•  Ce diaporama est enjolivé avec la musique "ADAGIO" du groupe SECRET GARDEN.


    Si la commune d’Eyne est désormais bien connue pour son domaine skiable du Cambre d’Aze, elle l’est sans doute beaucoup plus encore pour sa merveilleuse « Vallée des Fleurs ». Cette belle réputation pour une vallée tout aussi belle, elle la doit bien évidemment aux plus grands botanistes qui n’ont eu de cesse de venir découvrir ici, un des sanctuaires du règne végétal parmi les plus sauvages et les plus incroyables de l'hexagone. Cette extraordinaire vallée, qu’il faut bien évidemment parcourir à pieds au moins une fois dans sa vie, permet de rejoindre, après une très longue marche, un autre sanctuaire bien moins fragile et un peu plus religieux celui-ci : le sanctuaire espagnol de la Vierge de Nùria.  La plupart des touristes, passionnés par les sports de neige et/ou charmés par la vallée, pourraient sans doute penser qu’avec ces deux très belles découvertes, il n’y a plus rien à voir d’intéressant à Eyne. Eh bien, ils se trompent, car il y a aussi une courte balade intitulée : « Le Sentier Archéologique d’Eyne ». Il faut bien sûr être attiré par les vieilles pierres, mais si c’est le cas, croyez-moi, ça vaut son pesant de granit ! Ici, sur ce petit bout du plateau cerdan, les mégalithes que vous observerez ont tous été élevés par nos ancêtres du néolithique, c'est-à-dire entre -6.000 et -2.000 ans avant J.-C, toute datation restant bien sûr fort imprécise en la matière si aucun vestige datable n’a été retrouvé sur place. Il y a même une voie antique, qui ne serait ni plus ni moins que l’ancienne Via Cerdana que les Romains auraient tracée pour faire le lien entre le Roussillon, la Catalogne ibérique et l’Aragon. A l’époque, la Cerdagne était occupée par les Kérétanis, peuple à la fois agraire et guerrier dont le pouvoir s’étendait bien au-delà de cette seule région. Il faut dire que leurs cavaliers étaient très craints de toutes les autres peuplades environnantes. Plusieurs siècles plus tard, il semblerait que les ingénieurs de Louis XIV aient repris à leur compte cette Voie romaine pour en faire une Voie royale destinée aux troupes se battant contre l’armée espagnole. Les conflits franco-espagnols ont été longs et nombreux et bien évidemment la Cerdagne était un noeud névralgique. Aujourd’hui, sur cette portion de voie passent et se croisent encore de multiples chemins : GRP Tour de Cerdagne, les Balcons de la Têt et même une toute petite portion du Chemin Vauban et de la voie catalane du Chemin de Saint-Jacques. Voilà, grosso modo ce que propose ce sentier d’Emilie mais il n’y a pas que ça et comme son cheminement s’effectue essentiellement sur un vaste replat, les paysages alentours et les panoramas lointains sont en bonne place dans l’échelle des intérêts que l’on va trouver à le parcourir. La balade démarre de la Maison de la Vallée, située à l’entrée d’Eyne quand on arrive par la D.29 depuis Odeillo. C’est une ancienne ferme transformée en lieu d’accueil et d’informations mais aussi en musée où il y a toujours un tas de choses très intéressantes à y découvrir. Le jour où nous étions, il y avait par exemple une exposition sur les « Papillons de Cerdagne » et un recensement des oiseaux ayant migrés en 2014 par cette belle région. M’intéressant aux oiseaux et aux papillons, j’étais aux anges ! Un vaste parking jouxte cette maison. Le « Sentier archéologique », lui, est immédiatement mentionné sur un panonceau indicatif et file par la  Carrer del Carreter (le rue des Charretiers) que l’on emprunte à gauche. Au début, l’itinéraire se faufile au milieu de basses collines aux formes arrondies mais très vite les premiers panoramas s’entrouvrent sur un horizon plus lointain vers Font-Romeu et bien évidemment vers les plus hauts sommets pyrénéens, tel le Carlit. En regardant bien, on aperçoit même le célèbre four solaire d’Odeillo, dont on a une vue assez étonnante puisque on ne voit que le bâtiment et pas du tout son miroir.  