• Le Balcon d'Urbanya (1.535 m) depuis Nohèdes (942 m)

    Dans un précédent article, j’avais déjà évoqué ces deux magnifiques villages perdus du Roussillon que sont Nohèdes et Urbanya. J’avais longuement expliqué les nombreuses possibilités de randonnées qui y avait dans ce secteur avec des petites balades de quelques heures jusqu’à des sorties de 2 jours pour ceux qui gagnés par la montagne auraient été tentés de se rendre à Callau. Cette fois, bien que partant toujours du même endroit, parking et hangar situés 500 mètres avant Nohèdes sur la D.26, il va être surtout question de l’autre village, c'est-à-dire celui d’Urbanya ou Orbanya en catalan. Comme souvent, ce village du Conflent s’est peu à peu construit autour de son église, dédiée ici à Saint-Etienne, elle est de style roman et date du 12eme siècle. Lors de cette longue boucle, cette église, vous aurez l’occasion de la côtoyer mais ce ne sera que très tard quand vous serez sur le chemin du retour. Pour l’instant, il va vous falloir atteindre le col de Marsac (1.056 m) et emprunter le chemin du Tour du Coronat, magnifique et pauvre tour qui va vous mener dans un premier temps jusqu’au col de Tour (1.535 m). Je dis magnifique tour car j’ai eu l’occasion et le plaisir de l’arpenter dans son intégralité en 2007 et j’évoque ce récit dans mon site perso :

    http://pagesperso-orange.fr/gilbert.jullien/DES_MERVEILLES0.htm

    et pauvre, parce que ce Tour du Coronat, délaissé depuis quelques années par la FFRP,  mériterait bien une réhabilitation, tant il est agréable à cheminer.  Mais revenons à nos moutons que vous aurez peut-être l’occasion de rencontrer ici car le pastoralisme y est encore présent grâce à quelques éleveurs qui occupent la Réserve Naturelle.  Ce chemin, je l’ai appelé le « Balcon d’Urbanya » car comment l’appeler autrement tant il reflète cette réalité. En effet, toute la journée et en permanence, vous surplomberez soit le vallon où coule la rivière d’Urbanya soit le village lui-même que vous aurez très souvent dans votre champ de vision. Après le col de Marsac, le chemin n’est que larges pistes, il est donc très roulant comme disent les cyclistes, assez simple à cheminer mais les pistes sont si nombreuses à cet endroit qu’elles méritent tout de même un peu d’attention au risque de s’égarer. Une carte IGN est donc recommandée et un GPS n’est pas superflu, notamment si le brouillard vient à se lever. Je vous conseille également de faire très attention aux clôtures électrifiées présentes ici car je me souviens avoir pris  « une castagne mémorable » qui m’a électrocuté du bras jusqu’au cou et au bas ventre en passant par la poitrine. Sinon, le chemin est contrasté et donc très plaisant à sillonner, car il alterne les vues sur de magnifiques et grandioses panoramas, vers la plaine du Roussillon et le Canigou notamment au travers de petits sous-bois de feuillus variés, de grandes hêtraies et de forêts de grands conifères. Au col de Tour, vous commencerez à avoir de magnifiques panoramas avec des horizons sur les massifs du Coronat et du Madres. Il faut prendre à droite la piste qui descend simplement vers le col de les Bigues (1.359 m). A ce col, vous aurez deux possibilités pour descendre sur Urbanya selon l’embroussaillement du chemin. La dernière fois, au col de Bigues, le chemin direct était trop embroussaillé et nous avons du poursuivre jusqu’à celui du Clot de Baro (voir sur ma carte). Dès que vous aurez quitté le large chemin, il  faut descendre en longeant le petit ravin du Correc du Serrat de les Bigues, en faisant bien attention de rester toujours sur son côté gauche. Ce sentier est parfois balisé en bleu mais ne suivez pas ce balisage qui quelquefois vous entraîne par erreur au fond du Correc. Suivez le balisage jaune qui, sans souci, va vous amener à Urbanya, village que vous devriez avoir largement le temps de visiter. Après Urbanya, empruntez la piste terreuse qui passe devant l’église et le minuscule cimetière et ne la quittez plus jusqu’au col de Marsac en évitant à nouveau de vous égarer sur les mauvaises pistes qui vous ferez tourner en rond ou vous perdre. Evitez aussi, la petite sente décrite sur les cartes qui part directe du lieu-dit La Devesa vers le col de Marsac car elle est depuis quelques années quasiment impraticable hormis peut-être pour quelques chasseurs du coin qui la connaissent par cœur. Au col de Marsac, vous n’aurez plus qu’à reprendre la direction de Nohèdes. Cette longue randonnée d’environ 25 à 26 kilomètres peut-être faite au printemps, en été et même en hiver, par les plus sportifs et si la neige est absente il va de soi, mais personnellement c’est en automne que je la préfère. A cette époque, on a droit à une palette de bruns, de  jaunes, d’oranges, de rouges et de verts qui, croyez-moi, ne laisse personne indifférent ! Carte IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet Top 25.

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