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    Comment décrire le Vall de Núria à ceux qui ne connaissent pas cette superbe vallée. La publicité du site Internet nous dit en catalan : « Una vall única, un regal inoblidable »  que l’on traduit en français en « une vallée unique, un cadeau inoubliable ». Pour y être allé à diverses reprises, c’est à la fois très juste mais à mon goût bien trop réducteur au regard de la magnificence de ce site naturel. Alors, l’idéal pour moi, c’est d’essayer de vous faire découvrir Vall de Núria à travers mon blog et à l’aide de son diaporama de photos qui l’accompagne. Le mieux, bien sûr, c’est de commencer par le début, c'est-à-dire : Où est située Vall de Núria ? Comment s’y rendre ? Comment découvrir la vallée et le site de Núria? Et enfin existent-t-il d’autres itinéraires pédestres ?

    Vall de Núria est une vallée des Pyrénées espagnoles où s’écoule la rivière éponyme qui prend sa source sur les flancs du Puigmal et qui, alimentait par de nombreux affluents devient elle-même affluent du Rio Freser. Elle est située sur la commune de Queralbs en Catalogne nord, dans la province de Gérone et la comarque de Ripollès. Elle est donc limitrophe des régions françaises de Cerdagne et du Haut-Conflent qui font partie intégrante du département français des Pyrénées-Orientales. Vall de Núria est donc à environ 160 kilomètres de Perpignan. A part la vallée elle-même, Vall de Núria dispose sur son parcours d’un petit paradis à la fois station de ski très prisée en hiver et la plus haute des Pyrénées (1.967 m) et lieu de pèlerinage avec son sanctuaire dédié à la Vierge dont on attribue l’origine à Saint-Gilles qui y aurait résidé en l’an 700. On verra à la fin de cet article, qu’il y a d’autres manières de rejoindre la vallée de Núria depuis la France mais pour la découvrir sur une seule journée, le mieux reste la voiture que l’on laissera à la commune de Ribes de Freser. Depuis Perpignan, il faut compter environ 2 heures de voiture pour rejoindre Ribes de Freser en empruntant des portions d’autoroutes par Figueres et Olot et un peu plus si on choisit la route du Vallespir par Prats-de-Mollo ou de Cerdagne par Bourg-Madame et Puigcerdá. La ville de Ribes de Freser est située à un peu plus de 6 kilomètres de la commune de Queralbs, commune que l’on atteindra de manière obligatoire mais très inhabituelle grâce à un agréable petit train à crémaillère en service depuis 1930 que l’on prend à la station de Ribes-Enllaç (905 m). A partir de Queralbs (1.236 m), deux solutions s’offriront à vous pour découvrir la grandiose vallée et rejoindre le site de Núria : descendre du train et emprunter le Cami de Núria (G.R.11) jusqu’à l’ancien monastère soit environ 3 h à 3h30 de marche pour un dénivelé de plus de 700 m sur une distance d’environ 6,5 kilomètres soit poursuivre avec le train et vous découvrirez ainsi la vallée sous des angles absolument superbes et vertigineux assis sur un siège confortable et vous aurez ainsi parcouru 12,5 kilomètres pour une dénivelé de plus de 1.000 mètres, vous aurez franchi deux impressionnants viaducs et pas moins de 9 tunnels dont quelques-uns anti-avalanches. Le retour depuis Núria jusqu’à Queralbs où l’on reprendra le train pour Ribes-Enllaç se faisant à pied ou en train dans le premier cas et bien évidemment à pied dans le deuxième cas car le but de cette visite reste tout de même de découvrir au cours d’une randonnée pédestre cette belle et majestueuse vallée. Personnellement, les deux dernières fois où je m’y suis rendu, j’ai opté pour cette dernière solution, qui présente plusieurs avantages : d’abord d’observer la vallée depuis le train et donc avec un regard très original mais surtout de laisser bien plus de temps libre à la découverte de la station, de son sanctuaire où les activités même hors saison skiable demeurent très nombreuses (balade, musée, jeux, sports divers, télécabines, lac, parc, chapelle, boutiques, bar, restaurants, etc.