• Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons interprétées par Céline Dion. Elles ont pour titre : "D'Amour Et d'Amitié", "Ne Partez Pas Sans Moi" et "Mon Ami M'A Quitté".


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    Que peut-on dire de ce pic Aubeill, dôme peu connu où je vous emmène aujourd’hui? Pic insignifiant et sans intérêt (540 m) au regard de son grand frère le Canigou qui lui fait face du haut de ses 2.784 mètres ? Pas vraiment car de son sommet, c’est toute une pléiade de panoramas qui se dévoilent à 360° : l’inévitable Canigou bien sûr, mais aussi les Albères jusqu’à la mer, par temps très clair il est vrai, la longue barre des Corbières et le Pech de Bugarach, la chaîne des Pyrénées enneigées jusqu’aux premiers pics ariégeois, la flèche reconnaissable de Força Réal toute proche mais aussi un grande partie du Roussillon et des Fenouillèdes qui s’étalent à vos pieds. Alors pour dire vrai, cette Boucle du pic Aubeill à partir de beau hameau de Bélesta (bel=beau et estar= séjour) ne peux laisser indifférent aucun randonneur amoureux d’une jolie nature. Ajoutez à cette description le fait que cette promenade vous permettra de croiser tout au long du circuit un très riche patrimoine historique et voilà une raison supplémentaire d’aller gambader dans ce secteur des Fenouillèdes que sillonnait autrefois la frontière entre les royaumes de France et d’Aragon. Notre point de départ « Bélesta de la Frontière » en a gardé d’ailleurs dans son nom un ineffaçable souvenir. Cette boucle parfaitement balisée de petits panonceaux directionnels et de traces de peintures jaunes démarre soit de la coopérative vinicole soit de la place de la mairie. Derrière cette dernière, il faut emprunter une ruelle goudronnée qui descend au milieu des mimosas et des arbres de Judée en direction d’une aire de pique-nique et d’un camping. Arrêtez-vous quelques minutes pour observer une étrange cabane en bois et torchis et des fours en argile. Ces structures démontrent l’intérêt que la commune porte à tout ce qui touche à la période préhistorique depuis qu’en 1983 une sépulture collective fut découverte dans une grotte non loin du village. D’ailleurs, un musée dédié au néolithique invite les curieux à découvrir cette période fondamentale dans l’évolution de l’homme. Dans des décors d’aquarelles, la randonnée se poursuit sans difficulté si l’on prend soin de suivre les marques jaunes bien présentes : les pics blancs des massifs du Canigou et du Madres apparaissent vers le sud-ouest alors qu’on louvoie au milieu de quelques vignes ocres et dans une verdoyante garrigue où les mimosas et les ajoncs viennent mettre leurs petites touches d’un jaune vif, puis, par un petit pont, on coupe la grise route départementale D.38 qui  s’éloigne vers le village en zigzaguant,  on emprunte ensuite une longue piste terreuse beige qui monte vers le pic Aubeill et laisse entrevoir de magnifiques vues sur les façades laiteuses et les toitures rouges de Bélesta, enfin à l’approche du pic, on traverse des pinèdes aux pins verts clairs et aux petits cèdres bleus sombres. Le sommet est déjà là et il suffit de quitter la piste pour l’atteindre en quelques minutes.  Là, la vision bascule sur les autres versants vers d’autres paysages et d’autres nuances de couleurs : les taches multicolores des vignobles qui vont du marron clair au jaune ambré en passant par des tons de verts et de bruns différents pour les champs, les bois et les forêts des Fenouillèdes, les crayeuses Corbières, la tache bleuâtre du lac de Caramany, les tuiles rouge vermillon du hameau de Cassagnes, les cicatrices blanchâtres des carrières de Lansac et de Tautavel, c’est la palette complète du peintre « Nature »  qui s’offre à vos yeux écarquillés. Seul ombre à ce magnifique tableau, un gros coffre métallique rouillé par le temps qui trône on ne sait pourquoi au zénith de ce point géodésique qu’est le pic Aubeill. On poursuit la boucle en redescendant vers la piste que l’on coupe immédiatement pour se diriger vers les ruines de Saint-Barthélemy de Jonquerolles. A l’origine, non loin d’une source, il s’agissait d’une église du Moyen Âge fortifiée par des remparts au sein desquels un minuscule hameau avait vu le jour. Un peu plus loin, c’est le très beau dolmen du « Moulin à Vent » qui est immanquable car il trône au beau milieu du sentier. Après le dolmen, la piste terreuse devient chemin creux et herbeux, le décor change car le maquis ensoleillé laisse la place à un petit de bois ombragé fait de chênes pubescents mais en suivant le balisage irréprochable, le retour n’est qu’une simple formalité. Vous retrouvez Bélesta, sa cave coopérative avec son joli fronton sculpté, son château et son église, son musée de la préhistoire, ses portes et ses remparts, ses jolies ruelles aux quelques façades agréablement décorées; enfin tout ce qui faut pour terminer magnifiquement cette boucle de 11 kilomètres au pic Aubeill. Mais si vous en avez assez de marcher alors partez vous attabler « Chez Pierre ». Vous y serez aimablement reçu et sur une belle terrasse à l’ombre d’un vieux figuier vous y dégusterez une cuisine de qualité typiquement roussillonnaise et de très bons vins du pays. Carte IGN 2448 OT Thuir-Ille-sur Têt Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons et musiques de Joyce Cooling. Elles ont pour titre : "On The Run", "After Hours" et "Say You Will", extraites de l'album "Playing It Cool"

