• Le Roc de Peirafita (1.535 m) par le Bac de la Pinosa depuis Urbanya (856 m)


    Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons interprétées par Tori Amos. Elles ont pour titre : "Sleeps With Butterflies", "Winter" et "Somewhere Over The Rainbow".
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    Même si cette randonnée n’a pas été réalisée avec une « super » météo, le mois de juin démarre plutôt bien. En effet, les beaux jours semblent se décider à arriver et surtout à vouloir se perpétuer, et comme souvent en pareil cas, Dany et moi, avons pu aller passer quelques jours à notre petite maison d’Urbanya. Alors, pour tous ceux qui désormais connaissent mon blog, ils savent que séjours à Urbanya signifient souvent nouvelles balades au départ de ce village. Bien sûr, il y aura une limite à ce raisonnement car les sentiers et les objectifs de randonnées autour d’Urbanya ne sont pas sans fin mais pour l’instant ça va, j’arrive encore à « inventer » quelques jolis  parcours comme ce Roc de Peirafita par le Bac de la Pinosa que je vous propose dans cet article. Un parcours en grande partie hors sentier balisé où la nature dans toute sa splendeur prend le dessus sur l’objectif lui-même car le Roc de Peirafita n’est qu’une petite barre rocheuses à 1.535 m d’altitude à cheval sur la limite des communes séparant celle d’Urbanya de celle de Nohèdes. Ici, le principal attrait de cette crête rocheuse est le panorama grandiose et aérien se dévoilant sur le Massif et le Mont Coronat, sur la Réserve Naturelle de Nohèdes mais également vers le Puig d’Escoutou, le Pic Pelade et le Massif du Madres. Quand au Bac de la Pinosa, il s’agit comme son nom l’indique d’un bois planté presque essentiellement de pins à crochets même s’il y a aussi sur ce versant ombragé du Pic de Portepas (1.798m) bien d’autres essences. Ici, non loin de l’ancien et bouillonnant canal d’Urbanya qui est commun avec le Correc de la Pinosa,  on atteint le point culminant de cette balade à 1.674 mètres d’altitude. Cette randonnée a donc une déclivité plutôt conséquente puisque en partant d’Urbanya à 856 mètres de hauteur, ce n’est pas moins de 818 mètres de dénivelé qu’il faut accomplir. Pourtant, n’ayez aucune crainte car l’essentiel de la balade s’effectuant sur des pistes forestières, cette randonnée reste plutôt facile même si la distance d’environ 19 à 20 kilomètres peut en rebuter certains. Le départ reste identique à d’autres balades déjà expliquées dans ce blog (Pic LLoset, Pic de Portepas, Métairie de Cobazet, etc.…) et on emprunte le chemin qui monte sur le versant est du vallon d’Urbanya, le but étant de rejoindre une piste forestière où passe l’ancien GRP Tour du Coronat filant vers le Col del Torn (ou col de Tour).  Je dis « ancien » car depuis les années 80, le GRP Tour du Coronat n’a malheureusement jamais été réhabilité contrairement à d’autres tours pédestres comme celui du Canigou ou bien du Vallespir. Même si le tracé est encore présent sur la plupart des cartes IGN, elles aussi étant souvent anciennes, sur le terrain, vous trouverez parfois mais pas souvent un vieux balisage jaune et rouge. Tout en montant pour rejoindre cette piste, j’ai pris un plaisir intense à photographier la nature dans ses récréations les plus spontanées mais les plus insolites aussi car les innombrables cerisiers chargés de fruits s’étaient transformées en de véritables volières où une multitude d’espèces d’oiseaux s’étaient donnés rendez-vous. Merles, geais, pics, mésanges, fauvettes, j’en passe et des meilleurs se régalaient des drupes rouges qui étaient mûres à point et malgré notre présence toute proche, leur gourmandise prenait le pas sur leur appréhension et c’était tant mieux pour moi car je pouvais enfin les photographier avec plus de facilité qu’à l’habitude. Même un écureuil roux entra dans cette partie de gloutonnerie et sema un court instant la zizanie auprès des oiseaux. Mais quand il s’agit de se régaler de fruits rouges, toute cette belle ménagerie semble d’accord pour faire une paix tacite.  