• Ce diaporama est agrémenté de la musique de "Paris Blue" de Kyle Eastwood


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    Avec le Cami Ramader, cet illustre chemin de transhumance que j’ai déjà décrit dans ce blog, un coin du voile du vallon d'Evol avait été levé sur ce magnifique pays. Mais ce n’était qu’un tout petit coin qui ne permettait pas de découvrir le village d’Evol et son riche patrimoine historique. Cette fois, avec cette courte mais jolie boucle que j’ai intitulé le « Balcon d’Evol », mais comment l’appeler différemment tant ce titre lui est parfait, on va  pouvoir lambiner, et cette flânerie nous laissera largement le temps de tout découvrir. Et dieu sait si cette randonnée va nous permettre d’en visiter de merveilleux sites, si on veut s’en donner la peine : d’abord Olette, notre point de départ avec sa chapelle Saint-Antoine, sa bastide, son église Saint-André, ses petites ruelles, puis viendra Evol, patrie de l’écrivain Ludovic Massé et inscrit parmi les plus beaux villages de France, avec son église dédiée également à Saint-André, la chapelle Saint-Etienne et son château féodal du XIeme siècle, fief de puissants seigneurs au fil des siècles. Puis, après le minuscule hameau de Thuir d’Evol, on grimpera vers le superbe village d’Oreilla, au riche passé historique mais qui détient un triste record de France, celui d’avoir eu le plus fort pourcentage de morts par rapport à sa population pendant la guerre de 14/18. D’Oreilla, véritable belvédère sur le vallon d’Evol, vous apprécierez de splendides paysages de tous côtés, vers le Canigou évidemment, vers le Pic des Tres Estelles et bien d’autres sommets pyrénéens , mais aussi vers le col du Portus et le Mont Coronat,  Quand enfin ,je vous aurais dit que cette boucle au dessus du vallon d’Evol ne fait qu’une dizaine de kilomètres pour un modeste dénivelé de 360 mètres, vous comprendrez mieux pourquoi, vous aurez tout votre temps  pour observer, pour flâner et pour visiter tout ce que vous rencontrerez en chemin. Alors, peu importe le temps que vous marcherez, l’Histoire s’est arrêtée ici, et maintenant, il vous appartient d’arrêter le temps : ce magnifique vallon d’Evol le mérite bien ! Pour tout connaître des villages traversés, je vous conseille d’aller visiter le remarquable site de Jean Tosti : http://jeantosti.com/villages.htm ou bien celui consacré à l'Histoire du Roussillon Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Et Maintenant" composée par Gilbert Bécaud et paroles de Pierre Delanoë. Elle est interprétée successivement par Florent Pagny et Lara Fabian puis par Gilbert Bécaud

    Non ceux ne sont pas les ch’tis qui ont donné le nom de ce hameau abandonné d’En. D’ailleurs on ne prononce pas ce « En » comme le célèbre « Hein ! Bilout !!! » ni comme un « an » mais,  on dit « Enne ». On a retrouvé dans un document historique de 864, une « villa Emne », puis en 1267, une « villare d’En » sachant qu’au Moyen-âge, une villa était le rassemblement de quelques logis regroupés autour d’une église. Comme souvent en pareil cas, En serait le nom d’un villageois et peut être la contraction des prénoms Jan ou Jean. Le départ de cette courte balade s’effectue depuis le joli village de Nyer dont le hameau d’En a été rattaché en 1822. Il y a deux possibilités de stationnement pour laisser sa voiture. Une dans le centre du village, à proximité du château et de la Maison de la Réserve Naturelle Régionale où il y a quelques emplacements. Ou bien, au pied du village, de l’autre côté de la rivière Mantet près du jeu de boules. Ce dernier parking étant préférable car c’est ici que démarre cette boucle que je vous propose. Il  faut redescendre la route direction aval de la rivière jusqu’au premier croisement. A droite, il faut délaisser la route par où vous êtes venus. Tout droit, une route goudronnée qui va rapidement se transformer en piste DFCI. Elle est barrée d’une croix jaune, et pourtant, c’est bien par là que je propose de partir. En effet, si vous regardez la ruelle à votre gauche, elle s’appelle Cami d’En, elle est balisée en jaune et elle constitue le véritable sentier pour grimper au hameau. Dans cette ruelle, un petit panonceau de bois indique En à 30 minutes, mais ce temps qui n’est qu’indicatif, ne pourra être réalisé que par des sportifs confirmés, car par là, la sente caillouteuse qui monte en lacets est particulièrement abrupte. Cette sente s’adressera donc aux randonneurs pressés d’en finir ou à ceux dont la performance sportive est le critère de priorité. Personnellement, je préfère flâner et prendre la piste car la pente est plus douce, plus longue mais ce n’est pas bien grave car ici la longueur est toute relative et surtout les panoramas de tous côtés seront plus grandioses. : Tout en bas, c’est Olette la blanche, vers le nord, c’est la montagne oblongue du Coronat avec ses sombres forêts, puis le Massif du Madres et les Garrotxes avec le beau village de Canaveilles de l’autre côté de la vallée. Vers l’ouest, c’est la longue vallée de la Têt avec sa sinueuse Nationale 116 et sa ligne de chemin de fer du Petit Train Jaune. Au sud, c’est le Roc des Trépassats (2.039 m) qui dominent Nyer et ses étroites gorges. Vers l’est, la belle Réserve Naturelle de Nyer déploie sa magnifique forêt domaniale des  contreforts jusqu’au sommet du Pic des Tres Estelles (2.099 m). C’est vous dire, si vous en aurez des paysages à voir en montant par la piste. A tout ça, rajoutez les belles et lumineuses couleurs de l’automne et vous aurez une bien meilleure idée de ce qu’il y a à voir. Et quand vous arriverez au hameau abandonné avec sa jolie chapelle du XIIeme siècle dédié à Saint-Just et à Saint-Pasteur, de ce tertre herbeux, vous aurez une splendide vision circulaire vers tous les horizons. Même le Canigou sera de la partie et pointera le bout de son pic enneigé. Si la tramontane ne souffle pas trop fort, vous pourrez pique-niquer face à ces admirables panoramas, sur les prés verts qui jouxtent l’adorable chapelle.  Car hormis ce sanctuaire, avec deux ou trois séculaires tombes anonymes, il ne reste plus grand-chose du hameau depuis que les dernières familles l’ont quitté peu après la guerre de 39/45. Une ou deux maisons ont été restaurées depuis, mais pour le reste, ce ne sont que pans de murs envahis par les ronces, les églantiers et les lierres, que toitures effondrées, que ruines squattées par les vaches. La piste se poursuit au dessus du hameau délaissé puis elle redescend avec encore de très belles vues plongeantes sur le village de Nyer. 3 à 400 mètres après un virage en épingle, vous remarquerez à  droite de la piste, un petit panonceau jaune qui très bizarrement indique Nyer et En dans la même direction à 30 minutes. Vous aurez compris qu’il s’agit d’une erreur et cette sente qui part à droite, c’est celle que je vous avais déconseillé d’escalader au départ. Pour rejoindre le village, vous pourrez donc soit prendre cette sente qui descend maintenant, soit poursuivre la piste jusqu’à recouper celle que vous avez prise en montant. Vous prendrez à droite, et retrouver Nyer ne sera plus qu’une simple formalité. Pour se rendre à Nyer depuis Perpignan, prendre la Nationale 116 jusqu’à la sortie d’Olette, puis prendre la D.57 qui coupe la Têt. Nyer est à 2 kilomètres. Pour la boucle que je vous propose et qui fait 10 kilomètres par les pistes DFCI (un peu moins, si vous prenez la sente) pour un dénivelé de 260 mètres environ, comptez 2h 30 arrêts non inclus. Cette adorable balade s’adresse à tous et à toutes, jeunes et vieux et pourra être complétée par la découverte de Nyer. Le village mérite une ample visite. Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top.25