Très vite, le cadre s’aplanit et les paysages se dévoilent de tous côtés. Tout autour de nous, ce ne sont que des décors verdoyants entrecoupés de nombreux boqueteaux et de quelques haies encadrant de belles et vastes prairies. Si la diversité et la beauté des fleurs ne peuvent pas être comparées à celles de la « vallée », la flore demeure encore omniprésente malgré la saison estivale déjà bien avancée : chardons bleus, tanaisies, campanules, achillées, scabieuses, etc…. quand à la faune, elle est déjà bien visible avec de nombreux passereaux et quelques papillons que je tente en vain de photographier sans trop de succès pour l’instant. Un premier panonceau nous indique le dolmen « Lou Pou » (le puits) à 300 mètres. Quand on arrive sur les lieux, force est de constater que ce dolmen ressemble plus à une tombe voire à un caveau qu’à une véritable table dolménique comme on a l’habitude d’en voir. D’après ce que j’ai lu sur lui, les archéologues le dateraient assez précisément de -2.200 avant notre ère grâce à des os calcinés retrouvés à l’intérieur.  En tous cas, si c’est bien un dolmen, un jour, il a du s’effondrer car il ne dispose plus d’une dalle de couverture.  Il est situé près d’un amas de blocs granitiques un peu éparpillés, lui-même posé au sommet d’un petit mamelon. Il est déjà tard et nous profitons de la jolie vue que l’on a pour pique-niquer. De ce mirador naturel, nous remarquons aussi que la prairie qui nous fait face est truffée d’énormes agarics champêtres que l’on appelle plus communément « rosés des prés ». J’enjambe la petite clôture et me voilà déjà à ramasser ces beaux champignons blancs. Il y en a tellement que je suis obligé de faire un tri et de garder que les plus jeunes ressemblant à des bouchons voire à  des « champignons de Paris » mais en un peu plus gros. Ce tri est d’autant plus indispensable que je n’ai pas de panier et juste un sac en plastique et mon sac à dos. Ils arriveront dans la poêle en piteux état mais tant pis c’est trop bon ! La récolte faite, nous repartons par un agréable chemin creux, agréable car en partie bien ombragé et herbeux. Il débouche sur la Voie antique que j’ai évoquée plus haut.  Quelques foulées supplémentaires et le deuxième dolmen se présente déjà, perché celui-ci, bien en évidence, au sommet des Pasquerets ou Pascarets (pacage), vaste coupole herbeuse dont il a pris le nom. On le trouve aussi sous le nom de dolmen de la Borda. Nous quittons la Voie antique et coupons à travers champ pour monter vers lui. Celui-ci est parfait et ressemble à l’idée que l’on se fait d’un vrai dolmen avec un large tumulus tout autour prouvant qu’il s’agissait bien d’une sépulture initialement recouverte et protégée par un amoncellement de pierres empêchant un éventuel éboulement. Il parait que la dalle supérieure ne serait pas l’originelle. Après cette récréative « sortie de route », on retrouve la Voie antique dont quelques parties dallées indatables affleurent encore la surface. Le chemin parfois terreux parfois herbeux descend vers le Riu d’Eina ou rivière d’Eyne parfois mentionnée en Ebre (*) sur certaines cartes IGN un peu anciennes. Il s’agit bien de la même rivière qui a creusé la Vallée d’Eyne. A  l’aplomb de ce petit vallon, le chemin amorce un virage puis descend vers elle en suivant un gros murets en pierres sèches plantés parfois de quelques primitives bornes, reliques de la Voie royale souhaitée par Louis XIV. On enjambe la rivière par une passerelle en bois puis quelques mètres plus loin un nouveau panonceau nous indique de filer d’abord tout droit en direction d’un « pont mégalithique ». Je rappelle que le « mégalithisme » est simplement une forme d’architecture consistant à ériger des « mégalithes », c'est-à-dire de « grandes pierres » et non pas une période bien précise de l’Histoire des hommes. La datation de ce pont reste donc incertaine même si les archéologues la supposent du néolithique. En tous cas, il faut descendre du chemin pour prendre conscience de la taille des rochers qui ont été soulevés et bien évidemment plus la datation est supposée ancienne plus l’exploit parait considérable même s’il faut relativiser au regard de ce que les Egyptiens étaient capables de faire il y a 4.500 ans en élevant les fameuses pyramides de Gizeh. Rien n’est indiqué mais si vous continuez 50 mètres plus loin environ, vous vous retrouverez nez à nez avec une étrange roche dressée et fracturée verticalement. Il s’agit de la « Roca dels Traginers » ou « Roche des Muletiers » car l’histoire locale raconte que cet endroit servait jadis de lieu de rendez-vous et de réunions pour les gens de cette profession. Ses formes géométriques rectilignes, son élévation et sa cassure parfaite seraient l’œuvre de la nature et non pas celle des hommes. Après cette curiosité, il faut revenir sur ses pas jusqu’au panonceau rencontré précédemment et suivre la direction « menhir ». Là, un sentier monte dans une forêt de bouleaux, coupe un « rec » (canal), continue de monter au milieu des prés et finit par déboucher sur le bitume de la D.29. Par la droite,  il faut poursuivre la route sur plusieurs dizaines de mètres et l’on retrouve un large chemin qui nous amène jusqu’au menhir du « Pla del Bac » ou « del Bosc » parfois appelé « menhir d’El Port ».  