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LE PARC ORNITHOLOGIQUE DU TEICH par jullie68
Vous aimez la marche et vous aimez les oiseaux ! Alors, le Parc Ornithologique du Teich est fait pour vous ! Bien sur, il vous en coûtera quelques euros (7,20 € par adulte lors de ma récente visite en septembre, un peu moins si vous venez en groupe) mais, vous verrez, vous ne les regretterez pas. Le sentier à parcourir est long de 6,4 km ou plutôt les sentiers, si vous réalisez celui de l’Oie (4 km) puis si vous enchaînez avec ceux de la Cigogne (2 km) et du Rouge-Gorge (400 m) plutôt dédiés aux enfants. Le parc avec ses 120 hectares de lagunes, dunes, marais, roselières, prés salés et chenaux est agrémenté de 4 points d’observation et de 20 cabanes dans lesquelles vous pourrez à votre guise, y découvrir, selon les saisons, des milliers d’oiseaux sauvages de multiples espèces. 260 espèces différentes y ont été recensées et 80 y nichent sur place. La plupart du temps, ces points et ces cabanes sont enrichis de panonceaux très ludiques sur les richesses faunistiques et naturelles du parc et de planches iconographiques présentant tous les oiseaux visibles sur le parc et souvent devant la cabane même où vous vous trouvez. Ainsi, vous pouvez plus aisément les reconnaître et mettre un nom sur les oiseaux que vous avez devant les yeux. Ici, pas de dénivelé et donc pas d’effort important dans votre flânerie car vous êtes au niveau de la mer et au bord du Bassin d’Arcachon, qui est une étape incontournable pour des millions de volatiles sur un des plus importants passages migratoires. Ces peuples migrateurs mais pas seulement car il y a aussi des oiseaux sédentaires, trouvent là, la tranquillité, le gîte et le couvert grâce aux ressources de ces milieux naturels et sauvages. Situé sur la rive du bassin dans sa partie la plus préservée, à la lisière des immenses forêts des Landes de Gascogne et en bordure du Delta de l’Eyre, le Parc Ornithologique du Teich est un spectacle sans cesse renouvelé tout au long des quatre saisons d’où l’intérêt si vous n’êtes pas trop loin du parc d’y venir plusieurs fois dans l’année. Le présent article, enjolivé comme d’habitude d’un diaporama, n’a aucunement la prétention de vous faire découvrir le parc dans son intégralité. Non ! Son but est de vous donner l’envie de vous y rendre car vous y passerez quelques heures agréables à déambuler, à visiter un lieu unique, et surtout à observer des milliers d’oiseaux dans un espace naturel formidablement sauvegardé. D’ailleurs, le parc présente de nombreux autres attraits que vous n’allez pas découvrir dans mon blog : Boutique de l’Oiseau, salle multimédia, Brasserie, Maison de la Nature, dont vous pouvez dans un premier temps avoir un bel aperçu sur le site Internet du Parc en cliquant sur le lien http://www.parc-ornithologique-du-teich.com/N’oubliez pas d’apporter des jumelles, votre appareil photo ou votre caméscope pour graver à jamais dans votre tête ou dans vos appareils « cet instant sauvage ». « L’Instant Sauvage », c’est l’argument commercial du dépliant du parc mais ne vous y trompez pas, c’est surtout la réalité ! Carte IGN 1337 ET Bassin d’Arcachon Top 25.
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Ce diaporama est agrémenté de la musique "Adagio Un Poco Mosso" (Concerto Pour Piano N° 5 En E Majeur, Op. 73 “L’ Empereur” de Ludwig Van Beethoven) interprétée ici par le Buffalo Philarmonic Orchestra dirigé par Josef Krips avec Glenn Gould au piano.
