• Ce diaporama est agrémenté de la sublime chanson "Alone Again (Naturally)" du chanteur-compositeur irlandais Gilbert O'Sullivan. Elle est ici interprétée et jouée 6 fois et successivement par "Tommy Moreno and The Devil's Group" (chant), par Harano Young Yoshi Kazu (harmonica chromatique), par Rob Preston (chant), par Ong Cmu (orgue électronique), par un groupe composé de Trang Tooc (chant), Duy Khang (chant) et Khoa Le (guitare) et enfin par le maître Gilbert O'Sullivan (chant).

    Le Balcon de Villefranche-de-Conflent

    Le Balcon de Villefranche-de-Conflent

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    Cette randonnée au départ de la gare de Villefranche-de-Conflent ; mais il faudrait dire « gare de Fuilla » ; on la trouve le plus souvent dans les topo-guides sous l’intitulé de « Balcon de Villefranche-de-Conflent ». Si cette appellation n’est pas usurpée car conforme à la réalité, elle est néanmoins assez réductrice. En effet, perché sur ce long, sinueux et escarpé balcon, c’est bien plus que Villefranche-de-Conflent que l’on découvre. Faire la liste des noms de lieux seraient bien trop fastidieux mais citons néanmoins les plus visibles car les plus proches comme le Massif du Canigou, celui des Tres Estelles, la Vallée de la Têt des deux côtés, celles du Rotja, du Cady et du Callau, les petites collines d’Ambouilla, des Canalettes et du Pla de Vallenso et même le Massif du Madres se révèle dès lors que l’on arrive à Belloc. Tous les autres lieux ne sont pas inintéressants mais sont bien trop loin et disséminés pour mériter une citation. A tous ces lieux offerts par d’époustouflants panoramas, il ne faut pas oublier le patrimoine que l’on découvre en marchant, avec bien sûr le Fort Liberia (*) par lequel on démarre puis les chapelles Saint-Etienne de Campilles (**) et Saint-André de Belloc (***) jalonnant le parcours. Alors comme on le voit, il y a de quoi voir et de quoi faire et si la distance de 9,9 km n’a rien de rebutant, la déclivité de 660 m ne laisse personne indifférent. D’abord parce qu’il faut sans cesse lever la tête pour voir où l’on va puis où l’on arrive quand on approche du point culminant. Pour moi, ajoutons-y que mon temps est aujourd’hui compté et que de ce fait, hors de question que je flâne comme à mon habitude. Après la balade je dois encore aller faire des courses à Perpignan puis retourner à Urbanya où Dany m’attend, car le séjour là-bas n’est pas tout à fait terminé. D’un autre côté, je n’ai pas du tout l’intention de laisser échapper la moindre découverte y compris le Fort Libéria que je veux absolument visiter. J’y suis déjà venu une première fois il y a très longtemps, mais ma visite s’était résumée à descendre le fameux escalier souterrain des 1000 marches. Aujourd’hui, j’ai bien l’intention d’en voir un peu plus. Enfin et bien évidemment, il est hors de question que j’ignore la faune et la flore qui seront visibles. Voilà quel est mon état d’esprit quand en ce 3 septembre, jour de la rentrée scolaire, je pars vers une école buissonnière que j’espère merveilleuse. Le temps est superbe et il est 9h quand je range ma voiture devant la gare Sainte-Eulalie. Ce joli prénom, il m’est impossible de l’oublier car c’est celui de ma petite-fille. Ecart générationnel oblige, elle rentre en classe et moi je pars me balader. Devant la gare, premier tracas avec l’obligation de payer le parking pour la journée soit 4 euros. Je peste un peu mais pense surtout qu’un parking payant dans un endroit qui se veut le départ d’attractions touristiques ; celle en l’occurrence du « Petit Train Jaune » et du « Fort Libéria » ; est probablement un frein à accueillir plus de touristes. Je ne suis pas un touriste ; enfin pas pour ce matin ; et je me plie à cette contrainte mais en continuant à râler car j’ignore où se trouve le départ de ma balade.  Très gentiment, un employé de la gare finit par m’expliquer avec force détails que le départ est plus loin après le parking des camping-cars mais qu’il est payant lui aussi. Je décide de laisser la voiture là et démarre à pied ce « Balcon de Villefranche ». Premier coup d’œil vers  le ciel pour juger de ce qui m’attend. Si le Fort Libéria paraît tout proche que dire de cette haute falaise du Roc Rouge que je suis censé atteindre et même dépasser puisque la chapelle Saint-Etienne de Campilles est située juste au dessus. C’est assez impressionnant. Je traverse le parking des camping-cars, emprunte le sentier longeant la voie ferrée puis enjambe cette dernière par un petit pont de pierres typique des voies ferroviaires. De l’autre côté, et de prime abord, une pancarte ne manque pas de me surprendre car j’y lis écrit en gros  «Fort Libéria – propriété privée – passage réservé aux riverains et aux visiteurs payants ». Il faut tout lire car en dessous, il est écrit en plus petit « way – cami – weg et accès sentier 20mn ». Ça me rassure mais d’un autre côté, ces 20 minutes sont assez surprenantes car voilà déjà 8 à 10 bonnes minutes que je marche depuis la gare, que j’ai déjà vu un autre panneau « Fort Libéria 20 mn » sur le pont enjambant la Têt et donc j’en suis déjà à me demander quelle est la bonne pancarte ? J’emprunte à gauche cette direction comme indiquée. Un peu de la piste terreuse, un balisage jaune peint sur un rocher, un autre panonceau « Fort Libéria sentier 20 mn » ; décidemment ! » ; une vieille borne octogonale en granit gravée, des rampes cimentées bordées parfois de très hauts murs, rien n’arrête mon « diesel matinal »  et le fort est là en moins de 20 minutes. D’ici, la gare ressemble déjà à celle « miniature » avec laquelle je jouais lorsque que j’étais enfant. Seule différence, mes trains et mes wagons Jouef n’étaient pas jaunes mais noirs.  Le temps que j’ai gagné dans la montée, je le perds presque immédiatement à vouloir photographier des roitelets qui occupent un cèdre qui est planté là juste devant l’entrée du fort. Puis, c’est autour de deux monticoles bleus de me faire tourner en bourrique. Ils volent d’une échauguette à un autre, d’un rempart à un autre et parvenir à les photographier devient très rapidement un jeu dont ils ont pipé les dés. Les dés sont pipés car ils ne volent jamais ensemble et jamais dans la même direction comme si eux aussi jouaient à un jeu ; espèce de « quatre coins » dont je ne connais pas les règles. Je finis par comprendre qu’ils prennent leur p’tit déj fait d’insectes volants et qu’en réalité leur seule règle c’est de manger coûte que coûte. Finalement, après avoir perdu plus d’une demi-heure, je parviens en moins de 5 minutes à immortaliser plutôt correctement les deux jolis volatiles : un monticole bleu, un mâle, puis un roitelet triple-bandeau. Le château est encore fermé. Il est temps de me remettre en route. Un orri sur la gauche du sentier m’arrête juste pour une photo. Puis c’est autour de la Nature d’éveiller mon attention et celle de mon appareil photo. Elle se révèle d’abord sous la forme d’une quantité incroyable de criquets sautant à chacun de mes pas. Un peu comme s’ils s’étaient donnés rendez-vous au même endroit. Pourtant, il y en a de bien différents.  La flore en fleurs est assez réduite et se résume ici à des buplèvres ligneux, des pieds de céphalaires aux jolies boules blanches et à de fines odontites dont la plupart des fleurs ne sont pas encore ouvertes. Avec les buplèvres et les odontites, un joli jaune vert citron prend néanmoins le dessus dans cette végétation la plus basse. Quelques pins et des petits chênes d’un vert beaucoup plus soutenu colorent la partie supérieure.  Il va en être ainsi toute la journée. Finalement et en tous cas bien plus vite que je ne l’aurais imaginé, j’atteins l’intersection me proposant de continuer vers Belloc avec un panonceau mentionnant « 2,1 km – 1h05 ». N’ayant pas envisagé cette possibilité sauf pour le retour, je continue le sentier et ce, malgré l’absence de tout autre panneau indicatif. Par précaution, j’allume mon G.P.S et regarde si je suis bien sur le bon tracé que j’ai enregistré. Je poursuis dès lors que j’en ai la confirmation. Ce sentier est bien celui qui doit m’amener vers Campilles et sa chapelle. J’éteins mon G.P.S dès lors qu’aucun autre itinéraire ne me paraît possible. Sur un sentier devenu très étroit mais plutôt bon car sans caillou, plat et parfaitement aménagé sur de solides murets, je m’élève très rapidement au sein d’une pineraie qui occupe de plus en plus de place au fil de la déclivité. Seule son étroitesse mérite que l’on regarde où l’on met les pieds. Grâce à quelques courts lacets, l’élévation, elle, est absolument étonnante et l’on a en réalité, ce merveilleux sentiment de monter bien plus vite que l’on ne marche. Est-ce l'exiguïté et le profond encaissement de la vallée, mais ce sentiment perdure tout au long de la montée vers Campilles. Il est vrai que ce sentiment de s’élever très vite et très haut est en grande partie en corrélation avec les panoramas époustouflants et aériens s’offrant à ma vue. Plus j’avance et plus la dénomination de « Balcon de Villefranche » se justifie car la cité fortifiée est de plus en plus à l’aplomb du sentier que je chemine. Un lavis de toitures rouges et plusieurs tours bien différentes, le tout entouré d’une chemin de ronde, voilà ce qui s’offre à me yeux. D’autres lacets bien plus longs prennent le relais dans des décors un peu plus changeants et donc variés. Ils permettent une élévation plus en douceur et de ce fait une attention bien meilleure de ce que je peux voir autour de moi. Quand je dis « autour de moi », c’est bien évidemment les paysages proches ou lointains, les décors qu’offrent le chemin, mais aussi la Nature pour laquelle je suis constamment aux aguets. C’est ainsi que s’offrent à moi, et à trois reprises, le plutôt rare lézard psammodrome puis plusieurs papillons dont le plus commun ici est la magnifique et reconnaissable Chevron blanc. Quelques piéridés, azurés, une mouche à toison et un très surprenant Pacha à deux queues viennent compléter cette « animalerie photographique » aperçue au cours de la montée. Si je dis « surprenant » pour le Pacha à deux queues, c’est parce que je ne me souviens pas avoir rencontré d’arbousiers ici, la plante-hôte à partir de laquelle il est censé exister et survivre. Les oiseaux, eux, sont