Là, inévitablement, et au regard de cette monolithe en forme d’obélisque plutôt pointue entourée semble-t-il d’un tumulus délabré, on s’interroge quand à sa fonction première : Expression purement artistique ou celle d’une éventuelle croyance ? Monument sacré ? Borne ? Les idées vont bon train mais ici comme ailleurs le mystère reste entier et après toutes ces interrogations, nous n’avons qu’une envie : garder une photo souvenir en jouant les Obélix ! Dans ce secteur, il y aurait paraît-il un deuxième menhir du nom de « la Bassouse ». Il ressemblerait beaucoup à celui « del Bac » mais sur le sentier, je n’ai aperçu aucune indication y faisant allusion, alors bien évidemment, difficile de le trouver dans ces conditions et c’est fort regrettable. L’itinéraire file désormais dans des prés où les graminées, les épineux et quelques magmas granitiques clairsemés se partagent l’espace. Après une ample courbe, des panoramas plus précis qu’ils ne l’étaient au début de la balade se font jour sur le Cambre d’Aze et le Pica del Quer, les deux sommets composant pour l’occasion, le grand « V »  de la Vallée d’Eyne. Désormais, un souple chemin herbeux nous entraîne vers nos deux derniers objectifs : une roche à cupules et un site archéologue. Si la roche à cupules n’a rien de sensationnel car l’érosion du temps a eu sans doute un peu raison de toutes ces  mystérieuses « petites coupes », le site archéologique lui ressemble plutôt à un ancien habitat pariétal. On notera simplement que la plupart des cupules présentent une coloration brunâtre, mais de là à l’attribuer à du sang séché comme j’ai pu le lire, il y a des limites que je ne franchirais pas. L’abri du néolithique est, toutes proportions gardées, sans doute un peu plus récent car je me souviens avoir lu dans un bouquin du grand archéologue Jean Abélanet que ce type de construction était une façon pour les gens de l’époque de reconstituer une grotte ou bien une caverne que leurs aïeux avaient jadis occupée. Il suppose que pour ces gens-là, c’était en quelque sorte une manière architecturale de se souvenir de leurs ancêtres. Après la découverte de tous ces vestiges, on regrettera bien évidemment cette absence totale d'explications. Des panneaux sur les différents sujets observés voire thématiques ou ludiques donnant quelques menus éclaircissements auraient été les bienvenus. C’est d’autant plus regrettable, si comme j’ai pu le lire, d’autres vestiges, menhir de la Font del Sastre, de la Bassouse, tout proches ne sont pas inclus dans cette boucle plutôt courte. De ce fait, la rallonger n’aurait pas été un problème mais aurait permis d’être exhaustif quand à toutes les localisations archéologiques d’Eyne. Du coup, sur cette fin du parcours, mon regard a été presque plus attiré par les oiseaux et les papillons en très grand nombre à cet endroit que par le « Sentier archéologique » lui-même. En arrivant à hauteur d’une antenne relais, la vue donnant en contrebas sur Eyne, nous avons bien compris que la balade était bientôt terminée et du coup, en arrivant à la Maison de la Vallée, nous l’avons poursuivi pour une visite rapide mais très intéressante du vieux village. Il y a en effet, côte à côte, une jolie église avec un vieux clocher-mur et un autre clocher quadrangulaire à toit pyramidal de facture plus récente mais indépendant du premier. L’église est dédiée à Saint-Michel et serait l’émanation d’un édifice religieux roman plus ancien dont il ne reste plus rien mais dont la première mention écrite retrouvée daterait de 1270. Nous avons également noté qu’il y avait des gîtes et la sympathique patronne nous a autorisé à visiter les lieux et son très joli jardin. Une façon très commerciale mais ô combien charmante de nous encourager à venir y passer un petit séjour.  Cette visite du village incluse, nous avions parcouru environ 7,3 km en un peu moins de 4 heures temps de pause et pique-nique compris. Carte I.G.N 2250 ET Bourg-Madame – Mont-Louis – Col de la Perche Top 25.