Parfois les randonnées se suivent et se ressemblent ! Après une très jolie balade automnale dans le Haut-Conflent à la découverte de l’Estany del Clot ou Etang des Clots, en voilà une autre, bien plus hivernale et même un peu tardive dans la saison vers un autre étang, celui de la Balmette, à quelques kilomètres à l’ouest des Angles. Quand, je dis que les deux randonnées se ressemblent, c’est à cause du mot « étang », car pour le reste, il n’y a rien de vraiment identique ni les univers dans lesquels on évolue, ni les panoramas que l’on admire et pas même les étangs eux-mêmes. Quand au fait que j’estime que cette randonnée est un peu trop tardive, c’est parce qu’il avait déjà neigé dans ce secteur des Angles, pas suffisamment pour faire des raquettes mais assez pour que le sentier soit déjà périlleux. Dans les parties ombragées, qui sont très nombreuses sur ce tracé, cette neige n’avait pas encore fondue rendant ainsi presque impraticable le sentier déjà caillouteux et en sus verglacé cette fois dans sa partie la plus élevée. De ce fait, on fut contraint de s’arrêter à l’étang et de raccourcir cet aller-retour que l’on avait initialement prévu un peu plus long et au moins jusqu’à la Serra dels Arabs. Pour le seul étang de la Balmette, je ne saurais donc trop conseiller d’effectuer cette jolie balade toute simple dés lors que la neige a vraiment fondu, c'est-à-dire sur une période qui va de mai à septembre. Très facile, elle pourra ainsi constituer une jolie sortie ludique où les enfants pourront aisément être de la partie. Pour rejoindre, le point de départ, il faut aux Angles rejoindre ce que l’on appelle la Serra, c'est-à-dire cette ligne de crête qui domine le Bac de Balcère sur son versant nord et où s’aligne les chalets au dessus du village sur son versant sud. Pour cela, il faut devant l’Office de Tourisme prendre la direction de l’Etang de Balcère. Tout en haut, on ignore le panneau indiquant l’étang et on tourne à gauche pour emprunter la rue des Sorbiers puis celle de la Piste Verte qui mène jusqu’à un parking où on laisse son véhicule près de plusieurs locaux techniques de la station de ski. Aucun panonceau ne signale l’étang de la Balmette mais un panneau indique le Refuge des Camporeils et ses lacs bien sûr et un autre celui d’un itinéraire raquettes de « Font Grosse ». Vous y êtes et il suffit de suivre cette large piste forestière plane et balisée en jaune qui file au milieu des pins et des sapins. Sur votre gauche, les flancs du Roc d’Aude et du Mont Llaret, droit devant le Roc de Peborni et sur votre droite le Puig del Pam se dévoilent dans une composition naturelle et sauvage à la fois très boisée mais par moment rocailleuse ou rase sur ses crêtes les plus hautes. Autant de lieux que l'on peut atteindre lors de jolies balades. Au bout de quelques minutes, depuis la piste, on domine sur la droite le lac de Balcère, petit étang rond et glauque enfoui dans la végétation. Après moins de 3 km, au lieu-dit Font Grosse, la piste se termine devant un puissant jet d’eau qui sort d’une grosse canalisation. On passe devant le local de cette source captée et on poursuit le sentier pierreux qui monte d’abord dans une clairière puis très rapidement au milieu d’une haie de sapinettes. Ici, on surveille le balisage jaune car on quitte le large chemin au profit d’une étroite sente qui suit d’abord un ru bourbeux puis un ruisseau plus large qui descend directement de l’étang de la Balmette. A la fois tourbières et prairie herbeuse et boisée, dans ce vallon dominée par les cimes enneigées du Puig del Palm, on prend garde à rester sur le sentier dont le dénivelé s’accentue soudainement dès lors qu’on s’éloigne du petit cours d’eau. Tout en montant sur le flanc gauche de ce joli vallon, les panoramas s’entrouvrent derrière nous sur le Bac de Balcère et plus loin sur une grande partie du Capcir et du Haut-Conflent. Madres, Pelade, Canigou, on reconnaît pas mal de sommets déjà évoqués dans ce blog. A force de grimper, on atteint finalement un collet à 2.047 mètres où l’étang se dévoile enfin. Petite langue bleutée longue et étroite aux eaux limpides, le lac est alimenté par les eaux qui ruissellent et dévalent les contreforts du Puig del Pam. Traversé par un vent glacial, on a découvert un étang à moitié gelé mais on a pu néanmoins y trouver sur sa rive gauche un coin abrité et ensoleillé où pique-niquer. Comme je l’ai dit plus haut, sur un chemin bien trop verglacé, nous n’avons pas voulu prendre le risque de nous casser une jambe ou de se rompre le cou et nous n’avons pas poursuivi le suite de l’itinéraire prévu qui mène jusqu'à la Cabane de la Balmette où passe le Tour du Capcir. Là à ce lieu-dit dénommé la Serra dels Arabs (la crête des Arabes), des vues superbes sur les deux pics Péric et sur le barrage des Bouillouses sont visibles. On s’est donc contenté d’observer de loin, la reconnaissable pyramide du Pic Péric qui surgit au bout de l’étang. Dommage ! Mais ce n’est que partie remise, puisqu’une autre randonnée menant jusqu’au Puig del Pam et empruntant le même itinéraire est prévue pour l’an prochain dans ce blog. S’agissant d’un aller-retour, nous sommes revenus à la voiture par le même chemin mais il faut savoir qu’outre les Camporeils et les deux Péric, ce sentier rejoint celui du Tour du Capcir ainsi que le célèbre G.R.10 et le Tour du Carlit. De quoi donner des idées aux randonneurs les plus endurants. Dans des conditions normales, cette balade d’un peu plus de 10 kilomètres ne prend pas plus de trois heures aller et retour, mais au plus chaud de l’été et dans ce cadre idyllique et rafraîchissant à souhait, elle peut être le motif à une agréable journée au bon air où les plus téméraires pourront faire trempette dans les eaux cristallines de ce très bel étang. Avant de repartir, n’hésitez pas à vous diriger vers la piste verte qui démarre juste après les locaux techniques, les vues sur l’étang de Matemale sont splendides. Bonnes chaussures de marche sont fortement conseillées sur cet itinéraire. Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.
