• Diaporama sur la chanson "M'man' d'Eddy Mitchell chantée ici par Alfredo Intillad'Elfe et John Guy Mitchell

    Les Chemins d'Adrienne depuis Fourques

    Les Chemins d'Adrienne depuis Fourques

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    Quand j’ai découvert sur le Net cette randonnée intitulée « les Chemins d’Adrienne », à partir du village de Fourques (66), mon sang n’a fait qu’un tour, expression bien connue qui comme chacun sait signifie » « être en colère » « avoir une réaction émotionnelle forte » voire « être bouleversé ». Oui, j’étais ébranlé, car ce prénom c’était celui de ma mère, décédée deux ans auparavant, et bien sûr ma curiosité à aller découvrir ce parcours pédestre n’en était que plus aiguisée. « Qu’y avait-il derrière ce prénom ? » « et pourquoi cet intitulé ? ». Toutefois, qui aurait pu prédire que ce « sang », qui n’avait fait qu’un tour de prime abord, reviendrait en première ligne et dégoulinerait de tout mon corps au cours de cette randonnée quelques semaines plus tard ? Une randonnée somme toute très banale car réalisable essentiellement sur des chemins de garrigue, des champs en friche et des vignobles et donc sans aucune réelle difficulté. Personne, et en tous cas pas moi le premier ! Voilà le récit de cette « aventure » qui aurait pu se terminer en « mésaventure ». Quand j’ai commencé à étudier cette randonnée, j’ai appris bien évidemment que ce prénom était celui d’Adrienne Cazeilles, 90 ans et des brouettes, messagère libre et engagée, institutrice à la retraite, écrivaine à ses heures et ô combien amoureuse de la nature de nos beaux terroirs et de son Aspre en particulier. Un chantre comme je l’ai lu très souvent. Pure coïncidence, quelques mois auparavant j’avais lu son journal « Alors la paix viendra » et au regard du réel bonheur que j’avais éprouvé à lire ce recueil de courtes nouvelles,  je n’étais pas vraiment surpris que cette balade fourcatine lui rende hommage. Je l’étais d’autant moins que j’avais déjà acheté, mais pas encore lu, son best-seller «Quand on avait tant de racines » et que je savais que les Aspres y tiennent une place prépondérante. Par contre, surpris je l’ai été vraiment en regardant la carte I.G.N de Fourques. En effet, de manière assez singulière, cette carte ressemble à un immense puzzle sur lequel il manquerait toutes les pièces et quand on observe une vue aérienne, on a exactement le même sentiment. Je me souviens de ma première réaction qui a été de me dire « dans ce dédale de parcelles ; car concernant ces fameuses pièces manquantes c’est bien de ça qu’il s’agit ; jamais je ne parviendrais à retrouver l’itinéraire si ce dernier n’est pas balisé voire s’il l’est très mal !  », et d’ailleurs n’ayant pas trouvé de tracé enregistrable sur le Net, j’ai éprouvé les pires difficultés pour enregistrer dans mon GPS le seul parcours que j’avais trouvé sur le site de l’Office du Tourisme intercommunal Aspres-Thuir. Le 7 octobre au matin, me voilà à Fourques, bien décidé à accomplir cette balade. Il fait un temps magnifique avec un joli ciel bleu et de longs chapelets épars de petits nuages blancs et ronds. Ils sont superposés les uns sur les autres comme sur un boulier. Peu à peu, ils disparaîtront laissant de grands draps blancs ondoyer dans le ciel. Au fil de la journée, un ciel voilé prendra le relais. La « rue de l’Espérance »  où je gare ma voiture et cette belle météo me laissent présager une journée remplie de jolies promesses.  Or mis une table d’orientation au sommet d’une butte et la découverte de quelques essences de la garrigue sur des pancartes, le dépliant ne mentionne pas de réel objectif. Il est simplement écrit « Laissez-vous transporter dans cette déambulation bucolique…. ». J’y compte bien, mais comme marcher sans but ce n’est pas trop mon truc, j’ai cru bon d’ajouter à cette flânerie solitaire, un dessein supplémentaire : me livrer à ma passion de la photo ornithologique. Je connais très mal les Aspres et en tous cas, je n’y suis jamais venu avec comme principale idée d’y photographier des oiseaux. En général, octobre est un bon mois car dans la garrigue les baies rouges ou noires y sont abondantes, alors j’ai bon espoir d’apercevoir de nombreux passereaux. De ce fait, je ne me suis fixé aucun délai et les révélations en cours de chemin guideront mes pas. Voilà le vrai programme. Au centre du village, j’en suis déjà à chercher une indication mais s’il y a bien un panonceau mentionnant un « Sentier des Histoires », je ne trouve rien des « Chemins d’Adrienne ». Me voilà déjà contraint de sortir de mon sac à dos le fameux dépliant Internet que j’ai pris soin d’imprimer. Les infos que j’y lis sont succinctes mais suffisantes. Je me plante devant la mairie, imagine que le nord doit être derrière le bâtiment et effectivement, après en avoir fais le tour, j’y trouve aisément la Carrer de la Font del Terrer (*) indiquée comme la ligne de départ. Je l’emprunte et commence à suivre la première marque de peinture jaune servant de balisage. Elle m’entraîne à gauche dans la rue Fount del Tarré (*) dont je crois comprendre qu’il s’agit de la même rue que celle de la Font del Terrer mais écrite dans une déclinaison différente. Elle aboutit dans le lit de la rivière de Llauro, heureusement complètement asséché malgré les fortes pluies de la veille. Petit instant d’égarement au milieu du ruisseau car je ne trouve plus de balisage et comme mon G.P.S n’est pas encore suffisamment précis, je ne peux imaginer une seule seconde que la rivière asséchée soit le chemin. Alors je la traverse et emprunte en face un étroit sentier filant au milieu des jardins potagers. Je poursuis sur une centaine de mètres jusqu’à comprendre, grâce à mon G.P.S, que je me suis fourvoyé. Au sein de toutes ces parcelles pour la plupart clôturées, ma crainte de ne pas pouvoir assembler le « fameux puzzle » me revient déjà en mémoire. Seul intérêt à cet égarement, heureusement éphémère, des passereaux déjà très abondants sous les traits d’innombrables étourneaux, de quelques rouge-queues noirs peu craintifs, d’une tourterelle et de jolis chardonnerets apparemment attirés par des champs d’inules visqueuses. J’adore photographier les étourneaux avec leur joli plumage noir luisant et leur poitrail piqueté de petits cœurs blancs car ils se détachent magnifiquement dans le ciel bleu.  