    (*) Sur certaines cartes,  la rivière d’Eyne descendant de la fameuse vallée est parfois mentionnée sous le patronyme d’Ebre. Rien à voir bien sûr avec l'Ebre la grande rivière d’Espagne se jetant en Méditerranée, encore que si l’on se fie uniquement au nom cela n’ait rien de vraiment surprenant. En effet, selon les Historiens, les contacts linguistiques entre les Celtes et les Ibères ne font plus aucun doute et quand on analyse le mot « ebre », il aurait pour origine le racine celte « ber » signifiant « l’écoulement d’une chose liquide ». A partir de là, le temps a fait le reste, et le « ber » est devenu « ebre », « aber » « ibar » signifiant « rivière », « estuaire », « rivage », etc…..peut-être même « mer » selon certains linguistes. Les Romains s’y sont mis aussi et le « ber » est devenu « iberus » et le grand fleuve a sans doute donné son nom à tout un peuple, à toute une région, à toute une péninsule puis à tout un pays. Oui, à l’origine, les Ibères étaient bien le peuple de la Vallée de l’Ebre et si leur influence tentaculaire ne fait plus aucun doute, de nombreux témoignages du néolithique sont les preuves formelles qu’ils ont régné aussi sur notre belle petite région de Cerdagne. 


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    Ce diaporama est agrémenté par deux musiques extraites de l'album instrumental " Lofty"s Roach Soufflé " du Harry Connick Jr.Trio avec Harry Connick Jr.(piano) Benjamin Jonah Wolfe (basse) et Shannon Powell (batterie). Elles ont pour titre : Colomby Day et One Last Pitch (take 2).