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  • Ce diaporama est agrémenté du Requiem K. 626 de Mozart joué et chanté par l'orchestre et les choeurs de The Academy Of St. Martin-in-the-Fields dirigé par Sir Neville Marriner et László Istvan Heltay

     

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    Quand on possède un véhicule, c’est vraiment très simple de se rendre au Prieuré de Serrabonne ou Serrabona en catalan que l’on peut traduire en français par la « bonne colline ».  En effet, pour aller à la rencontre de ce superbe joyau de l’art roman  dont les premières mentions historiques remontent à 1069, il suffit depuis Perpignan de prendre la route de Prades et après avoir dépasser Ille-sur-Têt de tourner vers Bouleternère. Là, dans ce joli village, il suffit de poursuivre la petite et tortueuse départementale 618 que l’on quittera au profit de la courte départementale 84 pour arriver au magnifique prieuré. D’ailleurs, c’est si facile que chaque année, des milliers de touristes empruntent cet itinéraire pour aller écouter un concert ou plus simplement pour partir à la découverte de ce merveilleux site touristique, sans doute un des plus beaux de notre département. Mais si on aime marcher, il y a aussi une manière beaucoup plus authentique de s’y rendre, c’est celle de cheminer sur un agréable sentier qui part du village de Boule d’Amont. Pour accéder à cet adorable hameau qui mérite lui aussi un ample détour car il possède un riche patrimoine historique, c’est d’une grande simplicité puisque lui aussi est situé sur la D.618 qu’il faudra poursuivre sans se préoccuper de l’embranchement de la D.84 cité plus haut. Un parking est là au bord de la route pour accueillir les voitures. En  face le parking, il y a  cloué sur un arbre, un petit panonceau avec un plan  sur lequel il est écrit « SERRABONNE ». Mais attention si ce plan, très succinct et pas très explicite par ailleurs, vous permet d’aller au prieuré, il s’agit en réalité d’une randonnée en boucle  beaucoup plus longue qui consiste à cheminer les crêtes de Serradell et qui s’intitule tout simplement « les Crêtes de Serrabonne ». J’aurai peut-être un jour l’occasion de vous présenter ce circuit mais la dernière fois que j’ai voulu l’accomplir, notre groupe a été contraint de l’écourter à cause d’une de nos collègues qui en tombant s’est fracturée le tibia et le péroné. Appel à l’aide, attente des secours, hélitreuillage, départ de notre guide, la journée était bien entamée et heureusement le Prieuré fut là pour combler cette journée placée sous le signe de « la faute à pas de chance » ! Alors, oublions pour l’instant les crêtes et partons vers le magnifique prieuré qui se suffit largement à lui-même. A Boule d’Amont, dirigez-vous vers le bout du parking et prenez la ruelle qui monte à main droite derrière l’église. Vous passez devant la terrasse d’un restaurant et poursuivez en suivant le balisage jaune bien présent. La venelle s’élève rapidement avec de très jolies vues sur le village et les premiers contreforts enneigés du Massif du Canigou. La ruelle se transforme en sente, puis en une piste que l’on rejoint et que l’on va suivre sur quelques centaines de mètres avant de la quitter au bénéfice d’un sentier en sous-bois qui se termine sur une nouvelle piste juste avant la ferme de Can Cesta. Cette description peut vous paraître compliquée mais n’ayez aucune crainte : des panneaux indiquant « Serrabonne » sont  bien présents, le balisage jaune est visible et il y a même quelques cairns à chacun des raccourcis à prendre. C’est donc très aisément que vous arrivez au col de l’Aspic (632 m) où l’on poursuit tout droit en traversant la piste. Après le col, les ravines vont se succéder et désormais la progression s’effectue dans une toison végétale très épaisse composée essentiellement de chênes verts et lièges et de quelques bruyères arborescentes. Sur ce chemin parsemé de quelques vestiges d’un pastoralisme oublié, où l’on va sans cesse monter et descendre, essayez d’imaginer le temps où il n’y avait pas de routes goudronnées pour atteindre le prieuré. Immédiatement on peut concevoir la vie difficile et isolée du monde qu’eurent les chanoines, hommes mais femmes aussi, qui vécurent ici à partir de 1082. Et cette vie fut si pénible que le prieuré périclita très vite car l’individualisme pris rapidement le pas sur la règle principale de Saint Augustin qui était de vivre dans une communauté fraternelle harmonieuse. Les temps ont changé et malgré ce déclin, de merveilleux artistes nous ont laissé de fabuleux trésors ! Le prieuré a certes été restauré au 20eme siècle, mais quand on finit par y arriver, de cette architecture extérieure lisse et quasi parfaite toute en schistes, rien ne laisse présager les superbes reliques de l’art roman que l’on va encore y découvrir à l’intérieur. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisserai le soin pour quelques euros seulement de savourer par vous-même la finesse des sculptures de marbre rose, la magie des étranges bestiaires et la beauté et la perfection des chapiteaux et des colonnes. Le lieu est également propice aux pique-niques car des bancs et des tables y ont été aménagées. Avant de repartir par le même chemin, vous pourrez également arpenté un ludique sentier botanique et si les vieilles tombes ne vous font pas peur, visiter le minuscule et insolite cimetière. Voilà de quoi remplir une savoureuse journée avec cette magnifique balade toute simple d’environ 13 kilomètres aller-retour pour un dénivelé très modeste de 260m. Carte IGN 2449 OT Céret-Amélie-les-Bains-Palalda-Vallée du Tech Top 25.