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Ce diaporama est agrémenté de la musique de Gabriel Fauré "Pavane op.50" jouée ici par le London Chamber Orchestra dirigé par Christopher Warren-Green.
J’ai déjà évoqué Nohèdes dans ce blog comme point de départ de deux randonnées qui filaient vers le hameau d’Urbanya et que j’avais d’ailleurs intitulé « le Balcon d’Urbanya » pour une et « les villages perdus du Conflent - Nohèdes-Urbanya » pour l’autre. Dans cette dernière balade, j’avais d’ailleurs précisé que si ces deux villages constituaient des « culs de sac » car les routes goudronnées D.26 et D.26b ne vont pas plus loin, ce ne sont pas pour autant des impasses pour les amoureux de nature en général et de randonnées pédestres en particulier. Aujourd’hui avec cette petite jolie escapade qui part de Nohèdes en direction de « l’Estany del Clot », je vous en apporte une nouvelle fois la preuve. « L’Estany del Clot » que vous pourrez aussi trouver sous les dénominations d’étang de Soucarrades ou du Clemens et notamment sur le site Internet www.lacsdespyrenees.com/ est une petite retenue peu profonde qui reçoit les eaux de deux ou trois petits torrents de montagne. Ces torrents plus ou moins longs descendent soit des proches contreforts du Massif du Madres soit du Gorg Estelat ou lac de Nohèdes dont la rivière des Camps Réals. L’étang qui est situé à la diffluence de ces quelques ruisseaux voit ensuite ses eaux en partie captées et acheminées par une conduite qui sert à faire fonctionner la turbine d’une centrale électrique située 5 kilomètres plus bas à Nohèdes au lieu-dit La Farga. Le surplus se jette dans la rivière de l’Homme Mort, elle-même affluente comme le rivière des Camps Réals de la rivière de Nohèdes qui elle même se confond avec le Caillan. L’Estany del Clot est bien connu des pêcheurs de truites pour ses énormes « fario » qui se gavent des nombreux vairons qui pullulent dans ses eaux. Le départ vers l’Estany del Clot s’effectue de Nohèdes, village qui mérite bien qu’on s’y attarde et qu’on flâne dans ces jolies et vieilles ruelles. Vous pourrez y visiter la Maison de la Réserve Naturelle, l’église dédiée à Saint-Martin et un dernier conseil, arrêtez-vous à l’ancien presbytère transformé depuis plusieurs années en chambres d’hôtes, car je pense, que vous y serez parfaitement reçu comme j’ai pu l’être moi-même en 2007 lors de mon Tour du Coronat que j’ai eu maintes et maintes fois l’occasion d’évoquer ici dans ce blog. D’ailleurs, pour se rendre à notre objectif du jour, il faut emprunter l’itinéraire du Tour du Coronat. Le Coronat est cette longue montagne oblongue et très boisée qui se trouve sur votre gauche et que vous avez inévitablement suivie tout au long de la route depuis Ria pour parvenir jusqu’à Nohèdes. Le Mont Coronat est le sommet de ce massif qui culmine à 2.172 mètres et dont les impressionnantes falaises, que vous apercevez en montant vers l’Estany del Clot, recèlent une « merveilleuse » fleur que l’on appelle l’Alysson des Pyrénées (Alyssum Pyrenaicum) et que l’on ne trouve nulle part ailleurs. On passe devant la centrale électrique et on poursuit par la piste. Au lieu-dit « Cortals » sur la carte IGN et après un virage en épingle à cheveux tout près de Montailla, on délaisse la piste au profit d’un sentier balisé en jaune qui monte à gauche dans la forêt. Si la piste fait la part belle à de multiples essences et notamment aux chênes, le sentier, lui, grimpe essentiellement dans une belle et sombre hêtraie. Ce sentier, on ne va plus le quitter jusqu’à retrouver la piste près du lieu-dit sur la carte « Font de la Péga ». Là, la végétation change et les hêtres laissent la place à des conifères et principalement aux pins à crochets. Quelques raccourcis permettent d’éviter les sinuosités de la piste et on finit par arriver à un croisement. A cet embranchement on délaisse définitivement le Tour du Coronat, dont l’itinéraire part à gauche vers le Col de Portus comme l’indique un explicite panonceau. On tourne donc à droite en direction du Gorg Estelat et 300 mètres plus loin, près d’un enclos, un autre panonceau mentionne l’Estany del Clot. Il suffit de descendre à droite, on passe devant un petit refuge, on longe quelques clôtures et notre but du jour est enfin atteint. Petit lac verdâtre au premier abord, il change de couleurs et son miroir peut aller du vert glauque à un gris acier presque noir en passant par différentes nuances de bleus selon les angles que l’on porte sur lui et surtout, si on se donne la peine d’en faire le tour. Entouré