Plus haut, au moment d’atteindre l’itinéraire du GRP Tour du Coronat, les cerisiers sauvages et les feuillus en général laissent la place aux résineux. Peu avant le Col del Torn, nous avons emprunté la piste DFCI C056 qui file sur le versant ensoleillé du Pic de Portepas d’où son nom de Sola de la Pinosa de Portapas sur les cartes. Ici, on entre dans une zone d’estive et il faut donc respecter les lieux en refermant les barrières, en s’écartant suffisamment des troupeaux de bovins et en marchant en silence pour ne pas les effrayer surtout au début du printemps quand les jeunes veaux en sont encore à téter leur mère, ce qui peut représenter un certain danger. D’ailleurs, si j’ai un conseil à donner à tous les randonneurs, ici dans ce secteur de la montagne, le silence est fortement recommandé et la discrétion de mise car outre d’éventuels bovins parfois présents, j’ y ai toujours aperçu de nombreux animaux sauvages (chevreuils, cerfs, renards, blaireaux, aigles, vautours, gypaètes) et notre balade du jour n’a pas dérogé à la règle puisque rapaces et surtout hordes de sangliers et de cervidés ont été de la partie. Si photographiquement, j’ai pu surprendre un sanglier entrain de manger, les cervidés planqués dans les pins ne m’ont laissé aucune chance et ont détalé bien trop vite pour que je les immortalise dans mon numérique. Mais le seul fait de les voir est un immense bonheur car comme je le dis en préambule de cet article, ici le principal objectif de la randonnée, c’est bien d’aller à la rencontre de la nature dans ce qu’elle a de plus beau. Une nature belle et sauvage que l’on peut observer dans toute sa splendeur et d’autant mieux que la chasse est fermée depuis quelques temps déjà. Peu après, les conifères laissent la place aux landes de genêts purgatifs en grandes parties défrichées depuis mon précédent passage. La piste devient sentier au moment même où les vues s’entrouvrent au loin sur le Massif du Canigou et à nos pieds, sur le Vallon d’Urbanya dont on mesure mieux d’ici toute la profondeur et l’ampleur. Les sangliers aperçus et photographiés dans la pinède traversent le sentier 100 mètres devant nous puis ils dévalent le talus pour rejoindre la forêt du Bac de la Pinosa. Quelques minutes plus tard, nous entrons à notre tour dans cette sombre forêt sur un sentier bien évident au début puis se perdant un peu dans une clairière à l’approche du Roc de Peirafita. On reste sur le sentier le plus évident et le plus emprunter, par les seuls chasseurs sans doute car les randonneurs sont rares à s’aventurer par ici. Le sentier longe sur sa droite la crête sommitale séparant le Bac de Torrelles de celui de la Pinosa. Côté vallée de Nohèdes, de nombreux et profonds petits ravins très abrupts descendent vers d’autres vallons bien plus amples et créent un réseau de petits ruisselets se transformant plus bas en quelques torrents plus larges.  Peu après le Roc de Peirafita que vous ne verrez peut-être pas automatiquement car très à gauche du sentier, une nouvelle et large piste se présente et il suffit désormais de la suivre pour rejoindre d’abord le GRP Tour du Coronat pris à l’aller et bien évidemment Urbanya. En descente dès son début, cette piste fait face au versant nord et boisé du Pic de la Moscatosa (1.457 m) et atterrit dans une clairière herbeuse où elle amorce vers la gauche un virage en épingles à cheveux. Sur la gauche de cette piste, on remarque les ruines d’une cabane en pierres sèches au lieu-dit « Font de la Roja » avec sur le fronton de l’entrée une date gravée : 1910. La déclivité faiblit et le chemin se stabilise à l’approche du col LLoset puis après ce col, la piste amorce en direction du lieu-dit la Travessa une nouvelle descente. On retrouve l’itinéraire prit à l’aller cette fois-ci tout en descente jusqu’à Urbanya. Cette randonnée qui emprunte à 90% des pistes forestières est longue d’une vingtaine de kilomètres, pour des montées et des descentes cumulées de 1.530 mètres environ. Pour ceux qui comme moi, s’intéresse à la toponymie, je précise que le nom « Peirafita » vient du latin « petraficta » que l’on sépare en deux mots distincts « petra » signifiant « pierre » et « ficta » signifiant « fichée ». Il s’agit donc la plupart du temps d’une « pierre fichée » ou «  pierre dressée ». Toutefois selon les lieux et ils sont nombreux, il peut s’agir d’une menhir, d’un monument funéraire voire d’une simple colonne ou d’une pierre droite naturelle. On retrouve ce nom dans bien d’autres langues et écrit de diverses manières pour définir des noms de lieux ou de personnes avec un ou deux t comme « Perafita », « Petrafica » « Pierrefite », « Pierrefitte », « Pierrefiques » « Peyrefite » ou bien encore « Pierfite ». Dans certaines régions, le mot « pierre » a carrément disparu et une « fita » n’est ni plus ni moins qu’une « pierre droite ».  Quand au nom « Pinosa » que l’on rencontre le plus souvent écrit « Pinouse », il signifie un lieu planté de pins ou plus simplement une pinède. Ce nom, on le retrouve à de multiples endroits dans notre département et dans toutes les Pyrénées en général dont le plus connu reste les « Mines de la Pinouse » au dessus de Valmanya, haut-lieu historique de l’exploitation du fer du Canigou et de la résistance contre les nazis. Aujourd’hui par bonheur, cet endroit est surtout prisé des randonneurs.  Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.

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