très rares et j’en aperçois dès lors que les résineux sont d’espèces plus variées. Je les compte néanmoins sur les doigts d’une main : un couple de choucas qui s’enfuit d’un grand cèdre en poussant des cris aigus, un ou deux pinsons seulement, une mésange noire peu craintive et un gobe-mouches dont j’ignore s’il est noir ou gris, voilà à quoi se résume les photos ornithologiques que je vais réussir à prendre au cours de la journée. Outre les photos, je m’amuse, tout en montant, à compter les longs lacets car sachant qu’il y en a 7, cela me permet d’analyser ma progression sans avoir besoin de recourir au bout de carte I.G.N dormant dans ma poche. Finalement, et après une courte pause en-cas, il est 12h quand la chapelle Saint-Etienne de Campilles laisse entrevoir son clocher roman. Il ne me reste plus qu’à la rejoindre sauf que jamais je n’aurais pu imaginer l’incroyable quantité de papillons que ce plateau allait recéler. Voilà déjà 5 fois que je viens ici et si j’y ai  toujours aperçu de nombreux papillons, c’est bien la toute première fois que j’en vois autant et d’espèces parfois bien disparates. Seul gros problème : je ne peux pas me permettre de trop traîner à les photographier tous. Dommage ! Je me mets en quête d’immortaliser ceux qui veulent bien se laisser photographier le plus facilement. Mais là encore, c’est encore trop et donc bien trop long ! Je file vers la chapelle, visite son refuge, la photographie sous tous les angles et pars m’installer sous les pins pour déjeuner. De manière assez surprenante, un merle puis un geai viennent à ma rencontre avant même que j’ai pu déplier mon casse-croûte. Je réussis à me cacher derrière un haut buisson pour les photographier. Le merle à terre et le geai perché dans un pin. Ils partent et je peux enfin déjeuner tranquille. Tout en mangeant, ce lieu soulève en moi d’excellents souvenirs, ceux de ma dernière étape sur le Tour du Coronat en 2007. Ici même, à cet endroit, sous les pins et assis sur l’herbe, tout comme aujourd’hui, j’avais rencontré un couple de touristes, accompagné de leurs enfants ; trois jolies jeunes filles très sages et parfaitement éduquées. Pendant la longue conversation qui s’était installée avec le père, la mère m’avait gentiment proposé un café et un bout de gâteau. Malgré ma légendaire gourmandise, j’avais gentiment refusé et avais bien fait car tout en parlant, j’avais constaté que le gâteau ne suffisait pas à ces cinq sportifs, si beaux et si gaillards. Ces songes reviennent agréablement dans ma tête et je pourrais presque m’y abandonner mais l’heure n’est pas à une sieste aussi doucereuse fut-elle. Je repars aussitôt vers Belloc, sur ce sentier, que pour cause,  je connais désormais par cœur. Les papillons sont toujours aussi nombreux et je m’essaie à photographier seulement ceux n’ont encore pris. Vaste et difficile programme ! Beaucoup parmi eux arrivent en bout de vie car leurs couleurs sont ternes ou bien alors leurs ailes sont en lambeaux. Certains sont carrément méconnaissables mais ils butinent encore et volètent avec vigueur. De très nombreuses fauvettes m’arrêtent également dans mon désir d’accélérer le pas mais les photographier est si compliqué que je renonce assez vite sans trop savoir ce que seront mes quelques tentatives de photos que j’ai prises en mode rafales. C’est la toute première fois que j’en vois autant sur un si restreint périmètre et même si elles sont très rapides, ils me semblent bien apercevoir celle à tête noire, la mélanocéphale et celle des jardins à moins que ça ne soit la grisette. Cette présence n’est sans doute pas étrangère aux nombreuses baies rouges ou noires déjà mûres. Comme toujours, ce petit sentier tout en descente et sous les immenses pins, dont la plupart sont désormais fracassés, me ramène à la tempête Klaus de 2009 qui a mis à mal et en grande partie à terre cette superbe forêt que j’avais découverte en 2007. Il m’est arrivé parfois de comparer mes photos de 2007 puis celle d’une balade ici même en 2012, balade que j’avais intitulée « les chapelles du Coronat » et le constat est tout simplement consternant : 80 à 90% des arbres de cette combe ont été fauchés. Evidemment rien n’a changé depuis 2012. Quelques arbres disséminés sont encore debout, d’autres demeurent brisés sur pied et seuls ceux à terre ont réellement pris un coup de vieux, bouffés qu’ils ont été par les insectes et les fourmis. Dans la descente, la jolie chapelle de Belloc est en vue et elle me fait d’autant plus oublier les stigmates de la forêt ravagée qu’ici elle a un peu moins souffert. Si Belloc, que je connais pas cœur aussi, mérite une visite, je suis surtout attentif à trouver l’itinéraire qui doit me ramener à Villefranche. Il n’est pas encore 14 heures, j’ignore le temps qu’il faut et surtout la qualité du sentier. Finalement, sur la petite esplanade du hameau ruiné, intersection de plusieurs pistes, les panonceaux indicatifs sont bien là et trouver le sentier qui retourne vers Villefranche est un jeu d’enfant. « 3,8 km et 1h45 » mentionne un panonceau. Le sentier se faufile parallèle à la piste qui monte vers le pylône TV et celle qui descend vers Conat. L’esprit tranquille, je pars photographier la chapelle mais surtout les panoramas qui se dessinent vers la Vallée du Callau jusqu’au massif du Madres en passant par toutes ces crêtes que je connais désormais par cœur : Pla de Vallenso, Serrat de Miralles, Roc de Jornac, Serrat Gran, Serrat de la Font de la Barbera, Pic de Tour, Pic de Portepas, Pic Lloset, Pic de la Moscatosa, Pla dels Gorgs, etc…..Certains sommets, je les devine plus que je ne les vois, alors j’ajuste mes jumelles. Elles me permettent d’avoir un humble regard sur mes dernières randonnées et notamment celle sur le « Sentier d’Arletes » dont j’aperçois la ruine ou bien encore le hameau de Llugols et sa chapelle Saint-Christophe. A tous ces lieux viennent s’ajouter d’autres plus lointains encore comme les « serres » dominant la Vallée de la Castellane ou bien encore celles des Fenouillèdes, du côté de la forêt de Boucheville. Oui, ici, je tourne sur moi-même à 360° et je pourrais presque me remémorer plus de la moitié des randonnées de mon blog, Canigou en tête bien évidemment. Après une vingtaine de minutes consacrée à la chapelle et à ces observations, je me remets en route en me disant que Belloc ou Belloch porte bien son nom de « Beaulieu » (***) c'est-à-dire « un endroit agréable, bien situé » comme le précise le site Wikipédia. Le sentier vers Villefranche descend au milieu des chênes verts et offre encore des vues inédites sur la chapelle de Belloc et sur les stériles des anciennes carrières de marbre rouge de Ria/Conat. Ce sentier est plutôt bon mais se termine au bout d’un angle droit où démarre un nouveau balcon aussi époustouflant que celui de Villefranche mais bien plus périlleux. Bien plus périlleux car le sentier a été élevé sur des murets le plus souvent bien plus hauts, quand  aux à-pics, ils sont bien plus verticaux et donc bien plus impressionnants car ils descendent au sein d’une végétation et d’une forêt bien plus clairsemées . Un faux-pas et c’est la chute quasi assurée dans les éboulis se trouvant 10 ou 15 mètres en contrebas. La suite de la dégringolade, il ne vaut mieux pas y penser. De ce fait, je privilégie la vigilance plutôt que de me fier aux temps et aux kilométrages indiqués sur les différents panonceaux jalonnant cette fin de balade. Une fois encore, le terme de « balcon » est ici amplement légitimé. Si Villefranche n’est pas immédiatement visible, de larges panoramas s’entrouvrent sur la très rectiligne Vallée de la Têt, sur Ria-Sirach et Prades et sur le versant opposé de la Trancade d’Ambouilla. A l’approche du Fort Liberia, la piste serpentine qui y monte depuis la gare captive le regard. La vue sur la cité, la gare, le fort et la confluence des rivières entérinent définitivement l’appellation de « Balcon de Villefranche-de-Conflent ». Il n’est pas encore 15 heures quand j’entre dans le fort moyennant la somme de 7 euros. Accueilli de manière charmante par deux hôtesses, l’une d’entre-elles me remet une topo-guide tenant sur une feuille recto - verso plastifiée pendant que la deuxième m’explique le cheminement qu’il va me falloir suivre pour effectuer la visite. Je les remercie mais comme j’ai une énorme pépie, je file d’abord au bar faire remplir ma gourde d’une eau fraîche tant désirée. Ma soif parfaitement étanchée, me voilà lancé dans une visite au pas de course loin d’être évidente car les escaliers se succèdent et finissent irrémédiablement par me « casser les pattes ». A ces montées, s’ajoutent des couloirs très étroits où doubler d’autres visiteurs est impossible. Finalement, il me faut une demi-heure pour avoir une meilleure idée de ce qu’est ce fort et me retrouver au départ du fameux souterrain des mille marches. Là, par chance, plus personne n’est devant moi pour arrêter cette « descente infernale » et c’est 25 minutes plus tard que je débouche à l’air libre sur les rails du « Petit Train Jaune ». Entre les deux, quelques ouvertures en arcades permettent de s’offrir quelques dernières et magnifiques vues plongeantes sur la belle cité chère à Vauban. Dans ma précipitation à filer vers la ligne d’arrivée, je ne m’aperçois pas que l’objectif de mon appareil-photo est embué d’une condensation qui va voiler mes toutes dernières photos. Une rapide visite dans l’église Saint-Jacques, un sprint dans les ruelles, une pinte de bière au bistrot « Le Canigou » et il est 16h10 quand je retrouve ma voiture devant la gare de Sainte-Eulalie. Il m’a donc fallu 7h10 tout inclus (arrêts, pauses, visites, flâneries photos) pour réaliser cette sublime randonnée d’un peu moins de 10 km (9,9 km) et de 664 m de déclivité. Le point le plus bas est la gare Sainte-Eulalie à 457 m et le plus haut est situé à 1.091 m juste avant d’arriver à la chapelle Saint-Etienne de Campilles. Comme toujours, bonnes chaussures de marche à tiges hautes sont recommandées sur ce type de terrain. Emportez suffisamment d’eau car pour avoir négligé cet élément en ayant pris une seule gourde d’un litre, je me suis retrouvé sans eau avant même mon arrivée à Belloc. Cartes IGN 2349 ET Massif du Canigou et 2348 ET Prades – Saint-Paul-de Fenouillet Top 25.