de pins à crochets sur sa berge sud, il resplendit dans un espace grandiose et verdoyant au pied du majestueux et ténébreux Mont Coronat qui se réfléchit dans ses eaux tranquilles. Ses flancs sont composés de « jasses » où paissent très souvent vaches et moutons. Ne s’agissant pas d’une boucle, le retour s’effectue par les mêmes chemins. Les esprits chagrins me diront : « Pourquoi ne pas poursuivre vers les autres lacs à savoir le Gorg Estelat ou lac de Nohèdes, le Gorg Blau ou lac Bleu et enfin le Gorg Nègre ou lac d’Evol ? » Si je ne peux pas leur donner tort, j’estime qu’avec ses 18 kilomètres aller-retour et plus de 700 mètres de dénivelé depuis Nohèdes, cette randonnée à l’Estany del Clot se suffit à elle-même même si je garde les autres lacs en réserve pour une sortie ô combien plus sportive que celle décrite aujourd’hui. En outre, j’ai déjà décrit ces autres lacs à partir de Jujols que les lecteurs intéressés pourront retrouver dans mon Tour du Coronat :
http://pagesperso-orange.fr/gilbert.jullien/DES_MERVEILLES0.htm.
Ici, au cours de cette randonnée et selon les saisons, tous les amateurs de nature et pas seulement les randonneurs, y trouveront leurs comptes. Les « taquineurs » de truites bien sûr, mais aussi les amateurs de champignons ou encore ceux qui ne craignent pas de voir leurs doigts rougis par les mûres, myrtilles, framboises ou autres fraises des bois que l'on trouve dans ce secteur pour peu qu'on veuille s'en donner la peine. Je ne parle pas des chasseurs qui sont très nombreux dans cette zone à traquer sangliers, cerfs, isards et autres chevreuils mais eux n’ont pas vraiment de mérite car ils montent en général en 4x4 jusqu’au col du Portus par Evol. L’idéal est de consacrer une pleine journée à cette belle balade avec soit un simple pique-nique ou mieux quelques bonnes viandes que vous pourrez faire griller sur les foyers aménagés à cet effet au bord de ce charmant petit lac de montagne. Ce lac qui a su conserver un côté sauvage qui ne laisse personne indifférent. Cartes IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet puis 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.
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Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques devenues des standards du jazz jouées au piano par Giuseppe Sbernini et extraites d'une compilation intitulée Jazz Melodies In Piano. Les titres de ces musiques sont : "Ebb Tide", "That's All" et "When I Fall In Love" (version incomplète).
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.
Le Fauteuil du Diable, la Roche Tremblante, la Source du Cercle ou bien celle de la Madeleine, les Breiches (que l’on traduit de l’occitan par sorcières) , les Bains Doux, la Fontaine des Amours, tous ces noms-là ne seront pas très parlants à la plupart d’entre-vous. Mais si je vous dis Rennes-les-Bains, alors là, vous serez déjà plus nombreux à connaître cette petite commune thermale aux multiples résurgences dont les Romains, aux temps antiques, connaissaient déjà les vertus thérapeutiques. Tous ces noms cités plus haut sont des sites, plus ou moins surprenants voire pour certains mystérieux, à découvrir tout autour de Rennes-les-Bains réalisables en quelques heures au cours d’une ou plusieurs balades pédestres. Comme souvent dans cette partie de l’Aude, dans un large périmètre entre Rennes-le-Château et le Pech de Bugarach, ces endroits ont vu passer tous les mystiques, illuminés et autres visionnaires de France et de Navarre et parfois de bien plus loin encore… Mais pourtant ici les mots « étranges », « mystérieux », « insolites » ne sont pas vraiment usurpés car de nombreux historiens tout ce qu’il y a de plus sérieux, ont voulu en savoir un peu plus sur ces énigmes et si certains s’y sont frottés avec plus ou moins de bonheur, il faut reconnaître que très souvent les « mystères restent entiers » et, en premier lieu, le fameux et hypothétique trésor de l’abbé Saunière, célèbre curé de Rennes-le-Château, village voisin de celui de Rennes-les-Bains. Pour partir visiter le Fauteuil du Diable, grosse roche de grès dont l’Histoire dit qu’elle a été taillée en forme de siège au 18eme siècle au profit du Comte de Fleury, on prend le Chemin des Fangalots qui monte juste en face la Mairie où un parking accueille les véhicules. On poursuit à pieds la rue asphaltée qui monte au milieu de quelques jolies propriétés mais on quitte rapidement le bitume pour un étroit sentier balisé d’un trait jaune et d’un rond rouge peint sur un premier panonceau indiquant la