Je fais demi-tour et finis par trouver une nouvelle balise jaune sur la partie droite de la rivière, caché par des feuillages, à l’endroit même où des enrochements servent à consolider la berge.  Ici, l’itinéraire et la rivière se confondent et j’en rigole en me disant que par temps de forte crue, les randonneurs doivent inévitablement savoir nager pour parcourir ces « Chemins d’Adrienne ».  Adrienne sait-elle nager aussi ? L’histoire ne le dit pas ! En réalité, le dépliant spécifie bien que la traversée de la rivière est interdite par temps de pluie. Je poursuis au milieu du ruisseau sous la surveillance de quelques mésanges charbonnières qui occupent les arbres les plus hauts. Les bergeronnettes sautillent sur les galets à la recherche d’un peu d’eau, synonyme d’insectes volants voire échoués sur les rives.  Mon œil et celui de mon numérique sont attirés par de gargantuesques potirons dans un petit potager. Peu après, une autre rue aboutit elle aussi dans la rivière puis la traverse sous la forme d’un chemin de terre qui s’élève en face au milieu des vignes. Je délaisse la rivière qui part vers la droite et poursuis sur ce chemin jusqu’à une intersection où enfin un panonceau se présente. Les « Chemins d’Adrienne » sont bien là. La seule vision de ce prénom me fait penser aussitôt à ma mère et je sais déjà que je vais marcher avec elle toute la journée. Inconsciemment, c’est peut-être aussi pour ça que je souhaitais accomplir cette balade : me retrouver avec elle !  La suite est, comme je l’avais imaginée en regardant la carte I.G.N, une longue succession de sinuosités où pistes sableuses, routes asphaltées et petits sentiers vont se succéder en alternant parcelles viticoles, champs incultes et végétation typiquement méditerranéenne, le tout entrecoupé de nombreuses haies, de quelques « correcs » mais surtout de fossés où s’écoulent de minuscules « rius » permettant une irrigation naturelle des paysages. Le balisage jaune est bien présent mais parfois, dans les croisements les plus équivoques, un fléchage au sol vient à la rescousse. Les passereaux semblent y trouver leur bonheur car ils y sont légions, même si les photographier réclame silence, patience et l’acceptation de très nombreux échecs. Parfois, des volées entières décollent du sol et vont se reposer quelques centaines de mètres plus loin, me laissant déçu et ballot. Parfois, pour les approcher au plus près, mes appeaux me viennent en aide mais ce n’est pas toujours la panacée selon les espèces présentes qui ne comprennent pas toujours les quelques chants que je leur propose. Quelques papillons sont encore là et viennent très souvent palier à mes revers ornithologiques. La plupart sont amochés par les violents orages des jours précédents. Pourtant, force est de reconnaître que la « déambulation bucolique » promise se passe au mieux, y compris le pique-nique et la petite sieste d’un quart d’heure en plein soleil, adossé à un talus herbeux. La balade est silencieuse, les cadres reposants et doux et les paysages sont beaux et comme le plus souvent ils sont assez planes, les panoramas lointains s’offrent au regard : Força Real, Montagne de Tauch, Plaine du Roussillon, Albères, montagnes du Vallespir et très souvent en ligne de mire le Massif du Canigou précédé du débonnaire Mont Helena, tous deux gravis récemment et à quelques mois d’intervalle. Après le déjeuner, les décors changent un peu, des pistes ocres s’élèvent dans un environnement où vignes, boqueteaux de pins et garrigues se partagent un peu plus l’espace. Ces paysages me rappellent le Piémont italien où j’avais passé d’agréables vacances, il y a quelques années. Je domine clairement le lit d’une rivière plus conséquente. J’apprendrais plus tard qu’il s’agit du Réart qui n’est encore ici que la Galsèrane. Petit à petit, l’ocre laisse la place au rouge et pas besoin d’être géologue pour comprendre que l’argile est responsable de cette lente métamorphose. D’ailleurs, en de multiples endroits, la piste présente de nombreuses cuvettes rougeâtres après les pluies torrentielles d’hier. Parfois, je sors de la piste pour entrer dans une vigne ou dans la garrigue à la poursuite d’un oiseau ou d’un papillon. Alors que je suis au sommet d’une tertre pour y photographier un paysage et des cheminées de fées, et sans doute bien trop près du bord d’une haute inclinaison,  je sens tout à coup le sol se dérober sous mes pieds. Le talus de conglomérats sans doute trop imbibé par les eaux des orages d’hier n’a pas résisté au poids de mon corps. Trop occupé à prendre une photo et donc les bras en l’air avec l’appareil entre les mains, je ne comprends pas immédiatement ce qui se passe et quand  je réalise, il est déjà trop tard. Je bascule en avant, entraîné par le poids de mon sac à dos. La pente est raide, le tertre très haut et je me mets soudain à courir, prenant très rapidement de la vitesse. Il n’y a quasiment aucun obstacle, aucun rocher, aucun haut buisson devant moi pour m’arrêter et seulement quelques rases et rares graminées que je piétine. En une fraction de secondes, je prends aussitôt conscience que je vais atterrir 20 ou 30 mètres plus bas et sans doute me tuer si je continue à courir ainsi, en prenant de plus en plus de vitesse. Alors, je plonge les bras en avant, effectuant un prodigieux et sévère vol plané de plusieurs mètres de longueur, avant de ressentir sur toute la partie droite de mon corps, les effets ravageurs de la multitude de chocs que je viens de lui faire subir. J’ai rebondi comme une balle de caoutchouc sur la terre et les galets avant de m’immobiliser malgré la sévère inclinaison. Allongé au sol, les bras en avant, je suis complètement groggy. Ma tête a cogné à hauteur de la tempe et de l’arcade sourcilière droite et mon abdomen et ma poitrine ont dégusté aussi. Je reprends peu à peu mes esprits et pour l’instant ça suffit à mon bonheur. Les paumes de mes deux mains sont écorchées, à vif et sanguinolentes tout comme mon avant bras droit où les plaies et les égratignures sont multiples. Mes côtes et mes deux cuisses sont douloureuses mais pour l’instant, je ne vois aucune tache de sang ni sur mon tee-shirt ni sur mon pantalon. Je me relève avec difficulté mais avec la précaution de rester penché en avant, au plus près du sol, afin de ne pas dégringoler de plus belle. Mes jambes répondent tant bien que mal, et plutôt bien que mal.  