     


      

    Le Prieuré de Serrabonne 

     Solitude étendue de quelques fleurs d'automne

    perchée sur la garrigue aride le ciel cru

    et ce chant grégorien d'une voix tôt venue

    le prieuré de Serrabonne

     

     Je passais j'avais soif de choses éternelles

    de tranquilles tiédeurs de rencontres de rien

    un oiseau un chardon un silex de chemin

    une aurore nouvelle

     

     Et je me magnifiais la rose de septembre

    que l'on me donna hier cueillie dans un jardin

    je compris que ce chant que l'on m'offrait de loin

    était là pour m'attendre

     

     Cantatrice étoilée d'opéras fabuleux

    elle passait aussi recherchant ses recherches

    c'est elle qui m'avait attrapé à sa perche

    nous étions seuls à être deux

     

     Je lui donnai des mots elle chanta des notes

    le latin que j'avais pour une fois servit

    et il monta soudain à présent et ici

    une émouvance haute.

     

      Poème de Louis Amade (1915-1992) né à Ille-sur-Têt. 

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  • Ce diaporama est agrémenté de 2 musiques de Claude Bolling. Elles ont pour titre : "La Javanaise" avec Jean-Pierre Rampal (flûte) et "La Sérénade" avec Alexandre Lagoya (guitare)


    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    Séjour en Couserans oblige, j’avais, dans ce blog, délaissé les randonnées dans les Pyrénées-Orientales au profit de quelques belles balades en Ariège. Je rectifie donc le tir en vous offrant deux sommets pour le prix d’une seule randonnée avec ce magnifique mais court circuit au Puig Saint-Pierre (1.791 m) et au Puig de l’Estelle (1.782 m) à partir de Batère où plus précisément à partir du Col de la Descarga (1.393 m). Il est vrai que je n'ai pas choisi cet endroit innocemment car que je gardais de ce secteur et de quelques autres aussi, les souvenirs très récents d'un mémorable Tour du Vallespir en solitaire et en 6 jours réalisé tout juste un mois auparavant. Situé sur la commune de Corsavy, ce col de la Descarga a constitué le point de départ car il y est pratique de laisser son véhicule. Cette boucle d’une grande simplicité peut-être décomposée en 3 parties distinctes qu’il suffira de suivre à la lettre pour ne pas s’égarer et respecter le parcours expliqué ici. 1ere partie : Au départ du Col de la Descarga, continuez la route goudronnée qui passe devant le gîte d’étape. Vous êtes devant un très imposant bâtiment : c’est un des vestiges de ce qui reste de la plus importante mine de fer du Roussillon : celle de Batère. Vous aurez au cours de cette randonnée l’occasion de côtoyer où d’apercevoir bien d’autres preuves de cette exploitation minière considérable qui fût pendant très longtemps la richesse principale du Vallespir. Je précise que sur cette route, on est déjà sur le célèbre GR.10 et qu’il suffit de suivre le fameux balisage blanc et rouge jusqu’au col de la Cirère (1.731 m) pour rester dans le droit chemin. Ici à ce col, quand on quitte le GR.10 débute notre 2eme partie :  Sans être compliqué, ce tronçon est des trois le moins facile non pas en terme de dénivelés car comme vous le constatez les Puigs Saint-Pierre et de l’Estelle ne sont respectivement plus hauts que de 60 et 47 mètres par rapport au col de Cirère, mais parce qu’il n’y a pas de balisage évident, où si peu (quelques cairns) qu’il n’est même pas utile de les évoquer.(quelques traces rouges trop irrégulières et trop imprécises pour que l'on en parle longuement ici). Au col de Cirère, quittez le GR.10 par la droite et prenez le chemin du milieu, le plus large, celui qui monte au sommet du mamelon que vous apercevez d’en bas et délaissez les autres à gauche et à droite qui ne sont que des passages d’animaux. Arrivés au sommet de cette butte, vous apercevez légèrement sur votre droite un gros cairn au sommet d’une autre croupe, il s’agit déjà du Puig Saint-Pierre. De ce pic, comme vous le constatez, la suite n’est qu’une succession de creux et de bosses débonnaires où déjà le Puig de l’Estelle domine le paysage devant vous. Il suffit de marcher dans ces agréables et vertes pelouses rases en restant de préférence sur le plus haut des crêtes afin de bénéficier des beaux paysages qui se dévoilent à 360° : derrière vous, le Pel de Ca (2.112m), le Cincreus (2.266m), le Galinasse (2.461 m) et le Canigou (2.784m), à votre gauche, le vallon de la Lentilla du côté de Valmanya et des vues plus lointaines vers la plaine du Roussillon, à votre droite une immense et belle portion du Vallespir. Que l’absence de balisage ne vous perturbe pas dans la contemplation de tous ces superbes panoramas car seul un brouillard très épais pourrait être très gênant et compliquer sérieusement le fil de cette savoureuse balade. Ces prairies étant le royaume des vaches, chevaux, chèvres et autres moutons, quand vous les traverserez, évitez de trop déranger ces animaux qui vivent en parfaite harmonie. Ici ils retrouvent leur liberté et un peu de leur instinct originel surtout quand ils viennent de vêler et ont encore leurs progénitures à s’occuper. Pour les éviter, écartez-vous ou zigzaguez s’il le faut à travers les quelques rochers qui parsèment l’itinéraire et que vous allez retrouver en plus grand nombre au pied du Puig de l’Estelle. Avec ses 60 mètres de déclivité du Collet de Pey jusqu’au pinacle, l’ascension du Puig n’est qu’une formalité et en plus, le point du vue est garanti comme les cartes IGN ne manque pas de le souligner. Par temps clair, une vue splendide et remarquable porte sur les Aspres à vos pieds, mais aussi sur tout le Roussillon jusqu’à la mer.  Sans vous en doutez, vous êtes juchés au sommet d’un véritable morceau de gruyère, car le sous-sol de ce massif  est truffé de galeries minières : il y avait celles de Batère bien sûr, mais aussi celles des Indis, des Roques Nègres, de La Pinouse, de Rapaloum et des Manerots. Poursuivez la crête qui file d’abord sud-est puis descend franchement à l’est. Vous marchez sur ce qu’on appelle le Canal del Boulet dont les sentes multiples réalisées par les animaux vous mènent quoiqu’il arrive à la Tour de Batère, à condition que vous restiez un peu sur les hauteurs. A la vieille tour à signaux, démarre notre 3eme et dernière partie : il s’agit de la large piste qui retourne au col de la Descarga. Comptez au gros maximum 4 heures de marche arrêt pique-nique inclus pour effectuer cette boucle d’une dizaine de kilomètres. Sur la 2eme partie qui n’est pas balisée, restez prudents par temps de brume ou de brouillard épais, rebroussez chemin si nécessaire et sachez qu’il existe aussi un chemin plus direct qui descend du Collet de Pey jusqu’à Batère parfaitement indiqué sur les cartes. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de 2 musiques jouées par le guitariste Biréli Lagrène. Elles ont pour titre : "Je suis seul ce soir" et "Lime House Blues". Elles sont extraites de son album "Gypsy Project" auquel ont participé les musiciens suivants : Richard Galliano (accordéon), Holzmano Lagrène et Hono Winterstein (guitares), 
    Florin Niculescu (violon) et Diego Imbert (contrebasse).


