur la droite. Tout au loin, on aperçoit le Col de Mantet où l’on devine de nombreux véhicules qui brillent au soleil. Dans un ciel bleu cristallin, l’imposant massif du Canigou nous fait face, majestueux, grandiose, telle une pyramide inaccessible. Quelques photos, pour mettre sur le papier ses images inoubliables et nous reprenons le sentier qui grimpe légèrement puis descend en lacets vers la vallée de l’Alémany. La descente que nous appréhendions, fait de gros dégâts sur les pieds de Dany et enflamme les miens. Tant bien que mal et tout en boitant, nous réussissons à atteindre la piste qui relie Mantet à la Porteille de Mantet. Connaissant un peu ce coin, nous nous dirigeons vers la Cabane des Allemands où je sais qu’une source jaillie d’un gros tube de PVC. Très longuement, nous laissons l’eau glacée coulait sur nos jambes et nos pieds meurtris. Je profite de cet arrêt, pour tenter de laver nos gamelles, maintenant aussi noires que du charbon. Rien n’y fait, ni les chiffons, ni le sable avec lesquelles je les frotte.

    G.R.10 Etape 7 Ras de la Carança (1831m) - Mantet (1550m)

    Une petite sieste pendant que notre linge séche

    G.R.10 Etape 7 Ras de la Carança (1831m) - Mantet (1550m)

    Arrivée au Col del Pal, vue sur le majestueux Canigou

    Nous reprenons notre marche en avant vers Mantet qui semble s’éloigner au fur et à mesure que nous avançons. Il est 17h30, quand nous atteignons enfin l’inaccessible village. Pour Dany, un dernier effort surhumain et sur un pied pour monter le large chemin cimenté qui conduit au centre de la commune.

    Compte tenu de son état, il est impératif que nous trouvions une chambre. Dans la première auberge rencontrée et encore en construction, il y a des chambres mais les prix me paraissent prohibitifs. La deuxième, " l’auberge Bouf’Tic " nous semble plus accueillante et il reste encore une chambre sur les trois dont elle dispose. Nous sommes heureux de nous retrouver dans une vrai chambre qui n’est pas petite mais occupée pour l’essentiel par un immense lit de deux places et un autre petit lit d’une place. Mais avant toute chose, il est indispensable que nous nous lavions. Après la douche, nous mettons des vêtements propres. Déjà revigorés, nous montons prendre un verre sur la terrasse de l’auberge encore inondée de soleil. La journée a été exténuante et nous apprécions, comme jamais peut-être au cours de cette randonnée, ce moment de détente et de repos. Nous faisons la connaissance d’un sympathique couple de Toulousains avec lesquels nous dînerons ce soir.

    Il est encore tôt et je propose à Dany que nous allions téléphoner de la cabine pour donner des nouvelles rassurantes à notre famille, les dernières remontant à notre journée à Font-Romeu. Nous descendons à cloche-pied vers la cabine qui jouxte la magnifique petite église du 11eme siècle. Nous sommes surpris car la cabine est à pièces et nous ne disposons que d’une seule pièce de cinq francs pour un seul message. Nous savons nos proches rassurés et j’aide Dany à remonter vers l’auberge car elle ne peut plus poser les pieds à terre.

    19h30. Un copieux souper régional bien arrosé nous est servi. Avec nos amis toulousains, la conversation est agréable, mais quand le repas touche à sa fin, nous n’avons qu’une hâte, c’est de retrouver la chambre et ce grand lit qui nous attend juste au-dessous. Aussitôt nos têtes sur les oreillers, nous plongeons dans les bras de Morphée.

     

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  • L’EXTRAORDINAIRE : L’extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires. Paulo Coelho

    8eme JOUR DIMANCHE 12 AOÛT 2001 - MANTET (1550m) – SAINT-ESTEVE.

    G.R.10 Etape 8 Mantet (1550m) - Saint-Estève

    En route vers Mantet, au loin le Col del Pal

    Il est huit heures, étalés dans l’immense lit, nous ouvrons les yeux et faisons la différence avec l’exiguïté de notre tunnel de toile dans lequel nous avons dormi les jours précédents. Après onze heures de sommeil, je ne ressens plus aucune fatigue, mais seulement une superficielle douleur aux épaules à l’endroit où reposent les lanières de mon sac. Dany a, par contre, les plus grandes difficultés à marcher.

    La seule question que je me pose désormais, c’est : " comment rejoindre Perpignan ou mieux encore notre domicile à Saint-Estève ? ". En effet, je ne pense même plus à aller à Vernet-les-Bains, terme prévu initialement de notre randonnée.

    Après une douche bienfaitrice, nous montons à la salle à manger pour un copieux petit déjeuner. Nous nous régalons de grosses tranches de pain de campagne grillées sur lesquelles nous étalons à loisir du miel et des confitures d’abricots et de cerises faites " maison ".

    G.R.10 Etape 8 Mantet (1550m) - Saint-Estève

    Au Col del Pal un geste d'auto-stoppeur prémonitoire

    G.R.10 Etape 8 Mantet (1550m) - Saint-Estève

    En route vers Mantet, que l'on aperçoit au loin

    Après avoir rangé tous nos effets, nous décidons de poursuivre l’étape vers Vernet, tout en nous laissant l’opportunité de " faire du stop " sur la longue route goudronnée qui va de Mantet à Py. De toute manière, nous n’avons pas le choix et il nous faudra avancer.

    Il est 9h, nous réglons la note, sortons de l’auberge, et commençons à monter vers le col de Mantet. Le G.R.10 ne suit pas la route qui mène vers le col, mais coupe plus directement par des raccourcis très raides que nous empruntons. C’est en claudiquant et sans se plaindre que Dany monte ce bon dénivelé, mais au fonds de moi, je sais qu’il lui sera impossible de marcher les six ou sept heures nécessaires pour rejoindre Vernet.

    Après un quart d’heures d’ascension, le G.R.10 coupe la route goudronnée. Une voiture arrive et s’arrête dans un virage un peu plus haut. Malgré le poids du sac, je cours jusqu’au véhicule et j’interpelle le couple qui se trouve à l’intérieur. Tout en expliquant notre déplaisante situation, je sens que je perds mon temps et que ces gens ne sont pas disposés à nous prendre. En effet, le véhicule fait demi-tour, repart vers le col et me laisse en plan au milieu de la chaussée.

    Quelques secondes plus tard, j’aperçois un autre véhicule qui monte vers nous. Je me plante au beau milieu de la route et je commence à faire de grands signe avec les bras. Le conducteur n’a pas d’autre alternative que de stopper. Entre temps, Dany m’a rejoint. Au vieux monsieur qui semble abasourdi par tant de culot, j’explique les difficultés que Dany rencontre à poursuivre la randonnée. Il a l’air à la fois surpris et inquiet.

    Je lui demande : " Où allez-vous " ? D’une moue dubitative, il me répond : " Je ne sais pas " ; puis aussitôt " à Perpignan ". " Nous aussi, pouvez-vous nous y amener ou au moins nous en rapprocher " ? , lui dis-je. Il descend de sa voiture et semble acquiescer. Il s’excuse pour le désordre et le chien qui gît de tout son long sur le siège arrière. Il commence à enlever quelques cagettes se trouvant sur les fauteuils et tout en les rangeant dans le coffre, il nous explique qu’il est venu jusqu’ici pour ramasser des champignons mais qu’il n’en a pas trouvé.

    Nous l’écoutons d’une oreille distraite, car nous avons déjà ouvert les portières et sommes déjà occupés à ranger nos sacs et nos bâtons à l’intérieur. Dany est déjà assisse, le chien s’est couché sur la tablette. Je prends place à côté du vieux monsieur.