direction à suivre : « Circuit A-Blanchefort-La Cabanasse ». Ce double balisage, on va le suivre une grande partie du parcours en suivant d’abord la direction de La Cabanasse puis on s’éloigne de ce lieu-dit pour partir plein sud en direction du Roc d’En Barou. Essentiellement en sous-bois, la promenade démarre d’abord sur un sentier bordé de vieilles terrasses et d’anciens murets, vestiges d’une intense et séculaire activité agricole puis on poursuit la marche sur d’énormes dalles de grès qui laissent imaginer le charroi qui devait régner sur cette ancienne chaussée dans des temps plus reculés. De temps à autres, les branches des chênes, frênes ou autres érables champêtres ou de Montpellier dessinent de petites fenêtres par lesquelles on entraperçoit le Pech Cardou ou quelques jolis vues sur la verte vallée de la Sals. La Sals est cette rivière dont j’avais eu l’occasion, dans ce blog, de vous faire découvrir la surprenante source salée au cours d’une belle randonnée champêtre. La pente est douce et donc facile. On quitte la sente dallée juste après avoir laissé sur notre droite la métairie de La Cabanasse et on entre dans une belle hêtraie que l’on traverse par une chemin en partie clôturé sur la droite pour déboucher quelques minutes plus tard sur une large piste gravillonneuse. Cette piste, on la quitte aussitôt et par la gauche au profit d’un chemin toujours dénommé « Circuit A ». Il se faufile au milieu de hautes bruyères et entre dans une jolie pineraie. En prêtant attention, on remarque que l’on marche de manière bien plus agréable que si l’on avait emprunté la piste gravillonneuse qui est quasi parallèle et que l’on aperçoit légèrement en contrebas. Le chemin rejoint un croisement et un nouveau panneau indiquant vers la droite, « Rennes-les-Bains » et le « circuit A » et vers la gauche, le « Roc den Barrou ». Il ne faut surtout pas hésiter à partir dans cette dernière direction, par ailleurs bien signalée par un balisage jaune. En effet, ce promontoire rocheux se trouve à quelques minutes seulement du circuit principal. De par sa position géographique en surplomb de Rennes-les-Bains et de la Vallée de la Sals, le Roc d’En Barou constitue un merveilleux belvédère offrant des vues panoramiques exceptionnelles sur les pechs de Bugarach et Cardou, sur la féerique forêt du Rialsesse aux fantastiques couleurs automnales où l’on peut deviner, quand on les connaît, les ruines blafardes du château de Blanchefort. Outre cet agréable aspect visuel, essentiel dans une randonnée, le Roc d’En Barou possède quelques insolites croix et cupules creusées dans son grès qui pourront peut-être exciter la curiosité de quelques scientifiques férus de mégalithes. Enfin, endroit idéal pour faire une pause, peut-être aurez-vous la bonne fortune, comme nous l’avons eu nous-mêmes, d’assister à une ronde incessante d’aigles royaux et de vautours fauves. Nous étions entrain de pique-niquer et à dire vrai, par leurs circonvolutions répétées, on s’est posé la question de savoir si eux aussi avaient faim ou bien si c’était une simple curiosité de leur part que de venir nous rendre visite de si près ! De par leurs passages à hauteur du roc et avec leurs incroyables envergures, il y avait quelque chose d’un peu angoissant à les voir aller et venir devant nous. Mais le dicton est bien connu : « un aigle ça passe et ça rapace ! ». Après cette délicieuse mais préoccupante pause déjeuner, on a rejoint le circuit A pour déboucher sur une route goudronnée bordée sur la droite de grands prés verdâtres. Cette route asphaltée n’est pas vraiment ennuyeuse car on en sort plutôt vite et, elle est surtout encadrée en grande partie de superbes chênes rouges d’Amérique. Quand je dis rouges, en réalité, les couleurs des feuilles de ces arbres originaires de l’Amérique du Nord vont du vert tendre au rouge cardinal en passant par diverses nuances de jaunes et d’oranges. En automne, ces jolis chênes sont un vrai ravissement pour les yeux des randonneurs contemplatifs que nous sommes ! Une fois encore, on délaisse rapidement cette route pour entrer dans la forêt où un premier panonceau indique clairement la direction de la « Roche Tremblante et de la « Source de la Madeleine ». Quelques mètres plus loin et après s’être gavé de quelques rouges arbouses bien mûres dont les arbustes bordent le sentier, on parvient à une petite fourche où sur la gauche un autre panonceau, cette fois balisé d’un trait jaune et d’un cercle bleu, propose de se rendre au « Fauteuil du Diable ». Je vous conseille de suivre ce chemin qui