     

    (*) Le fort Libéria est situé sur la commune de Villefranche-de-Conflent dans le département des Pyrénées-Orientales, au confluent des vallées de la Têt, de la Rotja et du Cady. Il a été construit par Vauban après la division de la Catalogne entre la France et l'Espagne par le traité des Pyrénées, à compter de 1681, en même temps que la citadelle de Mont-Louis qui est plus en amont dans la vallée de la Têt. Le fort est relié à la cité de Villefranche par un escalier souterrain de 734 marches. Il domine ainsi le village d'une hauteur de 150 mètres environ. Le fort sert un temps de prison d'État notamment pour les responsables de l'affaire des poisons (1682-1683) sous Louis XIV. Après le départ des troupes, le « Domaine » met le fort en vente. Un premier propriétaire privé fait son apparition en 1925 : M. Laurens. Cette personne, ancien armateur à la retraite, avait dans l'idée d'en faire une maison de retraite pour les marins. Dans le but d'aménager le fort pour ses pensionnaires, M. Laurens fit raser la caserne des officiers située au premier niveau de la forteresse afin d'aménager une cour d'honneur. Du fait de l'accès difficile et de l'éloignement de la mer, son projet n'eut pas le succès escompté. Le fort fut remis en vente et acheté en 1955 par M. Marcel Puy, qui en fit cadeau de mariage à son épouse. Finalement, M. Puy signa en 1984 un bail emphytéotique avec quatre commerçants de la cité et, après trois années de restauration, le fort a été ouvert au public en 1987. (Extrait du site Wikipédia)

    Pour en savoir un peu plus de son Histoire, rendez-vous sur le cité dédié en cliquant ici.

    Pour en savoir un peu plus de l'Histoire de Villefranche et de ses alentours, rendez-vous sur le remarquable site Internet des "Pyrénées-Catalanes sur mesure" en cliquant ici.

    (**) La chapelle Saint-Etienne de Campilles est citée pour la première fois en 906. Elle date donc vraisemblablement du Xeme siècle. C’est un simple rectangle couvert d’une voûte en berceau plein cintre. Sa porte est remarquable par ses claveaux en marbre rose et rouge griotte, venant des carrières de Villefranche-de-Conflent toute proche. La chapelle a été restaurée en 1990 par une association de bénévoles Sur la face Ouest de la chapelle, un petit refuge construit selon le même appareil a été ajouté ; il contient un four à pain qui déborde sur la face Sud. La base du clocher-mur a été masquée par cet ajout. Mais l’emplacement de la cloche unique s’impose toujours au dessus des toits. Par beau temps, la vue s’étend de la plaine du Roussillon (E) au pic Galinas (O) en passant par le Canigou (S-E), le Sept Hommes, le Pla Guilhem ou encore les hauteurs de Mantet au Sud. Pour atteindre la chapelle depuis Villefranche il y a 2 chemins. Il faut en partant de Villefranche, 2 bonnes heures de marche pour y arriver, et ça monte raide (600 m. de dénivelé), mais la vue en arrivant est époustouflante. D26 au nord de Ria, puis à gauche, 1 km avant Conat. (Extraits du site « Balades romanes »).

    (***) La chapelle Saint-André de Belloc (c'est à dire Beau lieu) est citée en 1217 comme une annexe de la collégiale Sainte Marie de Corneilla-de-Conflent. Elle fut le siège d'une paroisse. L'édifice a un style roman catalan mais n’a pas d’abside. Sa voûte, effondrée, à été remplacée par une charpente en bois et le toit recouvert de lauzes. Son clocher mur à deux arcs est très imposant par rapport à la taille de la chapelle. La porte principale présente des claveaux très colorés, taillés dans des matériaux différents tels que grès rouge, marbre rose, marbre blanc. Elle est implantée sur un palier d’une crête entre les vallées de Ria et de Conat. Elle peut faire partie d’une belle balade depuis Conat, en y montant directement par un sentier à l’aller, et en passant au retour par une piste et les ruines de la chapelle romane de Sainte-Croix au lieu-dit du même nom. (Extraits du site « Balades romanes »). Toponymie de Belloc : Comme le précise le site Wikipédia, la toponymie de Belloc ou Belloch signifie « un endroit agréable, bien situé ». Bien situé signifie probablement que l’on a aussi une « belle vue » car tous les étymologistes s’accordent à penser que le paronyme du mot « œil » est « oil » signifiant « oui » tout comme le lexical « oc » puisqu’en latin l’œil c’est « oculus ». "Bel oc" est probablement le "bel oeil", la "belle vue". 

     

     

     


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  •  Ce diaporama est agrémenté du légendaire standard de jazz "Misty" d'Errol Garner, joué ici et successivement pas 4 groupes de jazz que sont le "New York Jazz Lounge", le "Studio Jams", le "New York Jazz Moods" et le "Smooth Jazz Colours"