    Tout en se dirigeant vers le col, il nous annonce qu’il s’arrêtera peut-être dans la descente pour trouver quelques champignons. Nous le mettons à l’aise en lui disant qu’il peut faire ce qu’il veut et que nous l’attendrons dans sa voiture. Il poursuit sa route, non sans nous occasionner quelques frayeurs car il a une fâcheuse tendance à rouler au milieu de la route, voire carrément à gauche. Heureusement, il semble prudent et conduit très lentement.

    Avec Dany, nous lui faisons la conversation en évitant de prononcer le mot " champignon ". Nous atteignons Py, puis Sahorre. Notre chauffeur ne semble pas décider à s’arrêter, ça tombe bien, nous non plus. A un moment il nous dit : " la journée est fichue, je rentre à la maison " Nous réfrénons un " ouf " de soulagement quant il ajoute : " nous serons à Perpignan vers onze heures " Rassurés par ces mots, nous l’écoutons nous raconter sa vie. Il nous explique qu’il est agriculteur et que ses passions sont la pêche et les champignons.

    Le long de la route, de nombreux arbres fruitiers sont encore chargés de leurs fruits. A un moment, Dany lui dit qu’elle a très envie de fruits que nous n’avons plus mangés depuis huit jours. Il ne répond pas, mais à hauteur de Bouleternère, il dit : " Je vais m’arrêter chez ma sœur ". Quelques minutes plus tard, nous voilà arrêtés devant une grande demeure au milieu des vergers et sommes surpris de l’accueil chaleureux qui nous est réservé. Les invitations fusent : " Entrez boire l’apéritif ! ". " Vous resterez bien pour déjeuner ? ". Devant tant de gentillesse, nous ne savons que dire, car le vieux monsieur ne semble pas disposé à s’arrêter trop longtemps. Il charge son coffre de plusieurs cagettes de gros brugnons. Sa sœur très souriante et très charmante pour son âge que nous venons d'apprendre par son frère, nous offre une grosse bourse remplie d’énormes brugnons rouges.

    A leur vue, nous salivons déjà, mais embarrassés, nous n’osons pas en manger devant ces gens d’une simplicité et d’une générosité déconcertante. Nous repartons par force car notre chauffeur n'est pas décidé à déjeuner chez sa soeur. Bien las, un bon repas chaud ne nous aurait pas déplu ! 

    Nous approchons de Perpignan mais finalement notre gentil conducteur propose de nous amener à Saint-Estéve. Il est 11h 30, quant il nous laisse devant le château d’eau. Très gênés, nous ne savons que lui lire pour le remercier de tant de gentillesse, de compassion et de sympathie. Tout en dissertant sur la chance inouïe que nous avons eue aujourd’hui, nous faisons les quelques mètres qui nous séparent de notre domicile. La randonnée se termine bien. Nous sommes arrivés. 

    Dans les jours qui suivent, nous n'aurons de cesse d'évoquer ce formidable voyage. Oubliées les souffrances des derniers jours, les ampoules sous les pieds, les gros dénivelés, les longues distances. Il ne reste que de l'agréable ! Nous parlons déjà de repartir. Faire d'autres étapes sur le GR.10 ? Vers d'autres lieux de randonnées ? Oui, ces quelques jours ont été mémorables. Je dis à Dany que j'ai tout gardé dans ma tête et qu'il me faudra en écrire leur récit. Afin de rester dans un monde montagnard, j'ai déjà le titre "Les Conquérants de l'agréable" , parodie bien sûr de l'illustre livre de Lionel Terray "Les Conquérants de l'inutile". 

    Quand on est arrivé au but de son voyage, on dit que la route a été bonne. Proverbe chinois.

     

    G.R.10 Etape 8 Mantet (1550m) - Saint-Estève


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  • Être ou avoir, un dilemme ?


     

    Être ou avoir, un dilemme ?

    Cette question m’est venu à l’esprit lors d’une récente conversation avec mes enfants. Nous venions d’acheter une nouvelle voiture et mes enfants nous reprochaient le choix que nous avions fait car ils estimaient que nous aurions dû ou pu prendre un modèle plus confortable, plus puissant, plus grand, plus conforme à nos possibilités financières et en trois mots « une voiture plus grosse ». Oui, nous venions d’acheter « une Fiat Panda » et ils ne comprenaient pas que cette « petite » option puisse totalement nous satisfaire. Nous avions beau argumenter, ils ne comprenaient pas que ce modèle ait pu nous plaire et ne cessaient de nous dire que ce choix était plutôt « stupide ».

    Finalement, je mis fin à cette conversation en leur disant qu’au cours de ma vie je n’avais jamais voulu « paraître » mais plutôt « être » !

    Oui, être jugé sur des apparences et guider ma vie en me fiant au regard des autres n’avait jamais été ma philosophie.

    Mais cette remarque était-elle si juste que ça ! A vrai dire « oui » à propos des seules voitures que j’ai toujours considéré comme de simples moyens de transports et de déplacements mais « non » pour d’autres choses que j’ai eu envie de posséder même si je l’avoue je n’ai jamais été un « matérialiste » forcené ! Oui, « avoir » quelque chose qui fait envie est légitime, se faire plaisir aussi mais la possessivité à tout prix peut être néfaste car elle peut engendrer des défauts comme la cupidité, l’égoïsme et le manque de générosité. Et de fil en aiguille, cela peut aller encore beaucoup plus loin dans les vices. Voilà ce que je pense.

    A bien y réfléchir, en avançant dans la vie, « être et avoir » ont évolué au fil du temps et peut-être est-il judicieux d’y rajouter l’adjectif « bien » devant ? « Bien-être » et « Bien-avoir » me semblent désormais plus importants. Après bien des problèmes de santé, trouver un juste équilibre en étant le mieux possible bien dans ma tête, bien dans mon corps et bien dans ma vie de couple et de famille est devenu essentiel. Oui « avoir » une épouse avec laquelle on s’entend bien, que l’on aime, une famille unie, l’aimer, les sentir tous proches de soi, s’y accrocher dans les instants difficiles, profiter avec eux ou avec des amis des instants de convivialité est désormais plus importants que de posséder des biens matériels. Oui, les « choses », les « biens » comme on dit souvent mais à tort, et leur intérêt ont changé et ce que je visais bien plus jeune en regardant vers le haut ne m’intéresse plus guère. Non pas que je regarde vers le bas mais je regarde plus souvent l’instant présent et quand je regarde vers l’avenir, je le fais sans me prendre la tête.  Dans cette démarche, côtoyer et observer la Nature le plus souvent possible, apprendre à la connaître, éliminer les facteurs négatifs, s’éloigner de tout ce qui peut contribuer à ne pas « être bien » ou « avoir mal », tout en continuant à projeter vers l’avenir des choses positives est d’une aide incontestable pour atteindre la plénitude espérée. Bien-être et bien-avoir sont désormais mes boussoles. Pour autant, il n’est pas inutile d’être un observateur et un « réac » réaliste et dénonciateur de tout ce qui va mal dans notre société. Plus le bien-être et le bien-avoir seront collectifs et plus la société dans laquelle on évolue tous les jours se portera bien et sera favorable à nos comportements personnels. Non, en regardant ainsi « être » et « avoir » ne seront jamais un dilemme. C'est mon point de vue !


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  • Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons du groupe Gold. Elles ont pour titre : "Plus Près Des Etoiles", "Calicoba" et "Capitaine Abandonné". 

    La Boucle de la Garrigue-Haute et des Eoliennes depuis Port-la-Nouvelle.

    La Boucle de la Garrigue-Haute et des Eoliennes depuis Port-la-Nouvelle.

