• Le Lac de l'Ecureuil

    Mon beauf Dominique, on l’appelle « Tonton Pastaga ».  Et bien sûr, quand il veut me faire connaître un GR (chemin de grande randonnée), devinez lequel c’est : le 51 évidemment ! Mais bon, loin de moi l’idée de me plaindre et quand il me fait découvrir cette tranquille mais superbe randonnée au Lac de l’Ecureuil, j’ai un mal fou à croire où nous sommes ! Au col de Belle Barbe, sur la ligne de départ, nous sommes à vol d’oiseau à moins de quatre kilomètres de la mer et à 45 mètres au dessus du niveau de celle-ci et pourtant nous avons l’impression d’être dans le piémont pyrénéen à plus de 1000 mètres d’altitude ! Un premier plan d’eau, celui du Grenouillet, d’épaisses forêts de résineux et de chênes verts, une flore luxuriante, des papillons et des fleurs de toutes les couleurs, de profonds vallons où les torrents coulent à flots, où les flots tournent dans les marmites, un large chemin de randonnée puis un GR, le 51 qui se dirige vers un joli petit lac où des colverts se laissent glisser sur un miroir glauque. Seules les hautes falaises de rhyolites rougeâtres qui surplombent le Ravin du Mal Infernet, nous rappellent que nous sommes dans le Massif de l’Estérel non loin des plages de la Côte d’Azur. En effet, quelques minutes suffisent pour y parvenir car de Saint-Raphaël, il faut partir vers Agay pour prendre la D.100 que l’on quitte rapidement au bénéfice d’une petite route qui va à la maison forestière du Gratadis puis au col de Belle Barbe. Là, sur le parking il y a de nombreux panneaux directionnels et au bord de la route, une stèle a été érigée en mémoire à un B.52 de l’US Air Force abattu en 1944 par la DCA allemande. Parmi tous ces panonceaux, pas de problème, il y en a un qui précise la direction à prendre pour se rendre au lac de l’Ecureuil. On surplombe d’abord le ravin du Grenouillet jusqu’à un passage à gué que l’on traverse pour continuer tout droit. A cet endroit, les torrents se rejoignent. Il y a celui du ravin des Lentisques et celui du Mal Infernet, canyon beaucoup plus encaissé que l’on va côtoyer jusqu’à l’arrivée. Le nom Mal Infernet vient du vieux français pour rappeler qu’au Moyen-âge étaient jetés au fond de ce ravin les malheureux malades de la peste. Dans des décors somptueux,  le large chemin s’étire à droite du torrent jusqu’à couper une autre sente. C’est le GR.51. On va le poursuivre jusqu’à enjamber le torrent sur un autre passage à gué. Le débit s’étant progressivement ralenti, c’est un modeste ruisseau que l’on peut vraiment traverser sans risques. D’ailleurs, prenez garde car de nombreux vététistes le franchissent à fond de cale et sans ralentir.  On reste sur le GR.51 qu’on ne va plus quitter jusqu’au lac de l’Ecureuil, objectif de cette agréable balade. Une modeste digue de terre fait office de barrage. En partie ouverte, la digue laisse passer un filet d’eau et c’est malheureusement un lac en grande partie asséché qui se dévoile à nous. Plusieurs sentiers dont le GR.51 continuent de grimper dans les collines environnantes mais les alentours du lac  sont bucoliques à souhait et comme les coins ombragés pour pique-niquer ne manquent pas, il n’est pas vraiment utile d’aller plus loin. En flânant, comptez environ 3 heures pour faire les 10 kilomètres aller et retour. Cette randonnée ne présente aucune difficulté et s’adresse à tout le monde, petits et grands, jeunes et moins jeunes.  En été, et par forte canicule, il vaut mieux éviter le 51 !  Le GR bien sûr, car le pastis lui est recommandé mais avec modération !  Carte IGN 3544ET Fréjus-St-Raphael Top 25.
    « Les Gorges du BlavetLa Vallée d'Eyne (1.599m) jusqu'au col de Nuria (2.683m). »

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