    .Le Serrat de la Font de la Barbera depuis Urbanya

    Le Serrat de la Font de la Barbera depuis Urbanya

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    En été, quand je séjourne à Urbanya, inventer des randonnées pédestres est toujours un vrai plaisir. Sur mon ordinateur, grâce à Géoportail et au logiciel CartoExploreur, j’analyse la carte I.G.N top 25 et j’imagine des parcours, sinon sur des chemins inédits, tout du moins sur des itinéraires que je suppose séduisants. C’est ainsi que m’est venue cette idée de monter vers le « Serrat de la Font de la Barbera » que je connaissais déjà, mais avec cette fois-ci, une belle variante par le domaine de Cobazet. « Pourquoi ce sommet en particulier ? » me direz-vous. Parce que j’y étais déjà passé trois fois et que par trois fois, j’y avais aperçu des cervidés, soit dans ce secteur près du sommet, soit sur cette série de crêtes qui filent vers le Pic del Torn en passant par le Puig del Rocater. J’avais donc bon espoir d’y découvrir cette faune si sauvage et une autre qui l’est peut être un peu moins mais pour laquelle je me passionne, à savoir les oiseaux et les papillons. La flore de montagne venant s’ajouter à cette faune espérée, photographier la Nature, voilà quelle était la première de mes motivations. La deuxième raison était plus éducative puisque j’avais lu sur Internet, qu’un tronçon que j’allais cheminer correspondait au tracé de l’ancienne voie ferrée faisant la liaison entre la carrière de Callau, le domaine de Cobazet et la gare d’Estardé. Cette voie ferrée avait vu le jour à l’époque où l’on exploitait le talc dans ces merveilleuses montagnes. L'histoire avait commencé en 1883 quand le baron De Chefdebien avait racheté l'essentiel de cette montagne mossétane. Grâce à quelques photos aperçues sur un site Internet assez remarquable consacré aux anciennes voies ferrées, j’ai bon espoir de découvrir quelques vestiges de ce temps, aujourd'hui révolu, où l’industrie française battait encore son plein. Mon troisième motif était carrément plus sportif, puisque la déclivité étant de 693 m entre Urbanya (856 m) et ce sommet (1.549m), j’avais bien envie de monter un peu plus haut, histoire de me dégourdir les jambes et surtout de faire la pige à cette canicule qui nous anesthésie à longueur de journée, dès lors que l’on reste à flemmarder au village. Enfin et pour terminer, ce nom de « la Barbera » (*) m’intriguait un peu et j’avais bien envie de me lancer dans des recherches toponymiques pour tenter de l’élucider. 18 juillet à 8h30, me voilà déjà à pied d’œuvre. Je quitte ma maison, direction le bas du village. Moi, qui m’inquiète de la raréfaction des oiseaux, me voilà agréablement surpris puisqu’en quelques minutes, c’est trois oiseaux bien différents que je viens de photographier. Un rouge-queue noir, une hirondelle et un merle. Les hirondelles sont déjà bien présentes et très actives car elles nichent sous le préau de la mairie. Celle que je photographie se repose sur un fil. Je poursuis sur le chemin de Saint-Jacques et à cette heure-là, je profite encore de l’ombre du Serrat du Calvaire. Ce sentier pas trop bien débroussaillé à cette époque, je le connais désormais par cœur. Je connais les broussailles où s’égayent les fauvettes, les affleurements de schistes où les lézards sommeillent, les ronciers où poussent les grosses mûres, les vieux pommiers de jadis aux pommes si juteuses, les hautes fougères et les hauts genêts où dorment les cervidés, les sous-bois frais où les laies amènent leurs rejetons de marcassins s’endurcir le groin, les endroits herbeux où poussent quelquefois les rosés des prés, les hauts résineux où gambadent des écureuils, les chemins envahis par les graminées où se cachent des lièvres et des compagnies de perdrix et de perdreaux, les clairières et les chemins fleuris où les papillons sont légions. Oui, je connais bien tout ça, et tout en montant, je suis constamment aux aguets de cette Nature qui ne demandent qu’à être observée. Si les beaux papillons sont de très loin les plus présents aujourd’hui, les nombreuses fleurs et quelques oiseaux viennent parfaire ma passion pour la photo. Quelques insectes très intéressants car colorés complètent ce bestiaire. Au lieu-dit Clot del Baro, une belle et première récompense se présente quand  un chevreuil sort des fourrés et s’échappe en direction d’un petit mamelon. J’ai néanmoins le temps de la photographier avant qu’il ne bascule de l’autre côté. C’est pour de telles images que je marche, appareil photo autour du cou. J’atteins la crête qui monte le long du Serrat de Miralles puis vers le Serrat Gran. Ici, je stoppe car les vues s’ouvrent à 360 degrés dont certaines très lointaines. Dessous, je devine, plus que je ne vois, les ravines descendant vers Conat où je marchais très récemment sur le « Sentier d’Arletes ». Juste au dessus, le Massif du Canigou dessine sa longue et haute silhouette bleutée. A ma droite, le boisé Mont Coronat me rappelle à son bon souvenir, celui du tour de son massif effectué en 2007 puis une montée vers son sommet si peu fréquenté ; si ce n'est par les cerfs ; à 2 reprises. Il y aura bien d’autres souvenirs de ce tour aujourd’hui.  Derrière moi, la belle piste filant vers le col de Les Bigues attend que je me remette en route. Je redémarre. Sur cette piste, les variétés de papillons y sont encore plus nombreuses que nulle part ailleurs. J’avance avec l’espoir de tomber sur un papillon rare voire inédit. Mais non, je les connais à peu près tous où alors les identifications sont si peu faciles que je n’hésite pas à me lancer à leur poursuite quand j’ai le moindre doute. Quelques fauvettes très difficiles à photographier viennent m’aguicher. Plus loin, perchés comme deux frères sur un groupe de buissons épineux, un tarier pâtre et une pie-grièche chantent à s’égosiller. Face à mon appareil-photo, ils sont plus accommodants. Plus je m’élève et plus les cistes à feuilles de lauriers sont en fleurs. Par endroits, c’est une véritable nappe blanche qui s’étire et descend vers le bas de la vallée. Dans un ciel bleu et pur, un puis deux vautours fauves viennent jouer les boucaniers de service. Le col des Bigues est là. Il est 12 heures tapantes et j’ai beaucoup flâné. Je déjeune avec l’incroyable chant d’une grive. S’agit-il d’une « grive musicienne » qui porterait bien son nom ? D’où je me trouve, c’est difficile à dire ! Perchée au faîte d’un grand pin, elle cherche probablement un compagnon et chante de manière plutôt saccadée. Ses chants faits de sifflement et parfois même de cris sont d’une incroyable variété, à la fois dans la manière de les émettre mais également dans les sonorités. Cette année, je n’ai pas encore vu de grands rassemblements de grives comme il m’arrivait d’en voir les années précédentes. S’est-elle aperçue elle aussi de cette raréfaction de son espèce ? Y –a-t-il réellement moins de grives que les années précédentes ? Aura-t-elle la chance de trouver un partenaire et ainsi de créer un couple fertile permettant la continuité de l’espèce ? Voilà les quelques questions que je me pose en l’observant et en l’écoutant chanter. Pourtant, quand je repars, la chance me sourit car je réussis à photographier, coup sur coup, un geai puis un pigeon ramier. Urbanya est bien loin désormais, mais je vois le village au fond de sa vallée et je vois ma petite maison. Quelques photos puis je quitte la piste qui file vers le col del Torn au profit d’un large layon qui zigzague puis file rectiligne vers mon objectif du jour. La grimpette est douce au départ et plus sévère sur la fin mais comme toujours je l’appréhende très cool. Comme souvent, j’alterne efforts et instants de pause. Les pauses sont la plupart du temps des arrêts photographiques très justifiés car la faune et la flore sont omniprésentes. Scabieuses, campanules, brunelles et un vaste champ de sèneçons jaunes attirent une incroyable variété de papillons et d’insectes. De l’autre côté de la clôture que je longe, de nombreuses vaches accompagnées de leurs veaux me regardent passer. Pour les bovins pas de doute, je suis un tortillard qui n’a pas du tout envie de jouer au T.G.V. Le sommet est presque là et comme un grand ballot que je suis, je me laisse surprendre par deux cervidés qui détalent. J’avais pourtant l’expérience des fois précédentes. Le plus petit ; sans doute un jeune chevreuil ; détale et s’engouffre dans les hauts genêts et l’autre, le plus grand, sans doute la mère, continue dans la clairière en direction du Puig del Rocater. Je photographie le premier puis je me mets à courir derrière le second. Mais quand on est tortillard, difficile de devenir T.G.V en quelques secondes. Du premier, je n’ai qu’une photo partielle de son flanc et de son arrière-train entrant dans les genêts et du second, une photo un peu trop lointaine aux fins fonds de la clairière. Si le « jamais trois sans quatre » des cervidés déjà aperçus, c’est certes vérifié, je n’ai pas vraiment su en profiter. Il m’aurait fallu être plus méfiant et aux aguets à l’approche du sommet. Je fulmine tout seul puis rebrousse chemin car le hayon que je dois suivre est à droite du sommet et non pas à gauche. J’enjambe le clôture ; par bonheur non électrifiée ; et me fraye un passage tant bien que mal au milieu des hauts genêts. Le hayon qui descend n'est pas bien défriché mais j’y circule néanmoins sans trop de difficultés. Quelques selfies souvenirs au sommet du serrat et je me lance dans la descente. A l’instant même où je croise une bonne piste, j’ai désormais la certitude d’être sur le chemin menant vers Cobazet. Mon G.P.S que j’allume me le confirme. Une fois encore ma curiosité légendaire m’entraîne sur des chemins bien incertains. De cette « Font de la Barbera » je veux tout savoir. Pour cela, j’ai enregistré ses coordonnées dans mon G.P.S et au lieu de partir à gauche vers Cobazet, je file à droite à sa recherche. La « font », c’est la source mais c’est aussi la fontaine. Alors cette « Font de la Barbera, est-ce une simple émergence d’eau, une source captée ou carrément une jolie fontaine ? Grâce à mon G.P.S, je le sais assez vite et je le sais d’autant plus vite que je m’embourbe dans un petit réseau de tourbières. En réalité, il y a plusieurs résurgences qui sortent du sol et qui en descendant de la montagne forment un petit entrelacs de fanges et de rus se transformant peu à peu et un peu plus bas en un petit ravin d’à peine un mètre de profondeur. Je longe la petite ravine et finalement arrive un peu déçu sur une autre piste qui se trouve en contrebas. Déçu car j’avais l’espoir qu’un brin d’humanité voire au moins un signe de la présence de l’homme seraient présents dans cette fontaine. Malheureusement, le seul signe visible est une vieille baignoire renversée ayant jadis servi d’abreuvoir et gisant dans le ravin. Voilà la seule captation que l’on a jugé bon de faire avec l’eau de cette Font de la Barbera. Déçu ou pas, il me faut désormais remonter. Je longe à nouveau le ravin, m’embourbant une fois encore mais sans rien trouver de plus que quelques têtards dans une poche d’eau un peu plu profonde que les autres et cette « barbe » liquide qui suinte de tous les côtés. Alors cette « Barbera » est-ce cette barbiche de filets d’eau et de tourbières ? Est-ce le nom d’une personne ayant habité par là ? Je ne le saurais peut-être jamais mais je suis bien décidé à chercher ? Enquêter, j’adore ça ! Si la « Font de la Barbera », telle que je viens de la découvrir, n’a rien dévoilé de son nom et seulement des suppositions, cette petite incartade m’offre des vues grandioses que je n’aurais pas vu en filant directement vers Cobazet. Vallée de la Castellane, Plaine du Roussillon, Canigou et juste à mes pieds, le Bosc d’Estardé déroulant sa belle et sombre forêt sur les flancs et la colline arrondie du Serrat Gran. Quand on connaît un peu l’histoire de Cobazet et de Callau, le chemin que j’emprunte ne laisse que peu de place à des doutes quand à sa fonction antérieure. Oui, ce chemin, c’est bien celui qui était commun à l’ancienne voie ferrée qui amenait le talc ; en réalité de la stéatite ; depuis la « carrière de Callau » jusqu’à la « gare d’Estardé ». D’ailleurs, dès le premier virage, on aperçoit à contrebas quelques « bigues » rongées par le temps, probables traverses rudimentaires de l’ancienne voie ferrée et un éparpillement de pierres, dont on peut raisonnablement imaginer quelles servaient de ballast. Sur la gauche, quelques murs de pierres et des ruines perdues sous la végétation viennent compléter de ce qu’était le décor de l’époque. Il suffit d’ôter quelques arbres de sa vision et d'avoir un peu d'imagination pour se rendre compte pleinement de ce qu’était cette exploitation de la stéatite. Bâtisse, gare, trémie, câbles, amas de ferrailles et de poutrelles jetés en contrebas du chemin, tous ces signes bien que désormais envahis par la forêt et la végétation sont encore très visibles. C’est assez marrant car presque à chaque fois j’en ramène des petits vestiges que j’accroche à un muret de ma maison : clous, clavettes, rivets, vieux outils rouillés, attaches, etc…. Cette fois, c’est un double crochet de câblage un peu lourd mais que je fourre néanmoins dans mon sac. Dans l’immédiat, le chemin bien herbeux et ombragé incite à la flânerie puis à une pause bien méritée. Pendant cet en-cas, une mésange charbonnière vient sautiller tout près de moi. Quand je redémarre, c’est le bruit fracassant d’un bulldozer qui vient rompre le silence jusqu’ici total. Ecrasant la végétation, il est entrain, apparemment, de tracer une nouvelle piste. Enfin je crois ! D’ailleurs, ce n’est pas la seule besogne, car quand je regarde en contrebas en direction de l’ancienne métairie de Cobazet, j’y aperçois un grand nombre de véhicules utilitaires et une agitation jamais aperçue jusqu’à présent. La métairie, que j’ai toujours vue sans réelle activité, or mis quelques magnifiques taureaux reproducteurs, serait-elle en cours de rénovation ? En tous cas, une de ses façades est déjà bien plus blanche qu’auparavant et parfaitement restaurée. La métairie serait-elle entrain de devenir cette vitrine de la chasse, tant souhaitée par Monsieur Amaury Cornut-Chauvinc, président de Groupama et pour charmer les « Tartarin » qui l’accompagnent au tarif de 3.750 euros (tarif 2012) l’autorisation annuelle de chasser sur ce magnifique et gigantesque espace allant jusqu'au Massif du Madres. Face à eux, les amoureux de la Nature ne seront jamais gagnants. Faisant partie de ces derniers mais demandant aux premiers d’être respectueux des animaux, ces travaux ne m’intéressent guère et j’aurais nettement préféré qu’on réhabilite le refuge de Callau pour les randonneurs. Je poursuis ce chemin, ancien tracé du Tour du Coronat, que je connais si bien et dont je ne garde que de merveilleux souvenirs. Oui, ce périple que j’avais intitulé « des Merveilles au pays d’Alysse » porte résolument bien son nom car au moment où j’approche du col del Torn, ce sont deux nouveaux cervidés qui traversent la piste, un plus petit et un plus grand comme au sommet du « Serrat de la Font de la Barbera ». Est-ce les mêmes ? Bien que difficile à concevoir, ce n’est pas impossible car n’importe quel chevreuil est bien plus rapide que moi. Une fois encore ma promptitude à photographier cette faune si peureuse des hommes n’est pas suffisante et je n’enregistre qu’un animal sur les deux dans mon numérique, et encore parce que le second a stoppé quelques secondes. Quand je visionne la photo sur l’écran de mon appareil photo, j’ai le sentiment que ce cervidé est bien trop grand pour être un chevreuil ! Une biche peut-être ? Ils ont disparu dans l’épaisse forêt située en contrebas. Le col del Torn est là et si d’innombrables souvenirs se bousculent dans ma tête, tant j’y suis déjà venu randonner, je ne m’éternise guère. Seule la stèle avec cette croix en fer retient encore plus mon attention qu’à l’habitude car désormais j’en connais l’histoire grâce à un ami blogueur et accompagnateur en montagne qui a eu la gentillesse de me la communiquer. Cette histoire (**), c’est celle de deux gardes forestiers qui ont d’abord disparus le 22 juillet 1806 puis sont retrouvés assassinés le 4 août 1806 et cette stèle a été dressée pour leur rendre un impérissable hommage. Il s’appelait Jean Serrat et Gaudérique Fabre et cette histoire vous est contée par Jean Parès sur l’incroyable et remarquable site Internet consacré à l’Histoire de Mosset. S’il ne reste plus qu’à refermer cette boucle en retournant vers le col de Les Bigues, cette balade est très loin d’être finie. La piste vers le col est longue quand à la descente vers Urbanya par la piste DFCI C057, puis par les Escocells et la clôture du Correc del Menter, elles ne le sont guère moins. Les journées sont longues, j’ai tout mon temps et j’ai bien l’intention de flâner encore. J’ajuste mon baladeur MP3 sur mes oreilles et me voilà sur le chemin du retour, bonnes musiques en tête. Fleurs, papillons toujours en grand nombre, lézards des murailles assez nombreux, un écureuil, les vautours toujours là et de rares oiseaux m’accompagnent vers la ligne d’arrivée. Plus surprenant toutefois, un lézard vert, un magnifique mâle bleuté, se chauffe au soleil sur un monceau de gravas négligemment jeté dans cette belle Nature par un irresponsable. Le reptile se laisse gentiment photographié avant de détaler dès lors que je tente une approche plus restreinte. C’est bien la toute première fois que j’aperçois un lézard vert à une telle altitude. Un coup d’oeil sur mon bout de carte I.G.N et je constate que je suis encore sur une courbe de niveau d’au moins 1.400 à 1.410 mètres. La descente qui longe la clôture parallèlement au Correc del Menter n’est déjà pas facile mais se complique encore à l’approche du village à cause d’un embroussaillement expansif plutôt inattendu. J’enjambe pour éviter les ronces et les prunelliers si redoutables, à la fois pour les vêtements mais surtout pour ma peau. Ayant évité toutes les anicroches, c’est plutôt ravi que j’atterris en surplomb de la rivière Urbanya. Le village n’est plus très loin  et cette balade se termine avec comme toujours cette terrible montée vers ma petite maison. Cette montée, c’est toujours, pour mon plus grand bonheur, la dernière de la journée. Bonheur dans ma tête aussi, car la Nature s’est offerte à moi sous les traits d’une incroyable variété de fleurs et de papillons, de quelques oiseaux dont la quantité et la diversité semblent encourageantes pour l'avenir. Et puis que dire des cinq cervidés aperçus dans cette même journée, c’est si rare ! Si rare de parvenir à sortir quelques photos convenables ! Bonheur également de retrouver Dany. Bonheur d’apercevoir mes deux chats qui sont là à me regarder arriver comme s’il attendait le Messie. Cette randonnée telle qu’expliquée ici a été longue de 17,5 km. Selon mon G.P.S, les montées cumulées ont été de 1.690 m. Le dénivelé est de 693 m entre le point le plus bas à 856 m à Urbanya et le plus haut à 1.549 m au Serrat de La Barbera. Carte IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet Top 25.