Par bonheur, mon bâton de marche est resté là à côté de moi. Alors, en m’aidant du bâton et de mes mains, j’arrive peu à peu et avec prudence à me hisser au sommet du tertre où la terre est partie sous mes pieds. Obnubilé par mes blessures, je ne prends pas le temps d’observer ce qui a bien pu se passer et comment ce glissement de terrain a pu survenir. Je m’empresse de sortir un paquet de mouchoirs en papiers de ma poche pour éponger toutes les plaies sanguinolentes sur mes mains et mon bras droit. Si celles des mains sont très profondes celles du bras semblent plus superficielles mais saignent beaucoup plus abondamment. Mon arcade sourcilière et ma tête, elles, ne saignent pas, même si une jolie bosse atteste de la violence de la collision avec le sol. Je tiens bien sur mes deux jambes, je marche sans aucun séquelle apparente et ça me réconforte car j’ai conscience d’avoir éviter le pire. Je me dirige vers une flaque d’eau pour éponger encore un peu mieux mes blessures. En contrebas de la piste et sur la droite, j’aperçois un casot. J’enjambe une clôture grillagée mais déjà profanée car couchée et m’y rends pour reprendre un peu mes esprits, un peu de repos et plus calmement pour faire le point sur ce qu’il y a lieu de faire pour la suite. Ô surprise, mon sang qui habituellement coule des heures s’est très rapidement arrêté et seule subsistent deux plaies plus profondes que les autres, une à la paume droite, celle qui a sans doute receptionné tout le poids de mon corps et l’autre sur mon avant-bras droit. J'y garde des mouchoirs en papier que je serre de toutes mes forces et à tour de rôle. Le sang finira pas s’arrêter un peu plus tard. Le constat que je fais de tout ça et que je peux sans doute terminer la balade sans nécessité d’alerter qui que ce soit. J’en suis satisfait sinon ravi. Je le suis d’autant plus que mon appareil photo que j’avais autour du cou est lui aussi intact. Très poussiéreux mais par miracle intact. J’analyse mon bout de carte I.G.N et j’en déduis que je dois être au lieu-dit les Campanes. A première vue, il doit me rester encore la moitié de la randonnée à accomplir soit 5 à 6 km environ. Je prends un encas, bois une grande gorgée d’eau et me remet en chemin. Peu de temps après, j’atteins l’original belvédère à 360 degrés où plusieurs poteaux métalliques plantés dans le sol et circulairement indiquent les orientations les plus remarquables : Perpignan, la Méditerranée, la tour de la Massane, les pics Néoulous et celui du Canigou, le Mont Hélèna, Força Réal, la tour de Tautavel, autant de jolis objectifs de balades antérieures. La suite n’est pas moins monotone mais le sentiment d’avoir échappé au pire me rend sans doute heureux et optimiste au delà du raisonnable. Parfois, je me retourne pour tenter de retrouver la falaise de loess où j’ai chu, mais sans trop de succès. Je vois par contre d’autres cheminées de fées qui avaient échappé à mon regard. Jusqu’à l’arrivée, je vais continuer comme si de rien n’était mes observations et mes photos de la faune et de la flore. Tout près d’un centre équestre, deux gentils chevaux blancs aux superbes yeux bleus viennent illuminer la fin de cette balade et m’aider à finir mon casse-croûte et quelques gaufrettes. D’autres passereaux clôturent mes prises de vue ornithologiques même si les moineaux, étourneaux et rouge-queues noirs continueront plus tard à me narguer du haut des toitures de Fourques (**). L’église n’est pas en reste et au sommet du clocher, les étourneaux piaillent tellement qu’ils pourraient presque remplacer les carillonneurs. Pour l’instant, je continue d’apprécier les paysages et les panoramas. En rentrant dans Fourques, de jeunes enfants sortant de l’école me disent bonjour à tour de rôle. Je suis heureux de leur répondre et je prends soudain conscience qu’il y a des petits bonheurs tout simples comme cela. Le bonheur d’être vivant et debout sur mes deux jambes.  Je retrouve ma voiture au coin de la rue de l’Espérance. La balade a été belle. J’ai au moins une bonne quinzaine d’oiseaux différents enregistrés dans mon numérique, quelques papillons, une kyrielle de fleurs et plantes saisonnières pour mon herbier virtuel et puis surtout la tête bien remplie de beaux souvenirs d’Adrienne, ma mère…Quand je partais marcher plusieurs jours et qu’en revenant, je lui en faisais le récit, elle était contente et me disait toujours « c’est bien que tu m’aies raconté tout ça car j’ai l’impression d’avoir marché avec toi ». Aujourd’hui, elle a marché sans cesse avec moi. Oui, ces chemins étaient vraiment ceux d’Adrienne. Ma mère et madame Cazeilles. Certaines personnes à qui j’ai raconté mon accident dans le détail m’ont dit que ma mère m’avait sans doute protégée de quelque chose de plus grave. Je ne sais pas. Je ne crois pas à ce genre de fariboles car j’ai la certitude que ma mère n’aurait surtout pas souhaité que je tombe du tout. Non, c’était un accident. Une imprudence de m’être mis trop près du bord peut-être ? La fatalité. Ça devait arriver, voilà tout. Comme l’écrivait si bien Adrienne Cazeilles « Il y a des jours pour recevoir et des jours pour donner. Aussi beaux les uns que les autres. Horreur du donnant-donnant ». Aujourd’hui, j’ai beaucoup reçu et en contrepartie, j’ai donné quelques contusions et quelques égratignures et c’est peut-être un juste retour des choses. Le donnant-donnant a été déséquilibré et de ce fait, cette journée n’a pas été une horreur, loin s’en faut. Cette boucle, telle qu’expliquée ici et présentée sur la carte I.G.N a été longue de 11,6 km. Les montées cumulées sont de 200  mètres environ mais le dénivelé entre le point le plus bas, 124 m au ruisseau de Llauro et le plus haut, 190 m près du Puig Rapiol,  est très modeste : 66 mètres. Le temps que j’ai mis pour l’accomplir ne présentant aucun intérêt, il vaut mieux se fier au topo-guide de l’Office du Tourisme intercommunal Aspres-Thuir qui le donne réalisable en 3 heures. Carte I.G.N 2449 OT Céret – Amélie-les-Bains – Palalda – Vallée du Tech Top 25.