file droit sous des pins et entre dans un clairière où des enfants ont dressé des cabanes faites de quelques planches et de branchages en guise de toits. Quelques foulées plus loin, un autre panneau mentionne la « Roche Tremblante » et il est temps de partir à la découverte de ce premier « mystère ». Au sein d’un petit agrégat rocheux, la « Roche Tremblante » est un énorme bloc de grès qui semble en équilibre précaire sur un socle restreint. En, réalité, il n’en est rien mais comme l’histoire est tenace, on raconte qu’au cours des siècles précédents, la roche vacillait dès qu’on la poussait un peu. C’est soit une pure affabulation ou si c’était le cas, quelques nigauds l’ont tellement bousculée qu’ils ont fini par rompre définitivement le point de balancement. Ce sont peut-être les mêmes nigauds qui, depuis de nombreuses décennies, ont gravés toutes sortes de noms, dates et initiales sur cette roche qui ne manque pas d’attrait et présente l’avantage d’être sur le parcours. On revient sur nos pas pour redescendre en direction du village et découvrir au beau milieu du sentier notre principal objectif du jour, à savoir l’énigmatique « Fauteuil du Diable ». Bloc de grès sculpté en forme de fauteuil, il siège au centre d’une petite clairière et se distingue à cause de quelques symboles cabalistiques et d’une croix templière gravés dans sa pierre. Beaucoup de choses ont été dites et écrites à propos de ce trône et de la Source d’eau ferrugineuse du Cercle qui se trouve juste à côté. Parmi elles, nombreuses sont sans doute les balivernes : cérémonies païennes dédiés à la déesse Isis, sorts jetés par le diable ou par des sorcières à ceux qui ont pris le risque de s’y asseoir, forces occultes et venues d’ailleurs les soirs de pleine lune, lieu de sacrifice, lieu de réunion ou d’initiation des Templiers, source aux eaux miraculeuses, cromlech du temps des gaulois, etc.… J’avoue qu’au cours de cette courte randonnée, j’ai franchement été beaucoup plus troublé par les aigles qui tournoyaient autour de nous au Roc d’En Barou que par les croyances ou les sornettes dont j’avais pris connaissance sur Internet avant de me rendre sur ces lieux soi-disant mystérieux. On a quitté ce site ô combien ésotérique non sans avoir au préalable pris le risque de braver le diable en prenant quelques photos bien calés dans ce fauteuil plutôt confortable puis, on a rapidement rejoint le centre du village par le chemin du Cercle et la Grand-rue où une courte flânerie est venue compléter cette charmante randonnée. Arrêts inclus, nous sommes restés environ quatre heures sur les chemins et encore, avons-nous fait l’impasse sur la Source de la Madeleine, les petits menhirs des Breiches et la Fontaine des Amours. Nous reviendrons sans doute à Rennes-les-Bains, il y a tellement d’énigmes à élucider et surtout d’agréables bains chauds où soigner nos articulations endolories par nos nombreuses balades ! Carte IGN 2347 OT Quillan - Alet-les-Bains – Couiza Top 25
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Photo Benoît Tissier/Reuters
Plus de 10 mois que les deux journalistes de France 3 ont été enlevés par des talibans, avec leurs trois accompagnateurs en Afghanistan. Sur les chaînes de TV, les jours s’égrènent comme les perles d’un chapelet que l’on voit très souvent dans les mains ou autour du cou de leurs propres ravisseurs. Ces décomptes qui ont été voulus par les familles et s’ils contribuent à ne pas les oublier, sont aussi le reflet d’une certaine idée que l’on se fait de la liberté de la presse. Le 30 décembre 2009, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, journalistes à France 3, étaient en reportage pour l'émission"Pièce à conviction" quand ils ont été enlevés avec leurs accompagnateurs, Mohamed Reza, Ghulam et Satar, dans la plaine de Kapisa, en Afghanistan, par un groupe d’extrémistes islamistes dont on connaît la violence et le peu de cas qu’ils prêtent à la vie d’un être humain.
Mais ces décomptes, s’ils sont sans doute nécessaires, ont quelque chose de cruel car on sait que l’opinion publique se lasse très vite de toute information répétitive et qui n’est pas suffisamment développée. Or, excepté ces décomptes, on ne sait pas grand-chose de leur sort, on ne sait pas grand-chose des tractations qui certainement se trament dans les coulisses de l’Elysée et du Ministère des Affaires Etrangères. Enfin on l’espère ! On sait que leurs ravisseurs ont réclamé une rançon mais que notre président Sarkosy s’oppose avec vigueur à toute transaction financière avec des terroristes.