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    A cause de son panorama exceptionnel, de sa flore et sa faune, de la diversité de ses paysages et de ses splendides forêts, monter au Pic de la Souque a toujours été pour moi un vrai bonheur. Autour de ce pic, je connais pratiquement tous les chemins, toutes les pistes et si j’y suis allé des dizaines de fois, ce n’est jamais tout seul car je ne sais pas pourquoi, ce plaisir, j’ai toujours eu envie de le partager !  J’y suis souvent monté pour randonner, mais quelquefois, à cette simple joie de marcher en forêt s’ajoutait la jubilation de trouver quelques gros cèpes sans vraiment les chercher. Parfois j’y monte uniquement pour cueillir des framboises, des myrtilles, des fraises des bois ou des mûres sauvages qui poussent à profusion sur les pentes de ce modeste sommet. Attention quand je dis modeste, je ne dis pas facile mais je précise seulement sa hauteur qui est de 1.635 mètres.  Il vrai qu’il est tellement dominé sur son flanc nord par la longue et haute chaîne du massif du Canigou qu’il peut paraître ridicule au regard de tous ses sommets voisins qui eux culminent à plus de 2.000 mètres d’altitude : Pel de Ca (2.112 m), Gallinasse (2.461 m), Roc Nègre (2.714 m), Très Vents (2.731 m) Roja (2.724 m), Bassibes (2.637 m), Sept Hommes (2.651 m). Pourtant la boucle que je vous propose ici avec un départ depuis le joli hameau de Leca (901 m) n’est pas une simple sinécure : 1.540 mètres de montées sur plus de 15 kilomètres à parcourir. De quoi se dégourdir les jambes et passer une bonne journée en plein air à courir la montagne.  Leca, se trouve après Corsavy, direction Batère. A Leca, il faut traverser le village et laisser sa voiture sur le pré servant de parking. Là, il faut se diriger vers le torrent Riuferrer tout proche, que l’on traverse sur un petit pont métallique et on entre d’emblée dans un agréable sous-bois. Ce fougueux ruisseau, grâce à un balisage jaune bien présent, on va le remonter sur à peu près 2 kilomètres et s’en éloigner progressivement jusqu’à un panonceau jaune indiquant « l’Estagnol ». Alors que l’on amorce une épingle à cheveux à 90° dans ce qui était un joli bois d’épicéas, malheureusement massacré depuis par la tempête Klaus, trois kilomètres plus loin et plus haut, l’Estagnol est un magnifique col herbeux entouré de sombres pins à crochets qu’il va falloir atteindre en suivant le ravin de Cortal. Dans cette longue grimpette, les hauts sommets cités plus haut se dévoilent. Paradis des troupeaux, le col de l’Estagnol est un point de vue remarquable sur le Vallespir et la Vallée du Tech. Sur la droite, un chemin permet d'atteindre la Cabane de la Devese de Vallbonne mais aujourd'hui, nous la garderons pour une autre sortie. Toujours à droite aussi, les GRP Tour du Vallespir et du Canigou sont des invitations à des voyages autrement plus difficiles car à faire en plusieurs jours.  D’ici, le dôme du Pic de la Souque qui apparaît telle une énorme pyramide rocheuse et boisée, semble encore bien loin (photo). Mais ce n’est qu’une impression car la large piste terreuse que l’on va descendre à gauche va nous y emmener en un rien de temps.  Mais attention, 800 mètres après le Pla de Rodes, petit pré herbeux et croisée de chemins, il faut quitter la piste au bénéfice d’une étroite sente qui file à gauche. Mais pas de panique, il faut simplement être attentif car depuis peu un panonceau indiquant clairement « La Souque » a été cloué sur un petit pin.  La sente parfaitement balisée de marques jaunes se faufile d’abord au milieu des prés puis dans un couloir de gros rochers granitiques aux formes insolites. Après un dernier herbage, l’inclinaison déjà rude se fait soudain plus sévère. Nous sommes au pied de la Souque qu’il va falloir gravir dans un décor très rocailleux sur une centaine de mètres. Voilà, un dernier petit effort et encore quelques gros blocs à contourner, nous y sommes ! Gros monticule herbeux, la Souque n’est pas plane comme on pourrait le penser de loin. Avec ses quelques mamelons successifs, le pic ressemble plutôt à une petite « montagne russe ».  Mais la Souque est aussi un merveilleux strapontin à 360° dont il est difficile de décrire les scènes. De la mer aux Pyrénées, c’est tout un pan du Roussillon qui apparaît. D’ailleurs, pour marquer leurs passages et montrer que le lieu est exceptionnel, de nombreux randonneurs n’ont-ils pas accrochés des offrandes à un étrange petit pin qui trône là, seul,  au milieu du pré ? Rubans colorés, breloques, poèmes et objets divers transforment le petit arbre « zen » et solitaire en un insolite sapin de Noël improvisé.  Préservez ce symbole et marquez vous aussi votre venue en ce lieu unique en accrochant votre « gri-gri » à cet arbre des souvenirs ! Au bout du plateau, après l’antenne, la sente continue et descend très abruptement dans la forêt. Pour mon itinéraire, il faut suivre le balisage jaune désormais très présent (ça n’a pas toujours été le cas !) jusqu’à couper un large chemin très herbeux qui file vers la gauche. Poursuivez ce chemin dans les bois pour arriver au croisement de plusieurs pistes au Creu de Leca. Ignorez la première qui part à gauche,  coupez tout droit puis de suite à gauche une piste encore herbeuse ou bien partez à droite en suivant la piste c’est pareil. Les deux vont vous amener sans difficulté au Pla de Coma, autre carrefour de nombreuses pistes. Là, il faut prendre la piste la plus basse à gauche où trône un panneau « Route forestière du Bac de Leca ». Poursuivez cette piste sur deux kilomètres puis quittez là toujours par la gauche en prenant un raccourci balisé en jaune et parfois marqué d’un cairn (ne le ratez pas car depuis la tempête Klaus ce n’est pas évident) qui va vous ramener à Leca par la Source Louis Noguère. Le village et votre véhicule sont là de l’autre côté du Riuferrer. Ce très beau circuit est balisé au 4/5eme, il n'en demeure pas moins qu'il est indispensable de savoir lire une carte IGN et d’avoir le sens de l’orientation. Je conseille enfin de bonnes chaussures de marche, la carte IGN appropriée voire un GPS. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top.25.