    (*) Font del Terrer et la Fount del Tarré : il s'agit apparemment d'une seule et même source "la fontaine ou source du Terrier" mais écrite sous des déclinaisons différentes.

    (**)Toponymie de Fourques : Tous les toponymistes sont d'accord pour affirmer que l'appellation "Fourques"  a pour origine le mot "fourche" c'est à dire un croisement de routes, de chemins voire peut être de rivières. Sur le site de la commune, on peut lire que la nom de la commune proviendrait d'une villa romaine du nom de "Forcas". L'historien Jean Tosti confirme cette thèse mais nous en dit un peu plus en rajoutant : "la première mention en 844, sous la forme Furchas. Le nom signifie en latin "fourches". Il a pu éventuellement désigner des fourches patibulaires, mais cette interprétation est peu probable. En fait, il s'agit d'un lieu où les chemins se croisent (penser au nom bifurcation), toponyme assez répandu dans toute la France méridionale". Alors effectivement, on trouve d'autres communes portant ce nom dans le Gard, dans le Lot et Garonne ainsi qu'une vieille commune de la Somme qui a changé de nom depuis la révolution. Une demi-douzaine d'autres communes disposent d'un nom "Fourques" dans leur nom quand aux lieux-dits, il serait bien trop long d'en faire la liste.

     

     

     

     


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  • Diaporama sur la musique "Concerto d'Aranjuez" de Jaaquin Rodrigo jouée par le célèbre guitariste Narciso Yepes.

    Le Pic des Mauroux (2.137 m) depuis la Mollera dels Clots (Font-Romeu)

    Le Pic des Mauroux (2.137 m) depuis la Mollera dels Clots (Font-Romeu)