Alors, Monsieur Sarkosy, je vous le demande : « Si la solution de leur libération, c’est de verser une rançon, versons-là ! » et « Ne vous entêtez pas comme vous l’avez fait pour la réforme des retraites ! ».
On dilapide suffisamment d’argent public pour en donner pour une fois pour une « bonne action ! ».
Ensuite, on aura toujours le temps de régler le compte à ces talibans, après tout, c’est bien pour ça que l’Armée Française est présente en Afghanistan et a déjà perdus une cinquantaine de soldats ?
« Alors Monsieur Sarkosy, si vous détenez ce pouvoir : "libérez Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ! ".
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Ce diaporama est enjolivé avec plusieurs interprétations étonnantes de la chanson et musique folk "500 miles", en français "Et j'entends siffler le train" bien connue car chantée avec succès par Richard Anthony. Ici, elle est successivement interprétée en anglais par un trio japonais formé de Junko Yamamoto (chant) accompagné du groupe Red Bird, puis en français par le duo Yoan Garneau et Isabelle Boulay, puis en anglais par un trio composé de Justin Timberlake, Carey Mulligan et Stark Sands (bande originale du film Inside Llewyn Davis), puis en français par Serge Gainsbourg, les quelques secondes finales étant jouées à l'harmonica par Thierry Danneau.
« Partir randonner vers un gare, n’est pas commun ! » Voilà, ce que la plupart d’entre vous se diront en lisant le titre de cet article : « La Gare d’Estardé depuis Urbanya ». Il faut dire que cette gare d’Estardé (Estarder sur les cartes, voir la toponymie(**) à la fin de cet article) n’est pas une gare comme les autres, ici aucun voyageur n’attend sur le quai. D’ailleurs, à dire vrai, si cette gare a bien existé et fonctionné au siècle précédent, aujourd’hui, il n’en reste que des ruines, vestiges de l’exploitation du « fameux » talc de Callau. Grâce à un petit train composé de plusieurs wagonnets, le talc était acheminé depuis la carrière de Callau (1.635 m), via Cobazet (1.419 m) (*), jusqu’à la gare d’Estardé (1.213 m) où il était ensuite descendu par téléphérique vers la forge de Mosset grâce à des bennes suspendues à des câbles aériens. Le minerai prenait alors la route vers une usine de broyage de Prades qui le transformait en poudre. Ce talc mélangé à du sulfate de cuivre servait essentiellement de fongicide en agriculture pour le traitement des maladies cryptogamiques. Cette poudre est connue sous le nom de « bouillie bordelaise ». La gare d’Estardé a également été utilisée comme plate-forme dans le transit de grumes en provenance des scieries et pour d’autres usages comme l’acheminement de balles de foins car la métairie de Cobazet, qui appartenait au baron Fernand de Chefdebien, tout comme la carrière de talc et la montagne de Mosset toute entière, était toute autant réputée pour l’exploitation de sa forêt que pour ses prés où ses fenaisons occupaient un grand nombre de Mossetans à la saison des moissons. (Pour en savoir plus sur cette époque, je vous conseille le merveilleux et riche site consacré à l’histoire de Mosset : http://www.histoiredemosset.fr/index.html . Si aujourd’hui, la gare d’Estardé n’est qu’un prétexte à une très belle randonnée qui va alterner balade en sous-bois et grandioses panoramas sur tout le Roussillon et le Conflent, il paraît qu’à l’époque, ce chemin par Estardé était très pratiqué par les filles et les garçons de Mosset. Ils faisaient des kilomètres à pied à travers la montagne pour aller danser à Urbanya les jours de fêtes et c’était l’occasion de faire la connaissance d’un futur conjoint ou d’une épouse et d’éviter ainsi les mariages consanguins. Le départ s’effectue du village d’Urbanya (856 m) où on laisse sa voiture sur le grand parking à l’entrée du village. Le but premier étant de rejoindre le col des Vigues (1.359 m), situé 500 mètres plus haut, on enjambe le petit pont sur le torrent Urbanya, on passe devant la mairie et arrivé à la place du Cadran Solaire, on tourne à droite pour monter vers la place de l’Aire del Touronge. On poursuit tout droit en direction du Chalet, propriété privée qu’on laisse à gauche pour monter tout droit dans la montagne. On rejoint très rapidement un gros cairn où démarre un sentier très bien entretenu et qui va l’être malheureusement beaucoup moins au fur et à mesure que l’on grimpe. Parfois balisé en bleu, on ne suit pas ce balisage très ancien mais on reste bien à droite en surplomb d’une ravine dans laquelle de toute manière à va finir par descendre. On atteint un