    (*)Toponymie de La Barbera : Quand j’ai voulu comprendre pourquoi cette source (font) s’appelait « de La Barbera », je suis parti avec l’idée préconçue qu’il s’agissait d’un personnage. Le nom de la personne qui l’avait découverte ou bien encore le nom d’une famille paysanne qui avait résidé dans le secteur de ce « serrat ». Alors oui, La Barbera ou Barbera, avec ou sans le « La », avec ou sans accent sur le dernier "A", sont bien des noms de famille et les toponymistes se rejoignent pour affirmer que ce nom désigne celui qui est originaire de « Barberà del Vallès », localité de Catalogne dans la province de Barcelone.  Cette imputation essentiellement catalane, qui ressemble presque à une affirmation, me paraît plutôt étonnante car on retrouve de nombreux Barbera aussi bien en Espagne qu’en Italie et notamment en Sicile ou des familles de mafieux en ont laissé une triste image et en tous cas bien plus triste que le vin piémontais éponyme. En France, beaucoup moins. En général, après cette assertion, les toponymistes rajoutent que le nom a pour origine le latin « Barbarius », personnage romain ayant laissé son nom à un domaine du nom de « Barberiacum ». Si on creuse encore un peu plus ce « Barbarius », on découvre qu’il  pourrait avoir pour origine le gentilice tiré du cognomen "Barbarus", c'est-à-dire « le barbare ». On sait que le « barbare », du grec ancien « barbaros », c’étaient d’abord « l’étranger » pour les Romains et les Grecs.  Il en fut de même pour les Egyptiens puis pour les Chrétiens, lesquels traitaient de « barbares » puis plus tard de « barbaresques » tout ceux qui ne parlaient pas leur langue. Si on pousse les recherche un peu plus loin encore, on finit par supposer que le « barbare » était celui qui possédait une « barbe », du latin « barbatus » ou plus rarement « barbutus ».  En relation avec ce raisonnement, il serait bien trop long  de citer tous les mots qui ont dérivé de ces noms-là, à commencer par tous ceux qui commencent par « barb ». Comme on le voit, ce cheminement étymologique paraît bien inutile et surtout nous éloigne de la toponymie recherchée pour la « font » en question. Rappelons que l’étymologie est la science qui étudie l’origine des mots alors que la toponymie est celle qui est chargée d’expliquer les noms de lieux. Si l’étymologie peut parfois être une aide précieuse à la toponymie, elle n’est pas la seule solution. A cet instant, je suis loin d’avoir trouvé. Je continue de chercher et finit par trouver qu’il y aurait eu des preux chevaliers qui auraient participé à la bataille de Las Navas de Tolosa le lundi 16 juillet 1212, bataille qui vit s’affronter une immense coalition chrétienne contre les Almohades, c'est-à-dire des musulmans, commandés par le calife Muhammad an-Nâsir. Parmi ces preux chevaliers, Aymar de Mosset et Pero de Barberà, deux croisés, qui avec quelques autres, se sont mis vaillamment au service de cette coalition qui finalement sortira vainqueur. Ici, dans le cas qui m’intéresse, Mosset et Barberà sont deux noms si proches l’un de l’autre dans le temps et l’espace que finalement je me dis que je touche peut-être au but. Malheureusement rien de plus ne vient étayer cette thèse. Je repars à zéro, jusqu’à trouver la solution la plus rationnelle qui soit car avancée par le toponymiste pyrénéen Robert Aymard dans son ouvrage « L’Aragon, berceau de l’hydronymie ibéro-pyrénéenne ». Voici ce qu’il développe à propos des mots  « bulla » et « bullire » :  « bulla, bullire ‘bulle, bouillir’, arag. bolligar.  REW, 1385, 1389. Cette étymologie figure évidemment dans Bouillouse, Bouillousette, eaux en Cerdagne.  Mais  aussi dans Bouridé (source), Bouridis (cascade en Azun), Bouren ‘bouillant’ (appliqué  à un gave). Pour les termes en borb-, barb-, deux origines se juxtaposent: a) le gaulois borvo (Lebel, Coromines, Nègre, Wartburg: FEW, I, 442b); le dérivé catalan barb ‘boue’ doit expliquer les fontaines de Barbe et Barbadou (Porta), Barbère (Mosset), le Barbot de Talau… b) le latin à redoublement *BULBULLIARE < BULLA (DCECH, burbujar; FEW, I, 445a) > cat. borbollar, arag. borbullir, esp. *burbujar, barbuja (1575), borbotar; en dépendent Bourbouille (fontaine, ruisseau, Roussillon), Bourbourou (montagne, Perles), Bourbourride ou Barbouride (fontaine, Oô), Barbouillère (combe, Mijanès), sans doute Estany dels Borbs (Ratera) ».