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    En cet après-midi du dimanche 12 décembre, quelle « bonne » raison avait pu nous entraîner vers Port-la-Nouvelle et plus particulièrement vers ce vaste plateau karstique dominant la ville et qu’on appelle la « Garrigue-Haute » ? Certes, j’étais passé là en septembre 2014 lors de la 3eme étape d’un mémorable Sentier du Golfe Antique, mais la franchise me contraint à dire que ce n’est pas là que j’avais vécu les moments les plus intenses de ce tour pédestre en 3 jours et en solitaire ! Alors l’envie de marcher en changeant de décors ? Les fortes pluies des jours précédents qui nous avaient contraints à un confinement forcé ? Faire face à ces mots que l’on redoute depuis trop de temps déjà et que l’on essaie par n’importe quel moyen de contrarier ? Probablement un peu tout ça ! Sans trop de raisons valables, voilà donc comment est née cette balade pédestre que j’ai intitulée « La Boucle de la Garrigue-Haute et des Eoliennes depuis Port-la-Nouvelle ». Après quelques tergiversations, et parce que j’essaie, mais en vain, de me remémorer les lieux où je suis passé à pied en 2014, il est déjà 13h30 quand nous rangeons notre voiture au pied du lieu-dit « La Combe des Buis ».  Amplement industrialisé, avec ses innombrables pylônes, transfos et réseaux électriques, l’endroit n’a rien de folichon, mais il présente l’énorme avantage d’être agencé de très nombreux panonceaux directionnels de randonnées. Ces panonceaux, je les reconnais bien et notamment celui intitulé « Les Etangs - Tour du Golfe Antique ». Je le reconnais d’autant mieux qu’après 3 jours de marche et 80 km, c’était le premier et donc le seul que j’avais rencontré à quelques décamètres de l’arrivée ! Un comble bien évidemment ! Parmi les autres signalétiques, deux m’intéressent au premier chef : « Sigean 7,7km et Sentier Cathare (GR367) ». Voilà la direction que nous allons suivre, non pas jusqu’à Sigean, mais jusqu’au lieu-dit « Les Eoliennes » car bien évidemment c’est une boucle de ma composition que j’ai prévu de réaliser. Bien que 3 ou 4 voitures soient déjà garées, nous ne rencontrerons personne sur notre parcours. Il est vrai qu’il y a un P.R du nom de « Boucle de la Combe Redonde – 10,6 km » qui est plus clairement mentionné que ma propre boucle qui ne l’est que partiellement ! Ajoutons à cela un vent du nord ; cers ou tramontane je ne sais jamais ? ; un peu décourageant car soufflant ici en de violentes rafales et c’est un élément non négligeable à laisser quelques randonneurs dominicaux devant leur poste de télévision. Entre un vent violent et un grand ciel bleu, le second a eu notre préférence et c’est aussi pour ça que nous sommes là. Bien vu si j’ose dire, car le premier va énormément faiblir au cours de notre balade. Jolies tables d’orientation, beaux panoramas à 180° vers la mer, Port-la-Nouvelle et les étangs, de rares fleurs et quelques vestiges d’un passé parfois paisible ; puits, cabanes et bergeries ; parfois guerrier ; blockhaus, tourelle, tranchées : sont les premiers centres d’intérêts de cette boucle. Si les premiers ont servi à des travailleurs courageux, par bonheur les seconds vestiges n’ont jamais été utilisés entre 1943 et 1945. Les Allemands qui pensaient qu’un débarquement interviendrait avaient construit un système défensif sur les côtés méditerranéennes françaises du nom de Südwall, mais ici ce mur ne servit jamais à rien. Plus on pénètre l’intérieur de cette « Garrigue-Haute » et plus la foulée devient alerte car il ne reste quasiment que des paysages à se mettre dans les yeux. Par bonheur, au sein de ces derniers, on ne perçoit plus grand-chose de l’incendie de septembre 2017 qui a ravagé la moitié de la végétation de ce vaste plateau. La Nature a repris ses droits. Pour compenser cette monotonie et flâner un peu, j’en suis à recenser les plantes de la garrigue et à tenter de surprendre les quelques rares passereaux que l’on peut apercevoir. Le tout photographiquement il va sans dire ! Pourtant, le plateau est loin d’être plat et les décors loin d’être « insipides ». On y trouve quelques ravines et des dolines que des eaux séculaires ont réussi à creuser. On y rencontre même des parcelles de terrain encore travaillées car visiblement labourées. A l’horizon derrière un voile laiteux, on peut apercevoir côté « mer » la falaise de la Franqui et son cap Leucateles Albères et  le cap de Creu et côté « montagne » et bien plus loin encore le Massif du Canigou amplement enneigé. Quelques vieux puits, des cabanes ruinées et de nombreux murets nous rappellent qu’il fut un temps où ce lieu, malgré son immense âpreté, était plus largement exploité par des hommes vaillants. Ils pouvaient être bergers, boscatiers ou « carriers ». L’Histoire de Port-la-Nouvelle nous apprend que la jetée et les canaux ont été construits avec les pierres d’ici. L’arrivée au champ d’éoliennes nous fait entrer dans un autre monde. On prend soudain conscience que la vie passée ; celle de nos aïeux ;  ne reviendra sans doute plus. Les éoliennes ? Belles, pas belles, utiles ou pas, rentables ou pas, si oui pour qui ? Si les mêmes questions qu’en 2014 auraient tendance à ressurgir dans ma tête, j’ai tout de même appris depuis qu’elles étaient largement subventionnées avec nos impôts mais le plus souvent vers des sociétés étrangères. Alors je tire un  trait sur tout ça et tente d’oublier mon questionnement. Les éoliennes  sont là, certaines tournent, d’autres pas. A cause du vent qui souffle encore copieusement, je me demande bien pourquoi certaines sont à l’arrêt ?  Un point c’est tout ! Assez étonnement, je remarque un mirador de chasse au beau milieu du champ et tout près d’une éolienne, ce qui tend à prouver que la sempiternelle querelle «éoliennes » et « chasseurs » n’a pas encore trouvé de véritable solution. Tout le monde campe sur sa position et occupe le terrain. Les chasseurs savent bien que la Garrigue-Haute est un haut-lieu des passages migratoires des oiseaux. Les derniers décomptes officiels de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) mentionnent un couloir où passent annuellement plus d’un million de passereaux, 1.500 cigognes et plus de 40.000 rapaces, sans compter les espèces sédentaires. Les chiffres des oiseaux abattus, comme les grives ou les palombes sont absents. Pour les premières, ces 4,5 à 5 millions de grives qui seraient tuées en France chaque année quant aux secondes si le chiffre national est sensiblement identique voire supérieur à celui des grives, One-Voice estime de 20 à 30.000 les différents prélèvements audois dont 5.000 sur la seule commune de Leucate. (Source One-voice.fr du 20/02/2022). Malgré ces chiffres mentionnés par des associations sérieuses, on en trouve sur Internet qui sont deux à trois fois supérieurs. Quant aux sangliers, il y a belle lurette qu’ils ne jouent plus les Don Quichotte car ils ont compris qu’il n’est pas utile qu’ils se battent contre ces moulins à vent dont ils n’ont rien à craindre. Si les oiseaux appréhendent les éoliennes et les chasseurs, les sangliers ont plus à craindre des chasseurs. Ainsi va la vie sur la Garrigue-Haute. A la côte 83 de la carte IGN, nous stoppons et faisons demi-tour pour revenir à la côte 93. Là, nous empruntons un chemin qui laisse une ancienne et vaste bâtisse ruinée sur la gauche. Ses deux larges arcades encore bien debout laissent imaginer qu’elles étaient utiles à des passages de groupes, c’est-à-dire à troupeaux.  Ancienne bergerie probablement ?  Premier randonneur rencontré mais à V.T.T ! Puis un étroit sentier prend le relais. Il file d’abord sur une crête, offrant quelques vues lointaines vers Sigean et les Corbières maritimes puis il réintègre le plateau avant de longer le lieu-dit « La Castanière ». Faut-il voir dans ce nom un lieu planté de « châtaigniers » ou bien un quelconque risque de « castagne » ? Si châtaigniers il y a eu, ils ont disparu mais les risques et les mesures de prévention sont là, constamment mentionnés : « Danger – Carrière – Tirs de mines », « Entrée interdite », longue barre d’amoncellements rocheux et clôture grillagée sont là pour décourager ceux qui auraient un esprit aventureux voire carrément irréfléchi. Le sentier longe la vaste carrière des Ciments Lafarge où qu’on se le dise « il est interdit d’entrer ».  Moi, avec plus ou moins de réussite, je m’aventure à essayer de photographier les nombreuses fauvettes qui semblent avoir fait leur cette frontière si « périlleuse » pour les « non-ayants-droits ».  Finalement, malgré le vent, l’impossibilité à immortaliser tous les volatiles aperçus, la dense végétation que certains occupent, 5 à 6 espèces d’oiseaux viennent s’enregistrer dans la mémoire de mon appareil-photo. Je n’en espérais pas tant. La boucle se referme. Le vent s’est presque totalement calmé. Un couple de randonneurs marche en sens inverse du nôtre. Ils ont laissé tomber leur programme TV ? Il est 16h15, ils viennent de démarrer et pour nous cette balade dominicale se termine. Revenir au printemps pour découvrir la flore de ce plateau ? Faire « la Boucle de la Combe Redonde » ? Pourquoi pas ? Telle que racontée ici, cette boucle a été longue de 9,2km pour des montées cumulées de 206m et un dénivelé de 120m entre le départ à 10m d’altitude et les éoliennes à 130m. Carte IGN 2546 OT Narbonne Top 25.


