• Les Chapelles du Pla de Balençou (912m) depuis Conat (513 m)


    Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons de William Sheller qui ont pour titres : "Un Homme Heureux", "Le Carnet A Spirale" et "Dans Un Vieux Rock n' Roll"

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    Si j'ai voulu accomplir cette balade que j'ai intitulé "Les Chapelles du Pla de Balençou", c'est parce qu'en 2007, j’avais découvert les deux jolies chapelles que sont Sainte-Catherine de Nabilles et Saint-Christophe de Llugols en réalisant le Tour du Coronat. De ces deux chapelles, je connaissais surtout celle de Llugols dédiée à Saint-Christophe car je gardais au fond de ma mémoire cette douce et agréable soirée que j’avais passée dans ce hameau et au gîte Naulin. Quant à la chapelle de Sainte-Marguerite de Nabilles,  je l’avais découverte, lors de ce tour aussi, mais d’un peu plus loin lors d’un bref égarement sur le Pla de Balençou. Je m’étais donc promis d’y retourner lors d’un  circuit que j’avais imaginé, mais la neige et une mauvaise chute avait écourté cette sortie de janvier 2009. Mais comme je suis têtu, nous y sommes retournés cette année encore et nous avons pu, cette fois, accomplir dans son intégralité le parcours initialement envisagé. C’est donc de Conat et de son parking  de la mairie (513 m d’altitude), où nous avons laissé notre véhicule, que nous sommes partis à la découverte de ces deux chapelles avec l’indicible espoir de remonter un peu le temps car j’avais lu que les deux ermitages dataient du Moyen-âge. Mais avant de remonter le temps, il nous a fallu d’abord remonter cette colline qui fait face au Massif du Coronat et croyez moi ce ne fut pas simple car la déclivité est constante et le sentier bien caillouteux. Mais je le connaissais déjà et ce ne fut pas une surprise. Après avoir traversé la rivière Caillan, c’est par une « bonne » rampe caillouteuse qui s’élève sans cesse que nous escaladons les prémices de ce dôme aride que l’on appelle le  Pla de Balençou.  La sente monte très vite dans un maquis essentiellement composée d’une végétation méditerranéenne. Le sentier suit les méandres du Caillan puis c’est le vallon tout entier qui apparaît comme une vaste toison verdâtre composée principalement de chênes verts et pubescents.  Seule la D.26, route grise qui serpente parallèle au torrent divise ce moutonnement végétal. Sur ce sentier, ne me demandez pas de quelle couleur est le balisage car je vous répondrais « arc en ciel » tellement il y en a. La seule certitude, et parce que je l’ai accompli dans son intégralité, c’est qu’on est sur le Tour du Coronat, balisé en principe comme tous les G.R. de Pays en jaune et rouge. Mais si ces couleurs sont parfois présentes mais souvent effacées par le temps, il y a aussi des marques orangées, bleues, jaunes, rouges, blanches, etc.… Alors ? Par contre, quant on arrive à un petit collet où deux chemins se séparent, celui qui file à gauche vers la chapelle Sainte-Marguerite est clairement balisé en vert. A ce collet et sur l’autre sentier, celui qui part vers Llugols dont on aperçoit déjà la chapelle et quelques maisons, si vous y prêtez attention un panonceau est cloué contre un petit chêne et il indique, dans l’autre sens de la marche, Conat et Sainte-Marguerite, cette fois sur votre droite bien sûr. La sente continue de monter en suivant un balisage vert bien présent et de nombreux cairns. Il longe sur la gauche le précipice que forme le vallon du Caillan mais une fois sur la crête, on distingue au loin la chapelle. Nous sommes au lieu-dit Millares. Au moment où l’on surplombe Conat,  le chemin fait un angle droit et part à droite plein nord vers un petit mamelon broussailleux.   