…..En outre, ce temps de gagner en montant en train, vous pourrez le consacrer à quelques courtes escapades sur les flancs des hauts sommets qui entourent Núria. En effet, il faut savoir que le site de Núria est situé dans une cuvette, espèce de grand replat à la jonction de deux amples vallées entouré de cirques et de hauts pics avoisinants les 3.000 mètres bien connus des montagnards aussi bien espagnols que français : Puigmal d’Err (2.910 m), Puigmal de Segre (2.843 m), Pic de Núria (2.794 m) Pic d’Eyne (2.786 m) Pic de les Nou Fonts (2.861 m) Pic de la Fosse du Géant (2.799 m), Pic de la Vache (2.821 m) Pic de l’Enfer (2.851 m) et Pic des Bâtiments (2.881 m) enfin tous ce hauts sommets qui composent la crête frontière à proximité. Alors sauf à être un sportif hors pair, il sera très difficile sur une seule journée de découvrir à la fois la vallée de Núria, le site et de rejoindre la crête frontière et ces hauts sommets environnants d’autant qu’il n’y a plus aucun train qui redescend au-delà de 19h30 en été et souvent même beaucoup plus tôt le reste de l’année. Mais comme à Núria, les capacités de gîte sont aussi grandes que le nombre de sentiers, les possibilités de pratiquer la randonnée pédestre sont presque illimitées quand on choisit d’y résider plusieurs jours. Pour la randonnée qui nous intéresse c'est-à-dire le retour à pied vers Queralbs, il faut emprunter à partir de Núria, le sentier du GR.11 qui file à droite du petit lac constitué par le barrage hydro-électrique. Après le barrage, on entame une longue descente parallèle à la ligne de chemin de fer et au Rio Núria que l’on va longer sur une rive puis sur une autre en suivant la plupart du temps ce tumultueux torrent parfois dans un ample vallon, parfois dans d’étroites gorges mais toujours au sein de magnifiques décors naturels et sauvages sans cesse renouvelés. Des paysages superbes et changeants, une géomorphologie unique, une flore et une faune exceptionnelle, voilà ce qui vous attend tout au long de ce chemin qui rejoint la gare de Queralbs. Après 2h30 essentiellement de descente or mis quelques escaliers aménagés peu avant l’arrivée, vous aurez inévitablement mal aux jambes mais cette douleur passagère vous l’oublierez très vite et il ne restera au fond de votre mémoire que l’image de cette « vallée unique », véritable « cadeau inoubliable ». Si vous êtes un amoureux de la nature en général et de la montagne en particulier, je vous conseille vivement d’y aller car au regard, de la splendeur de ce lieu, cet article sera bien sûr toujours amplement insuffisant. Comme je vous l’ai indiqué au début de cette présentation, il y a d’autres manières d’aller à Núria depuis la France. En réalité, elles sont toutes pédestres, au nombre de trois et ces trois chemins on les appelle tous les « Cami de Núria » : à partir d’Err ou de la station d’Err-Puigmal par le col de Finestrelles (2.604 m), à partir d’Eyne et de sa vallée par le col de Núria ou d’Eyne (2.683 m) et enfin depuis Prats-Balaguer par le col de les Nou Fonts (2.652 m). En l’occurrence, il s’agit bien sur de magnifiques excursions mais bien plus difficiles que celle qui nous préocuppe aujourd’hui et j’aurais peut-être un jour l’opportunité de vous les présenter dans ce blog. De toutes petites parties de la Vallée d’Eyne et du Cami de Núria jusqu’au refuge de l’Orri depuis Prats-Balaguer sont déjà présentes. Carte IGN 2250 ET Bourg-Madame-Mont-Louis Top 25 ou bien carte IGN Rando Editions Puigmal-Costabona 1 : 50000


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  • Comment en ce triste mois de mai (je parle de la météo !), ne pas évoquer cette non moins triste affaire de mœurs impliquant l’homme politique français Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds Monétaire International (F.M.I), plus connu sous l’abréviation DSK. Véritable bombe médiatique, car DSK faisait, depuis quelques mois, figure de favori pour les prochaines élections présidentielles, il m’était difficile de passer outre cette affaire qui m’a bien évidemment étonné comme elle a surpris des millions de français en raison de l’envergure du personnage et du destin qui semblait pouvoir se dessiner pour lui.