    Comme on le voit très clairement, il cite la Fontaine de la Barbère, notre fameuse "Font de la Barbera", précisant « Mosset », pour nous dire qu’il s’agit probablement et d’abord d’une source boueuse. Il n’y a donc aucune ambiguïté et je crois qu’on peut lui faire confiance et se souvenir que la boue voire la vase sont également utiles pour se « barbouiller », pour les poissons qu’on appelle « barbue » et « barbeau » vivant sur des fonds vaseux, dont certains ont des « barbillons », pour les canards qui aiment bien y « barboter », j’en passe et oublie volontairement bien d’autres mots commençant par « barb », « borb » ou « berb ». Oui, on peut faire confiance à Robert Aymard, la Font de la Barbera est bien la source boueuse telle que je l’ai découverte avec d’abord son réseau de rus ressemblant à une grande barbe, puis se transformant peu à peu en un seul ruisseau finissant par creuser un peu plus bas encore le Correc de la Solana ou Ravin de la Soulane. La Soulane débouche au lieu-dit La Carole (La Querola) où elle rejoint la rivière La Castellane. Victor Hugo dans son superbe poème « Booz endormi » n’a-t-il pas écrit en évoquant le vieillard Booz que « sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril » ? Celle de "La Barbera" était marron ; encore que son eau était plutôt limpide ; mais elle ressemblait bien à un ruisseau quelques mètres plus bas.

     

    (**) Histoire des gardes forestiers assassinés : Avec force détails, vous trouverez l’histoire de ces deux gardes forestiers assassinés pour avoir été trop consciencieux, certains diront trop pointilleux.  Ils s’appelaient Jean Serrat et Gaudérique Fabre. L’histoire de leur assassinat nous ait magnifiquement conté par Jean Parès dans l’Histoire de Mosset. Retrouvez-là en cliquant sur ce lien.

     

     

     


    1 commentaire
  • Liberté, Egalité, Fraternité tu te meurs.....

    Liberté, égalité, fraternité est je le rappelle une devise avant tout française même si d’autres pays l’ont adoptée après 1789. Française, cela signifie qu’en France, elle doit d’abord s’appliquer en priorité aux français. Or depuis 1789, cette devise se meurt peu à peu sous l’influence d’un tas d’éléments extérieurs, bons au mauvais d’ailleurs. Avec cet article, je n’ai pas la prétention de répondre à tous les problèmes actuels et aux revendications des gilets jaunes. D’ailleurs, et malgré que je partage totalement leur colère, comment pourrais-je me mettre à leur place et être représentatif de leur mouvement si spontané alors que je perçois 2.300 euros de retraite par mois, plus celle de ma femme qui elle en touche 240. Même si tout augmente, même si ma pension de retraite n’a fait qu’être gelée, voire baissée depuis que je la perçois et même si mon pouvoir d’achat n’a fait que régresser, je n’ai pas réellement de problèmes de fin de mois. Pour autant et ayant très souvent et pendant très longtemps bossé 10, 12 ,14 quand ce n'était pas 16 heures par jour parfois, je ne me sens pas ni un usurpateur de ce que je touche et encore moins un nanti. Ce constat une fois posé, cela ne m’empêche nullement de réfléchir à une meilleure justice sociale, à mieux répartir les richesses et le fruit du travail, à redonner la parole aux français aux détriments de tout ceux qui arrivent d’un peu partout les mains dans les poches et auxquels il faudrait donner presque autant sinon plus que nous en avons acquis nous-mêmes depuis la Révolution. La solidarité, si je n’y suis pas éthiquement ni humainement opposé, elle doit d’abord s’appliquer en priorité aux français les plus méritants et non pas à ceux dont le seul leitmotiv serait de profiter du travail des autres et de vivre d'un assistanat à bon marché voire permanent. Alors voilà ce que je pense qu’il faudrait faire. Enfin plutôt ce que nos gouvernants devraient faire. Ce n’est que mon avis personnel mais je suis certain que d’autres le partagerons.

     

    - LE POUVOIR D’ACHAT :

     

      a)- Aucun salaire avec un taux horaire inférieur à 12,00 euros soit pour 35 heures/semaine un salaire brut mensuel de 1.820 euros. Le SMIC étant à 10,03 euros à ce jour soit une hausse d’environ 20% immédiatement. Je suis certain que cela relancerait immédiatement la consommation et donc l’économie. Evidemment, il faudrait revoir dans le même temps et dans les mêmes proportions, les grilles de salaires pour toutes les personnes qui ont moins de 2.500 euros/mois de salaire brut. Toutes ces hausses pourraient être compensées par la mise en place de charges sociales proportionnelles aux salaires versés. Un peu comme il y a un barème de l’impôt sur le revenu, on pourrait mettre en place un barème des cotisations sociales et notamment pour cette limite que l’on appelle le plafond Sécurité Sociale. Plus ton salaire est gros et plus les taux et le plafond de charges sociales seraient importants. Ce système aurait l’avantage d’être plus juste socialement et peut être permettrait-il de réduire les écarts de salaires entre les plus hauts et les plus bas revenus, revenus qui se creusent sans cesse et ce depuis des années. On pourrait par exemple définir des taux et des plafonds plus bas sur les salaires les plus bas et monter ainsi en gamme pour les autres, du style : rémunérations mensuelles inférieures à 1.500 euros, à 3.000, à 5.000, à 10.000, de 10.000 à 50.000, de 50.000 à 100.000 etc......

    b)- Plus aucune pension de retraite personnelle inférieure au minimum vieillesse qui est de 868 euros et ce, quel que soit la situation fiscale du couple, sauf si celle-ci est supérieure à 3.000 euros de revenus mensuels. Il n’est pas normal que des femmes qui ont privilégié l’éducation de leurs enfants, que des femmes d’artisans, de commerçants, d'agriculteurs qui ont aidé leur mari perçoivent des retraites ridicules, alors que dans le même temps, des gens venus d’ailleurs et n’ayant jamais cotisé perçoivent des sommes bien supérieures sous forme d'aides ou de pensions.  

     c)- Des tarifs de mutuelle proportionnels aux revenus mais avec des garanties identiques afin que les plus démunis puissent se soigner convenablement. Les dents, les lunettes et les appareils auditifs remboursés à 50% après 50 ans, à 75% à 60 ans et à 100% après 65 ans pour toutes les personnes ayant des revenus inférieurs à 1.500 euros/mois et pour un couple à 3.000 euros/mois.

    d)- Des frais bancaires à zéro pour toutes les personnes qui ont un revenu inférieur à 1.000 euros/mois et puis progressifs selon les niveaux de revenus. Idem pour des franchises dégressives auprès des assureurs selon l'importance des revenus.

    e) Que les opérateurs téléphoniques n'augmentent pas leur tarif. Je constate personnellement que la fibre que l'on m'avait décrite comme beaucoup plus performante que l'ADSL ne l'est pas complètement. Or une augmentation de 5 euros est déjà programmée chez Orange par exemple. Selon moi et même s'il faut considérer qu'il s'agit sans doute d'un progrès, rien ne la justifie au regard de l'utilisation que la plupart des gens font d'Internet. Or mis le téléchargement plus rapide de gros fichiers, de vidéos et de films, je n'ai pas vu d'autres effets positifs avec la fibre.

    f)- A travail ou à poste égal, salaire égal pour les femmes.

     

    - JUSTICE SOCIALE ET FISCALE :

     

    a)- Que l’âge de départ, ainsi que toutes les pensions de retraite, sans distinction, soient calculées selon le même mode de calcul y compris pour les ex-présidents et ministres de la République, les ex-députés, les hommes politiques en général, les fonctionnaires, les salariés du privé et les cheminots et que les pensions soient raisonnablement plafonnées pour ceux qui ont perçus des revenus hors normes pendant leur carrière.

    b) Que l’on arrête de taxer tous les biens de consommation dont on ne peut pas se passer pour vivre comme l’eau, l’électricité, le gaz, les carburants. Quand j'analyse mes factures, j'ai désormais le sentiment de consommer bien plus de taxes et d'abonnements que des énergies.Taxons d’abord les produits de luxe, les produits non indispensables (alcools très forts, tabac, etc…) et surtout les produits fabriqués ailleurs qu’on pourrait fabriquer chez nous quand on a le savoir-faire. A force d’acheter ce qui se fabrique ailleurs, il n’y a plus d'industries en France et moralité beaucoup moins d'argent pour acheter les produits les plus indispensables. La situation s'aggrave au fil des ans et un jour, la boucle se refermera définitivement et ça sera une nouvelle révolution encore bien plus violente que celle que l'on vit aujourd'hui.

    c)- Que l’on interdise et que l’on en finisse avec tous les privilèges et les conflits d’intérêts de trop nombreux lobbies, du style de ceux que l’on voit dans le secteur médical où les toubibs perçoivent des avantages considérables des laboratoires et autre lobbying du secteur. Nos gouvernants laissent faire mais en plus ils ont mis en place un site Internet où tout cela est visible par tous. Alors, si je ne suis pas opposé à la transparence, je suppose que de nombreux citoyens sont comme moi et vivent cela comme une "dangereuse" iniquité. Non contents de ces incroyables privilèges, beaucoup trop de médecins demandent désormais des dépassements d'honoraires dont certains dépassent parfois l'entendement. Il faut stopper tout ça et revenir à une médecine plus accessible et notamment pour les français les plus démunis. Il n’y a pas que le secteur médical. Les lobbies sont trop nombreux et trop puissants comme dans les médias par exemple. Pourquoi les journalistes ont-ils des avantages fiscaux et sociaux que le citoyen lambda n’a pas ? Il faut une justice identique à tous. Les lobbies sont devenus légions et ont engendré des conflits d'intérêts toujours plus nombreux et toujours plus injustes. Quoi qu'on puisse en dire, ils dégradent les relations et plus globalement la société. Je veux bien accepter qu'un docteur ou qu'un chercheur qui a fait 7,8,9 ans d'études ait un très bon salaire mais pourquoi faut-il en plus qu'il ait des voyages et des week-end gratuits, des commissions annexes et des avantages que le travailleur lambda n'a pas ? Il faut interdire ces pratiques.

    d) que l’on rétablisse un impôt sur la fortune pour les plus riches des français et notamment pour ceux qui entrent dans ce fameux top 100 détenant à eux seuls des fortunes estimées à 431 milliards. Si on ne peut pas les taxer personnellement parce qu'ils sont partis à l'étranger, taxons leurs patrimoines français et leurs entreprises installées sur notre sol, car après tout c’est bien à partir de là aussi que leur immense fortune grossit chaque année de 15% environ. Quand j'entends que le prétexte de la suppression de l'ISF est qu'il ne rapportait pas suffisamment, alors faisons en sorte qu'il rapporte !