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    En ce 1er septembre 2016, nous avions décidé de partir à la découverte du Pic des Mauroux que l’on trouve très souvent écrit « Moros » et notamment sur la carte I.G.N. « Pic dels Moros » peut-on lire sur la carte, à l’ouest de la commune de Font-Romeu. Point géodésique de ce même Institut Géographique National, son sommet est situé à l’altitude de 2.137 mètres. Sa traduction est assez simple, puisque ici, il s’agit du pic des « Maures (*) », ce nom pouvant appartenir à une palette très large de populations arabo-musulmanes selon l’époque dans laquelle on les inscrit.  Voilà pour la toponymie simplifiée et pour plus de détail, je vous renvoie à la fin de cet article (*). Le départ de la balade s’effectue à proximité du lieu-dit « Mollera dels Clots », à l’endroit même où se trouve le stade de biathlon de Font-Romeu. Le parking et les panonceaux de départ sont situés un peu avant d’y arriver en bordure gauche de la route. Au préalable et pour parvenir jusqu’ici, il vous aura fallu prendre la route de Font-Romeu, puis emprunter la départementale D.10f jusqu’aux Airelles et enfin délaisser cette route au profit de celle qui file vers la station de ski du Roc de la Calme. Quand on sait que l’altitude sur la ligne de départ est de 2.030 mètres, on imagine aisément que monter au pic des Mauroux ce n’est pas comme gravir l’Everest. A peine plus d’une centaine de mètres de dénivelé nous attendent. La randonnée est donc très facile. Une large piste part vers l’ouest, tourne à gauche et vous êtes désormais sur le « Sentier du Pic des Mauroux » indiqué très paradoxalement comme difficile sur le premier panonceau aperçu. Sans doute que cette boucle numérotée P.R.12 n’est-elle pas la même que celle que j’ai programmée. En tous cas, toutes les caractéristiques mentionnées, distance, dénivelé et temps ne correspondent en rien au circuit que j’ai pu lire dans le topo-guide « les Sentiers d’Emilie en Cerdagne et Capcir ». D’ailleurs, il suffit de lever la tête pour apercevoir le débonnaire sommet dans la ligne de mire. Il n’a rien d’impressionnant. L’itinéraire est plus qu’évident et en plus, les panonceaux directionnels indiquant le pic sont suffisamment nombreux pour ne pas s’égarer. Il suffit de marcher sur quelques centaines de mètres seulement pour comprendre que cette contrée du nom de « Coma de Mollet » mais qu’on appelle plus globalement « la Calme » est une vaste zone d’estives. Nous sommes fin août, c'est-à-dire au summum de la période d’estivage et chevaux et bovins déambulent en grand nombre un peu partout. Pour nous, cette animation n’est pas sans nous rappeler la dernière balade effectuée au pic Dourmidou voilà 15 jours. Des animaux, on en voit dans les bois, les clairières et les prairies mais aussi, au bord même du chemin où notre présence ne semble pas les perturber le moins du monde. Cette vie pastorale se confirme avec la présence de nombreux enclos et d’une cabane en pierres sèches entourée de pelouses au sommet d’une butte rocheuse. Ici, je remarque de nombreux passereaux et la proximité d’un petit ruisseau, le Rec dels Clots, n’est sans doute pas étrangère à cette présence ornithologique. Il y a quelques rouges-queues noirs mais surtout d’innombrables traquets motteux dont les déplacements se résument à se déplacer d’un point haut à un autre avec des vols très courts, essentiellement axés sur leur quête à se saisir de petits insectes volants. Chaque rocher ou presque présente un traquet à son sommet.  Les panonceaux toujours bien présents continuent de mentionner la direction à prendre, mais à chaque intersection je sors de ma poche et par précaution mon bout de carte I.G.N pour vérifier où l’on se trouve. Le tout premier panonceau aperçu au départ indiquant une randonnée difficile n’est pas étranger à cette défiance. Après deux virages et s’être un peu élevé, le large chemin devient plus rectiligne. Le pic des Mauroux est désormais sur notre gauche. Derrière lui, les panoramas lointains ne sont constitués que d’une longue ligne de montagnes bleutées. Elles sont coiffées de gros nuages gris empêchant ainsi des visions encore plus lointaines. Sur notre droite, une épaisse forêt de pins à crochets longe la piste continuellement. J’y photographie un faucon crécerelle et si de temps à autres, j’y aperçois des mésanges et des becs croisés, les  fixer dans mon numérique est « une autre paire de manches ». Sachant qu’à la côte 2086, il nous faudra quitter la piste et partir vers le sud, je marche désormais avec dans une main, mon G.P.S allumé et dans l’autre mon bout de carte où figure le tracé. L’intersection finit par se présenter. Un panonceau indique le pic à 2,5 km. Nous sommes sur la piste DFCI N°4. Elle démarre toujours aussi terreuse mais peu à peu un itinéraire plus herbeux prend le relais. Le chemin devient plus agréable car moins monotone que sur la piste malgré des ornières creusées par des véhicules tout terrain. Les bovins toujours aussi nonchalants nous regardent passer et quand il s’agit d’un énorme taureau, force est de reconnaître que les rôles s’inversent. C’est nous qui le regardons, sans doute avec la crainte qu’il nous prenne pour des toreros. Mais non, il paraît dormir debout. Les décors, constitués d’un éparpillement de blocs granitiques, sont moins boisés et la végétation se résume à une steppe rase et à quelques pins épars.  Des pins et des rochers les plus hauts, les becs-croisés des sapins et quelques pinsons des arbres en ont fait leurs minarets respectifs. Leurs chants sont des prières à se rassembler pour une longue migration.  Le chemin s’élève en douceur car l’itinéraire file désormais sur le flanc nord du pic des Mauroux puis il s’en écarte sur la droite laissant entrevoir de superbes paysages sur l’ouest de la Cerdagne. A notre approche, de grandes troupes de grives s’envolent puis se posent quelques mètres plus loin. Le pic n’est plus qu’à quelques encablures maintenant. Dany fait le choix de continuer sur la piste menant vers le sommet alors que je prends un raccourci et me lance à la poursuite de mésanges dans un petit bois de pins ; mésanges huppées et mésanges noires essentiellement. Il y en a tellement et paraissent si occupées à se poursuivre que planqué au ras du sol, je finis par en immortaliser une de chaque dans mon numérique. Avec Dany, on se rejoint à proximité du sommet qui est occupé par une modeste station météo agrémentée de deux panneaux solaires et d’un anémomètre. Il y a également un abri de berger très rudimentaire puisqu’il s’agit d’une simple alvéole en pierres entourée d’autres pierres.  Force est de reconnaître que les cailloux ici ce n’est pas ça qui manque, au pinacle il n’y a que ça mais en contrepartie une fois juché dessus, on embrasse de grandioses panoramas vers le sud. J’en suis même à me demander si ce tumulus est naturel et n’aurait pas un rapport avec ces fameux « Moros » dont le pic a reçu le nom ? Une sépulture mauresque oubliée n’aurait rien de surprenant puisque de nombreux lieux catalans ont reçu la dénomination de « Cimetière des Maures ». En tous cas, perché sur ce pinacle, la vue aérienne de Targassonne y est remarquable. Vers le nord, et au dessus d’autres hautes montagnes, le Carlit joue les prétentieux en dévoilant sa pyramidale apogée. Par grand beau temps, on imagine que le spectacle doit être encore plus beau. Sur la partie la plus plane du Mauroux, il y a d’autres vestiges, plus récents, car en béton, mais je n’y trouve aucun indice me permettant d’en apprécier leurs fonctions originelles. Au l’instant même où nous nous installons pour la pause pique-nique, un vautour fauve solitaire vient planer en rase-mottes au dessus du sommet. L’heure du déjeuner aurait-elle sonné pour lui aussi ? Après quelques passages circulaires, il file vers l’ouest puis disparaît dans la vallée d’Angoustrine. Décidement, à chaque sortie où presque, ces gros volatiles aux envergures impressionnantes doivent se donner le mot pour tenter de nous apeurer. Après cette scène toujours un peu angoissante il est vrai, je profite de la pause pique-nique pour étudier le retour. Pour être franc, je n’ai guère envie de refaire le même itinéraire que celui pris à l’aller. Le temps est clair et les observations aériennes que je fais du terrain et de leurs transpositions sur la carte I.G.N me permettent d’imaginer une boucle. D’ici, en effet, on distingue au loin mais très nettement une ou deux pistes et surtout la « fameuse » cabane en pierres sèches aperçue au sommet de la butte et toujours le troupeau de bovins qui l’entoure. Le pique-nique et la visite complète du Mauroux terminées, il est temps d’envisager ce retour improvisé.  On se lance dans une descente qui vers l’est consiste à suivre une longue clôture. Si d’en haut, je pensais que cette clôture se terminerait sur une piste, la réalité est tout autre sur le terrain, car en définitive, nous allons suivre la sente la plus évidente, c'est-à-dire celle que d’autres randonneurs ont le plus empruntée. D’ailleurs, dans une végétation de genévriers et de mouillères, nous allons toujours faire le choix de la sente la plus piétinée. Au premier petit bois de pins, elle part à gauche, se faufile au milieu d’une zone à tourbières, asséchées à cette époque de l’année. Ensuite elle contourne un enclos circulaire, s’élève sur un modeste mamelon, file vers le nord et finit par croiser la route d’un bon sentier un peu plus large. Ce dernier traverse une sombre pinède puis par une petite passerelle de bois, il enjambe un étroit ruisseau d’un mètre cinquante de large tout au plus. Il s’agit du Rec de Ribals. Sur la droite, la piste aperçue depuis le Mauroux est là à 50 mètres. Il suffit de la rejoindre. Une intersection se présente avec des panonceaux indicatifs : vers la droite, le refuge de Llobins et les Airelles et grâce à mon bout de carte et par déduction, j’en conclus qu’il faut partir vers la gauche pour faire la jonction avec  l’itinéraire pris à l’aller. En mon for intérieur, je suis assez satisfait car je n’aurais pas imaginé cette boucle « aventureuse » aussi simple et surtout si praticable, mais à bien y réfléchir, je suppose que la saison estivale et la sécheresse qui prévalent facilitent-elles les choses ? Nous ne sommes qu’au tout début de septembre et les mouillères sont encore très asséchées.  Peut-être faudra-t-il être plus prudent en période pluvieuse ? La suite et la fin de cette balade ne sont que la copie conforme du chemin pris à l’aller. Quelques oiseaux craintifs, de rares papillons toujours les mêmes ; essentiellement des Moirés ; des animaux à l’estive et comme seule originalité par rapport à l’aller, une truite juvénile dans le trou d’eau d’un ruisseau occupent mon retour. Dany, elle, ne m’a pas attendu et dès la piste retrouvée, elle a repris allégrement son rythme coutumier un peu speed. Un réflexe chez elle dont je ne sais s’il est « de Moro » ou pas. En tous cas, avec elle, je constate que « moro » rime avec « allegro ». Telle qu’expliquée ici, cette randonnée a été longue de 11 km. Les montées cumulées de 420 mètres. De l’endroit où nous avons démarré, la déclivité est modeste. Je le précise car je sais que d’autres balades vers le pic des Mauroux démarrent de Targassonne ou d’Egat et bien évidemment le dénivelé sera plus conséquent. Carte I.G.N 2249 ET Font-Romeu – Capcir Top 25.