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  • Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques dont la plupart sont d'Ennio Morricone. Dans l'ordre de la vidéo, ells ont pour titre : "Le Train" jouée par The London Starlight Orchestra qui est suivi par le bruitage d'un train à vapeur puis de "Forse basta" (chant par I Cantori Moderni di Alessandroni), "Mon Nom Est Personne" (Il Mio Nome è Nessun), "Malena", "Le Vent,Le Cri. variation 6" puis c'est "Joyeux anniversaire Dany" chanté par Lysiane.


     

    Avant toutes choses, je savais que Dany souhaitait fêter son anniversaire avec ses enfants et petits-enfants. Là était sa priorité. Si j’ai longuement cherché ce que pourrait être les 70 ans de Dany, l’idée de faire du vélorail a été l’élément central et déclencheur de l’organisation à mettre en place. Voilà une activité dont je savais qu’elle pourrait se faire en famille et  surtout avec l’espoir que ça plaise au plus grand nombre. Parmi la cinquantaine de vélorails français restait à en trouver un bien et surtout qu’il ne soit pas trop loin et situé à une égale distance à parcourir par nos enfants, petits-enfants et par nous. Alors, je me suis mis en chercher et finalement il ne m’a fallu que très peu de temps pour choisir puis arrêter celui de la Vallée du Doux. Plusieurs commentaires sur Internet étaient flatteurs et m'ont convaincu. Gare de départ à Boucieu-le-Roi en Ardèche avec plusieurs formules selon la distance à parcourir. Les futurs pédaleurs ayant opté pour la plus longue, c'est-à-dire la « Grande Aventure » de 20km, il ne me restait plus qu’à prendre les billets. Seul inconvénient, à l’instant où je veux concrétiser ce choix, la billetterie Internet est constamment fermée. Sachant qu’elle s’ouvrira à une date qui m’est communiquée dans ma messagerie, j’anticipe chaque jour et finalement j’ai raison de procéder ainsi puisque finalement la billetterie va s’ouvrir avec plus de 15 jours d’avance. Cela me permet de choisir ma date, l’horaire de mon choix et de prendre les billets pour les 10 personnes qui seront présentes lors de cet anniversaire. Trouver puis réserver 2 mobil-homes dans le camping de la Vallée du Doux a été beaucoup plus simple. Rester à trouver un restaurant recevant 10 personnes mais sachant aussi organiser un repas d’anniversaire à la hauteur avec un excellent gâteau et tout le toutim. Là, à Boucieu, si le nombre de possibilités fut plutôt restreint, le choix du restaurant Le Petit Bociu fut le bon ! Tout se fit par messagerie et au travers de Facebook mais cette communication fut sympathique, tolérante et dont rapidement constructive et finalement excellente. Le repas fut conforme à mon attente avec certes une cuisine familiale mais délicieuse car avec des bons produits du terroir. L’apéritif et les vins du cru furent excellents.

    Une fois sur place, j’ai été ravi de voir que toute l’organisation que j’avais prévue, mise en place à distance car sur Internet avait été une réussite. Tout se déroula parfaitement et j’espère que la vidéo musicale que je propose ici en apporte la preuve. Tout le monde fut enchanté du vélorail, du mobil-home au bord du Doux et du resto. Dany reçut toutes les marques d’amour et d’affection qu’elle mérite bien. Emue, enchantée et heureuse furent les adjectifs que j’ai retenus du petit laïus qu’elle nous fit à la fin du repas lors de la remise des cadeaux. J’étais heureux pour elle ! Nous étions heureux pour elle ! Oui ce fut un « Doux » anniversaire qui s’écoula avec les tourbillons de joie espérés mais sans entrave et sans problème, un peu comme cette rivière du même nom que nous avons côtoyer pendant ces 3 jours. Une rivière que nous garderons en mémoire ne serait-ce qu’à cause de son joli nom !


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  • Si vous vendez des articles à Momox.....

    Momox n'est pas le loup-garou que je trouve parfois décrit sur Internet mais une simple société commerciale dont le but est de faire des affaires.

    Si vous vendez des articles à Momox.....

    Ma bibliothèque personnelle contient encore beaucoup de livres à vendre !

     


     

    Si vous vendez des articles à Momox, il faut que vous sachiez ! Comme de très nombreuses personnes âgées, j’ai chez moi une belle quantité de livres, de CD et de DVD. Surtout des livres, parce que dans notre famille, la lecture a toujours été omniprésente car décrétée et vivement encouragée par nos parents. C’est ainsi que chez moi, j’ai, dans mon bureau, une bibliothèque qui occupe 2 pans de murs du sol au plafond ( voir photo ci-dessus) plus quelques étagères dans 2 autres chambres. C’est dire si des livres il y en a ! Nombreux qui nous sont propres et que nous avons acheté et d’autres venus de divers horizons. De nombreux récupérés de ma maman et quelques autres venant de la famille ou d’amis qui nous les ont donné. Souvent parce que trop de livres ça encombre. Ils nous encombrent aussi mais je ne me fais à l’idée de jeter le moindre livre,  car comme l’a dit si justement quelqu’un « un livre est une fenêtre ouverte sur le monde et la vie. Une fenêtre par laquelle on peut s’évader ».  J’ai donc commencé par les mettre en vente sur le site bien connu d’objets d’occasion Rakuten puis devant la difficulté à trouver des acquéreurs, j’en ai déjà donné pas mal à une bibliothèque. Mais il m’en reste encore beaucoup !

    Depuis quelques semaines, je recevais régulièrement des messages de la société Momox qui m’annonçait acheter des livres, des CD et des DVD à des conditions intéressantes. J’ai échangé avec eux pour en savoir plus, ils m’ont répondu avec beaucoup de courtoisie et tout naturellement, je me suis laissé tenter ! Leur slogan « Devenez acteur de l’économe circulaire ». Comment peut-on être contre si c’est bon pour la planète ?

