• Le Tour de l'île Saint-Martin depuis Gruissan

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    Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques interprétées par Oliver Shanti. Elles ont pour titres : "Mother Earth's Tartaruga Song", "Navajo Prayer Song" et "Dancing Song Of The Yao Tribe"
    L'ILE-SAINT-MARTIN-GRUISSAN
    ILESTMARTINIGN
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    Quand nous avons décidé de faire "Le Tour de l'Île Saint-Martin depuis Gruissan" c'était dans un but bien précis. Notre logique était de vouloir éviter les trop longues randonnées et celles aux forts dénivelés, raison pour laquelle nous avions décidé en ce jour d’Epiphanie de jeter notre dévolu sur l’île Saint-Martin de Gruissan et d'en faire le tour. Bien évidemment, il ne faut voir dans cette corrélation religieuse entre la fête chrétienne célébrant le Messie et ce lieu consacré au fameux saint apôtre de la Gaule, aucun motif spirituel de notre part. Non, nous étions le 6 janvier, les fêtes de fin d’année étaient bien terminées, la météo était quasiment printanière avec un superbe ciel bleu et nous avions tout simplement une envie « folle » d’aller randonner.  C’est donc avec l’idée d’aller découvrir ce « lieu magique » comme le dit la publicité de la ville que nous sommes partis en direction de Gruissan. A vrai dire, si cette idée était la principale, nous en avions d’autres en tête, comme celle de profiter d’un agréable pique-nique sous les chauds rayons d’un soleil qui semblait avoir oublié que nous étions en hiver, celle aussi de combiner soleil et plage tranquille loin du tumulte citadin et enfin celle plus personnelle d’aller à la rencontre des oiseaux des étangs, histoire d’ajouter quelques volatiles à mon album photo numérique et puis pour le reste et comme toujours, nous faisions confiance à la nature et à l’aventure pour d’éventuelles surprises. En effet, lors de mon Sentier autour du Golfe Antique effectué en septembre, j’avais appris que l’île Saint-Martin recélait un site archéologique romain de premier ordre sur plus de 2.000 m2. Ce site, les spécialistes le qualifient de « grand appareil » en raison de la taille des pierres constituant les vestiges des édifices aujourd’hui ruinés. Un ancien site portuaire paraît-il, au temps où les Romains occupaient la Gaule et ou l’on surnommait Narbonne, « la fille aînée de Rome » en raison de sa situation commerciale prospère sur les rives de la Méditerranée. En potassant le sujet, j’ai même lu que ce port antique de Gruissan était le deuxième de l’empire romain  après celui d’Ostie, le port de Rome. Enfin, j’avais appris que l’île était connue comme un haut-lieu séculaire de la production de sel marin qu’on appelle plus communément un « salin » mais qu’elle était également connue mais plus discrètement cette fois, pour la culture du safran. Une fois encore il y avait de quoi faire dans ce lieu de balades et quand nous laissâmes la voiture sur le parking jouxtant le port de plaisance Barberousse, or mis l’idée de randonner et de pique-niquer, nous n’avions rien arrêté d’autre. Nous improviserions le cas échéant ! Nous avons quitté le vieux village dominé par les ruines de son vieux château dont l’Histoire raconte qu’il fut sacrifié par Louis XIII et Richelieu et dont la tour Barberousse est le vestige résiduel le plus visible. Il se raconte que le célèbre marin et pacha d’Alger aurait été l’instigateur de la construction de ce château mais rien n’est moins sûr. Une autre version est également avancée, c’est celle où l’on évoque le nom du corsaire Gaspard Dot ayant sévi dans le secteur au 16eme siècle, encore appelé « Barberoussette » ou le « pirate de Sète ». Voilà pour l’Histoire très résumée de cet édifice. Là, nous nous sommes mis en route sur la D.232  longeant le « salin ». Au bout de 700 mètres, nous avons quitté la route bitumée en tournant à droite et nous avons enjambé une chaîne barrant une piste qui, au milieu des vignes, filait vers une immense ruine. Face à la ruine, nous nous sommes dirigés vers la droite et avons poursuivi un étroit sentier. A partir de là, la suite du parcours fut assez simple car l’itinéraire a toujours été quasiment rectiligne jusqu’au lieu-dit Les Pujols, imposant domaine aux grandes bâtisses entourées de murs blancs. Au préalable et sans trop sans rendre compte, on avait atteint le point culminant de cette balade à « l'ahurissante » altitude de 46 mètres ! Le parcours avait alterné un sentier rocailleux filant dans la garrigue et côtoyant d’incroyables amoncellements de pierres sèches, puis un peu d’asphalte au milieu du vignoble et enfin un petit chemin en sous-bois de pinèdes, le tout agrémenté parfois de quelques jolies vues sur l’étang de Gruissan, le massif de la Clape et celui plus lointain des Corbières. Aux Pujols, on a retrouvé une voie carrossable que l’on a emprunté vers la droite et que l’on a poursuivi en longeant un haut grillage jusqu’à rejoindre le bord de l’étang de Campignol. De