    LES-GORGES-DU-CADY
    Voir taille réelle
    GORGESCADYIGN

    Après avoir gravi le pic mythique sous un soleil torride, je n’ai pas voulu quitter le Massif du Canigou sans une balade bien plus facile et pleine de fraîcheur. En été, s’il existe une balade très raffraichissante, c’est bien celle des Gorges du Cady. Ce type de balade qui consiste à suivre un cours d’eau, ici un torrent de montagne en l’occurrence, est d’autant plus agréable pour moi que dès lors que j’ai chaud et que j’aperçois la moindre flaque, je ne peux m’empêcher d’y tremper les pieds quand ce n’est pas d’y plonger la tête ou mon corps tout entier. Or, ici, les flaques se présentent le plus souvent sous la forme de jolies petites vasques ou de profondes marmites aux eaux cristallines. Et comme si ça ne suffisait pas à mon bonheur, ces cuvettes sont parfois agrémentées de petits toboggans où la baignade se transforme très vite en du canyoning en miniature. Seul inconvénient, l’eau est parfois si fraîche, pour ne pas dire froide, que Dany, qui s’est risquée à tremper un orteil,  me regarde avec des yeux écarquillés de stupéfaction ou peut être anéantis, je ne sais pas, se disant sans doute que je suis un « grand malade ». Mais que voulez-vous, j’ai toujours adoré me baigner dans de l’eau très fraîche, et parfois, de surcroît dans des lieux plutôt « insolites » pour ne pas dire inhospitaliers voire hostiles. Ce « drôle » de penchant, je l’ai acquis depuis ma plus tendre enfance car depuis toujours, j’ai pris pour habitude de me baigner dans les eaux turquoises des calanques marseillaises où mes parents possédaient un petit cabanon, à Sormiou plus exactement. Or, les calanques sont bien connues pour leurs courants marins capricieux, leurs nombreuses résurgences de rivières sous-marines et leurs eaux si glaciales dès qu’un brin de mistral se met à souffler. Alors bien évidemment, si le but de cette balade aux Gorges du Cady est de marcher pour rejoindre une belle cascade, pour moi, ce n’est mon dessein essentiel. Non, mon objectif premier, outre la randonnée, est de lui adjoindre un agréable moment de pique-nique dans un coin tranquille, rafraîchissant et où la baignade est autorisée de préférence. En tous cas, ici au départ de la balade, la seule interdiction par arrêté préfectoral que j’ai notée, c’est celle de descendre les gorges en canyoning. Le départ s’effectue peu après Casteil, en direction du col de Jou sur la piste forestière dite de Mariailles, encore bitumée sur ce secteur. Un petit parking est là, tout près d’une station de pompage et de traitement de l’eau. Cette station, c’est celle du SIVOM du Roc des Ermites dont la tâche est de capter l’eau du Cady pour l’assainir puis la transformer en une eau propice à la consommation. Le sentier démarre en passant entre les bâtiments et rejoint quelques mètres plus hauts, un chemin plus large. Un panonceau de randonnée fournit les premières indications : sur la droite, la Cascade du Cady donnée pour un aller-retour de 4h et sur la gauche l’abbaye de Saint-Martin-du-Canigou à 1h. L’itinéraire balisé en jaune est donc tout simple. Attention, simple ne veut pas dire facile et c’est d’ailleurs tout le contraire. Il faut garder à l’esprit que l’on va cheminer le cours d’un torrent de montagne, lequel torrent pour se frayer un chemin dans cette forteresse minérale constituée de larges rocs et de hautes falaises a du tout fracasser sur son passage. C’est ainsi que la Cady a créé un dédale de ravins et de gorges profondes où les pierriers sont évidemment très présents. Le parcours pour rejoindre les cascades n’est donc jamais facile même si pour le bonheur des randonneurs et des pêcheurs, de multiples passerelles ont été édifiées pour en faciliter le cheminement et les passages successifs d’une rive à l’autre A cette difficulté du terrain vient s’ajouter une végétation incroyablement belle et dense qui trouve dans ces gorges toute l’hygrométrie nécessaire à son épanouissement. Le nombre d’essences différentes est assez phénoménal. Le règne animal pas toujours visible au premier coup d’œil  n’est pas en reste et trouve dans ce biotope, un habitat adapté. Personnellement étant très attentif à cet aspect faunique de la balade, j’y ai découvert et photographié parfois avec surprise des espèces aussi disparates que des passereaux, des papillons, des criquets, un lézard vert et un autre des murailles, une salamandre tachetée et enfin de manière encore plus étonnante, une chauve-souris aux immenses oreilles qu’on appelle « oreillard », sans doute dérangée par quelques fans de la grimpe. Un autre jeu plus paisible que la grimpe consiste à déceler dans les pans des différentes falaises que l’on aperçoit, des formes, des animaux voire des visages plus ou moins humains ou monstrueux. J’en ai découvert quelques uns mais sans doute ai-je une imagination bien trop fertile ? C’est donc, je suppose, pour toutes ces raisons que les Gorges de Cady constituent une balade estivale plutôt prisée. En été, les randonneurs sont parfois très nombreux à circuler et si les lieux de baignade y sont également pléthores, les bons emplacements sont quelquefois difficiles à trouver à l’heure du déjeuner. Il faut donc partir suffisamment tôt, de telle manière à arriver à la cascade avant l’heure du pique-nique et consacrer le retour à la recherche d’un coin idéal. A tout cela, il faut ajouter et se souvenir que très nombreux varappeurs, du simple débutant au plus expérimenté, affectionnent les Gorges du Cady et que les zones et les voies d’escalade sont presque aussi nombreuses que les falaises que vous aurez à côtoyer. Ces secteurs et voies de grimpe ont des noms parfois assez insolites comme le Pilier St Martin, le Gendarme, Roca Alta, l’Olive, le Pin des Pisses, Caca Boum, Casse Dalle, j’en passe et des meilleurs. J’avoue que les grimpeurs ont parfois bien plus d’imagination et d’humour que peuvent en avoir les randonneurs. Enfin compte tenu de toutes ces précautions à prendre, Dany et moi avons entamé un départ vers 10h15 pour une arrivée à la cascade un peu avant 12h, le tout en ayant plutôt flânés et marqués quelques brèves pauses. Le temps de quelques photos souvenirs à la cascade et à 12 h tapantes, le coin parfait était déjà trouvé. A partir de là, nous avons pris tout notre temps, à la fois pour déjeuner, moi pour me baigner et ensuite pour amorcer le retour. A 15h, la balade était terminée et nous avions déjà passé une très belle et tonique journée. Aller et retour, la balade est longue de 5,5 km environ pour un dénivelé de 260 mètres, la cascade de Cady étant située à 1.084 m d’altitude et le parking du départ à 824 mètres. Bonnes chaussures de randonnée à tiges hautes sont à conseiller. Enfin et pour la petite histoire, ce jour là, j’ai fait sans doute ma B.A car la salamandre était un peu perdue au milieu des graviers de la dernière partie du chemin, juste avec la station de pompage, et ça a été un vrai miracle qu’elle ne soit pas piétinée par plusieurs randonneurs. Sachant que sa peau secrète un mucus empoisonné, dont au Moyen-âge on pensait qu’il était transmissible à l’homme, le transformant ainsi en sorcier, j’ai néanmoins pris le risque de la prendre dans ma main pour aller la déposer sur l’herbe fraîche en bordure de la rivière. Un endroit bien plus tranquille et humide correspondant bien mieux à son habitat. Si un jour ça vous arrive, n’ayez aucune crainte mais surtout ne portez pas vos mains à la bouche ou ne vous frottez pas les yeux et bien évidemment, lavez-vous bien les mains après l’avoir touchée. Carte I.G.N 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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  • Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire dans de précédents articles de Mon Journal Mensuel, en tant que citoyen et contribuable français, il y a 2 associations absolument indépendantes qui me tiennent particulièrement à cœur : les Contribuables Associés et l’Institut pour la Justice. Leurs difficiles combats respectifs pour une France bien meilleure et surtout plus juste pour les Français que nous sommes sont tout simplement remarquables. Ici, pas de pensées religieuses bonnes ou mauvaises, pas de communautarisme sous-jacent, pas d’idéologies malfaisantes, pas de dogmes à quatre sous mais seulement du bon sens, de la justesse et de la justice, des évidences, de la vérité, de l’authenticité dans leur propos et écrits. Prenez par exemple leurs deux dernières lettres que je viens de recevoir :