    Voilà le détail du comment ça s’est passé :

    1. Parce qu’ils offraient 5 euros pour l’ouverture d’un compte et l’inscription à une Newsletter, j’ai ouvert 2 comptes sur leur site Internet. 1 au nom de mon épouse et 1 au mien. Il est vrai que de nombreux livres étaient à elle et d'autres à moi !
    2. Ensuite, ce fut un travail colossal de passer en revue la totalité de mes livres, DVD et CD car pour les mettre « dans le panier » de la future vente, il faut taper un à un les code-barres ou pour les livres, les fameux codes ISBN. Enfin quand ils y sont car pour les plus vieux livres, il n’y a rien de tout ça. Ils sont donc éliminés d’office !
    3. Là, au cours de cette lourde tâche, premiers ébahissements et premières consternations car peu d’articles sont acceptés et surtout le tarif de la plupart de ceux qu’ils le sont est de 15 centimes d’euros. C’est dire s’il faut beaucoup d’articles pour espérer une somme un peu conséquente et ce d’autant que Momox n’accepte pas d’acheter un panier total inférieur à 10 euros. 15 centimes d’euros c’est peu même si je peux comprendre que des best-sellers qui se sont vendus à des millions d’exemplaires et donc trop présents sur le marché de l’occasion se vendent « peanuts ». Par contre ; je suis très surpris de la non-acceptation de certains livres très confidentiels.
    4. Mais bon, je ne me décourage pas et me voilà lancé dans ce long travail d’évaluation et de tarification et comme c’est assez fastidieux, je mets tout dans un seul panier (en l’occurrence le mien) par mesure de simplification, me disant que je serais toujours à temps de basculer de mon panier à celui de mon épouse les objets acceptés. Au bout de 2 jours, j’obtiens le résultat assez effarant de 143 articles pour la somme totale et « phénoménale » de 75,07 euros. « Un bon gueuleton se profile » me dis-je ! 124 articles sont repris à 0,15 cts, 10 autres entre 0,17 cts et 0,96 cts et le restant soit 8 articles entre 1,04 et 7,97 euros et au milieu de tout ça, il y a une belle surprise avec un dictionnaire des mots fléchés repris à la somme « pharaonique » de 21,51 euros !
    5. Le lendemain de ce travail titanesque, je me dis que 143 articles ça sera automatiquement et au moins 4 ou 5 cartons à emballer et ce d’autant que parmi ce lot, il y a de gros et beaux livres du style de ceux que l’on offre pour la Noël et les grandes occasions. Je décide donc de passer la moitié des articles dans le panier de mon épouse afin de profiter des 5 euros d’inscription à la Newsletter de Momox. Là, premières grosses surprises de 2 types. De nombreux articles acceptés par Momox la veille et l’avant-veille et mis dans mon panier ne le sont plus quand je veux les mettre dans le panier de mon épouse. Deuxième surprise, certains articles quand ils sont acceptés ne le sont plus au même prix mais à un tarif inférieur ! Me voilà donc contraint de les laisser dans mon panier ou d’accepter un prix plus bas si je veux les basculer !
    6. Finalement, je parviens à mes fins en composant 2 paniers, en profitant des 5 euros de cadeaux mais en étant contraint d’accepter le fameux dictionnaire des mots fléchés à 19,16 euros au lieu des 21,51 euros initiaux. Tout inclus mais en rajoutant 3 livres auxquels je tenais pas mal soit 146 articles au lieu de 143 j’arrive à un total de 87,24 euros.
    7. Je suis plutôt satisfait d’être arrivé au bout de cette besogne mais maintenant un autre travail non négligeable se présente. Faire 4 colisages. Il me faut trouver les 4 cartons idéaux mais par bonheur les poubelles jaunes de certains commerçants sont accessibles et contiennent les cartons souhaités. Il faut ensuite bien protéger les livres avec du papier-bulles ou d’autres moyens, imprimer les étiquettes d’envoi puis porter les cartons au lieu de départ, ici en l’occurrence ce fut le Mondial Relay de ma commune. Finalement, une matinée presque entière a été consacrée à ces travaux de contrôle des articles et à leurs emballages.
    8. Les cartons partent, le suivi et l’arrivée sont bien signalés par des messages par les différents intéressés (Momox et Mondial Relay) puis c’est un message « foudroyant » de Momox qui arrive dans ma messagerie « Nous avons bien reçu la vente n° …… Notre service contrôle qualité, qui vérifie soigneusement chaque produit à la main, a constaté que l'un/certains de vos article(s) ne répondait(ent) pas à nos conditions d'achat. Malheureusement, nous ne pouvons pas l’(es) acheter ». En réalité, c’est 17 articles qui sont rejetés auxquels il faut que je rajoute 3 livres qui selon eux ne se trouvaient pas dans les cartons !!! Etonnant quand on sait que j’ai contrôlé 2 fois l’ensemble des articles que j’avais listé et imprimé selon le panier avant de fermer les cartons. Là, 2 solutions me sont proposées : le retour des articles moyennant 4 euros qui seront déduits du montant total de la vente, soit le don des articles ( avec un éventuel recyclage ou pas), Momox s’engageant à faire un don de la valeur de produits vendus en l’état ou recyclés. Au regard des articles dont je connais la bonne qualité pour la plupart, je choisis le retour. A titre d’exemple, certains livres n’auraient ni code-barres ni codes ISBN mais leur qualité comme neuf ou très bon état n’est donc pas remise en doute. Il faut savoir que pour certains livres qui n’ont pas de codes, il s’agit simplement d’oublis d’impression. Mes livres ne les possédaient pas mais j’ai trouvé ces codes-là sur le Net assez facilement. C’est le cas de plusieurs livres jaunes de chez Grasset. C’est donc une valeur diminuée de ces articles et des frais de transports que je vais recevoir un virement.
    9. Par bonheur (et par quel miracle ?), du panier de mon épouse aucun article ne sera rejeté ! Seul 1 livre à 1,21 euros ne serait pas arrivé ! Là aussi, c’est très surprenant et surtout faux !

     

    Voilà comment c’est passé ma vente chez Momox et c’est donc un total de 82,47 euros au lieu des 87,24 euros dont j’attends les virements à l’instant où j’écris cette chronique. (Les virements sont bien arrivés depuis ainsi que les livres retournés). S’il m’a paru important d'écrire cet article, c’est que sur Internet on peut lire tout et son contraire. C’est ainsi que l’on peut lire que Momox c’est une grosse arnaque, leurs achats des escroqueries et que sais-je encore ? Mais comme on peut lire aussi le contraire avec des commentaires fervents pour ne pas dire enflammés ou passionnés, il m’a paru bon d’être mesuré et honnête même si mon cas n’est qu’un exemple qui n’a pas la prétention d’être généralisé. Momox, c’est un société commerciale, qui existe pour faire du « business » et laquelle pour faire cela à des méthodes rationnelles. Au titre de leur méthode, il faut savoir qu’un livre qu’ils achètent 15 centimes d’euros sera revendu chez Rakuten au prix le plus bas de 90 centimes. Commission  de 30cts de Rakuten déduite c’est donc une marge de 300% au bas mot sur les articles revendus les moins chers. Chez Momox, si vous allez sur leur propre site de vente, c’est bien rare, pour ne pas dire jamais, que vous trouviez des livres à 0,90 cts voire à un prix encore plus bas, il faut donc imaginer les marges prises entre les produits que vous leur avez vendus à 0,15 cts et leurs tarifs ! C'est à prendre ou à laisser ! Moi, avec Momox j'ai pris avec cette idée première que jeter un livre m'est insupportable, que je préfère le vendre à bas coût et faire ainsi plaisir à quelqu'un qui aura envie de le lire, quelqu'un de surcroît avec peu de moyen qui sera heureux de le trouver à un prix raisonnable....

     

    Mais bon, chez Momox tout ça est très normal car ils ont des frais de gestion et des charges à assumer même si leurs méthodes commerciales et relationnelles sont discutables car bien différentes entre ce que l’on peut imaginer lors de leur premier contact et la réalité finale !