     

    Maures, Moros, Mauroux : De nos jours, le mot "Maures" définit  « un ensemble de populations du Sahara occidental » (Encyclopédie Universalis). En France, ce toponyme est ancien et plutôt courant même s’il n’est apparu que très tard dans les textes, au 10eme siècle semble-t-il. Il a sans doute comme origine le latin « mauri » et le grec « moros » signifiant « noir ». Parfois, le terme de « sarrasins » ou « sarrazins » est également employé et c’est celui que l’on retrouve un peu plus tôt dans les textes du Moyen-Âge. Si j’en crois les historiens, la forte évocation du terme « moro » en France serait consécutive à la présence d’envahisseurs arabo-musulmans à partir du début du 8eme siècle alors que venant du Nord-Est, les Germains ont eux aussi et au même moment des convoitises sur le pays des Gaules.  A vrai dire, les populations que l’on définit comme « maures » aujourd’hui n’ont que peu de rapport avec les envahisseurs qui déferlèrent à l’époque, d’abord sur la Gaule puis sur le royaume devenu celui des Francs. Ils étaient principalement originaires d’une vaste partie nord de l’Afrique mais également du Moyen-Orient et de la Turquie selon les époques. Ils se sont installés en Espagne mais ont toujours essayé d’étendre leur domaine plus au nord et notamment en Gaule où leurs razzias sont tristement gravées dans les mémoires.  Les deux peuples guerroyèrent et si les Maures sont restés dans l’Histoire et dans la géographie, c’est d’abord grâce aux Francs qui n’eurent de cesse de les chasser hors de leurs royaumes : par Charles Martel (732)Pépin le Bref (759) et Charlemagne (778).  En réalité, deux religions, deux civilisations s’affrontaient : les arabo-musulmans d’un côté, les chrétiens de l’autre. Ces Maures, on les retrouvent par exemple sur les drapeaux de la Corse et de la Sardaigne et quand on sait que ces têtes de Maures sont en réalité des têtes coupées et donc des « têtes de morts », on imagine aisément les rivalités et les haines que ces conflits ont engendrées un peu partout. Les légendes et notamment celles autour du célèbre Roland de Roncevaux (778) combattant sans relâche les Maures sont venues rajouter à cette popularité.  Dans son livre « Lieux et légendes du Roussillon et des Pyrénées Catalanes », l’archéologue Jean Abelanet consacre un chapitre entier à ces légendes, aux Maures et aux différents toponymes régionaux autour de ces derniers. Voilà ce qu’il écrit du Pic des Mauroux : « A Font-Romeu, un puig dels Moros dominant Targasona porte un pseudo-dolmen, simple effet de chaos granitique ; par contre, au nord, sur le plateau, on remarque une longue enceinte rectangulaire en pierre sèche (enclos de berger ?), incluant un possible dolmen éboulé ».  Le nom « Mauroux », lui,  serait une francisation du mot occitan « mauro » mis au pluriel et d’ailleurs, on trouve des noms de communes portant ce nom dans le Gers, le Lot ainsi qu’un hameau en Tarn et Garonne. Les étymologies du nom « maure » ont été très détaillées par l’anthropologue Adolphe Bloch et vous pouvez en prendre connaissance en cliquant sur ce lien suivant : http://www.persee.fr/doc/bmsap_0037-8984_1903_num_4_1_7671