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    Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Là-bas" interprétée par son auteur Jean-Jacques Goldman accompagné de la chanteuse franco-srilankaise Sirima.


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    Quand il m'a fallu écrire le récit de cette randonnée que j'ai intitulée « Notre-Dame de Coral par le col de Malrems depuis Lamanère », je me suis retrouvé plongé dans des pensées bien antérieures à la création de mon blog. En effet, j'avais pas mal randonné dans ce secteur mais ce circuit-là, qui nous avait été proposé par un ami de mon club, je ne le connaissais pas. Depuis le col de Malrems, j'avais marché tout au long de la Baga de la Bordellat mais dans notre  beau département des Pyrénées-Orientales, quand on rapproche les mots « Lamanère » et « randonnée », inévitablement on pense surtout aux « Tours de Cabrens ». En effet, cette balade aux trois célèbres tours à signaux avec départ de Lamanère est de loin la plus connue des catalans. J’aurai donc l’occasion d’y revenir pour vous la présenter dans ce blog mais comme le village est aussi le départ d’un grand nombre d’autres randonnées (il y passe le Tour du Vallespir notamment effectué en 2009), aujourd’hui je vous emmène à l’ermitage Notre-Dame de Coral par le col de Malrems, dont selon les historiens la première pierre aurait été édifiée en 811 pour construire un simple oratoire voire une minuscule chapelle ! Depuis la chapelle a été agrandie et mérite vraiment d’être visitée, d’autant qu’elle s’inscrit dans un cadre enchanteur et dépaysant. Lors de cette jolie randonnée et comme s’il ne suffisait pas que Lamanère soit la localité la plus méridionale de l’hexagone (Eh oui !), nous allons partir encore un peu plus au sud, vers le Col de Malrems, sur la crête frontalière avec l’Espagne que nous chevaucherons sur quelques kilomètres. Pour rejoindre le point de départ, il faut d’abord traverser Lamanère (mot dérivé de La Menera, en français La Mine) et laisser sa voiture sur le parking qui fait face au village juste après l’aire de pique-nique. On continue une partie de la route bitumée à pied, on enjambe le pont où coule la rivière Lamanère et l’on retrouve une piste avec des panneaux signalétiques où est parfaitement indiqué le Col de Malrems. Attention, il faut partir bien à gauche vers le col et non pas à droite même si un panneau est déjà là pour vous indiquer Notre-Dame de Coral ! Ce n’est pas bien grave mais vous feriez seulement ma randonnée dans le sens contraire de celui indiqué ! Mais comme le chantait si bien Nino Ferrer partons plutôt vers le Sud. Mais ici, même si comme le dit la chanson « Le temps dure longtemps,  et la vie sûrement,  plus d'un million d'années, etc… » cela ne ressemble ni à la Louisiane ni à l’Italie (hum et encore !) mais c’est jolie tout de même !  En effet, la marche s’effectue dans une végétation luxuriante. D’abord dans une forêt de feuillus aux verts tendres où prédominent les châtaigniers, les hêtres et les chênes mais où cohabitent aussi de nombreuses autres essences. Puis la pente s’accentue et ce sont les  buis luisants et les sombres conifères qui prennent le relais au fil de la grimpette.  Rapidement on aperçoit les contreforts boisés de la Baga de Bordellat sur la gauche et devant et tout en haut, la jolie courbe ondulée du col de Malrems. Parfois, le sentier taille sa voie dans d’étranges roches dont le rouge tranche avec le vert omniprésent de cette splendide flore. Mais en arrivant au col, c’est toujours le vert qui prédomine avec une magnifique prairie qui apparaît au sortir de la forêt. De cette crête frontière (borne 521), de splendides paysages se dévoilent sur les deux versants espagnol et français. De là, on distingue parfaitement les tours de Cabrens. Au col, il faut prendre à droite une petite sente, pas évidente à voir dans les hautes herbes mais que l’on suit aisément grâce à un balisage parfois jaune puis rouge et bleu assez présent. Cette sente au bon dénivelé suit plus ou moins la frontière passant d’un pays à l’autre au gré de ses méandres. Malgré les bons raidillons qui se succèdent, les arrêts sur les beaux panoramas d’Espagne sont si fréquents qu’ils permettent aisément d’oublier tous les efforts consentis. Le sentier finit par atteindre une clôture et un enclos où paissent quelques vaches à la bonne saison. On enjambe la clôture que l’on va longer sur son côté droit dans une longue montée jusqu’au Pla de la Barraca. De cette haute butte, les paysages sont très beaux, tant du côté espagnol que du côté français avec notamment des vues superbes sur une grande partie du Haut-Vallespir mais aussi sur le Massif du Canigou. Puis on amorce une descente vers la Collade de Bernadeille (borne 520) où l’on retrouve une piste qui file à droite. Cette piste se dirige vers les hameaux miniatures de Case d’Amont et de Cal Poubill. Avant la ferme de Cal Poubill, on aperçoit en contrebas l’ermitage de Notre-Dame de Coral que l’on atteint aisément par la piste que l’on peut raccourcir en coupant à travers prés. Coral viendrait peut-être de Corail comme la couleur rouge des pierres que j’ai évoqué un plus haut dans mon récit. Transformé en gîte, le lieu est accueillant et respire la sérénité et le bien-être. Dommage qu’après cette brève visite, il faille déjà repartir. Le chemin qui passe ici et qui part à gauche de la chapelle est celui du Tour du Vallespir. Il file vers Lamanère que l’on atteint après une heure de marche. Prévoyez de partir pour la journée avec le pique-nique et de bonnes chaussures de randos ! Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top.25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la musique "Suite espanola, Op. 47: No. 5 Asturias (Leyenda) · Orquesta Sinfónica de Sevilla · Isaac Albeniz. Guitare et arrangements : John Williams.