    Deux sorties et bien sûr deux reportages photos, il m’aura fallu pour inscrire dans mon blog cette belle randonnée à la Baraque du Faig à partir du hameau de Leca.  Faig signifiant « hêtre », des hêtres y compris séculaires vous aurez l’occasion d’en voir beaucoup et de tous côtés au cours de ce circuit. La première sortie avec un temps superbe fût malheureusement interrompue à cause des congères de neige que le vent avait accumulé juste avant le col d’En Cé. Il faut avouer qu’il y avait un risque certain à partir randonner dans ce secteur seulement 8 jours après la terrible tempête de neige du 8 mars qui s’était abattue sur notre beau département des P.O et sur tout le midi de la France. Quand à la deuxième sortie, la météo m’ayant promis un magnifique soleil pour toute la matinée, je me suis mis en route très tôt le matin afin d’en bénéficier mais il n’y avait pas 5 minutes que j’avais démarré que déjà les nuages s’amoncelaient, au sens propre, sur ce magnifique cirque du Faig et au sens figuré, sur mon reportage et mes photos qui, de toute évidence, allaient manquer de luminosité. Pour bien faire et donner une idée précise de la beauté de cette jolie balade et de ses sites, une troisième sortie par grand beau temps aurait sans doute été nécessaire mais j’ose espérer que cet article donnera néanmoins l’envie au plus grand nombre de randonneurs de se rendre à la Baraque du Faig. Sauf à vouloir y passer une nuit car il s’agit d’un refuge de montagne non gardé, sur les tours du Canigou et du Vallespir, la Baraque du Faig ne constitue pas en soit un objectif essentiel mais plutôt un prétexte pour aller découvrir ce splendide vallon du Riuferrer (la rivière du fer) mais surtout ce magnifique cirque du Faig situé au pied des très hauts sommets que sont les pics Galinasse (2.461m), del Roc Nègre (2.714 m) et du Tres Vents (2.731 m). La balade part de Leca (901m), hameau à partir duquel nous étions déjà montés au Pic de la Souque (balade inscrite dans ce blog). Nous laissons la voiture sur le parking près du Riuferrer et retournons vers le hameau pour prendre la piste qui va nous mener, par le Col d’En Cé (1.236m) au pied du cirque du Faig. Cette longue piste (10 km) alterne portions terreuses ou sableuses et lambeaux d’asphalte car elle a été autrefois bitumée. Au départ, elle zigzague entre quelques mas (Can Robert, la Casasse, Mas de Leca, Tourre d’en Glas) pour ensuite s’élever en douceur dans une admirable forêt au dessus du vallon du Riuferrer. Parfois, au détour d’un virage, les sommets enneigés du cirque du Faig apparaissent déjà mais ce n’est qu’après le col d’En Cé (feu, encens) qui vous profitez pleinement de ces extraordinaires paysages. Avant le col, les vues portent très loin des hauts sommets du Vallespir jusqu’à la Méditerranée en passant par les Albères et la plaine du Roussillon. A vos pieds, le magnifique vallon du Riuferrer, à votre gauche, Batère avec sa tour et son immense refuge blanc, à droite, le boisé Pic de la Souque et les belles forêts du Bac de Leca et de la Devèse de Vallbonne. Au col d’En Cé, vous retrouvez le balisage jaune et rouge des tours du Vallespir et du Canigou qu’il vous faut suivre pendant quelques temps. Attention poursuivre la piste et ne pas suivre le panneau le Faig 5,2 km qui monte par les Canals de Leca, sentier ô combien plus costaud qui a lui seul peut constituer l’idée d’une autre randonnée et donc d’une autre sortie. Depuis Leca, comptez environ deux heures pour atteindre le pied du cirque du Faig et un quart d’heure supplémentaire pour monter à la baraque que vous atteindrez après avoir enjamber la passerelle en bois du Riuferrer. Ici il faudra suivre vers la droite le balisage toujours jaune et rouge qui monte en longeant la rive gauche du Riuferrer. Avant le refuge, vous arrivez à un très bel orri, espèce de maison des Schtroumpfs magnifiquement construite avec les roches plates des pierriers du coin  et surmontée d’une toiture faite de mottes de terre herbeuses. Après la visite symbolique de la « Petitoune », gentil patronyme donné au refuge , il faut, pour retourner à Leca, redescendre par le même sentier et poursuivre le balisage jaune et rouge sur la rive droite du Riuferrer. Au Bac de la Cova dels Porcs (textuellement l’Ubac de la grotte des sangliers), vous délaissez le sentier du Tour du Canigou qui monte à droite et poursuivez en descente et tout droit. La suite n’est qu’une formalité car vous êtes sur le P.R.7 balisé en jaune qui rejoint Leca. Arrêts inclus comptez environ 6 à 6h30 heures pour refermer cette superbe boucle d’environ 17 kilomètres que je préconise à faire dans ce sens. La piste présente l’avantage de marcher le matin sur le versant ensoleillé mais sachez que rien n’interdit bien sûr de faire cette boucle en sens inverse. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top.25.


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  • Ce diaporama est agrémenté de la musique d'Ennio et Andrea Morricone "Cinema paradiso", tirée du film au même titre et interprétée ici par le trompettiste américain Chris Botti et le violoncelliste américain Yo-Yo Ma, extrait de l'album "Chris Botti in Boston"


    Pour agrandir les photos cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    J’avais entendu parlé de cette randonnée sous la dénomination « Ravin de Bonabosc » mais je n’y étais jamais allé.  Je viens de la retrouver sous l’intitulé « Val de Bonabosc » dans le topo-guide que l’on vient de m’offrir pour Noël : «  Les Pyrénées-Orientales…. à pied » édité par la FFRandonnée. Dans ce petit livret, on apprend qu’à Bonabosc, la châtaigneraie a été plantée au 19eme siècle pour fabriquer des futailles (tonneaux) à une époque où la viticulture connaissait un essor économique très important. Quant aux chemins et sentiers de ce vallon, ils ont été crées par les paysans et les bergers pour se rendre plus facilement d’un mas à l’autre, d’une bergerie à une autre. Quand j’ai analysé cette randonnée sur ma carte IGN puis sur CartoExploreur, j’ai émis quelques craintes car aucun tracé de cette boucle n’y figurait. J’arrivais à suivre parfaitement les pistes forestières mais dans le haut du ravin, dans les parties rocailleuses, le tracé se perdait dans des sentiers incertains et parfois absents.  C’est donc avec un peu d’appréhension que j’ai enregistré dans mon GPS, un tracé hasardeux et que je croyais très aléatoire. Mais pour ceux qui ne connaissent pas cette randonnée et qui voudraient l’accomplir, sachez qu’il n’y a aucune raison de s’alarmer car ce P.R. est parfaitement balisé en jaune d’un bout à l’autre et les panonceaux sont nombreux. Quand nous sommes partis pour cette balade vallespirienne, tout le Roussillon était recouvert d’une épaisse chape nuageuse grisâtre. Mais la veille, comme la météo avait annoncé un temps plutôt clément et ensoleillé avec une tramontane à 90 kilomètres heure,  nous n’avons pas trop réfléchi. Quand nous sommes arrivés à l’entrée d’Arles-sur-Tech et que nous avons emprunté la petite route qui serpente le long de la rivière de Bonabosc, direction le Moulinot, le ciel était toujours aussi plombé. Puis, quelques minutes plus tard, quand, nous avons laissé notre voiture sur le parking de Can Gall, nous étions encore plus inquiets car le ciel paraissait menaçant,  il n’y avait pas un souffle de vent, pas le moindre frémissement, pas le moindre brin d’air ne faisait trembler le feuillage des arbres ;  alors, nous nous interrogions : comment pourra-t-il faire soleil si la tramontane n’entre pas dans la partie et ne chasse pas cette immense édredon nébuleux, gris et immobile. Mais, une fois encore, nous n’avons pas gambergé longtemps et bâtons en mains et sacs à doc harnachés, nous sommes partis pour cette jolie balade. Nous n’avions pas encore fait 100 mètres sur le bitume en direction de Moulinot qu’une légère brise se leva. Fraîche, elle venait du nord et descendait du haut du ravin, du côté du col de Formentere. Puis, au fur et à mesure que l’on s’élevait sur la route forestière du Dolmen,  au milieu des châtaigniers et des chênes verts, cette brise se transforma en un vent soufflant en rafales.  La tramontane était de sortie et c’était sans doute la promesse d’un grand soleil et d’un beau ciel bleu !  Pour mes photos, jusqu’à présent ternes et sans relief car sans luminosité, j’avais l’espoir quelles s’améliorent au fil de la marche.  Le Pilon de Belmatx légèrement saupoudré de neige occupait l’essentiel de  l’horizon. Nous sommes passés devant une curieuse fontaine datant de 1936 et au nom insolite : « La  Fontaine des Chômeurs ».  Malgré les bourrasques que nous prenions le plus souvent en pleine face, rien ne bougeait. Le ciel semblait immuable et nous avions l’impression d’avancer, sur cette piste de la belle forêt domaniale du Bas-Vallespir, dans un monde sans soleil. Nous avons quitté la route forestière pour un large chemin herbeux,  avons enjambé le petit ruisseau de Bonabosc, avons suivi le panonceau Mas Pujol pour grimper vers l’étroite corniche des Echades sur laquelle nous avons avancé avec une extrême prudence, tant les rafales avaient redoubler de violence. Je suivais le texte du topo-guide et j’étais en quête des cinq grands cèdres qui y sont mentionnés quand arrivant sur le plateau en question, je m’aperçus qu’ils n’étaient plus là : sur le sol subsistaient seulement cinq grandes taches blanchâtres ; c’était celles des cinq souches des cinq grands cèdres que l’on avait scié et abattu. Pourquoi ? Effets de la tempête ou autre cause ? Mystère ! Au point culminant (799 m), nous nous sommes arrêtés pour déjeuner dans un bosquet de petits pins, bien à l’abri du vent et le premier coin de ciel bleu apparut à cet instant. En même temps, l’éternel Canigou montra le bout de son pic enneigé. Pendant le pique-nique, nous avons attendu en vain un chaud soleil mais quand nous sommes repartis quelques tièdes rayons transpercèrent enfin la couverture nuageuse. Au fur et mesure que nous avancions sur l’autre versant du ravin, plutôt en descente d’ailleurs, ce qui semble plutôt contradictoire, le Massif du Canigou se dévoilait davantage ; magnifiquement blanc dans un ciel de plus en plus pur, nous nous retournions sans cesse pour l’observer. Après les pâles photos que j’avais prises jusqu’à présent, l’objectif de mon numérique se tournait le plus souvent vers le pic du Canigou comme attiré lui aussi par tant de beauté. Peu après un cortal en ruines, un petit sanglier fila sous notre nez. Le chemin du retour fût agréable car il alterna bois de chênes verts et de liège, petites pinèdes, belvédères sur le Bonabosc,  miradors sur la Souque, le Belmatx et le Canigou, petits rus, plats herbeux donnant sur les panoramas merveilleux du Vallespir et sente en balcons dominant une immense partie de la Vallée du Tech.  Nous sommes arrivés au Mas Roviro que nous avons contourné par le gauche pour retrouver une piste sableuse DFCI qui nous amena sans problème mais en zigzaguant à notre voiture à travers les chênes-lièges, les mimosas et les arbousiers déjà en boutons. La boucle d’une douzaine de kilomètres pour un dénivelé de 426 mètres se termina sous un soleil resplendissant et dans un ciel purgé de tout nuage. La météo avait finalement eu raison et nous aussi de faire cette belle petite randonnée. Au départ, l’itinéraire est donné pour 3h20 et nous l’avons accompli en 4 h10 arrêts inclus.  Carte IGN 2449 OT Céret-Amélie-les-Bains-Palalda-Vallée du Tech Top 25.