    e) que l’on taxe beaucoup plus sévèrement les dividendes des actionnaires et en contrepartie que l’on favorise les investissements dès lors qu’ils ont été réellement mis en œuvre sur le sol français. Ne pas donner un chèque en blanc comme nos gouvernants l’ont fait avec le CICE et continuent de le faire avec la suppression de l’ISF. Quand je pense que depuis 2013 on a donné des millions d'euros dans le cadre du CICE à des entreprises françaises comme la Poste et la Sncf alors que des plans sociaux de réductions des effectifs étaient déjà programmés et même engagés dans le  cadre de la libération des marchés et de l'ouverture à la concurrence, ça s'appelle "voler le contribuable" ! Le CICE ne devait-il pas servir essentiellement à créer des emplois pérennes plutôt qu'à débaucher ?

    f) Que l’on re-nationalise les sociétés d’autoroutes et que l’on mette le prix des péages à des tarifs raisonnables car il est complètement anormal que l’on enrichisse des actionnaires et que le contribuable soit contraint de remettre la main à la poche quand des travaux de réfection sont indispensables.

    g) Que l’on donne beaucoup plus de pouvoirs, d’autonomie et de dotations aux maires et que l’on supprime un tas de strates politiques et administratives qui ne servent à rien si ce n’est à faire doublons, à engraisser une caste de politiciens et de personnels administratifs qui paraissent très souvent inutiles. Est-il vraiment utile qu’on est un Etat avec une ribambelle de ministères, une assemblée nationale, un sénat, un conseil d'état, un conseil économique et social, des régions, des départements, des agglos, des mairies et tous ces organismes publics et semi-publics, et que sais-je encore du style de la Cour des comptes qui dénonce les effets pervers de la République mais dont ses représentants, dans le même temps, en vivent très chichement à longueur d’années ? 190 millions d’euros uniquement en frais de personnel, n'est-ce pas beaucoup trop d'argent pour sortir des statistiques et des rapports que personne n'utilise jamais ? Idem pour la Commission Nationale du Débat Public dont on voit bien que les différents rapports émis sont parti systématiquement aux oubliettes ! Personne n'a vu arriver ce mouvement des gilets jaunes malgré toutes ces strates politiques ?

    h) Que l’on se donne de vrais moyens pour combattre les tricheries fiscales et sociales dont on sait depuis des années qu’elles se chiffrent en milliards d’euros. Il faut créer des bataillons de policiers spécialisés et les rémunérer en fonction de leurs résultats.

    i) que les dépassements de la vitesse entre 80 et 90 km/h ne fassent pas l’objet de P.V mais seulement d’un retrait de points. Si la réduction de la vitesse est réellement efficace pour qu'il y ait moins de morts sur les routes, rien n'oblige l'Etat a constamment sévir en taxant. Quand je vois que mon épouse avait pris une amende de 135 euros (sur 240 euros de retraite/mois) pour un stationnement illicite de 10 minutes, parce que filmée par une caméra automatique et alors qu'elle était encore à l'intérieur de la voiture, cela s'appelle du "racket" !

    j) mettre en place dans chaque canton des services médicaux de proximité. Pour cela, obliger tous les cabinets médicaux, et à tour de rôle, à avoir une permanence les week-end et les jours fériés ; en cabinet et à domicile ; et ce, en fonction du nombre d’habitants dans le canton ou la commune, afin que l’on ne soit plus dans ce désert médical que la France est entrain de devenir les samedi, les dimanche et les jours de fêtes. Il n’est pas normal que dans une commune comme la mienne de 14.000 habitants, il y ait une quinzaine de généralistes et 8 cabinets médicaux et que les week-end ou les jours fériés, on soit obligé de faire des kilomètres pour avoir un diagnostic, voire rester malade et sans soin au fond de son lit parce que tous les toubibs sont partis en voyage (aux frais de la princesse!), à la campagne ou au ski !. La Maison Médicale à l'hôpital c'est certes bien mais faut-il encore pouvoir être en état de se déplacer. Or, il m'est arrivé personnellement d'être malade, maladie qui ne nécessitait pas de déplacer les urgentistes mais qui réclamait tout de même un diagnostic et des soins. Or aucun médecin n'était joignable sur ma commune et le service SOS Médecins était débordé ce jour-là. Résultat ? 8 jours malade sans diagnostic et sans soins ! Une telle situation est-elle normale dans un pays qui se dit moderne et civilisé ? Je pose la question.

    k) que l’on taxe raisonnablement les poids lourds étrangers qui traversent la France et que les charges sociales soient plus lourdes pour les entreprises françaises employant du personnel non français. 

    l) Imposer d’office à 70% tous les salaires supérieurs à 1 million d’euros par an. Taxer très lourdement tous les "parachutes dorés" et les stocks options des administrateurs des grandes entreprises lors de leur départ. Les entreprises qui sont capables de verser de telles sommes en salaires, en rémunérations et en actions sont certainement les plus aptes à participer à la solidarité sociale nationale.

    m) Arrêter de financer avec l’argent public les écoles privées, les syndicats ainsi que toutes les associations religieuses, professionnelles, antiracistes ou autres qui n’ont pas un caractère évident d’intérêt aux yeux d’un grand nombre de citoyens. Le privé doit être financé de préférence par le privé c'est-à-dire par les adhérents et les donateurs, quand au sport et aux religions, on sait tous l’argent qu’ils sont capables de drainer quand ils veulent s’en donner les moyens. Il suffit de regarder les salaires des sportifs professionnels par exemple. Quand aux mosquées, il s’en construit beaucoup plus que d’églises catholiques ou de temples protestants. Certaines églises catholiques sont même rachetées au nom de l’islam puis se transforment en mosquées ! Il faut arrêter de dépenser l’argent pour ça, nous sommes un pays laïque et c’est à ceux qui croient seulement qu’il convient qu’ils payent et pas à tous. 

    n) Simplifier les procédures, les actes administratifs, les rendre gratuits au possible, faire en sorte que le système de remboursements de la Sécurité Sociale par exemple soit plus simple et plus compréhensif pour les usagers car ils n’y comprennent plus rien, moi le premier, dans cette usine à gaz où les franchises retenues se mélangent aux forfaits non remboursés et surtout qu’on change ce système si complexe et si faillible de carte vitale passant si facilement entre diverses mains et engendrant des fraudes en tous genres. Il faut mettre en place un système informatique plus transparent où les français doivent certes savoir ce qu'ils coûtent à la collectivité mais où ils doivent savoir aussi ce qu'ils payent réellement.  Aujourd'hui, le système est tel qu'on ne le sait pas.

    o) Que l’on supprime pour les plus riches des français tous les avantages fiscaux qui ne créent pas d’emplois pérennes ou ne sont pas sources d’investissements qui en créent, du style assurance-vie, niches sur l’immobilier, niches sur l'art, le cinéma et que sais-je encore. Les plus riches n’ont pas besoin de ça pour vivre grassement et s'enrichir. Les crédits d'impôts doivent bénéficier qu'aux tranches moyennes et basses.

    p) que l’on fasse payer des impôts au même titre et au moins dans les mêmes proportions que les entreprises françaises à toutes ces grandes sociétés mondiales installées en France comme Amazon, Google et consorts sans attendre l’aval des autres pays et surtout celui de Bruxelles.

     

    - IDENTITE, CITOYENNETE et SOUVERAINETE NATIONALE :

     

    a) supprimer la double nationalité en demandant à tous ceux qui en bénéficient qu’ils en choisissent une seule. Où l’on est français ou on ne l’est pas, il faut qu’ils choisissent en toute connaissance de cause : vous ne souhaitez pas devenir français = pas d’aides sociales ! Je trouve que c'est trop facile de ne profiter que du meilleur d'une nationalité selon d'où vient le vent. J'ai écouté à la TV le congrès des musulmans de France de décembre dernier organisé par le Conseil du Culte musulman et plusieurs associations religieuses. On sait bien que très nombreuses associations musulmanes sont largement subventionnées par nos deniers publics mais également par certains pays du Golfe.. Qu'y ai-je entendu et vu ? Une succession d'intervenants musulmans criant haut et fort qu'ils étaient français et essayant par diverses pirouettes de le prouver à l'assistance et aux téléspectateurs. Quand on est un vrai français, est-il nécessaire de le vociférer ? Est-il nécessaire de le répéter inlassablement pour être mieux entendus ? Mieux entendu de qui d'abord ?  De nos gouvernants en général si laxistes dans ce domaine ? Entendus des quelques-uns qui étaient là : c'est à dire Christophe Castaner, Laurent Nunez, Valérie Pécresse et Jack Lang ? A la fin quand il a fallu chanter la Marseillaise, je n'en ai vu que deux la marmonner du bout des lèvres : Messieurs Christophe Castaner et Laurent Nunez. La marmonner seulement comme s'ils avaient honte au milieu de tous ceux qui ne la chantaient pas. Tous les autres, tous ceux qui avaient criaient haut et fort qu'ils étaient français ne la chantaient pas. Alors je pose la question, plutôt que de crier qu'on est français pour tenter de le prouver et de s'en persuader, n'est-il pas mieux de chanter haut et fort la Marseillaise ? N'est-il pas mieux de le prouver dans son comportement de tous les jours en adoptant pleinement les us et coutumes du pays hôte ? N'est-il pas mieux d'avoir une seule nationalité ainsi la question serait définitivement réglée non ? Cela réglerait d'autres problèmes comme celui par exemple de savoir dans quelle langue, l'islam doit être prêché. 

    b) arrêter de verser des aides sociales ou des pensions de retraite à tous ceux qui arrivent en France et qui n’ont jamais cotisé le moindre centime car il faut donner la priorité aux vrais français qui ont travaillé et cotisé, qui travaillent et cotisent pour le pays, et qui malgré ça, souffrent encore car les fractures sociales demeurent et se creusent. Il faut que la France arrête d'être cet aspirateur à immigration qu'elle est devenue depuis de trop longues années. La limite a été atteinte et on le voit bien avec le mouvement des gilets jaunes car tout cela se fait au détriment de bien d'autres personnes plus méritantes. Tout doit être fait pour limiter l'immigration car on voit bien tous les problèmes qu'elle a engendré et engendre toujours (intégration, socialisation, laïcité, insécurité, incivilité, terrorisme, détention, justice, pauvreté, logement, dette, querelles entre pays européens, etc.....)