    Comme le dit le site Internet de la mairie : Sainte-Colombe de la Commanderie est le « balcon des Aspres ». Un minuscule balcon certes mais que l’on peut agrandir à sa guise en partant marcher, par exemple, vers les splendides villages que sont Castelnou et Camélas. Alors, sur ces chemins lourdement chargés d’Histoire, suivez le guide ! De la préhistoire, à cause de nombreux dolmens aux alentours, en passant par l’antiquité, époque où ligures, celtes et romains occupèrent cette région, c’est surtout pendant le Moyen-âge et même un peu plus tard, que ces trois villages connurent leurs apogée. En effet, l’instauration du système féodal engendra la construction de nombreux châteaux et son déclin, celle de nombreuses églises. Certains bâtiments disparurent au fil des guerres et des siècles mais d’autres plus solides ou superbement restaurés résistèrent à l’Histoire et au temps comme le magnifique château de Castelnou. Mais comme cette modeste rubrique n’est pas conçue pour dresser un inventaire des édifices militaires ou religieux, je vous laisserai le soin de découvrir quelques-uns de ces trésors au cours de cette belle randonnée. Le départ s’effectue du très beau hameau de Sainte-Colombe de la Commanderie sur la Carrer del Canigo. La rue traverse le village que l’on quitte très rapidement par une large piste en terre qui monte dans le Causse en contournant le Serrat del Pou. Eh oui, il n’y a pas que dans le Massif Central qu’il y a des causses, il y a aussi un causse en Roussillon !  Et comme le mot « causse » signifie « plateau calcaire », il est inutile que je vous dise qu’à cet endroit la marche s’effectue dans un décor aride et plutôt dépouillé ! D’ailleurs du calcaire il y en a tellement ici que les hommes ont décidés d’en extraire un peu.  En effet, après une longue ligne droite pas vraiment ombragée, on arrive à une immense carrière à ciel ouvert que l’on va longer sur un kilomètre environ. On quitte la carrière pour un chemin caillouteux qui s’élève dans une vaste garrigue rase et chétive. Plus on s’élève plus le terme « balcon » prend son sens. Les panoramas déjà entraperçus au départ s’élargissent et la vue porte de tous côtés : Au loin et sur la droite, les Corbières et la Méditerranée, plus près, la Plaine du Roussillon et Perpignan,  derrière nous, la longue chaîne des Albères, sur le côté gauche, les Aspres bien sûr, le Canigou resplendissant et enfin devant nous le Madres et les prémices de nos belles Pyrénées enneigées. On arrive très vite au Roc de Majorque (443 m) où l’on peut observer des vestiges, paraît-il d’un camp romain. A lui seul, ce roc peut justifier cette balade tant le panorama sur Castelnou est unique ! Mais bon, puisque le village fortifié est à nos pieds autant y descendre ! La pente qui rejoint le plus promptement Castelnou est très raide mais on peut aussi choisir la route bitumée puis la D.48. Au même titre que Mosset, Eus, Villefranche de Conflent et Evol, Castelnou est classé parmi les plus beaux villages de France. Alors autant partir à sa découverte ! Puis, si vous voulez prolonger vos pérégrinations, Camélas est là tout proche. Devant l’entrée principale de Castelnou, il suffit de descendre par une étroite sente balisée en jaune. Elle passe sous la belle église Sainte-Marie de Mercadal, enjambe le ruisseau Font de Paris et rejoint une large piste sableuse qui file directement à Camélas. Par sa beauté et sa richesse architecturale historique, Camélas mériterait aussi d’être classé car il y a beaucoup de jolies choses à voir dans la cité et tout autour. Mais pas d’inquiétude, j’aurai certainement l’occasion d’y revenir pour d’autres randonnées. Après un bon pique-nique à Camélas, il est temps de penser au retour. Alors pourquoi ne pas prendre des chemins différents ? Ici les « chemins de traverses » ne manquent pas et ils nous raménent sans grande difficulté à la Commanderie de Sainte-Colombe, le regard posé sur d’autres paysages. Mais après cette longue boucle de 23 kilomètres qui a rempli toute notre journée, est-ce la fatigue mais j’ai fait un rêve ? : « J’avais devant moi un groupe de chevaliers, de Templiers, de commandeurs quoi ! Et vous savez ce qu’ils faisaient ? Ils me passaient commande ! Quoi de plus normal me direz-vous  pour des commandeurs ! Mais ils me commandaient une randonnée comme on commande une pizza et je ne savais pas que faire ». Voilà, elle est désormais livrée !!! Carte IGN 2448 OT Thuir Ille-sur-Têt Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Sensualité" interprétée par Axelle Red.
     Le Sentier forestier des cinq sens et la forêt de Mosset (1.539 m)

    Le Sentier forestier des cinq sens et la forêt de Mosset (1.539 m)

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


     

     