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    Ce diaporama est agrémenté de 2 jolies chansons de Gérard Lenorman"Les Jours Heureux" et "Michèle".

    En novembre 2006, j’avais déjà eu l’occasion de vous amener vers la chapelle de Saint-Guillem de Combret depuis le hameau de la Llau mais comme je ne me lasse pas de ce coin de montagne, j’y retourne régulièrement. En mars 2009 par une magnifique journée avec un ciel lumineux  comme je les aime, j’ai voulu y retourner mais le sentier habituel, celui qui longe et surplombe le torrent de la Coumelade était obstrué par les nombreux arbres qui avaient été foudroyés par la tempête Klaus du 24 janvier. Avec la meilleure volonté, il était impossible de passer par là et pour ne pas gâcher cette splendide journée qui s’annonçait, il m’a fallu trouver rapidement une autre solution. Une analyse rapide de la carte IGN me permit de constater que depuis le hameau de La Llau, les solutions pour atteindre Saint-Guillem étaient très limitées : il y avait la piste forestière qui passe par le col de la Roue et le lieu-dit le Ventous, mais je connaissais parfaitement cette piste, puisque c’est celle qui servait de retour dans la boucle déjà présentée en 2006 puis toujours depuis le Col de la Roue, col situé à l’est de La Llau où il est recommandé de laisser son véhicule, il y a cette longue piste qui file vers la Fontaine du Brigadier,  lieu de jonction de multiples chemins et endroit bien connu des randonneurs, des pique-niqueurs et des chasseurs grâce à son avenant refuge non gardé et à son agréable aire de détente. Cette longue piste, intitulée route forestière de la Pinousette,  part plein nord depuis le Col de la Roue, bifurque plein est en montant vers la Fontaine du Brigadier puis à la fontaine, elle tourne dans le sens opposé plein ouest jusqu’à Saint-Guillem. A la Fontaine du Brigadier, il faut prendre garde de ne pas se tromper et ignorer le chemin qui monte vers la Souque (pic que j’ai déjà décrit dans ce blog). Avant d’entreprendre cette longue randonnée en boucle que je venais d’imaginer, je craignais une certaine monotonie du chemin, une lassitude compte tenu de sa longueur mais en réalité, il n’en fût rien tellement les vues et les panoramas furent merveilleux d’un bout à l’autre de ce circuit. La vision de ces merveilleux paysages me rappelait la description que Marie Vallespir faisait de ce coin de montagne dans son superbe roman « Domenica ou la Vallée âpre » : « Assis à l’abri, dans un creux de rocher, Domenica et Yvan dominaient le splendide panorama ; le chevauchement des cimes dans cette lumière crue, presque blessante, d’une extraordinaire transparence. Les crêtes couronnées de blanc, dominaient des éboulis bleuâtres sur les versants d’ombre, dorés sur les pentes ensoleillées, qui dévalaient en à-pics vertigineux jusqu’à la zone d’ombre des forêts de sapins. Ils se sentaient merveilleusement seuls, isolés dans leur amour, en face des ces solitudes grandioses que la main de l’homme n’a point souillées…. Ils regardaient le moutonnement fraternel des pics espagnols et français, dressés d’un même élan, vers le même azur, dorés du même soleil. Ils se sentaient baignés de cette atmosphère des cimes étrangement exaltante, qui élève l’âme, purifie le cœur, dépouille l’être humain de toutes les mesquineries, de toutes les ombres qui stagnent dans les bas-fonds ».  Voilà ce que ressentait et observait Domenica et Yvan, juste avant d’arriver à Saint-Guillem. Mais pourquoi ne pas le dire, Dany et moi nous éprouvions les mêmes sentiments et percevions les mêmes choses ce jour là, sur ce même chemin que Marie Vallespir avait arpenté pour écrire son roman ! Autant dire que ce chemin que j’avais imaginé en quelques minutes allait bien au-delà de notre imaginaire et la découverte de Saint-Guillem et de sa féerique chapelle avec une arrivée par le haut fut un véritable enchantement. Seuls quelques arbres en travers de la piste, que les forestiers n’avaient pas encore déblayés, freinèrent notre marche. Après la longue visite de Saint-Guillem de Combret et comme dans le première description que j’en avais faite en 2006, le retour de cette boucle se fit par la piste forestière qui descend vers le Ventous et le Col de la Roue où l’on retrouve sa voiture. Ce circuit est long de 17,5 kilomètres pour un dénivelé somme toute modeste de 400 mètres, le point culminant étant à 1.402 mètres d’altitude. Il faudra consacrer une journée à cette découverte ou un pique-nique style barbecue peut-être organisé soit à la Fontaine du Brigadier soit à Saint-Guillem dans la cheminée du refuge. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de 3 interprétations de groupe Supertramp qui ont pour titres : "Oh Darling", "Breakfast In America" et "The Logical Song".