     

    Voilà, Momox n’est pas le requin ; le loup-garou commercial ou l’escroc que l’on trouve parfois décrit sur Internet. Il n’est pas non plus le gentil Chérubin qui va vous acheter tout ce qui vous encombre chez vous !  J’espère simplement que cet article sera utile à tous ceux dont l’intention est de leur vendre livres, CD ou DVD et surtout sachez que tout objet quel qu’il soit, en mauvais état, abîmé, taché, incomplet, sans code-barres ou ISBN sera systématiquement refusé alors ne perdez pas votre temps à essayer de les leur fourguer car c’est vous qui y perdrez beaucoup en fin de compte. Avec Momox pas de possibilité d’y aller à l’intox !


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  •  Ukraine, impasse du danger.


     

    Quant en ce dimanche 13 février et alors que nous promenions en pays Fenouillèdes, j’ai photographié cette plaque de rue à Lansac, qui aurait pu prédire que 9 jours plus tard, elle allait être le reflet de la situation d’angoisse de notre planète toute entière ? Certes depuis mi-janvier, la Russie amassait de plus en plus de troupes sur sa frontière avec l’Ukraine mais de là à l’attaquer, personne ou presque n’y songeait. Si je mets le mot « presque », c’est parce qu’un homme y songeait et savait qu’il allait le faire, c’est Vladimir Poutine. Il est vrai que Joe Biden en s'avançant à dire qu'il n'interviendrait pas en cas d'attaque a commis une faute historique majeure. Poutine n'attendait que ça ! D'un autre côté, Poutine était sans doute le seul à avoir avec certitude cette idée-là dans la tête. Sa tête, depuis tout le monde en parle. Certes,  il y avait déjà eu un livre « Dans la tête de Poutine » de Michel Eltchaninoff, mais là elle est devenue l’épicentre du monde. Une véritable fixation ! Et c’est vrai qu’il y a de quoi faire une fixation quand en plus cette tête est à elle seule capable de réduire notre Terre en bouillie par simple pression d’un petit bouton. J’ai lu que depuis qu’il a commencé la guerre et a menacé le monde entier d’appuyer sur ce petit bouton, il ne lâche plus la petite mallette qui le contient ! Qu’a-t-il dans la tête ? Est-il malade ? A-t-il encore toute sa raison ? D’autres la veulent sa tête. Certains sont même prêts à verser une rançon pour l’avoir. Vous tapez « tête à Poutine » dans Google recherche et vous avez plus de 15 millions de sites qui l’évoquent. Tom Friedman, journaliste au New York Times a bien résumé cette situation en écrivant « Le seul endroit où il faut être pour comprendre cette guerre, c'est dans la tête de Vladimir Poutine ». Et comme personne n’y sera jamais, on voit bien la difficulté du problème !

    Poutine, ne le connaissant pas spécialement or mis ce qu’en disaient des médias versatiles jusqu’à présent, j’ai donc cherché à savoir qui il était vraiment ? Le site Wikipédia retrace son parcours (bien ou mal je ne sais pas !) depuis sa naissance à aujourd’hui et si je veux le résumer sans être traiter de psy car on sait tous que notre enfance façonne notre vie d’adulte, voilà ce que j’en pense personnellement : « Le petit Poutine qui a toujours été mal dans sa peau n'a pas changé. L'enfant sans doute affecté d'un complexe d'infériorité, celui qui dès l'âge de 11 ans a besoin de pratiquer des arts martiaux pour exister, celui qui n'accepte pas une quelconque supériorité, une quelconque résistance, le roublard "roubleur" qui a besoin de se mesurer physiquement aux autres, le bagarreur de la cour de récré, celui qui dès l'âge de 16 ans veut faire du KGB (Comité pour la Sécurité de l'Etat) son exclusive trajectoire pour acquérir définitivement un sentiment de puissance, n'a pas changé. Devenir riche certes mais surtout puissant et le montrer, voilà son seul challenge. Seule sa cour de récré a changé. C'est désormais l'Ukraine. Et après en visera-t-il une autre de cours de récré ? Une chose est sûre : seuls les Russes pourraient le renvoyer de l'école ! Mais le veulent-ils vraiment ? En ont-ils la possibilité ? Et s’ils le font,  là aussi soyons certains qu’il ne se laissera pas faire ! C’est dans son tempérament ! »

     

    Une fois que cela est dit, nous revoilà dans l’impasse du danger. De tous les dangers ! Poutine lui-même est dans une impasse mais lui a déjà plusieurs solutions pour en sortir. On n’a aucune peine à les imaginer y compris la pire. On voit bien que le monde est dans une impasse car seule l’Ukraine se bat contre Poutine. Personne sur cette Terre n’est disposé à l’attaquer de peur d’une nouvelle guerre mondiale ou au pire encore du bouton nucléaire. Les seules ripostes que l’on trouve sont économiques et financières et encore, elles ne sont pour l’instant que partielles et sans trop d’effets sur la guerre elle-même. Sans trop d’effets sur l’Ukraine dont les villes sont rasées les unes après les autres, habitants civils inclus. J’en ai pleuré quelquefois en regardant ces images et préfère ne plus les regarder. Je manque de courage.  Sans trop d’effets sur la Russie dont il ne faut pas oublier qu’elle est le pays le plus vaste du monde et donc le mieux à même de vivre en totale autarcie. Enfin, si ce mesures-là pouvaient réussir, voilà un gros bon point que nous pourrions mettre enfin au crédit de cette mondialisation « marchandising » plutôt très négative jusqu’à présent. Mais on peut en douter ! Il y a aussi les manifestations et les appels à la paix mais quand on voit que 664 chercheurs et scientifiques russes en ont lancé un dès les premiers jours de l’invasion sans aucune réaction de Poutine, on comprend bien que ce n’est pas ça qui le fera infléchir. Quant aux prétendues négociations des uns et des autres, si on ne peut pas douter de la bonne volonté de ceux qui sont en dehors du conflit, on voit bien qu’elles sont des fourberies supplémentaires à l’immense hypocrisie de Poutine. Je négocie mais je rase chaque jour des villes entières avec leurs habitants !

     

    Oui cette guerre en Ukraine est une impasse de tous les dangers. Or, nous savons tous que pour sortir d’une impasse, il n’y a que deux solutions : faire demi-tour et reculer, ou foncer et fracasser tout ce qui gêne le passage. Or, pour l’instant, nous ne bougeons pas, préférant laisser les Ukrainiens se démerder malgré les horreurs et les crimes contre l’humanité qui se déroulent devant nos yeux de téléspectateurs impuissants ! A moins que le ciel vienne en aide aux Ukrainiens et qu’il devienne une issue à laquelle on espère tant, je ne vois pas de solution à cette impasse. Aide-toi, le ciel t’aidera dit une célèbre morale dans la fable « Le chartier embourbé » de Jean de La Fontaine. Chaque jour qui passe, les chartiers que nous sommes regardent les chars à foin ukrainiens s’embourbaient de plus en plus…Les chartiers que nous sommes tous regardent les « charniers » s'amonceler ! Croisons les doigts pour que de chartiers impotents on ne devienne pas chars à foin embourbés à notre tour !

    Ce billet n’est qu’un avis personnel qui n’apporte rien à la situation présente mais si je n’avais pas écrit à propos de ce qui se passe en Ukraine j’aurais eu le sentiment d’un manquement, d’une trahison au peuple ukrainien dont une immense majorité ne voulait que vivre en paix…..tout comme nous !


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  • Bonjour à toutes et à tous,

    Pour ceux que ça intéresse, sachez que je viens de terminer le récit et les vidéos de mes 3 jours de marche sur le Sentier du Golfe Antique. Si je n'ai pas mis ce tour dans ma page d'accueil, c'est parce que j'ai réalisé ce tour de l'étang de Bages-Sigean en 2014 et que de ce fait j'ai estimé qu'il n'était plus trop d'actualité. Vous pouvez néanmoins le retrouver en totalité dans la rubrique dédiée ou bien en cliquant sur le lien suivant :

    "Voyez près des étangs...Voyez ces oiseaux blancs ou le Sentier du Golfe Antique en 3 jours".