    Avant d’emprunter ce "Sentier de découverte des 5 sens" et de les mettre en éveil ; vos cinq sens ; il vous faudra impérativement en avoir un sixième, celui d’avoir le « bon sens » d’acheter le petit guide intitulé « Mosset-Sentier forestier des cinq sens » réalisé par l’Office National des Forêts (voir sa couverture à la fin de ce récit). Pour cela, il vous en coûtera 3 euros auprès de la Tour des Parfums à Mosset mais sans cette brochure vous marcherez certes dans la très belle forêt de Mosset mais sans comprendre en aucune manière la signification des douze bornes qui jalonnent le chemin. Les cinq sens (vue, odorat, ouïe, goût, toucher) seront d’autant mieux sollicités que le beau temps sera de la partie. C’est pour cette raison que je conseille fortement de faire cette courte mais superbe balade du printemps à l’automne mais dans tous les cas et de préférence sous un soleil radieux et un ciel d'azur. Par grand beau temps, les paysages sont toujours plus colorés, la forêt est magnifiquement verte, odorante à souhait, délicieusement sonore du gazouillis des oiseaux, du bourdonnement des insectes ou du ruissellement des « correcs ». A la bonne saison, vos doigts rougiront sous l’agréable cueillette des fraises et des framboises sauvages, des mûres ou bien des myrtilles. Le soir en rentrant à la maison, vos omelettes n’attendront pas bien longtemps les cèpes, morilles et autres lactaires qui poussent dans cette épaisse forêt. Comme je vous l’ai dit cette randonnée est plutôt courte et en 2 où 3 heures au maximum vous aurez accompli le sentier d’interprétation. C’est la raison pour laquelle, j’ai agrémenté le circuit initial d’une longue course vers la métairie de Cobazet (*) (photo) et le col de Tour à la fois pour les sublimes perspectives à découvrir mais aussi pour mieux remplir une journée et rendre cette sortie plus sportive. Ma boucle présente donc l’avantage d’inscrire, sans que cela soit une obligation, le « Sentier de découverte des cinq sens » dans un itinéraire où la connaissance de la forêt de Mosset sera plus complète et plus grandiose, car on monte dans d’autres étages et de ce fait les panoramas se font bien plus nombreux de toutes parts ! Au départ, vous aurez le choix entre laisser votre voiture au bord de la D.14 qui va de Mosset au col de Jau ou bien emprunter sur 2 kilomètres la piste jusqu’au parking du « Sentier de découverte des cinq sens ». De toute façon,  au départ et sur la gauche de la D.14 un grand panneau vert indique clairement la direction à suivre. Si vous décidez de marcher, vous coupez un premier torrent le riu de Las Bottes puis un deuxième qui n’est autre que la Castellane, rivière fondatrice au fil des siècles de cette merveilleuse vallée. Plus haut, au parking, la borne N°1 est déjà là et un petit panneau « vers N°2 » indique la marche à suivre. Après le premier virage, le sentier monte à droite dans la forêt en longeant le fougueux correc de Canrec. En poursuivant, vous rencontrez les autres bornes 2 et 3. Puis vous basculez sur l’autre rive que vous redescendez pour tomber sur les bornes 4 et 5.  Le sentier continue de descendre vers le parking mais juste avant d'y arriver un panneau « sentier de découverte » vous incite à monter vers la gauche. Ici deux solutions sont possibles selon que vous aurez opté pour le « Sentier de découverte des cinq sens » uniquement ou pour ma longue course. Si vous choisissez le sentier, il suffit de suivre le panneau indicateur. Mais si vous préférez mon itinéraire, vous redescendez au parking et reprenez une deuxième fois la piste vers la borne N°2. Cette piste qui file vers l’est, vous ne la quitterez plus jusqu’à la ferme de Cobazet (Covaset sur les cartes). Ignorez tous les autres chemins, toutes les autres pistes. De toute façon, quelques panneaux « Domaine de Cobazet » signalent parfaitement la direction. Cobazet est une grande et magnifique combe verdoyante au pied du pic de Tour (del Torn) entourée d’une très belle et sombre forêt de résineux. Sur la droite du chemin, une imposante bâtisse domine la verte prairie. C'est la métairie. Le cadre est somptueux et par temps clair on voit jusqu’à la Méditerranée. (Si son Histoire vous intéresse, rendez-vous à la fin de ce récit car vous y trouverez un lien) Passez devant la ferme et continuez le large chemin qui monte puis  tourne à droite vers les ruines qui datent de l’époque où l’on exploitait la carrière de talc de Callau. Vous êtes sur le Tour du Coronat (voir mon site perso : http://pagesperso-orange.fr/gilbert.jullien/DES_MERVEILLES5.htm) dont je garde d'inoubliables souvenirs pour l'avoir parcouru en 2007. Vous arrivez au col de Tour (del Torn) par un chemin tout en balcon sur la prodigieuse forêt, sur la verte vallée de la Castellane et les plus hauts sommets environnants (Serra d’Escales, Dourmidou, Madres). Au col de Tour, il faut prendre la première piste à main droite (si vous continuez tout droit vers Nohèdes ou Urbanya, 100 mètres plus loin, un très beau panorama sur le Canigou se dévoile). La piste à prendre (1.539 m) va vers Callau et son illustre refuge. Mais vous n’aurez pas besoin d’aller jusqu’à Callau car quant vous couperez à nouveau le torrent Canrec qui inonde la piste, il vous faudra enjamber le ruisseau, poursuivre la piste sur une trentaine de mètres puis la quitter pour un chemin qui descend à droite dans la forêt. Attention car au niveau de la piste, ce chemin n’est pas bien visible, il faut descendre, sauter une clôture et l'on y tombe dessus. En descendant, cette large sente en sous-bois, vous arrivez sans difficulté à la borne N°5 et c’est ainsi que vous pourrez terminer le « Sentier de découverte des cinq sens » jusqu’à la borne N°12. Cette borne 12 se trouve sur la piste qui vous ramènera sans problème à votre véhicule. La boucle complète est longue de 21 kilomètres pour une dénivelé de 380 mètres mais avec 2.062 m de montées en cumulé. Comptez 6 heures pour l’accomplir. Cartes IGN 2249 ET Font-Romeu Capcir et 2348 ET Prades Saint-Paul de Fenouillet Top 25.
     

    Le Sentier forestier des cinq sens et la forêt de Mosset (1.539 m)

    Livret à se procurer au préalable.

    3 euros à la Tour des Parfums de Mosset.

     
    (*) Si l'histoire du Domaine de Cobazet vous intéresse, cliquez ici.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la musique "Canon" de Johann Pachelbel jouée ici par le Berliner Philharmoniker dirigé par Herbert von Karajan avec le pianiste Frank Maus


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    Ce « Chemin des Canons » est une route historique prénommée ainsi car c’est par là que le général Luc Dagobert de Fontenille, commandant en chef des armées des Pyrénées achemina son artillerie pour vaincre et repoussé les Espagnols au col de la Perche à Mont Louis le 28 août 1793. Quelques jours plus tard, le 4 septembre, il livre une autre bataille au dessus de Canaveilles pour déloger et vaincre les troupes du général La Pena. Il libère Villefranche-de-Conflent. Outre son aspect historique encore souvent visible car parfois dallé et souvent encadré de hauts murets de pierres sèches, ce chemin est vraiment « canon » pour ses paysages traversés. Il est « canon » sauf au niveau de son balisage jusqu’à la Font de l’Ours. Un balisage jaune trop rare parfois inexistant, en tous cas, trop souvent espacé pour être suivi sans difficulté. Il est d’autant plus difficile à suivre qu’il coupe de nombreuses pistes forestières vers lesquelles on peut être irrémédiablement attiré. Je conseille donc de marcher avec un GPS sur lequel on aura au préalable enregistré le tracé. J’ai procédé ainsi et malgré ça le chemin ne m’a pas paru évident à trouver. Dommage car cette boucle, qui va du village de Canaveilles jusqu’au hameau de Llar en passant par la forêt domaniale des Llançades et retour, est sur les cartes IGN parfaitement indiquée et tracée en rouge. Le retour de Llar à Canaveilles, extraordinaire balcon sur la Vallée de la Têt est lui parfaitement balisé et ne présente aucune difficulté. Il y a bien sur la place de Canaveilles un panonceau indiquant « Sur la Route des Canons-3h45mn-10kms-dénivelé +670m » qui incite à prendre la boucle que je propose en sens inverse mais je le déconseille car par grand beau temps, il est préférable de grimper à travers les prairies, les bois et les forêts plutôt qu’au sein de cette « solana » étouffante. En outre, le problème reste entier pour le retour de la Font de l’Ours à Canaveilles ! Après avoir laisser votre véhicule devant l’église, montez la ruelle qui est en face du parking. Un balisage jaune est présent sur un mur et incite à grimper vers un large chemin que l’on aperçoit au dessus du village. Il file d’abord nord-ouest, puis plein nord. Il se rétrécie, monte vers Rocateilles et passe devant un chalet. Les vues sur la Vallée de la Têt et les différents pics qui l’entourent sont magnifiques. Plus loin, le Canigou laisse entrevoir ses derniers névés. On rejoint une piste qu’il faut emprunté à main gauche mais que l’on quitte aussitôt dans le virage au profit d’un sentier bordé de pierres sèches. Il part longuement plein ouest. On ne le quitte plus malgré les pistes que l’on coupe mais pour se rassurer on surveille néanmoins la présence des marques jaunes et de quelques cairns parfois présents. Le sentier zigzague d’abord dans des prés, au milieu de petits bosquets qui se transforment en bois où se cachent quelques cortals en ruines ou parfois restaurés. Dans cette montée, les panoramas sur le Massif du Coronat, le Col du Portus et le Pic Pelade sont exceptionnels ! On longe la clôture d’une ferme, on coupe une nouvelle piste pour entrer dans la forêt. Le « chemin des Canons » suit de manière quasi-parallèle la piste d’exploitation au milieu des immenses pins sylvestres. On tombe sur la carcasse d’une ancestrale caravane et l’on continue toujours tout droit et vers l’ouest jusqu’au Poul de la Creu. Là on rejoint une nouvelle piste forestière avec des vues extraordinaires sur le Massif du Madres et les Garrotxes. Mais cette piste, on la quitte très rapidement pour un chemin parallèle peu évident à trouver qui file sud-ouest. L’altitude aidant on quitte les forêts de pins pour celles des sapins et des myrtilles. On finit par arriver au croisement de la Font de l’Ours où un panonceau incite à partir à l’opposé en indiquant « Chemin Vauban-Balcons de la Têt-Llar 1,5 kms-Thuès entre Valls 5,7 kms ». Parfaitement balisé d’un trait orange tout devient plus évident. On bascule sur l’autre versant de la montagne. Avant d’entamer la descente, on ne peut éviter de s’allonger sur un pré bien vert entouré de genêts (photo) qui  s’avance en surplomb sur la longiligne Vallée de la Têt. De ce belvédère naturel, les vues sur les plus hauts sommets pyrénéens (Pic de la Vache, Gallinas, Noufonts, Géant, Cambre d’Aze, etc..) et sur les gorges de la Carança juste en face sont extraordinaires. Une sente rocailleuse descend sur le joli  hameau de Llar que l’on ne tarde pas à entrevoir à travers une végétation qui hésite encore entre rester montagnarde ou devenir méditerranéenne. Il faut prendre le temps de traverser le hameau qui paraît suspendu au dessus du précipice puis on le quitte par la route bitumée. La suite est une simple formalité car on quitte l’asphalte au panonceau fléché « Chemin Vauban-Canaveilles ». Sur cet itinéraire tout en balcon, et avant d’arriver à Canaveilles, notre regard balancera entre la profonde vallée où s’étire la N.116 et la ligne du Petit Train Jaune avec le splendide viaduc Séjourné et les innombrables fleurs et papillons du sentier. Pour ce circuit, long de 12 kilomètres (mais vous aurez l’impression d’en avoir fait 20 !) avec 683 mètres de dénivelé, comptez 5 à 6 heures de marche mais munissez vous d’un GPS avec de préférence le tracé préenregistré.  Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "A Pocketful Of Stones" du chanteur et guitariste David Gilmour, extraite de l'album "On An Island"