     

    1- Les Contribuables Associés : 8 français sur 10 pensent que le chômage est la conséquence directe du matraquage fiscal (sondage Ifop de sept.2015) - « Trop de dépenses publiques = trop d’impôts = trop de chômage ! ».

    Voilà le titre de leur plus récente lettre. Un titre si évident pour une majorité de français que l’on a du mal à comprendre que nos gouvernants ne fassent rien ou pas grand-chose pour que ça change ! Tous les autres pays ont déjà et depuis longtemps engagé des réformes capitales. La France, en la matière, a fait très peu. Alors qu’après la crise de 2008, la plupart des autres pays européens ont amélioré leurs performances, la France continue de décrocher le « pompon » dans bien des domaines : pompon de la dépense publique qui ne cesse d’enfler à la vitesse grand « V », pompon du chômage, pompon des prélèvements sociaux et fiscaux, parmi les plus hauts du monde, pompon de la plus faible croissance alors que le pétrole est au plus bas depuis des mois, pompon de la baisse du pouvoir d’achat, pompon de la morosité ambiante des citoyens mais aussi de nos entrepreneurs et notamment des plus modestes à savoir artisans, commerçants, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs, etc…..Jusqu’à présent à quoi ont servi les milliards octroyés dans les cadres du C.I.C.E (Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi) et du P.R.S (Pacte de responsabilité et de Solidarité) ? Savez-vous que la plupart de ces milliards sont allés à de grandes entreprises cotées en bourse ou bien à la Poste et la SNCF. La plupart des premières n’avaient pas besoin de cela dégageant déjà de puissants profits pour leurs riches actionnaires quand aux 2 autres, elles sont fortement endettées depuis des années, du coup elles dégraissent continuellement et ne parlent que de continuer à dégraisser leur personnel dans le cadre de la prochaine privatisation de leur activité. De nombreux autres milliards sont encore à distribuer avant la fin du quinquennat et l’on peut déjà parier que ce seront encore les mêmes qui se partageront la plus grosse part du gâteau. Alors qu’est-ce qu’on dit ? Merci Monsieur Hollande, merci Monsieur Valls ! Aux manettes depuis presque 4 ans, ce sont sans doute les pires incompétents que la France ait connus depuis très longtemps ! Il est vrai qu’ils sont tellement occupés à imaginer de biens troubles desseins et complots pour gagner les prochaines élections que les français que nous sommes ne peuvent passer qu’au second plan !