    Le Sentier du Golfe Antique en 3 jours

     

     


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  • Ce diaporama est agrémenté de 5 musiques du groupe "Secret Garden" extraites de leur album "Winter Poem". Elles ont pour titres : "Make A Wish", "Song For A New Beginning", "Frozen In Time", "Song At The End Of The Day" et "Lament For A Frozen Flower".

     La Saline de Mandirac et le Grand Castelou depuis l'écluse de Mandirac.

    La Saline de Mandirac et le Grand Castelou depuis l'écluse de Mandirac.

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    C’est parce que j’avais en partie parcouru les lieux en 2014 lors d’un « GPR Sentier du Golfe Antique » en 3 jours, que j’ai imaginé cette boucle pédestre que j’ai intitulée « La Saline de Mandirac et le Grand Castelou depuis l’écluse de Mandirac ». D’abord le secteur m’avait bien plu mais j’avais le sentiment d’y être passé trop vite. Trop vite, car ce jour-là c’était la première étape allant de Port-la-Nouvelle à Narbonne et qu’il m’avait fallu parcourir une bonne trentaine de kilomètres.  Au-delà de ce premier aspect, il y en avait eu un second encore plus important à mes yeux : les Oiseaux. Certes, j’en avais vu beaucoup, mais là aussi j’étais resté avec un sentiment d’inachevé sur la plan photographique ! Inachevé car je n'avais pas pris suffisamment mon temps et que mon appareil-photo n'était pas vraiment performant pour des photos animalières. J’avais donc envie d’y retourner avec cet espoir de faire beaucoup mieux. En ce 22 octobre, il est 12h30 quand je gare ma voiture à proximité de l’écluse de Mandirac située sur le canal de La Robine. La météo est mitigée car faite de gros nuages blancs et gris qu’un bon petit cers pousse du nord-ouest vers le sud-est, mais j’ai bon espoir que ça s’arrange. En tous cas, j’ai la quasi-certitude qu’il ne pleuvra pas.  Je viens à peine de couper le moteur qu’un train passe à toute vitesse sur la voie ferrée mitoyenne faisant s’envoler une Aigrette et un Héron cendré. Par chance, mon appareil-photo est sur le siège passager et si je loupe l’Aigrette, le Héron passant juste devant mon pare-brise, je peux l’immortaliser en plein vol. Je démarre, direction Tournebelle-le-Neuf et le Grand Tournebelle en longeant plein sud et pour l’instant le Canal de la Robine. En 7 ans, j’ai le sentiment que beaucoup de choses ont changé et pas en bien. Le petit Café de pays faisant restaurant et qui organisait d’agréables soirées musicales est délabré et est ouvert aux quatre vents, les abords de la gare de Gruissan-Tournebelle paraîssent beaucoup moins bien entretenus même si sur la façade un grand graffiti plus joli est venu remplacé quelques tags qui étaient très moches. J’ai appris que la Ligue de Protection des Oiseaux de l'Aude en avait fait son siège. Depuis mon départ, j’ai vu des déchets parsemés de tous côtés alors que de grands conteneurs poubelles sont là sur le parking près de l’écluse. J’essaie donc d’oublier ces tristes aspects et de me concentrer sur ce que je suis venu faire, c’est-à-dire tenter d’observer ce qui est encore beau, c’est-à-dire la Nature. Juste avant d’arriver au Grand Tournebelle, elle se présente sous les traits d’un Ragondin qui fouine l’herbe de la berge et quelques secondes plus tard c’est une Gallinule poule d’eau qui se dépêche de traverser la Robine. Quelques mètres plus loin c’est dans le petit canal du domaine  du Grand Tournebelle que je surprends un Martin-pêcheur. Puis le passage à niveau de la voie ferrée est là et même si les barrières sont levées, je le traverse avec la prudence qui s’impose. Depuis que j’ai laissé ma voiture, trois trains sont déjà passés. Un peu plus loin, dans un pré, juste à côté de la voie ferrée quelques chevaux blancs ; sans doute des « Camargue », nous rappelle les similitudes qu’il y a entre le delta de l’Aude et celui du Rhône. Les deux fleuves sont à l’origine de la création de leurs étangs et marécages respectifs. D’ailleurs peu de gens le savent mais le canal de la Robine emprunte en partie l’ancien lit de l’Aude, mais ça c’était au temps où les Romains avaient fait de Narbonne le deuxième port de commerce de la Méditerranée après ceux mitoyens d’Ostie et de Portus Augusti qui étaient ceux de Rome. De plus et même si les productions ne sont pas comparables en volume, il y a bien un riz de Mandirac comme il y a un riz de Camargue. Les comparaisons ne s’arrêtent pas là puisqu’on peut y observer quasiment les mêmes oiseaux, raison de ma présence. Aigrettes, hérons et canards colverts sont les premiers visibles mais comme ici les roselières sont très hautes mais également infranchissables car très denses, il me faut trouver des talus pour apercevoir les marais et les oiseaux qui les habitent. Il va en être quasiment ainsi jusqu’au lieu-dit Saint-Louis. Une fois franchi le passage à niveau, les seuls talus étant les ballasts de la voie ferrée, il vaut mieux éviter d’y grimper totalement. D’abord parce que les pierres qui les composent sont peu faciles à gravir mais surtout parce que c’est très dangereux. Ici les trains sont relativement nombreux à circuler et de surcroît ils roulent « à fond la caisse » sur cette longue ligne droite parallèle à La Robine. Alors j’essaie de trouver un juste milieu et surtout d’autres endroits moins périlleux. Finalement et compte tenu des difficultés, je n’ai pas trop à me plaindre des photos ornithologiques qui viennent remplir la carte mémoire de mon appareil-photo.  Dans ma quête à vouloir photographier tous les volatiles, ma plus grand difficulté est de surprendre les passereaux pourtant plutôt nombreux. Le cers, fait parfois de rafales assez violentes, incite tous les oiseaux à se laisser tomber dans les roseaux. Parfois, les rassemblements de passereaux sont si importants qu’ils donnent l’impression de pierres tombant du ciel. Malgré quelques photos, j’ai conscience qu’il me faudra faire preuve de patience et trouver des endroits bien plus propices à leur observation. Dans l’immédiat, je me fais une raison. Au lieu-dit Saint-Louis, je surprends quelques colverts dans le canal Le Canelou mais leur côté sauvage les fait s’enfuir dans les roseaux en me voyant. Après avoir emprunter la passerelle qui enjambe le canal, en apercevoir les deux ou trois habitations constituant le lieu-dit, j’ai le même sentiment que j’ai eu à Mandirac. L’endroit me paraît bien plus sordide et sale qu’en 2014. D’ailleurs, une des villas avec sa toiture amplement défoncée, ses rideaux roulants et ses fenêtres cassées, ses canisses fracassées et sa terrasse sens dessus dessous me paraît totalement saccagée. On dirait qu’une tornade est passée par là, à moins que ce soit les actes de terribles vandales ? Dans le doute et malgré son aspect désert, je m’abstiens de l’approcher et ce, malgré plusieurs fauvettes qui en occupent le jardin et que je veux à tout prix photographier. Comme elles ont la bougeotte, j’utilise mon appeau et attends de voir si elles viennent à moi.  