La vieille chapelle qu’on aperçoit maintenant n’est plus très loin. De cet endroit, grâce à son aridité et à sa rase végétation, aucun obstacle ne vient gêner tous les paysages qui se dévoilent quasiment à 360 degrés. D’ici, des vues extraordinaires apparaissent : Elles vont de la Méditerranée et des Albères, en passant par la longue vallée du Têt,le monumental Massif du Canigou enneigé à cet instant, le sombre Mont Coronat jusqu’au blanc pic du Madres. Le pique-nique pourra être pris dans ce fabuleux décor et au pied de cette chapelle Sainte-Marguerite qui mérite une incontestable restauration. Du hameau de Nabilles, il ne reste que quelques ruines et c’est bien triste que la chapelle prenne le même chemin. En effet, aujourd’hui, elle ne sert qu’essentiellement d’étable à tous les bovins et ovins du coin. Sauf à vouloir en faire une crèche et y ajouter Jésus le soir de Noël, les autorités devraient se pencher sérieusement sur ce patrimoine historique ouvert à tous les vents et à tous les animaux qui y laissent leurs déjections. Après cette visite à la fois remarquable et nauséabonde, il faut poursuivre le large chemin en direction d’une zone de reboisement de petites sapinettes. Le chemin aboutit sur une large piste terreuse (912 m d’altitude) qu’il faut emprunter vers la droite. Elle se faufile au sein de la sapinière pour retrouver plus loin l’inévitable garrigue. Ici, où quelques vaches blanches paissent dans les hautes herbes sèches, c’est toute l’immensité de la plaine de la Têt qui apparaît de Prades jusqu’à la mer. Seul le lac de Vinça fait une bouffissure bleuâtre dans ce vaste et fertile panorama plus verdâtre. Cette piste, il faut la quitter au deuxième embranchement vers la droite car la première piste va à Montsec. Un panneau est là pour vous aider à poursuivre et il faut prendre peu après un chemin herbeux qui atterrit sur la piste qui se dirige vers Llugols. Mais le village perdu est déjà là à quelques mètres. En traversant le hameau et en revoyant cette table rouge de bistrot devant le gîte Naulin, je ne peux m’empêcher de repenser à mon Tour du Coronat et à ces instants magiques que j’ai vécu ici lors des deux dernières étapes.  Moi, qui n’étais qu’un chemineau,  on m’avait servi « comme un prince » !  Je mangeais face au Canigou, entouré de chats espiègles et joueurs et de Bonnie, ce chien facétieux qui, le lendemain matin,  m’avait accompagné bien après Conat alors que je me dirigeais vers le chapelle Saint-André de Belloc puis vers la fin de mon périple. Il m'avait quitté soudainement, courant comme un dératé derrière les fantômes de probables sangliers qu'il vaiat reniflé et laissant derrière lui ces aboiements qui résonnaient dans toute la montagne. Mais aujourd’hui, tout est calme et vide à Llugols. A l’extérieur pas une âme qui vive et seulement l’odeur âcre et entêtante de bois brûlé qui s’échappe en fumées de quelques cheminées. Le gîte Naulin semble déserté et cette fois je n’ose pas tapé à la porte. Je sais déjà que je reviendrais, j'en ai la certitude. Nous partons vers la jolie chapelle Saint-Christophe. Celle-là est très belle car elle a été magnifiquement restaurée et bénéficie d’une vue imprenable sur le Canigou. En regardant, ce splendide spectacle, on comprend mieux pourquoi malgré l’austérité du lieu, des hommes aiment vivre ici depuis la nuit des temps. Et la nuit des temps n’est pas une vaine expression puisqu’il suffit de grimper à un rocher qui surplombe la chapelle pour constater que des croix et des cupules néolithiques ont été gravées dans la pierre. Dommage que récemment,quelques nigauds aient cru utiles de graver leurs propres croix au beau milieu de cette insolite richesse historique. Le retour vers Conat se fait par le sentier qui descend sous la chapelle vers le ravin du Correc de Sainte-Marguerite. La  chapelle du même nom, on l’aperçoit maintenant sur son monticule dénudé comme une fantomatique bâtisse qui se détache dans un ciel tourmenté. De Llugols, il faut environ une heure pour rejoindre Conat. Pour le circuit complet qui fait environ 12 kilomètres pour un dénivelé de 400 mètres, il faudra consacrer 4 à 5 heures selon le temps que vous réserverez aux découvertes. Sachez que ce sur  ce haut plateau, d'autres chapelles sont également visibles : celle très ruinée de Saint-Sernin d'Eroles juste à côté de celle de Llugols et celle également ruinée de Saint-Christophe de Fornols mais qui est assez éloignée de ce circuit. Oui, n'en doutons pas, il fut un temps où la religion chrétienne était bien ancrée dans les terroirs. Les fidèles ne regardaient pas ni à vivre en autarcie dans des lieux reculés ni les distances à parcourir pour partir prier en processions. La Pla de Balençou (ou de Vallenso)  a bien connu tout ça !  Carte IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet Top 25. 

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