     

     

    Trois exemples que l’on peut aisément reliés entre eux en ce début d’année 2016 : Premier exemple, le prix des timbres postaux augmentent de presque 4% en moyenne après les 7% de 2015, plus forte hausse des tarifs de l’Histoire de la Poste. Les français dépensent en moyenne 4 à  5 euros par mois en frais de timbres. Dans le même temps et 2eme exemple, le SMIC net augmente au 1er janvier de 6 euros, c'est-à-dire que pour un smicard, 70% de cette augmentation va disparaître en frais postaux ! J’oublie volontairement toutes les autres augmentations dont on parle peu (frais bancaires, mutuelle, assurances, taxes sur les carburants, etc….). 3eme exemple, de nombreux médias nous annoncent une augmentation non négligeable de la rémunération de la plupart des conseillers régionaux sous prétexte que les régions sont désormais plus grandes. Leur rémunération fonctionnant par tranche d’habitants, inévitablement tous les salaires de ces politiciens que nous avons élus en décembre vont mécaniquement augmentés. Je rappelle à mes lecteurs au cas où certains l’auraient oublié, que le but principal de la réduction du nombre de régions était de faire des économies pour réduire la dette ! On nous annonce selon l’importance des régions (nombre d’habitants) des augmentations de l’ordre de 40% et pouvant aller jusqu’à 75% en Aquitaine par exemple. C’est ainsi que l’on apprend que la plus petite hausse pour le salaire d’un simple conseiller sera tout de même de 380 euros par mois dans la plus petite région (Franche-Comté). On imagine aisément ce que sera la plus forte et on sera donc bien évidemment très très loin des 6 euros accordés « royalement » à tous nos smicards. Alors deux poids, deux mesures ?

     

    2- L’Institut pour la Justice : « Acceptez-vous de payer des vacances aux délinquants ? Non ? Nous non plus.»

    Voilà le titre de leur dernière lettre. Qu’apprend-on dans cette lettre ? Rien de vraiment nouveau à vrai dire, les prisons ne sont plus des bagnes inhumains depuis très longtemps déjà ; ça, on le savait plus ou moins ;  mais d’un autre côté, on apprend beaucoup sur cette évolution et l’ampleur malsaine qu’elle est entrain de prendre, mais de là à imaginer que nos prisons françaises deviennent de véritables colonies de vacances, ça on le savait moins. Et pourtant, depuis la mise en œuvre de certaines lois permissives chères à Mme Taubira, ce processus n’a fait qu’empirer. Avec l’article 57 par exemple, il n’y a plus de fouille systématique des prisonniers après leur passage aux parloirs et donc c’est la porte grande ouverte à tous les trafics possibles et imaginables. Les syndicats des surveillants ont beau s’en plaindre, rien n’y fait et tous les trafics s’amplifient : smartphones, tablettes, téléphones portables que tout « bon » prisonnier possède désormais, mais aussi, trafics de drogues, d’argent, de bouteilles d’alcool, d’armes blanches, de jouets sexuels et selon le quotidien Metronews, on aurait même vu des prisonniers en cellule avec des objets insolites comme des piscines gonflables ou des narguilés. Oui, dans cette lettre, l’Institut pour la Justice dénonce de multiples exemples de prisons ; témoignages et articles de presse à l’appui ; qui sont devenus de vrais centres de vacances et le pire c’est que les prisonniers qui ont désormais accès à Internet grâce à leurs smartphones ou à leurs tablettes se glorifient de ces situations très avantageuses sur les réseaux sociaux. La justice pénitentiaire comme la justice en général est dans le laxisme le plus incroyable et cet état de fait pousse les délinquants à penser qu’ils peuvent récidiver sans trop d’inquiétude sur leur sort futur. Et c’est si vrai, quand on voit que l’administration pénitentiaire est capable d’organiser des goûters, de mettre à leur disposition des boutiques où les produits sont beaucoup moins chers qu’à l’extérieur, des salles de sport, des bibliothèques, des ateliers de loisirs créatifs, des écrans de cinémas, des télévisions avec des chaînes payantes. Ils peuvent poursuivre des formations, s’initier au théâtre et suivre des cours de chants. On leur organise des concerts à l’intérieur même des prisons ou plus simplement, ils peuvent restés oisifs sans aucune autre obligation que les promenades journalières. Toutes choses que de nombreux français sont incapables de s’offrir ou de faire étant obliger de travailler ou ayant des difficultés à boucler leur fin de mois.