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    Tous ceux qui connaissent parfaitement la vallée d’Eyne seront peut-être  étonnés de la trouver dans mon blog « mes belles randonnées expliquées » car ils se diront certainement : Qu’y-a-t-il à expliquer ? En effet, mondialement connue des naturalistes pour la diversité de sa flore et son exceptionnelle faune, cette randonnée reste une excursion rectiligne d’une grande simplicité. Ici le terme « simplicité » ne doit pas être confondu avec « facilité » car l’aller-retour d’une vingtaine de kilomètres de la Maison de la Réserve jusqu’au col de Nuria avec un dénivelé constant (1.100 m) n’est jamais une simple balade digestive. D’ailleurs, selon l’enneigement, ce parcours deviendra carrément très compliqué et ne pourra pas être mené à son terme sans un équipement absolument adapté. En ce mois de mai plutôt morose, nous venons d’en faire la triste expérience car il nous a été impossible, sans raquettes ou crampons, de franchir les nombreux névés (photo) pour accéder au Pla de la Béguda. En plein hiver, la vallée sera le plus souvent interdite pour risque très sérieux d’avalanches. Mais à part le côté sportif, il n’y a pas grand intérêt à cheminer cette vallée en plein hiver car l’essentiel des découvertes réside dans sa remarquable flore et dans sa faune extraordinaire que nous avons eu la chance d’observer en ce début de printemps ! Après le départ de parking qui se trouve sur la D.33 peu après Eyne en direction de Llo, la vallée qui s’entrouvre est déjà parfaitement visible.  Le Cami de Nuria qui, sur ce tronçon, suit le HRP (Hautes Randonnées Pyrénéennes) est parfaitement renseigné au départ grâce à de multiples panneaux. Puis, bizarrement il est peu ou pas balisé ensuite. Le chemin se hisse d’abord dans un sous-bois en longeant l’impétueux et rugissant torrent puis, au bout d’une heure de marche, l’espace s’amplifie, la vallée devient plus vaste, longuement boisée sur la droite grâce au Bosc del Quer. Sur la gauche, les premiers contreforts du Cambre d’Aze encore un peu boisés au début deviennent franchement dénudés au fil du temps qui passe. Emportez des jumelles car, comme moi, vous aurez peut- être la chance d’apercevoir  mouflons, isards ou autres chevreuils. Ils sont souvent nombreux à jouer les équilibristes sur ces escarpements rocheux et ces pierriers ! Quand aux marmottes, elles sont légions à gambader entre pelouses et rocailles et vous n’aurez aucune difficulté à les voir et parfois même à les approcher car certains terriers jouxtent le sentier. Mais restez bien sur le chemin. Vous éviterez à la fois de trop les déranger et de piétiner ainsi de jolies fleurs préservant ce site remarquable, classé Réserve Naturelle depuis 1993. Bien sûr, je n’évoque ici que les animaux les moins craintifs où les plus susceptibles d’être vus, mais il y a en bien d’autres qui résident dans cette magnifique vallée : mammifères, papillons, insectes, etc... Les oiseaux aussi escorteront votre itinéraire, certains passereaux par leurs chants mélodieux viendront atténuer le vacarme du torrent, ou bien plus haut dans le ciel, des corbeaux et souvent de grands rapaces avec leurs circonvolutions répétées à faire frémir Hitchcock lui-même !  Quand aux plantes et aux fleurs, je me suis contenté de les regarder et d’en photographier quelques unes mais je laisserai le soin aux vrais spécialistes d’en dresser un difficile et incalculable inventaire. D’ailleurs, la vallée reste plus ou moins fleurie tout au long de l’année. Le col de Nuria atteint, il ne vous restera qu’à faire demi-tour à moins que vous souhaitiez continuer votre pèlerinage vers le célèbre sanctuaire espagnol du même nom. Pour cela compter une heure et demi de plus mais ce n’est plus la vallée d’Eyne ! Par temps clair, le retour tout en descente sera bien agréable avec des panoramas splendides sur les campagnes de Cerdagne, Font-Romeu et le massif du Carlit. Comptez 7 à 8 heures pour un aller-retour simple jusqu’au col de Nuria ! Bonnes chaussures et équipements du parfait randonneur sont indispensables ! Carte  IGN 2250 ET Bourg-Madame Mont-Louis Top 25.

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