Après cette séquence peu réussie, je poursuis ma route qui peu après devient rectiligne et bitumée. Elle file tout droit vers le Petit Castelou. Mais j’oublie vite l’asphalte car ici quelques arbres morts et donc dénudés accueillent des passereaux et c’est donc beaucoup plus facile pour moi d’en immortaliser quelques-uns. Un rapace s’envole d’un marais et s’amuse à jouer avec le vent. Il me laisse le plaisir de le photographier. Si l’arrivée au Petit Castelou est encore synonyme d’oiseaux et notamment de quelques limicoles non encore aperçus, les véritables « clous du spectacle » de la longue ligne droite qui se présente à nouveau sont des flamands roses en grand nombre, plusieurs Hérons, un groupe de magnifiques cigognes blanches passant juste au-dessus de ma tête mais surtout un superbe papillon Petit Monarque que le vent semble clouer sur l’herbe. Voilà un papillon que je n’avais jamais vu ni photographié jusqu’à présent et que je croise deux fois en quelques semaines dans des secteurs très éloignés l’un de l’autre, mais surtout que tout oppose. Le premier à « la Chapelle Sainte Marguerite de Nabilles », au-dessus de Conat et donc dans le Haut-Conflent à 865m d’altitude, c’était le 19 septembre, et le second ici un mois plus tard au bord de l’étang de Bages-Sigean. Quels contrastes de paysages et de biotopes pour un papillon migrateur censé venir d’Afrique via l’Espagne ! Après ces agréables spectacles, il est temps pour moi d’allumer mon GPS et d’en observer le tracé que j’y ai enregistré.  En effet, je ne veux pas louper le petit sentier qui doit m’amener vers Le Grand Castelou, ce qui m’obligerai à quelques kilomètres supplémentaires et de surcroît sur l’asphalte. Finalement, la bifurcation n’est pas très loin et se présente sur ma gauche mitoyenne d’une martellière, vanne métallique laissant passer les eaux selon les besoins. J’y retrouve avec un peu d’étonnement les balises jaunes et rouges propres au GRP Sentier du Golfe Antique.  Sans doute une variante dont je sais qu’elles sont plutôt nombreuses car si ce GRP est long de 75km et peut s’effectuer en plusieurs jours comme je l’ai réalisé moi-même, il est aussi constitué d’un réseau d’une douzaine de petits parcours pédestres individuels. Un petit ponton permet d’enjamber l’étier et le sentier est là qui traverse l’ancienne saline aujourd’hui largement envahie par les soudes, les salicornes, les lavandes de mer, les roseaux et autres plantes rustiques des marais. Si les passereaux y sont également plutôt nombreux, ils continuent de disparaitre au sol dans cette dense végétation.  Finalement comme j’abandonne l’idée de les photographier dès lors qu’ils disparaissent dans les roseaux, les grands bâtiments du domaine du Grand Castelou, gérés désormais par le Conservatoire du Littoral, sont vite là. Les bâtiments étant désertés de toute présence humaine, je me laisse aller à une visite improvisée mais vite découragée car les portes sont autant murées que l’endroit est vide. Un panonceau indiquant « un sentier de randonnée du Grand Castelou », je me laisse tenter avant de lire qu’il y a deux itinéraires, le premier assez réduit car de 2km autour des bâtiments, et le second de 4 km empruntant en très grande partie celui que je viens d’accomplir autour de la Saline de Mandirac. De ce fait et une aire de pique-nique avec des tables et des bancs arrivant bien à propos, je m’y arrête histoire de me reposer un peu et de goûter de quelques biscuits. Grand bien m’en prend de m’arrêter à cet endroit car au-dessus de l’aire de pique-nique de grands arbres totalement effeuillés vont servir d’aire de repos à de nombreux passereaux de passage. Je vais rester là plus d’une heure n’ayant qu’à siffler dans mes appeaux, attendre que les oiseaux arrivent et prenant un énorme plaisir à photographier chardonnerets, pinsons, serins et autres linottes mélodieuses.  C’est sur cette bonne note que je quitte le Grand Castelou, certes un peu de déçu d’avoir trouvé l’endroit désœuvré alors que j’avais imaginé que son acquisition par le Conservatoire du Littoral lui donnerait une autre vie aussi active que l’avaient été les précédentes. Il ne me reste qu’à refermer cette boucle mais là, j’hésite entre ressortir par le nord du domaine, direction le Grand Mandirac, ou bien vers l’est par des chemins qui traversent le domaine mais dont je n’ai aucune certitude qu’au bout ils enjambent la voie ferrée. Après réflexion, c’est la première solution qui me paraît la plus sage. Nouveaux chevaux blancs, quelques fleurs et d’autres oiseaux me font une fois encore oublier que je marche sur des voies asphaltées, voies asphaltées toutefois plutôt dangereuses dès que je sors du domaine. Ici, peu de bas-côtés pour satisfaire les piétons et la prudence doit être de mise. Au Grand Mandirac, juste après le passage à niveau, je retrouve  sur ma gauche les grandes bâtisses du 19eme siècle similaires à celles du Grand Castelou. Ces maisons de maître sont les témoins d’un âge d’or de la viticulture mais également de quelques essais plus ou moins convaincants de la culture du riz et de bien d’autres légumes ou céréales. Mais au-delà de cet aspect patrimonial, c’est surtout le chantier de charpenterie de marine qui m’intéresse. Comme j’y passe régulièrement devant en voiture sans jamais m’arrêter, je profite de cette occasion qui m’est donnée pour m’y attarder. Un homme est là et m’informe gentiment sur le chantier en cours. Après cette découverte, la dernière longue ligne en direction de l’écluse m’attend. A pied, elle est aussi risquée que celle qui m’a amené ici au sortir du Grand Castelou. Les voitures y sont nombreuses car Mandirac reste un raccourci certain et donc très emprunté entre Gruissan et le sud de Narbonne.  La route est assez étroite, les voitures y roulent parfois très vite et il est donc préférable de marcher en ayant constamment un œil devant soi et un autre derrière. Finalement, c’est entier que j’arrive devant la Maison de l’écluse, chance qu’un pauvre petit ragondin n’a pas eu. De cette crêpe de peau, de poils et de chair sanglante jonchant la route, seule la queue ronde et dure, encore pratiquement intacte, laisse imaginer qu’il a pu y avoir derrière cette représentation macabre un petit animal au cœur battant. Le pire dans cette vision d’horreur, c’est qu’en m’approchant de la confluence que forme ici le Canelou avec la Robine, j’y aperçois un autre ragondin qui semble faire « les cent pas » dans l’eau verdâtre du minuscule canal.  Il va et vient, faisant des longueurs d’une dizaine de mètres, et surtout il me laisse pensé à quelqu’un qui attend avec impatience et en vain le retour de quelqu’un d’autre. Attend-il l’âme en peine son conjoint que je viens de voir sur la route bien plus plat qu’une limande ? Compte tenu de la proximité des deux faits, je l’imagine aisément car même ma présence penchée sur la balustrade du Canelou ne change rien à ses longueurs natatoires. Je préfère quitter les lieux et m’en éloigner très vite tant ces deux scènes que je viens de voir m’ont terriblement attristées, et ce d’autant que je sais qu’ici les ragondins sont très mal vus et carrément chassés car ils occasionnent pas mal de dégâts dans les berges des canaux et les cultures. En 2014, j’avais constaté la présence de plusieurs pièges le long de La Robine.  Je traverse l’écluse et file vers l’ancienne école. Si sous certains aspects, elle me rappelle l’école primaire telle que j’ai pu la connaître, seuls quelques moineaux qui l’occupent trouvent un réel intérêt à mes yeux. Quelques voitures arrêtées un peu plus loin sur la route de Gruissan me rappellent mon passage ici en 2014. Seraient-elles encore là pour les même raisons ? Oui, c’est bien le cas, mais avec beaucoup moins de cigognes qu’il y a 7 ans, car cette fois-ci, il n’y en a que deux et beaucoup plus éloignées. Malgré ces derniers volatiles immortalisés et mon envie de continuer à photographier la Nature, il faut que je me rende à l’évidence, cette balade est bien finie !  Globalement je suis satisfait de ce long après-midi. Les oiseaux observés ont été très nombreux même si je sais que les photos n’auront pas toujours la belle qualité espérée à cause d’une météo variable et donc pas toujours idéale en terme de luminosité et de l'éloignement de certains volatiles. Telle que racontée ici, cette boucle a été longue de 9,2km avec bien évidemment une déclivité inexistante. Carte IGN Top 25.


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