    c) arrêter de verser des pensions de retraite à des personnes qui ne résident plus en France ou dans les DOM depuis plus de 5 ans et qui ont la double nationalité. Trop de gens profitent de l’absence de contrôle ou d’un contrôle trop facile à abuser.

    d) arrêter l’AME, c'est-à-dire l’Aide Médicalisé d’Etat car il est anormal qu’un étranger en situation irrégulière ait plus de facilité à se soigner qu’un français qui cotise à la Sécu et qui paye sa mutuelle chaque mois. De plus, on sait qu'avec la mondialisation et la facilité des voyages, ce système est désormais détourné par des personnes malveillantes. 

    e) interdire carrément le port du voile en dehors des sphères personnelles et religieuses (mosquées, écoles coraniques, associations à caractère religieux) et sévir dans le cas contraire. C’est un vrai problème car pour une majorité de françaises et de français ce n’est plus depuis très longtemps l’idée qu’ils se font d'un pays qui se veut laïc, qu'ils se font de la femme qui se veut française ! Il n’y a jamais eu autant de femmes voilées depuis que son interdiction dans les lieux publics est entrée en vigueur en 2010. Pour de très nombreux français, c’est désormais vécu comme une provocation et comme le processus d'un islam qui est entrain de devenir de plus en plus visible et radical au fil du temps.

    e) arrêter de répondre favorablement à toutes ces demandes (cantine, piscine, crèche de Noël, médecine, etc…) émanant des communautés religieuses qui ne sont pas le reflet de nos traditions ancestrales. Face à ses communautés, nous perdons de plus en plus de nos prérogatives et de notre laïcité. C’est un vrai problème mettant en jeu notre souveraineté nationale et probablement à terme la paix sociale que nous recherchons tous.

    d) ne pas accepté la polygamie et renvoyer chez eux tous ceux qui la pratiquent.

    e) obliger le citoyen français à donner un prénom bien français à ses enfants, le calendrier est bourré de très jolis prénoms bien de chez nous.

    f) arrêter de répondre favorablement aux injonctions budgétaires et administratives de Bruxelles si elles sont défavorables aux intérêts des français.

    g) Que l'Assemblée Nationale soit plus représentative des opinions des français avec certes des représentants des différents partis mais également des personnes sans étiquette, ayant voté blanc et des abstentionnistes. Il faut revoir cette représentativité et donc le mode de scrutin.

     

    SECURITE :

     

    a)- Construire les places de prison indispensables pour que la France devienne peu à peu un pays paisible et civilisé. L'insécurité et les incivilités se sont démultipliées au fil des années. Suivre de trop nombreux condamnés est utopique quand aux bracelets on a bien vu leur limite voire leur inutilité dans l'assassinat du père Hamel. Or, les remises systématiques de peine sont accordées bien trop facilement et sans aucune vérification.

    b)- Mettre au travail un maximum de détenus plutôt que de les maintenir dans une oisiveté de plus en plus confortable.

    c)- Remettre en fonctionnement des enceintes carcérales telles qu’elles existaient encore au 20eme siècle sous la forme de bagnes et ce, pour une catégorie d’assassins les plus dangereux, de terroristes et pour les voyous les plus récalcitrants ou carrément irrécupérables. Il n’est pas normal que des gardiens de prison aient peur dans leurs tâches quotidiennes et aient ce sentiment d’être dépassé par des événements intolérables qui se produisent sans cesse dans les prisons françaises. Tout y circule : drogues, alcools, téléphones portables, argent, trafics....sans compter le radicalisme islamiste qui y trouve les conditions et les moyens de se développer. S'il le trouve c'est parce qu'on lui en donne très largement et bien trop facilement les moyens. Il est intolérable qu'au sein d'un milieu qui se voudrait hermétique, il s'y passe tout ça !

    d)- Revoir certaines lois ou mettre en place très rapidement un nouveau système législatif donnant plus de droits aux victimes qu’aux délinquants. Il n’est pas normal par exemple que des squatteurs qui s’emparent d’un bien immobilier ne puissent pas être déloger immédiatement. Il n’est pas normal qu’un assassin parce qu’il devient connu médiatiquement bénéficie gracieusement de la défense d’un grand avocat alors que la victime soit contrainte de se saigner pour payer la sienne. Il n’est pas normal que la légitime défense ne s’applique que la nuit, il n’est pas normal que des assassins d’enfants, des violeurs multirécidivistes se retrouvent dans la nature pour avoir bénéficié de mesure de bienveillance ou de réductions de peines trop facilement accordées , il n'est pas normal qu'une victime mécontente d'un verdict ne puisse pas faire appel, etc…etc….

    e) arrêter de construire des logements sociaux qui peu à peu deviennent des zones de non-droit et des quartiers dits sensibles. Le chiffre de ces zones a été démultiplié par « x » en quelques années en France et dans toute l’Europe. C’est le vrai gros problème de l’insécurité sur le vieux continent car les premières victimes sont les populations qui y vivent paisiblement et qui n’ont pas les moyens de partir aller vivre ailleurs. Elles n’ont d’autre choix que de subir le dictât des gangs, des dealers et des extrémistes.

    f) que ces gangs soient démantelés par l'armée si nécessaire et que ceux qui les composent soient longuement et durement sanctionnés.

    g) renvoyer chez eux, avec interdiction définitive de revenir, tous les étrangers quels qu’ils soient ayant été condamnés au moins à deux reprises en France.

    h) que les familles où la délinquance juvénile est systématiquement multirécidiviste soient privées de toute aide sociale ou au moins proportionnellement à la gravité des actes commis.

    i) que  l’Institut Pour la Justice qui lutte depuis des années pour une meilleure justice soit reconnue d’utilité publique.

    j) que certaines peines finissent par s'additionner comme aux Etats-Unis afin qu'on ne retrouve pas systématiquement dehors des voyous et des assassins dont l'unique conduite dans la vie est de faire du mal et de nuire à autrui. 

     

    L’ECOLOGIE :

     

    a) Que l’on arrête de faire des ségrégations entre les gens qui roulent au diesel ou à l’essence et mettre le prix des deux carburants au même niveau et le plus bas possible. 

    b) Que nos gouvernants demandent aux constructeurs automobiles français de vendre moins chers leurs véhicules électriques. Ces derniers auront tout à y gagner car ils en vendront plus et tireront l’ensemble du marché vers le bas. Si l'on veut faire une véritable écologie, il faut qu'une majorité de français aient plus facilement accès à ces véhicules-là. Offrir des primes c'est sans doute bien mais c'est nous qui les payons avec nos impôts et c'est très souvent les personnes les plus aisées qui en profitent car là aussi les tricheries sont très faciles. 

    c) Que nos gouvernants obligent les grands groupes céréaliers à consacrer une partie de leur exploitation à la culture de plantes permettant la production de biocarburants. Que ceux qui auront investi favorablement dans ces cultures soient récompensés par des crédits d'impôts.

    c) Que l’on fasse d’abord payer les grands pollueurs de la planète comme les grandes compagnies pétrolières et gazières, les grandes compagnies maritimes et aériennes et les fabricants de produits nocifs comme Monsanto, avant de s’en prendre aux citoyens et de faire en sorte de les culpabiliser.

    d) que l’on arrête de creuser la Terre à la recherche d’énergies fossiles et que l’on donne une énorme priorité aux énergies non polluantes comme l’air, l’eau, le soleil et la biomasse.

    e) que l’on arrête de développer l’énergie nucléaire en France car le jour où une centrale nous aura pété dans la gueule, les gilets jaunes ne seront plus dans la rue mais au ciel et moi j’aurais écrit cet article pour rien ! En plus, c’est tellement propre qu’on est emmerdé avec les déchets qu’on ne sait pas où mettre et que l’on va laisser à nos petits-enfants pour qu’ils s’en dépatouillent.

    e) La faune dans son ensemble est entrain de crever. 60% de moins selon une étude très sérieuse, alors faisons en sorte que la faune sauvage retrouve ses droits. Pour cela, commençons de faire en sorte que la chasse soit une activité de grand luxe au lieu de diviser le permis de chasse par 2, augmentons-le par 10 ou par 20. Quand je vois les voitures que les chasseurs sont capables de se payer; puissants 4x4 et gros pickups rutilants; force est de reconnaître qu’ils ont encore les moyens de se payer un gros steak de chez Charal plutôt que d’aller tuer un cerf qui n’a rien demandé sinon que de vivre. Il faut réduire les surfaces chassables ainsi que les périodes de chasse car il n'est pas très logique qu'un pays qui s'est voulu le chantre de l'écologie avec la COP21 soit celui qui ait en ces domaines les chiffres les plus désastreux.

    f) que l'on développe autant qu'on le peut des pistes cyclables dans nos communes.

     

    CONCLUSION :

     

    Voilà quelques idées de ce que l’on pourrait commencer à mettre en place pour débuter un vivre-ensemble plus juste, plus serein et plus écologique. J’ai sans doute oublié pas mal de choses….car j'ai très peu parlé du chômage, de l'Europe qui nous impose trop de choses, mais ça pourrait être un début…pour que la devise « Liberté, égalité, fraternité » ne soit pas que de vains mots. Dans le cas contraire, ces mots continueront de mourir si on ne fait pas un minimum de tout cela très rapidement ! Enfin, c’est ce que je pense mais je vois que l’ex-premier flic de France Gérard Collomb pensait sensiblement la même chose, lui qui au delà de ne plus se retrouver dans la politique macronienne, a dit « il faut une vision d’ensemble pour recréer de la mixité sociale. Parce qu'aujourd’hui on vit côte à côte, et je le dis toujours, moi je crains que demain on vive face à face. » Avant de quitter le gouvernement Macron, il a donc décrit un pays abandonnée sur le plan social, de plus en plus ghettoïsé et en proie à des groupuscules et à des communautarismes qui menacent dangereusement la paix sociale ! Qui mieux que lui était placé pour procéder à cette analyse ?


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