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    A Saint-Martin-de-Fenouillet, avec ce Sentier d’interprétation géologique des Hauts de Taïchac que je viens de réaliser, j’avoue avoir rarement trouvé dans les Pyrénées-Orientales, un circuit aussi parfaitement élaboré et soigné. Ici tout a été fait pour satisfaire le randonneur curieux et amoureux de la nature : le balisage est parfait et bien présent avec un tracé au départ, des panonceaux, des balises et des cairns, le sentier a été étayé aux abords les plus instables, dans les descentes les plus pentues, des rondins ont été agencés ou bien des pierres ont été parfois cimentées pour former des marches,  des grillages ont été dressés en bordure des falaises les plus dangereuses, des tables d’orientation et des panneaux d’information ont été positionnés dans les lieux à découvrir pour ne pas « marcher idiot ». Enfin, pour couronner tout cela, 8 bornes numérotées ont été plantées sur le parcours et chacune d’entre-elles correspond à des informations sur le site traversé, mais là, si vous voulez tout appréhender, il faudra vous procurer, moyennant quelques euros, un petit guide très ludique qui a été édité par la Communauté de Communes Agly-Fenouillèdes. Mais ne me demandez combien coûte ce guide car le jour où j’avais prévu cette sortie, l’Auberge Taïchac, qui habituellement le distribue, était exceptionnellement fermée et c’est par chance que j’ai pu m’en faire prêter un par l’agréable et très charmante secrétaire de la Mairie de Saint-Martin de Fenouillet. Car en fait, c’est bien ici, dans ce joli et minuscule hameau que tout commence et même si le titre du petit manuel « L’Afrique à deux pas de l’Europe… » vous paraîtra surprenant et un brin racoleur, en réalité il n’en ait rien. Par cette allégorie, le guide ne fait qu’allusion aux plaques tectoniques africo-ibérique et européenne qui se rejoignent en ce lieu géologique étonnant. Ce livret précise même, et sans vouloir faire peur au lecteur inutilement, que c’est endroit, point de rencontre des deux continents sismologiques est parait-il l’épicentre des séismes Nord –Pyrénéens : le dernier tremblement important a en effet été enregistré à Saint-Paul de Fenouillet en mai 2004  avec une magnitude de 5,6 sur l’échelle de Richter ! Bon, je ne vais pas tout vous dévoiler de ce petit guide mais sachez simplement que grâce à lui et aux bornes présentes sur le terrain,  j’ai appris  beaucoup de choses, sur la géologie, la faune, la flore, la géographie, l’histoire et la vie passée et présente de ce territoire ô combien attachant et beau à observer. Contrairement à la pub, ce n’est pas deux pas que vous aurez à faire pour accomplir ce circuit d’un peu plus de 8 kilomètres mais à raison de 60 à 70 centimètres par enjambée, comptez environ 12.000 à 14.000 pas que vous réaliserez en 2 à 3 heures de marche effective, pour un dénivelé modeste de 215 mètres. Le point de départ de cette jolie boucle est donc l’auberge Taïchac de Saint-Martin de Fenouillet (426 mètres d’altitude). On emprunte le G.R.36 (balisage blanc et rouge) qui monte vers le haut du village par une ruelle dallée mais on le quitte ensuite au Pla d’en Dallen pour suivre un balisage jaune propre aux P.R. Sinon que dire de plus de cet itinéraire, si ce n’est qu’il est d’une incroyable diversité avec des contrastes ahurissants : il alterne chemins herbeux et sentes pierreuses, plaines agricoles et falaises calcaires, larges chemins et sentiers plus étroits, vignes et garrigues, chemins creux et sentes en balcons, sombres sous-bois et vastes panoramas ouverts, merveilleuses vues (632 mètres d’altitude) avec belvédère sur les Fenouillèdes et la Forêt Domaniale de Boucheville et crêtes en à pics sur la vallée de la Boulzane et le Moyen Agly, horizons lointains vers le Roussillon et les Pyrénées et proches perspectives sur les Corbières, vallons de pinèdes et cassures minérales, etc.. Mais des contrastes, il y en bien d’autres comme ces synclinaux et anticlinaux évidents à contempler depuis la crête sommitale, des merveilles aussi comme ce  crave à bec rouge ou cet aigle de Bonelli que nous avons eu la chance d’apercevoir dans un ciel bleu immaculé. Mais je ne vous en dis pas plus et je vous laisse le soin de faire vos propres découvertes lors d’une prochaine randonnée. J’espère seulement que ce commentaire vous aura mis l’eau à la bouche (ou plutôt le vin de Taïchac qui en bouche est excellent aussi) et que vous viendrez très rapidement balader sur ce sentier. Il le mérite vraiment et croyez-moi, vous n’aurez pas perdu votre temps ! Je profite de l’occasion qui m’est donnée pour remercier de sa gentillesse et très chaleureusement la sympathique secrétaire de la Mairie de Saint-Martin de Fenouillet de nous avoir prêté un guide. Sans elle et sans cette petite brochure, notre randonnée aurait sans doute était belle mais beaucoup moins enrichissante. Carte IGN 2348 ET Prades-Saint-Paul de Fenouillet Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons de William Sheller qui ont pour titres : "Un Homme Heureux", "Le Carnet A Spirale" et "Dans Un Vieux Rock n' Roll"