     

     

    C’est ainsi que l’Institut pour la Justice nous apprend également qu’un détenu lambda coûte en moyenne au contribuable 35.000 euros par an et qu’en contrepartie très peu d’entre-eux effectuent un travail (16.000 détenus sur les 66.000 ont un jour réalisé un travail en prison) et de ce fait, avec le bon sens qui les caractérise, ils ont lancé une pétition pour que tous les détenus, autant qu’il est possible, soient mis au travail. Tout ça est parfaitement possible et plutôt que de délocaliser certaines tâches dans des pays où la main d’œuvre est à bas coûts, les détenus pourraient s’en charger. La société serait gagnante, les contribuables que nous sommes aussi et les détenus seraient occupés et cesseraient de prendre leurs prisons pour des « Club Med » comme on le voit sur Internet et sur certains réseaux sociaux.

     

    Pour couronner le tout, savez-vous que certains socialistes trouvent que les conditions pénitentiaires sont encore bien trop sévères en France ? Savez-vous que certaines associations sous prétexte de plus d’humanisme veulent aligner le travail en prison sur le Code du Travail régissant celui des salariés avec prime d’ancienneté, congés payés et tutti quanti ? C’est à croire que tous les fous furieux ne sont pas tous enfermés !

     

    Cette mesure très simple de mettre les détenus au travail et qui présente de très nombreux avantages (pour la justice, le milieu carcéral, la société, les victimes et les citoyens) a prouvé son efficacité dans de nombreux pays et pourtant la France est une fois encore à la traîne et parmi les « bons » derniers dans ce domaine.

     

    Souvenons-nous que parmi ces détenus « soignés aux petits oignons » et « privilégiés », il y a eu à un moment les frères Kouachi et Amedy Coulibaly et que c’est justement à cause de lois bien trop laxistes qu’ils ont été à même d’assassiner 17 personnes chez Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher. Eh oui que voulez-vous, c’est bien mieux et bien plus facile d’attribuer des remises de peines presque sans limite à des délinquants que de mettre en œuvre des solutions pour protéger des journalistes, des policiers ou de simples citoyens.

     

    Ne trouvez-vous pas que les combats respectifs des Contribuables Associés et de l’Institut pour la Justice ont de très nombreuses similitudes et positions communes ? Parfois, ils se rejoignent même. Normal, nos gouvernants ne font rien pour améliorer le sort des français ou des victimes mais font de plus en plus pour satisfaire celui des voyous ! Nous le payons de plus en plus cher et à tous points de vue !

     

    Aidons ces deux associations, soyons leurs messagers, leurs porte-parole, sinon la France est mal barrée et ira inéluctablement vers un déclin irrémédiable et définitif.


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  • A tous les visiteurs de mon blog, je souhaite une Bonne et Heureuse Année 2016, pleine de belles randonnées !

    Voici, une carte de ma composition personnelle réalisée à partir de photos de papillons essentiellement prises dans le petit village d'Urbanya dans le Haut-Conflent (Pyrénées-Orientales)


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