     

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  • Céline du site Internet BlogNomade.com vous propose :

     

    Le plaisir de la randonnée pédestre au Sri Lanka

    Monuments historiques, nature verdoyante, paysages pittoresques formés de montagnes, ce sont ce qui attire les voyageurs venus au Sri Lanka. Un circuit dans ce pays peut débuter à Nuwara Eliya. Située au sud du territoire, cette ville est connue pour la culture du thé. Elle sert de point de départ pour l’ascension du pic d’Adam. Ce dernier est considéré par la population sri-lankaise comme un lieu saint. Afin de l’atteindre, il faut parcourir plusieurs milliers de marches. Durant leur montée, les randonneurs apercevront de magnifiques plaines parsemées de plantations de théiers et pourront rencontrer quelques pèlerins venus se recueillir au pic d’Adam. Arrivés au sommet, ils découvriront une cavité d’environ 2 m creusée dans la roche. Selon les hindous, cette formation géologique est une marque du passage de Vishnu ou de Çiva. Les musulmans l’attribuent au pied d’Adam lorsqu’il est tombé sur terre à la suite de son exclusion du jardin d’Éden. D’autres religions stipulent qu’il s’agit de l’empreinte de Bouddha, de Shiva ou de Saint Thomas.

    Le plaisir de la randonnée pédestre au Sri Lanka

    Découverte du parc national de Horton Plains

    Près de la ville de Nuwara Eliya se trouve le parc national de Horton Plains. Cette aire protégée couvre une superficie de 3 160 ha. Elle est constituée de prairies et de forêts de nuages. Les visiteurs peuvent découvrir toute son étendue en effectuant de la randonnée. Ils apercevront sur leur chemin un magnifique paysage parsemé de « Patana », une sorte de steppes ainsi que des forêts subtropicales sempervirentes. Ces verdures servent de refuge à quelques mammifères tels que le Cerf Sambar, la panthère du Sri Lanka, le macaque à toque et l’écureuil géant de Ceylan. La réserve naturelle abrite également 15 espèces d'amphibiens et 6 espèces de reptiles endémiques, pour ne citer que le Rhino Horn Lizard et le Rat serpent. En outre, la falaise de World's End fait partie des grandes attractions du parc. Elle offre une vue panoramique sur les plaines et les montagnes de Horton Plains. Il y a aussi Baker'sFalls, une cascade de 20 m de hauteur.

    Explorer Kandy et les Knuckles Range

    Pour terminer leur circuit au Sri Lanka, les randonneurs iront à Kandy. Cette ville est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO grâce à ses sites dignes d’intérêt tels que le Palais royal et le « Temple de la Dent ». Ce dernier renferme une relique d’une dent de Bouddha symbolisant la puissance et ceux qui la possèdent détiennent le pouvoir sur le pays. À part cela, Kandy abrite l’un des plus beaux jardins botaniques du globe, celui de Peradeniya présentant une importante palette d’orchidées. En outre, les Knuckles Range font partie des attractions touristiques des lieux. Ces massifs montagneux sont situés à 40 km de la ville et constituent une destination de choix pour faire du trekking. Ils sont composés de plusieurs pics, dont certains ressemblent aux doigts de la main. Parcourir cette merveille naturelle permet de découvrir un paysage époustouflant entre sommets, vallées, rivières, cascades, etc. Il est aussi possible d’y rencontrer des habitants locaux qui vivent uniquement de l’agriculture comme au village de Meemure.


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  • Présidentielle, pestilentielle.....


     