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    Si j'ai voulu accomplir cette balade que j'ai intitulé "Les Chapelles du Pla de Balençou", c'est parce qu'en 2007, j’avais découvert les deux jolies chapelles que sont Sainte-Catherine de Nabilles et Saint-Christophe de Llugols en réalisant le Tour du Coronat. De ces deux chapelles, je connaissais surtout celle de Llugols dédiée à Saint-Christophe car je gardais au fond de ma mémoire cette douce et agréable soirée que j’avais passée dans ce hameau et au gîte Naulin. Quant à la chapelle de Sainte-Marguerite de Nabilles,  je l’avais découverte, lors de ce tour aussi, mais d’un peu plus loin lors d’un bref égarement sur le Pla de Balençou. Je m’étais donc promis d’y retourner lors d’un  circuit que j’avais imaginé, mais la neige et une mauvaise chute avait écourté cette sortie de janvier 2009. Mais comme je suis têtu, nous y sommes retournés cette année encore et nous avons pu, cette fois, accomplir dans son intégralité le parcours initialement envisagé. C’est donc de Conat et de son parking  de la mairie (513 m d’altitude), où nous avons laissé notre véhicule, que nous sommes partis à la découverte de ces deux chapelles avec l’indicible espoir de remonter un peu le temps car j’avais lu que les deux ermitages dataient du Moyen-âge. Mais avant de remonter le temps, il nous a fallu d’abord remonter cette colline qui fait face au Massif du Coronat et croyez moi ce ne fut pas simple car la déclivité est constante et le sentier bien caillouteux. Mais je le connaissais déjà et ce ne fut pas une surprise. Après avoir traversé la rivière Caillan, c’est par une « bonne » rampe caillouteuse qui s’élève sans cesse que nous escaladons les prémices de ce dôme aride que l’on appelle le  Pla de Balençou.  La sente monte très vite dans un maquis essentiellement composée d’une végétation méditerranéenne. Le sentier suit les méandres du Caillan puis c’est le vallon tout entier qui apparaît comme une vaste toison verdâtre composée principalement de chênes verts et pubescents.  Seule la D.26, route grise qui serpente parallèle au torrent divise ce moutonnement végétal. Sur ce sentier, ne me demandez pas de quelle couleur est le balisage car je vous répondrais « arc en ciel » tellement il y en a. La seule certitude, et parce que je l’ai accompli dans son intégralité, c’est qu’on est sur le Tour du Coronat, balisé en principe comme tous les G.R. de Pays en jaune et rouge. Mais si ces couleurs sont parfois présentes mais souvent effacées par le temps, il y a aussi des marques orangées, bleues, jaunes, rouges, blanches, etc.… Alors ? Par contre, quant on arrive à un petit collet où deux chemins se séparent, celui qui file à gauche vers la chapelle Sainte-Marguerite est clairement balisé en vert. A ce collet et sur l’autre sentier, celui qui part vers Llugols dont on aperçoit déjà la chapelle et quelques maisons, si vous y prêtez attention un panonceau est cloué contre un petit chêne et il indique, dans l’autre sens de la marche, Conat et Sainte-Marguerite, cette fois sur votre droite bien sûr. La sente continue de monter en suivant un balisage vert bien présent et de nombreux cairns. Il longe sur la gauche le précipice que forme le vallon du Caillan mais une fois sur la crête, on distingue au loin la chapelle. Nous sommes au lieu-dit Millares. Au moment où l’on surplombe Conat,  le chemin fait un angle droit et part à droite plein nord vers un petit mamelon broussailleux.   La vieille chapelle qu’on aperçoit maintenant n’est plus très loin. De cet endroit, grâce à son aridité et à sa rase végétation, aucun obstacle ne vient gêner tous les paysages qui se dévoilent quasiment à 360 degrés. D’ici, des vues extraordinaires apparaissent : Elles vont de la Méditerranée et des Albères, en passant par la longue vallée du Têt,le monumental Massif du Canigou enneigé à cet instant, le sombre Mont Coronat jusqu’au blanc pic du Madres. Le pique-nique pourra être pris dans ce fabuleux décor et au pied de cette chapelle Sainte-Marguerite qui mérite une incontestable restauration. Du hameau de Nabilles, il ne reste que quelques ruines et c’est bien triste que la chapelle prenne le même chemin. En effet, aujourd’hui, elle ne sert qu’essentiellement d’étable à tous les bovins et ovins du coin. Sauf à vouloir en faire une crèche et y ajouter Jésus le soir de Noël, les autorités devraient se pencher sérieusement sur ce patrimoine historique ouvert à tous les vents et à tous les animaux qui y laissent leurs déjections. Après cette visite à la fois remarquable et nauséabonde, il faut poursuivre le large chemin en direction d’une zone de reboisement de petites sapinettes. Le chemin aboutit sur une large piste terreuse (912 m d’altitude) qu’il faut emprunter vers la droite. Elle se faufile au sein de la sapinière pour retrouver plus loin l’inévitable garrigue. Ici, où quelques vaches blanches paissent dans les hautes herbes sèches, c’est toute l’immensité de la plaine de la Têt qui apparaît de Prades jusqu’à la mer. Seul le lac de Vinça fait une bouffissure bleuâtre dans ce vaste et fertile panorama plus verdâtre. Cette piste, il faut la quitter au deuxième embranchement vers la droite car la première piste va à Montsec. Un panneau est là pour vous aider à poursuivre et il faut prendre peu après un chemin herbeux qui atterrit sur la piste qui se dirige vers Llugols. Mais le village perdu est déjà là à quelques mètres. En traversant le hameau et en revoyant cette table rouge de bistrot devant le gîte Naulin, je ne peux m’empêcher de repenser à mon Tour du Coronat et à ces instants magiques que j’ai vécu ici lors des deux dernières étapes.  Moi, qui n’étais qu’un chemineau,  on m’avait servi « comme un prince » !  Je mangeais face au Canigou, entouré de chats espiègles et joueurs et de Bonnie, ce chien facétieux qui, le lendemain matin,  m’avait accompagné bien après Conat alors que je me dirigeais vers le chapelle Saint-André de Belloc puis vers la fin de mon périple. Il m'avait quitté soudainement, courant comme un dératé derrière les fantômes de probables sangliers qu'il vaiat reniflé et laissant derrière lui ces aboiements qui résonnaient dans toute la montagne. Mais aujourd’hui, tout est calme et vide à Llugols. A l’extérieur pas une âme qui vive et seulement l’odeur âcre et entêtante de bois brûlé qui s’échappe en fumées de quelques cheminées. Le gîte Naulin semble déserté et cette fois je n’ose pas tapé à la porte. Je sais déjà que je reviendrais, j'en ai la certitude. Nous partons vers la jolie chapelle Saint-Christophe. Celle-là est très belle car elle a été magnifiquement restaurée et bénéficie d’une vue imprenable sur le Canigou. En regardant, ce splendide spectacle, on comprend mieux pourquoi malgré l’austérité du lieu, des hommes aiment vivre ici depuis la nuit des temps. Et la nuit des temps n’est pas une vaine expression puisqu’il suffit de grimper à un rocher qui surplombe la chapelle pour constater que des croix et des cupules néolithiques ont été gravées dans la pierre. Dommage que récemment,quelques nigauds aient cru utiles de graver leurs propres croix au beau milieu de cette insolite richesse historique. Le retour vers Conat se fait par le sentier qui descend sous la chapelle vers le ravin du Correc de Sainte-Marguerite. La  chapelle du même nom, on l’aperçoit maintenant sur son monticule dénudé comme une fantomatique bâtisse qui se détache dans un ciel tourmenté. De Llugols, il faut environ une heure pour rejoindre Conat. Pour le circuit complet qui fait environ 12 kilomètres pour un dénivelé de 400 mètres, il faudra consacrer 4 à 5 heures selon le temps que vous réserverez aux découvertes. Sachez que ce sur  ce haut plateau, d'autres chapelles sont également visibles : celle très ruinée de Saint-Sernin d'Eroles juste à côté de celle de Llugols et celle également ruinée de Saint-Christophe de Fornols mais qui est assez éloignée de ce circuit. Oui, n'en doutons pas, il fut un temps où la religion chrétienne était bien ancrée dans les terroirs. Les fidèles ne regardaient pas ni à vivre en autarcie dans des lieux reculés ni les distances à parcourir pour partir prier en processions. La Pla de Balençou (ou de Vallenso)  a bien connu tout ça !  Carte IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet Top 25. 