    Au delà de l’affaire elle-même, qui, si elle s’avère vraie, est choquante et dont je comprends la plaignante à demander justice, je tiens à préciser qu’au moment où j’écris cet article, je ne préjuge ni de la culpabilité ni de l’innocence de DSK, je n’en sais strictement rien et même si je le savais, cela, de toute manière ne changerait rien à son contenu car c’est du lynchage médiatique insoutenable surtout américain dont je veux parler. Je sais bien que la justice américaine est ainsi faite, brutale, instruisant toujours le dossier à charge de l’accusé mais je le dis tout haut, j’ai trouvé ignoble de la part de la police et de la justice américaine cette manière de mettre en scène DSK dont la loi, même américaine, aurait dû lui reconnaître le droit à la présomption d’innocence. Dans la mesure où la loi s’applique à tout le monde de la même manière, elle aurait du reconnaître ce droit à DSK comme à tout autre accusé du plus médiatique au plus inconnu. Voilà un homme que l’on a présenté sur un véritable plateau aux télévisions américaines, menottes aux poignets, serré et encadré de policiers qui l’ont poussé dans une voiture comme un vulgaire « condamné à mort ». Ces images d'une cruauté incroyable ont été passées en boucle comme pour mieux convaincre l'opinion du monde entier de la culpabilité de DSK. Quelques heures plus tard, nous retrouvons DSK devant un juge « unique », mal fagoté, encore menotté, les traits fatigués, pas rasé et le plus souvent la tête baissée et là aussi présenté comme un « évident coupable » que le juge, d’ailleurs, a préféré séquestrer dans une des pires prisons qui existe sur notre « triste » planète. J’ai vraiment été heurté par ces images dont on sentait bien qu’elles n’étaient pas le fruit du hasard car elles n’avaient rien de naturelles et dont j’ai la certitude qu’elles ont été montées de toutes pièces comme un véritable scénario digne des meilleures séries télévisées.  Ces images, on le sent bien, ont été autorisées par les policiers et la justice américaine pour qu’elles chargent à outrance l’auteur présumé des faits et  c’était là leur manière à eux de dire : « nous avons acquis la certitude de la culpabilité de DSK et nous le jetons en pâture à l’opinion publique du monde entier ». C’est d’autant plus inacceptable que l’on s’aperçoit que cette police et cette justice ont su parfaitement protéger l’anonymat de la victime puisque plusieurs jours plus tard personne n’est encore capable de préciser son nom exact et encore moins de montrer d’elle la moindre image ou photo la concernant, ce que j’approuve bien évidemment.

    Ce qu’il y a de choquant aussi, c’est tous ces journaux américains qui dès les premières heures de l’affaire et avant même d’avoir en mains tous les éléments ont lynché médiatiquement DSK comme s’ils avaient acquis eux aussi l’intime conviction de sa culpabilité. Et cette exécution anticipée est d’autant plus inacceptable que les accusations allaient bien au-delà de l’affaire elle-même : si le Daily News titrait en première page « DSK le pervers », le Washington Post lui, écrivait  « Sleazy Money » c'est-à-dire « l’argent sale » avec une photo réunissant DSK et Sarkosy…tout un programme FMI….franchement minable indirectement !

    Quand à la presse française, elle n’est pas non plus exempte de tout reproche puisque France-Soir faisait sa une aujourd’hui même et jetait un scoop terrifiant et inconnu d’une majorité de français en titrant « Tout le monde savait », sous-entendu « Tout le monde savait que DSK était un désaxé sexuel ! ».

    Et si DSK venait à être disculpé et blanchi de cette « triste » affaire, que restera-t-il- de lui ? Cette image d’un homme affaibli encadré de plusieurs policiers, sortant les mains entravées dans le dos comme un « sérial killer » digne du temps d’Al Capone et des Incorruptibles.

    Et si DSK poussé dans ses derniers retranchements venait à mettre fin à ses jours, que restera-t-il de lui ? Je vous laisse méditer….mais souvenez-vous de ce qu’il est advenu après la mort de Pierre Bérégovoy où de nombreux hommes politiques et de nombreux médias se renvoyaient réciproquement la balle de cette curée médiatique qui avait sévie avant le suicide du ministre pour une simple affaire de prêt.

    Non, Messieurs, les américains, vous vous prétendez puritains mais vous n’êtes pas si bien que ça sur le plan de la moralité….et de la justice….et cette curée vis-à-vis d’un homme à terre, même s’il est un malade sexuel est indigne d’une vraie démocratie moderne !


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