    L’élection présidentielle approche à grand pas dans une confusion inégalée. La présidentielle s’annonce pestilentielle. A ce jour, on ignore encore quels seront les candidats à être sur la ligne de départ, certains parce qu’ils n’ont pas encore rempli les conditions de leur parrainage et d’autres parce que planent sur leur tête des risques de mises en examen et donc de lâchage éventuel (et souhaitable) de leur parti ou de leurs électeurs. Quelques-uns n’ont pas ces problèmes-là et en principe ne devraient pas trouver d’obstacles à leur candidature, mais pour ceux-là, une autre question s’impose : ont-ils la stature de présidentiable ? Enfin, et comme souvent, il y a une quatrième catégorie de prétendants, « les petits candidats », dont une grande majorité de l’opinion publique se demande quelques sont leurs réelles motivations à vouloir se présenter et ce d’autant que les médias ne leur donnent jamais la parole le reste du temps. Parmi ces nombreuses interrogations et dans ce climat indécis et puant, il y en a une autre qui m’intéresse au premier chef, c’est la mienne d’interrogation : pour qui vais-je voter ? Et là, force est de reconnaître que cette question me renvoie à celle que je m’étais déjà posée le 18 avril 2012, c'est-à-dire 4 jours avant le premier tour de la précédente présidentielle. Cette question, j’en avais fait un article que j’avais intitulé « Comme les dix doigts de mains…mutilées », les « dix doigts » étant les dix candidats retenus et « mutilées » parce que m’étant amusé à prendre la première résolution du projet ou du programme de chacun d’entre-eux, force est de constater que je n’y avais trouvé que d’excellentes promesses et orientations. Petit problème, toutes ces personnes allaient s’opposer sans aucun regrets ni remords et finalement c’est Hollande qui avait gagné. On appelle ça la démocratie mais on connaît la suite. Sauf qu’en y regardant de plus près 5 ans plus tard, les mutilations demeurent et elles se sont même amplifiées. Grâce à la facilité d’un copier/coller, voici la liste de ces engagements telle que je l’avais rédigée à l’époque :

     

    • Mettre fin au chômage et garantir le pouvoir d’achat selon Nathalie Arthaud.
    • Redresser le pays et nos finances publiques selon François Bayrou.
    • Combattre toutes les oligarchies quelles soient politiques, commerciales ou financières et redonner du pouvoir aux peuples comme le préconise Jacques Cheminade.
    • Consulter les français par référendum sur les sujets majeurs comme l’avance Nicolas Dupont-Aignan.
    • Une santé accessible à tous les français selon François Hollande.
    • Protéger la planète et ses ressources naturelles comme le demande Eva Joly.
    • Restaurer l’autorité de l’Etat propose Marine Le Pen.
    • Partager plus équitablement les richesses et abolir l’insécurité sociale comme le promet Jean-Luc Mélenchon.
    • Faire face à la crise en luttant contre cette économie capitaliste qui menace le monde et fait chaque jour de plus en plus de pauvres comme le préconise Philippe Poutou.
    • Et enfin, mais on est en droit de se demander pourquoi Nicolas Sarkosy n’ a pas déjà instaurées ces idées-là : redonner la parole aux Français, réduire le nombre de parlementaires et faire en sorte que tous les courants politiques soient plus justement représentés au parlement.

    Résultats 5 ans plus tard : Tous les sujets sont encore d'actualité ou devraient l'être. Le chômage a continué d’augmenter, tout comme notre endettement et pas qu’un peu. L’oligarchie n’a fait que s’amplifier et toutes les affaires politico-financières (Cahuzac, Bygmalion, Pénélope Fillon),  pour ne retenir que les plus célèbres et les plus médiatiques, en sont de parfaits exemples. L’avis des français ? Apparemment nos politiques s’en foutent et aucun référendum n’a jamais été proposé au cours du quinquennat d’Hollande. Pourtant, il y aurait eu de quoi faire !  La santé plus facilement accessible d’Hollande ? Parlons-en ! Et je vous renvoie à mon récent article « Il y a urgence…..la médecine est malade ! ». La planète et ses ressources ont-elles été mieux protégées ? Il y a eu la COP21 qui a fait beaucoup parler d’elle, mais n’est-ce pas une simple utopie, une « bulle politique » quand on voit que de nombreuses associations environnementales attendent des actes et du concret et que de grands pays remettent déjà en cause les financements prévus voire leurs engagements ?  L’autorité de l’Etat français ? Elle est constamment bafouée et les nombreux attentats, le ras-le-bol des policiers qui descendent dans les rues, les casseurs des banlieues, les gauchos qui manifestent violemment pour un oui ou pour un non sont autant d’exemples concrets d’un pays partant à la dérive. Partager plus équitablement les richesses et réduire la pauvreté et les inégalités sociales, lutter contre l’économie capitaliste ? C’est un doux euphémisme que de dire que les choses n’ont fait qu’empirer en 5 ans ! Oui, les riches sont devenus plus riches et les pauvres plus pauvres et plus nombreux. Il suffit de regarder notre pouvoir d’achat aussi et les files devant les Restos du Cœur ! Réduire le nombre de politiciens, rendre les élections plus justes, plus équitables, plus représentatives des opinions et convictions des français, qu’a-t-on attendu pour le faire ?

     

    Oui, en 5 ans, la France n’a pas avancé et elle a même reculé dans bien des domaines. Trop de domaines, au point qu’Hollande n’était pas en capacité de briguer un second mandat.  Aucune promesse parmi les 10 citées n’a été tenue ou a progressé. Alors pourquoi faudrait-il croire de nouveau à toutes celles que l’on nous fait aujourd’hui ? A chaque émission de télé, tous les débatteurs nous en balancent des tonnes….mais pour quel résultat concret ?

     

    Il y a trop d’hypocrisie dans la politique. Trop d’argent, trop facilement gagné. Trop de querelles de clocher. Trop de conflits d’intérêts, Trop d’arrangements et de compromissions. Trop d’insécurité. Tout ça, ça pue à 10 lieux à la ronde y compris au sein même des campagnes que certains candidats mènent dans des conditions déplorables. J’ai perdu toute confiance en nos hommes politiques, perdu confiance en ce système qui me paraît vicié et prendre l’eau de toutes parts. Non, je n’ai pas encore fait mon choix et d’ailleurs je ne sais pas si j’en ferais un.

     

    Le 23 avril et le 7 mai prochain, histoire de marquer le coup, j’ai l’intention de me rendre à mon bureau de vote avec un masque anti-pollution et anti-odeurs sur le nez ……car la seule certitude que j’ai acquise c’est que cette « présidentielle sera pestilentielle…. ». Pas étonnant, ça pue déjà !

     

     

     


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