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  • Ce diaporama est agrémenté d'une version très remixée de la célèbre chanson "Love Boat Theme" (en français La croisière s'amuse). Cette version porte le titre de "The Love Boat" White Label House Mix" et c'est le chanteur Barry Manilow qui prête sa voix.

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    Dans ce blog, j’ai déjà eu l’occasion de vous amener à Jujols pour de belles randonnées vers Flassa ou vers la carrière de marbre rouge du Roc Vermeil.  Une fois encore, Jujols est le point de départ de cette courte mais jolie randonnée que j’ai intitulé le Sentier de la  Garrigue et des Coumeilles.  Mais pourquoi ce nom me direz-vous ? Tout simplement parce que cet itinéraire que j’ai imaginé, emprunte pour partie un court circuit de 3,7 kilomètres qu’à Jujols on appelle déjà le Sentier de la Garrigue et que ce circuit, il m'a paru utile de le  rallonger vers une zone forestière qui se nomme les Coumeilles ou Comelles sur certaines cartes pour remplir une petite journée de marche. Après avoir laissé la voiture près de l’église de Jujols, il faut prendre la piste qui monte vers le Col Diagre en ignorant tous les panneaux (circuits géologiques, histoires de pierres, etc...) qui vous amènent vers le centre du vieil hameau.  Au départ, un panneau Sentier de la Garrigue est immédiatement présent et il domine un joli fer à cheval jaune où est incrusté un chiffre « 13 » peint en rouge. Ne cherchez pas à comprendre la signification de ce chiffre dans ce fer à cheval et de bien d’autres que vous allez croiser sur ce sentier car vous êtes également sur un circuit qui s’appelle le Chemin de Manout. Il s’agit d’un chemin de découverte audio et pour comprendre, il faut prendre un baladeur auprès de la Maison de la Réserve de Jujols moyennant quelques euros et écouter un CD sur lequel l’âne Manout raconte l’histoire des coutumes et des légendes d’autrefois de ce beau pays. Chaque fer à cheval correspond à un petit conte à écouter. Mais comme la Maison de la Réserve est essentiellement ouverte en période estivale, aujourd’hui, laissons tranquille l’âne Manout et contentons nous de découvrir la garrigue mais surtout tous les beaux panoramas qui défilent tout au long du versant sud de cette magnifique vallée de la Têt.  Dans ce dédale de chênes verts et d’une flore typiquement méditerranéenne, le sentier se faufile en balcon au dessus des ravins et des précipices. Ici, les vestiges d’une paysannerie ancestrale et oubliée sont abondants : murets, terrasses (feixes), capitelles, orris, citernes, etc.…  Le chemin qu’il faut suivre est balisé en jaune et jalonné de quelques panneaux ludiques sur la flore et la faune du coin. Mais cette trace jaune, il faut la délaisser au moment où le circuit entame la partie retour du Chemin de Manout. Le sentier qui part vers la maison forestière des Coumeilles n’existe pas sur les cartes IGN mais heureusement, sur le terrain, il est bien présent et même balisé en orange à certains endroits. De ce sentier tout en surplomb sur la vallée de la Têt, vous aurez une magnifique vision de tous les pics enneigés et ce, du Massif du Canigou jusqu’au Cambre d’Aze. A l’approche du refuge, la végétation change quelque peu, la garrigue laissant la place à quelques bouleaux blancs et d’autres feuillus puis à des pins. Juste avant le refuge, vous apercevez un petit panneau indiquant Jujols dans la direction d'où vous venez. Avec ce panonceau, vous constatez que vous êtes sur l’itinéraire du Chemin de Vauban que l’on peut arpenter de Villefranche de Conflent à Mont-Louis, en quelques jours de marche. Un large chemin monte à droite à travers quelques chênes verts, des pins, de courts genêts et des buplèvres ligneux. C’est par ce chemin que vous devrez continuer mon circuit mais le refuge ONF des Coumeilles Hautes construit en 1883 n’est plus qu’à quelques mètres et dans son cadre reposant avec de très belles vues sur les Garrotxes et le Haut-Conflent, il sera le lieu idéal pour un indispensable pique-nique. Après le déjeuner, avec ce large chemin qui monte, les choses sérieuses commencent : 250 mètres de dénivelé pour un peu moins de 2 kilomètres à parcourir pour retrouver la piste qui va au col Diagre, col Diagre qui bien entendu me rappelle lui aussi et au même titre que Jujols Mon Tour du Coronat de 2007. Alors l’estomac alourdi, cette montée, il vaut mieux la prendre « cool » en regardant souvent derrière soi car les panoramas sont superbes. Au fil de la grimpette, en regardant vers le haut, c'est le Massif du Coronat tout entier avec ses roches roses et son mont boisé aux verts profonds qui apparaît. Si le ciel est pur, cette scène naturelle est souvent le spectacle de grands rapaces et notamment de gypaètes barbus qui tournoient au dessus de nos têtes. Un fois arrivés sur la piste et selon le temps que vous voulez consacrer à cette randonnée, deux solutions se présentent : soit l’on poursuit à gauche vers la col Diagre et il faut ensuite emprunter le sentier du Tour du Coronat pour descendre vers Jujols, soit l’on prend immédiatement à droite et l’on descend vers Jujols par la longue et sinueuse piste. D’ici, Jujols est tout en bas, minuscule hameau juché sur une longue crête au dôme arrondi, comme prêt à basculer dans le vide des nombreuses ravines qui l’entourent. Si vous avez opté pour le col Diagre, le sentier redescend derrière la grande et blanche bergerie Aparicio. Plus bas, vous retrouvez la piste près du bassin qui alimente Jujols en eau potable. La suite n’est qu’une formalité car par la piste ou les nombreux raccourcis, atteindre le hameau et retrouver votre véhicule est d’une grande simplicité. Comptez 10 à 12 kilomètres pour cette pittoresque balade selon le parcours choisi. Vous l'accomplirez sans problème en quelques heures. Carte IGN 2249ET Font-Romeu-Capcir Top 25.

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  • Dans un précédent article, j’avais déjà évoqué ces deux magnifiques villages perdus du Roussillon que sont Nohèdes et Urbanya. J’avais longuement expliqué les nombreuses possibilités de randonnées qui y avait dans ce secteur avec des petites balades de quelques heures jusqu’à des sorties de 2 jours pour ceux qui gagnés par la montagne auraient été tentés de se rendre à Callau. Cette fois, bien que partant toujours du même endroit, parking et hangar situés 500 mètres avant Nohèdes sur la D.26, il va être surtout question de l’autre village, c'est-à-dire celui d’Urbanya ou Orbanya en catalan. Comme souvent, ce village du Conflent s’est peu à peu construit autour de son église, dédiée ici à Saint-Etienne, elle est de style roman et date du 12eme siècle. Lors de cette longue boucle, cette église, vous aurez l’occasion de la côtoyer mais ce ne sera que très tard quand vous serez sur le chemin du retour. Pour l’instant, il va vous falloir atteindre le col de Marsac (1.056 m) et emprunter le chemin du Tour du Coronat, magnifique et pauvre tour qui va vous mener dans un premier temps jusqu’au col de Tour (1.535 m). Je dis magnifique tour car j’ai eu l’occasion et le plaisir de l’arpenter dans son intégralité en 2007 et j’évoque ce récit dans mon site perso :

