• La France devient "noire " en Afrique !


    Avec le coup d’état qui vient d’avoir lieu au Niger, on pourrait presque dire que la France est devenue « noire » en Afrique. « Noire » comme l’étymologie latine de mot « Niger », pays qui doit sans doute son nom au fleuve éponyme dont les géographes-linguistes pensent qu’il s’agit de la « rivière des noirs », les eaux du fleuve n’étant nullement noires.

    En effet, après être devenu persona non-grata dans bons nombres de pays, après s’être virer du Mali puis du Burkina Faso, nous voilà désormais sur le départ au Niger. En réalité, c’est une immense partie de l’Afrique qui nous déteste. Rassurez-vous, je ne suis pas un spécialiste de l’Afrique, loin s’en faut, mais en lisant pas mal sur le sujet ; surtout en ce moment ; il semble que cette détestation soit en grande partie liée à notre président Macron. En tous cas, si cette haine avait commencé un peu avant, elle s’est largement amplifiée depuis. De nombreux africains ; les jeunes notamment ; le trouvent arrogant, toujours trop donneur de leçons, gaffeur dans bien des cas, avec surtout cette mauvaise attitude de leur rappeler constamment que leurs pays ont été « nos anciennes colonies » et qu’ils sont encore beaucoup dépendants de nous, sécuritairement, financièrement et donc économiquement. Ça, ils ne le supportent plus et ce d’autant qu’ils pensent que toutes les initiatives prises dans leur intérêt ont été des échecs et notamment la lutte contre le terrorisme djihadiste qui ne fait qu’empirer un peu partout.

    Avec le Niger, Macron a beau s’époumoner à dire « je ne tolérerais aucune attaque contre les intérêts français », le mal est fait. Tous les ressortissants français sont tenus de quitter le pays et ils sont déjà nombreux à l’avoir fait à l’instant où j’écris cet article. Les intérêts ont pour nom « uranium », uranium dont on sait l’importance qu’il peut avoir dans le contexte actuel autour du prix des énergies et des enjeux politiques et géostratégiques. Si l’uranium du Niger n’est plus la principale source pour nos centrales nucléaires depuis quelques temps déjà, il faut quand même noter que c’est l’entreprise française Orano (ex-Areva) qui exploite directement les mines du Niger. En quittant ces mines, il s’agirait d’une immense perte de souveraineté pour la France. Une de plus, si j’ose dire ! Or on voit bien que chaque fois que l’on s’éloigne d’un lieu africain intéressant, la Russie s’y engouffre et « apparemment » ils savent s’y faire apprécier. Eh oui, au-delà de l’Ukraine, la France est en guerre contre la Russie, une guerre qui ne dit pas son nom mais dont la taille des deux pays et leur puissance respective ne laissent présager aucune bonne fortune pour nous. Après tout, de nombreux pays européens se sont depuis longtemps désintéressés du devenir de l’Afrique et ils ne semblent pas s’en porter plus mal. Ils n’ont notamment pas les contraintes d’une immigration « obligée » dont on voit bien désormais nos limites dans bien des domaines.

    Aurons-nous d’autres choix que celui-là ? Il semble que non !

    Espérons que tout ça ne fera pas s'envoler encore plus haut le prix des énergies et notamment celui de l'électricité, hausse déjà si exponentielle et pas toujours justifiée selon certains spécialistes. 

     


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