manière assez inattendue, le tracé que j’avais trouvé sur Internet et que j’avais enregistré dans mon GPS, nous a amené dans des marécages gorgés d’eau voire carrément inondés et donc impraticables sauf à vouloir se baigner. De ce fait, nous sommes revenus sur nos pas et là, par bonheur, nous avons trouvé une ouverture béante dans le grillage que nous avions longé précédemment. On s’y est engouffré et par un vague sentier se faufilant entre vignes et prés en jachères puis longeant des cyprès et des tamaris, on a fini par atteindre une bonne et large piste en bordure de l’étang. Ici, le randonneur hasardeux que j’étais s’est immédiatement transformé en un évident photographe animalier car des milliers d’oiseaux s’étaient donnés rendez-vous dans les proches marais de l’étang de Campignol. Foulques, colverts, aigrettes, flamants, chevaliers, mouettes, cormorans, goélands, tout ce petit peuple migrateur, habituellement volant, avait préféré opter pour un bain de pattes pas très de saison mais bien approprié pour mes prises de vues. Seule la distance parfois bien trop élevée entre certains oiseaux et mon appareil photo posaient problème à la taille de mon objectif. Le parcours, lui, était encore une fois rectiligne mais la piste plane en bordure des roselières s’est soudain terminée par un chemin rocailleux qui est monté dans la garrigue jusqu’à atteindre le Sentier des Goules cheminant la Barre de l’Evêque.  Depuis cette crête calcaire et pierreuse, les vues se sont faites plus aériennes sur l’étang de Campignol et plus loin sur celui plus vaste de l’Ayrolle. Les panoramas plus lointains s’entrouvraient également vers les Pyrénées, les Corbières et l’étang de Bages-Sigean. Les souvenirs de mon parcours sur le Sentier du Golfe Antique me revenaient en mémoire car ces mêmes étangs étaient barrés transversalement par un étroit segment de terre où l’on devinait la voie ferroviaire et le canal de la Robine. Au bord de ce canal, je me souvenais y avoir verser toutes les larmes de mon corps à cause d’un violent cers que je prenais en « pleine poire » et qui sans cesse me faisait larmoyer. Aujourd’hui, le vent était plutôt paisible et en tous cas, il ne me faisait pas pleurer car le plus souvent, nous l’avions dans le dos. De plus et en aucune manière, le cers n’était venue perturber notre agréable pique-nique pris sur l’herbe et sous un soleil radieux, bien à l’abri de quelques vigoureux tamaris. La pointe de la Grève fut vite là et avec elle, les moelleuses grèves capitonnées d’algues sèches. Sur ces matelas improvisés et comme le faisaient quelques mouettes rieuses et quelques couples de goélands, nous avons profité des tièdes rayons d’un soleil au zénith avant de reprendre le circuit en direction de l’Ayrolle et de ses cabanes de pêcheurs. Ici, non loin du hameau de Saint-Martin et de ses vestiges romains, le grand blond Pierre Richard avait troqué ses chaussures noires contre celles plus adaptées au travail de la vigne. Son domaine s’appelle le Château Bel-Evêque et si j’en crois ce que j’ai lu, il produit paraît-il des vins raffinés de très grande qualité. Pour finir, une fois encore, nous sommes sortis des sentiers battus et plutôt que de poursuivre le chemin plus à l’intérieur des terres empruntés par les vététistes, nous avons opté pour un itinéraire plus sauvage et plus en bordure du « salin »qui nous a entraîné vers les lieux-dits Gamare, la Clotte et Penelle. D’ailleurs, notre boucle s’est refermée sur la D.232 pile en face la boutique et l’écomusée consacré au sel de Gruissan et aux autres produits du terroir. Malheureusement, si la chance avait été avec moi sur le plan ornithologique, elle n’était pas avec Dany qui aurait bien aimé visiter le magasin et le musée, mais tout était fermé ce jour-là et en tous cas à cette heure-ci de la journée. Il ne nous restait plus qu’à terminer cette balade mais à coup sûr, nous reviendrons sur l’île de Saint-Martin, il y a tant d‘autres découvertes à y faire. La boucle effectuée est longue de 13 à 14 kilomètres quand au dénivelé avec ses 46 mètres, il est pratiquement inexistant mais néanmoins suffisant pour offrir de jolis panoramas. Carte IGN 2546 OT Narbonne Top 25. 

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  • Commentaires

    2
    Vendredi 14 Juin 2019 à 19:11

    Bonjour,

    Je suis tombé sur votre site au hasard d'une navigation et je voulais vous dire que je trouve intéressant la façon dont vous parlez des randonnées c'est très sympa.

    Merci pour l'aventure et le partage !

    Bien cordialement

    1
    rosa 11
    Samedi 11 Juillet 2015 à 17:07
    Bonjour, j'ai découvert votre site et lis regulièrement vos commentaires intéressants en faisant connaissance de vos merveilleuses randonnées. J'aimerais faire des copies, est-ce que vous le permettez? Si oui, comment faut-il faire? Merci encore de faire profiter les autres personnes de vos découvertes. cordialement
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