    http://pagesperso-orange.fr/gilbert.jullien/DES_MERVEILLES0.htm

    et pauvre, parce que ce Tour du Coronat, délaissé depuis quelques années par la FFRP,  mériterait bien une réhabilitation, tant il est agréable à cheminer.  Mais revenons à nos moutons que vous aurez peut-être l’occasion de rencontrer ici car le pastoralisme y est encore présent grâce à quelques éleveurs qui occupent la Réserve Naturelle.  Ce chemin, je l’ai appelé le « Balcon d’Urbanya » car comment l’appeler autrement tant il reflète cette réalité. En effet, toute la journée et en permanence, vous surplomberez soit le vallon où coule la rivière d’Urbanya soit le village lui-même que vous aurez très souvent dans votre champ de vision. Après le col de Marsac, le chemin n’est que larges pistes, il est donc très roulant comme disent les cyclistes, assez simple à cheminer mais les pistes sont si nombreuses à cet endroit qu’elles méritent tout de même un peu d’attention au risque de s’égarer. Une carte IGN est donc recommandée et un GPS n’est pas superflu, notamment si le brouillard vient à se lever. Je vous conseille également de faire très attention aux clôtures électrifiées présentes ici car je me souviens avoir pris  « une castagne mémorable » qui m’a électrocuté du bras jusqu’au cou et au bas ventre en passant par la poitrine. Sinon, le chemin est contrasté et donc très plaisant à sillonner, car il alterne les vues sur de magnifiques et grandioses panoramas, vers la plaine du Roussillon et le Canigou notamment au travers de petits sous-bois de feuillus variés, de grandes hêtraies et de forêts de grands conifères. Au col de Tour, vous commencerez à avoir de magnifiques panoramas avec des horizons sur les massifs du Coronat et du Madres. Il faut prendre à droite la piste qui descend simplement vers le col de les Bigues (1.359 m). A ce col, vous aurez deux possibilités pour descendre sur Urbanya selon l’embroussaillement du chemin. La dernière fois, au col de Bigues, le chemin direct était trop embroussaillé et nous avons du poursuivre jusqu’à celui du Clot de Baro (voir sur ma carte). Dès que vous aurez quitté le large chemin, il  faut descendre en longeant le petit ravin du Correc du Serrat de les Bigues, en faisant bien attention de rester toujours sur son côté gauche. Ce sentier est parfois balisé en bleu mais ne suivez pas ce balisage qui quelquefois vous entraîne par erreur au fond du Correc. Suivez le balisage jaune qui, sans souci, va vous amener à Urbanya, village que vous devriez avoir largement le temps de visiter. Après Urbanya, empruntez la piste terreuse qui passe devant l’église et le minuscule cimetière et ne la quittez plus jusqu’au col de Marsac en évitant à nouveau de vous égarer sur les mauvaises pistes qui vous ferez tourner en rond ou vous perdre. Evitez aussi, la petite sente décrite sur les cartes qui part directe du lieu-dit La Devesa vers le col de Marsac car elle est depuis quelques années quasiment impraticable hormis peut-être pour quelques chasseurs du coin qui la connaissent par cœur. Au col de Marsac, vous n’aurez plus qu’à reprendre la direction de Nohèdes. Cette longue randonnée d’environ 25 à 26 kilomètres peut-être faite au printemps, en été et même en hiver, par les plus sportifs et si la neige est absente il va de soi, mais personnellement c’est en automne que je la préfère. A cette époque, on a droit à une palette de bruns, de  jaunes, d’oranges, de rouges et de verts qui, croyez-moi, ne laisse personne indifférent ! Carte IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de deux chansons interprétées par Florent Pagny. Elles ont pour titres et auteurs : "Caruso" de Lucio Dalla et "Silenzio E Pace" de Daran Jean-Jacques et Giunta Giuseppe

     
    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


    Avec cette balade que j'ai intitulée "Notre-Dame de Pène et la chapelle Sainte-Catherine de Baixas", voilà une randonnée très intéressante pour moi, car pour une fois je ne suis pas dans l’obligation d’effectuer plusieurs dizaines de kilomètres en voiture pour en rejoindre son point de départ. Et pour cause, puisque Notre-Dame de Pène ne se situe qu’à quelques encablures de mon domicile. Pour vous la distance sera peut-être un peu plus longue, mais j’espère que vous serez tout de même intéressés par cette chapelle très originale qui mérite vraiment qu’on la découvre. Chapelle, ermitage, sanctuaire, les 3 appellations ont eu leur raison d'être. A l’origine, c'est-à-dire au Xeme ou XIeme siècle certainement, elle avait été construite en même temps qu’un château qui avait été érigé, juste au dessus, au Roc Redoun (328 m). Au Moyen-âge, ce château était certainement chargé de surveiller la venue d’éventuels agresseurs en provenance de la vallée de l’Agly. Au fil des ans, le château, devenant inutile, il finit par disparaître, mais la chapelle, elle, lieu d’ermitage et de pèlerinage traversa les siècles. Elle fût restaurée et sert désormais de lieu de rassemblement que l’on appelle « aplec » dans notre belle région. Le site est situé après Cases-de-Pène à moins d’un kilomètre du village sur la gauche de la D.117, en direction d'Estagel. En démarrant du petit parking, vous ne serez pas étonné d’apprendre que « Pène » signifie « rocher » tant le décor dans lequel elle s’inscrit est rocailleux et aride. Malgré une sente dallée au bon dénivelé qui se hisse entre quelques jolis oratoires et de nombreuses plantes grasses et cactus dignes de Jacques Dutronc, monter jusqu’à Notre-Dame de Pène ne sera qu’une simple formalité. Voilà pourquoi, j’ai rallongé et transformé cette courte visite par une balade beaucoup plus longue qui va nous amener jusqu’à une autre chapelle, un peu moins insolite mais pas moins intéressante, celle de l’ermitage Sainte-Catherine de Baixas, qui selon les textes historiques, daterait tout de même du XVeme siècle. Cette balade est d’une grande simplicité car le sentier parfaitement balisé en jaune part plein est en direction du rocailleux Coma Pregon. Le sentier s’élève en dominant Cases-de-Pène et la vallée de l’Agly. Au loin, se dévoilent les collines arides des Corbières catalanes où prédominent la Tour del Far avec en dessous la verte forêt domaniale du Bas-Agly. Après de courtes « montagnes russes », le chemin se hisse au dessus de quelques vignes, le dénivelé s’accentue et retrouve une large piste qui grimpe au Roc Redoun dans le sens opposé, c'est-à-dire plein ouest. De là, l’horizon recule en direction de la mer, de Perpignan et d’une grande partie de la plaine du Roussillon. Mais vous n’aurez pas à monter au Roc Redoun, car après le grand portail de la carrière de calcaire, il vous faut prendre de suite à gauche sur un large chemin qui descend dans le boisé Pla de la Vila. Les panonceaux étant nombreux, vous ne devriez avoir aucun mal à arriver à l’ermitage Sainte-Catherine. Au passage, et avant d’arriver à la chapelle, vous rencontrerez quelques vestiges : ceux d’une vieille tour qui surplombe magnifiquement Baixas ou bien ceux de l’ancienne carrière de marbre blanc/bleu. Ce marbre, qui en son temps, a donné à la commune ses heures de gloire car il fût exporté dans le monde entier et participa ainsi à la construction de nombreux et grandioses édifices comme le Sanctuaire de l’Immaculée Conception de Washington ou plus près de nous le Palais des Rois de Majorque. Le retour peut se faire par la même piste où bien par un étroit sentier qui s’élève plein nord après la chapelle. Il longe la carrière de calcaire et finit par aboutir sur la piste prise à l’aller. Si vous avez le temps, vous pourrez remplir cette journée par une visite de Cases-de-Pène ou bien de Baixas, où pourquoi pas des deux cités à la fois. Grâce à leurs patrimoines historiques, une découverte de ces deux villages sera très enrichissante. Une fois encore et pour en savoir un peu plus sur ces lieux, je vous conseille l’intéressant et ludique site consacré au Roussillon :  http://histoireduroussillon.free.fr/   La randonnée que j’ai réalisée et que j’ai tracée sur la carte IGN est longue de 10 a 11 kilomètres environ. Cartes IGN 2448 OT Thuir-Ille-sur-Têt et 2548 OT Perpignan-Plages du Roussillon Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons et musiques de Harry Connick Jr. extraites de l'album "France I Wish You Love". Elles ont pour titre : "A Blessing And A Curse", "Bayou Maharajah" et "Blue Light, Red Light".


    Cette courte boucle d’un dizaine de kilomètres, qui va nous permettre de découvrir les magnifiques hameaux de montagne de Railleu et Sansa, ici elle s’appelle « A la rencontre des cervidés » et il s’agit d’un sentier de pays numéroté PR.15. Mais ce circuit, on aurait pu l’appeler « Autour de la Serrat des Canalettes » car le chemin fait le tour de cette crête rocheuse et boisée des Garrotxes, ou bien le « chemin du Dragon » car le léger dénivelé (258 mètres pour 650 mètres de montées positives) va nous mener au col (1.571 m) du même nom, puis non loin de là, à notre point culminant à 1.585 mètres d’altitude. Mais cette boucle, appelons-la « A la rencontre des cervidés » car bien je ne puisse pas vous garantir la vision de ces magnifiques animaux, ce titre semble bien approprié puisqu’au bout de trois quart d’heures de marche, nous avons eu la chance de surprendre trois splendides chevreuils dans le bois du Bac du Pradet. Ce P.R. part en principe de Sansa mais personnellement, je préfère partir de Railleu car on termine ainsi la randonnée par un agréable chemin tout en descente. Au joli hameau de Railleu, il faut emprunter un chemin qui part plein nord en direction de l’Avellanosa, petit collet planté d’un poteau électrique à haute tension. L’agréable sentier se faufile au milieu du bois du Bac en surplomb du torrent de Cabrils. C’est pour cette raison que ce tronçon qui va de Railleu à Sansa, ici on l’appelle le « Cami del Bac ». Le Bac faisant bien sûr référence à l’ubac le versant à l’ombre de la montagne. D’ailleurs, depuis le sentier, on ne tarde pas à apercevoir Sansa sur l’autre versant, ensoleillé celui-là, qu’ici on appelle la « soulane ». Ce contrefort au soleil, c’est celui du débonnaire et ras Pic Pelade (2.370 m), que l’on va avoir très longtemps dans notre champ de vision tout au long de la randonnée. Comme toutes les montagnes, le Pic Pelade est encore plus beau saupoudré d’un peu de neige. Puis la sente finit par arriver sur un petit pont qui enjambe le Cabrils, non loin de l’endroit où nous avons aperçu les chevreuils. Là, il faut suivre la route asphaltée en direction de Sansa, mais selon votre envie, vous ne serez pas obligés de monter jusqu’au village, puisqu'au premier virage, on retrouve le chemin qui grimpe au dessus d’une aire de pique-nique. Je conseille néanmoins une visite de Sansa car outre les panoramas merveilleux vers le sud sur le vallon de Cabrils et une grande partie des Garrotxes, vous pourrez découvrir une très belle chapelle romane qui daterait du 11 ou 12eme siècle, ainsi que la belle église paroissiale dédiée à Saint-Jean. Là, près de l’église, il y a deux panneaux de randonnées : notre P.R.15 et un P.R.2 qui va au col de Creu. Pour le nôtre, il ne faut surtout pas prendre la piste qui va vers le col de Sansa, mais l’autre chemin parallèle qui se situe juste en dessous. En automne, il se dirige en surplomb du vallon de Cabrils dans un décor à la fois vert grâce aux forêts et aux prés, mais rouge aussi, à cause de quelques sorbiers des oiseaux en fruits, mais surtout d’une multitude d’églantiers dont les cynorrhodons empourprent le paysage. Une deuxième fois, on traverse le torrent par une petite passerelle de bois. Ici, le balisage est absent et il faut prendre un chemin encadré d’un haut muret de pierres qui monte aux milieux des ronciers et des églantiers. A la fin de ce chemin creux, on retrouve le balisage jaune que l’on ne va plus quitter jusqu’au Col du Dragon. Ce sentier s’élève en douceur entre les sapins et les houx où il domine le vallon et le village de Sansa. Au col du Dragon, le chemin bascule sur l’autre versant de la Serrat des Canalettes et les paysages différent. Ici les sommets du Canigou et celui plus proche du Madres montrent le bout de leurs pics enneigés. Le sentier descend plein ouest dans des prés ras et caillouteux plantés de petits genêts, vers les Jassils et la D.4. La D.4, que l’on va traverser pour retrouver un chemin qui longe puis s’écarte du ruisseau de Railleu. Le joli chemin s’enfonce vers le sud dans une sombre forêt et se dirige vers les hameaux d’Ayguatébia et de Caudiès-de-Conflent. Cette forêt semble meurtrie par les tempêtes successives, celle de 1999, puis Klaus celle de janvier 2009 mais aussi par la sécheresse ou les pluies acides car bons nombres d’arbres ont dépéri sur pieds. Au Clot d’Avall (1.579 mètres), on débouche sur une piste forestière que l’on descend vers le Bac de Baillette en ignorant le chemin qui se poursuit vers Ayguatébia et Caudiès. Finalement, on arrive sur le bitume de la D.4f qui l’on emprunte plein nord en direction d'un carrefour sur la D.4. Là, on marche sur la D.4 vers Railleu pendant quelques centaines de mètres puis on la quitte par la droite au bénéfice d'un large chemin creux et herbeux qui descend parallèle au ruisseau. Ce chemin ancestral descend directement vers Railleu au milieu d’immenses blocs rocheux dont quelques-uns ont été courageusement taillés et amoncelés par des « aïeux » pour le border. Comptez 4 à 5 heures arrêts inclus pour ce court circuit mais en flânant et en visitant les deux hameaux dont je vous communique deux intéressants liens Internet :

    http://histoireduroussillon.free.fr/Villages/Histoire/Railleu.php 

    http://www.sansalevillage.com/ 

    Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.


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