petit bois et on traverse un ru boueux (Correc de la Serre des Vigues) que l’on longe par la gauche et parfois, au milieu de branches mortes jusqu’à atteindre un panneau de bois indiquant « Las Vigues ». Là on remonte sur la berge droite du petit ravin et l’on retrouve le sentier bien mieux débroussaillé qui zigzague au milieu d’un immense champ de cistes à feuilles de lauriers. Cette plante d'un vert tendre a grandement colonisé les contreforts de cette colline et il suffit de regarder le paysage pour s’en convaincre. Urbanya s’éloigne, le Mont Coronat, le Canigou et la Madres apparaissent, le dénivelé se durcit mais on finit par atteindre un chemin clôturé beaucoup plus large où plusieurs solutions pour atteindre le col des Vigues se présentent. Trois directions peuvent être prises, mais je vous conseille de prendre celle qui part à droite car incontestablement c’est la moins embroussaillée aujourd’hui. Personnellement, j’ai prise celle de gauche pour monter et j’ai pas mal galéré à travers les hautes fougères et quelques basses ronces mais je suis finalement arrivé au col en partie grâce au tracé inscrit dans mon GPS. Quand au chemin qui continue tout droit, il paraît embroussaillé dès le départ et je ne m’y suis pas aventuré. Après cette longue (3.500 m) et rude montée, on atteint une grande esplanade clôturée et barrée d’un grand portail, c’est le col des Vigues. On pousse le portail et on entre dans le vaste domaine de Cobazet qui est une propriété privée mais dont l’accès des chemins forestiers ne semble pas interdit à la randonnée pédestre. Par contre, il faudra respecter les consignes affichées à savoir : ne pas ramasser les champignons, ne pas faire de feu, être conscient que parfois on partage ce domaine avec les chasseurs ou des professionnels de la forêt, etc.…. Pour effectuer mon circuit et aller à la gare d’Estardé, on prend la large piste forestière qui file à droite et descend légèrement plein est. Cette piste s’étire à gauche de la Serrat Gran puis de la Serrat Miralles et enfin de la Serrat d’Estardé dans des paysages sans cesse renouvelés. Au gré de quelques trouées dans la végétation, on aperçoit depuis la piste, le village de Mosset et les contreforts de collines qui dominent la vallée de la Castellane avec son point culminant le Pic del Rossillou. Après, 3,5 kms au sein du Bois d’Estardé, on atteint un carrefour de chemin où sur la droite on aperçoit un nouveau portail et un nouveau panonceau Domaine de Cobazet. Les vestiges de la gare d’Estardé sont là, à quelques mètres avec un panorama à couper le souffle sur la vallée de la Têt et le Roussillon tout entier jusqu’à la Méditerranée. Sur la droite, le massif du Canigou se dévoile dans toute sa splendeur et dresse son magnifique sommet blanc bleu dans un ciel étrangement coloré de la même manière. A nos pieds, l’immense et dénudé Pla de Balençou qui descend vers la plaine et plus bas, d’amples vues aériennes sur les toits rouges de Cattlar et Prades. Endroit idéal pour déjeuner, on ne se lasse pas de ce décor majestueux qu’il faut néanmoins quitter pour poursuivre le parcours. Il faut rebrousser chemin et prendre la piste que l’on a délaissé au carrefour. Même si vous ne retrouvez pas le fameux balisage jaune et rouge propre aux G.R.de Pays, sachez que vous êtes ici sur le Tour du Coronat que j’ai réalisé dans son intégralité en 2007 : http://gilbert.jullien.pagesperso-orange.fr/DES_MERVEILLES0.htm. Le large chemin file d’abord plein ouest puis au gré des virages, remonte vers le nord dans une splendide forêt où une multitude d’essences (pins, sapins, hêtres, frênes, chênes, cerisiers, merisiers, houx, sorbiers, érables, châtaigniers, noisetiers, j’en passe, etc..) se côtoient et se mélangent dans une parfaite harmonie. J’y ai même rencontré deux espèces de pommiers différents aux petites pommes délicieuses et juteuses ! En automne, à l’aspect agréable d’une marche en forêt s’ajoute le plaisir des yeux grâce à tous ses feuillages aux couleurs bigarrées. A lieu-dit la Soulane (Solana), vous pourrez délaisser le chemin un instant pour partir à la découverte des ruines d’un immense cortal. Ici, au milieu des églantiers, des ronces et des aubépines, les vues s’ouvrent de nouveau sur des paysages plus lointains et sur l’immensité de la belle forêt domaniale. Aujourd’hui, la nature a repris ces droits de manière anarchique et on imagine avec peine qu’il y a seulement quelques décennies des gens vivaient ici dans cette ferme, isolés de tout et de tous, au milieu de jardins potagers et d’une basse-cour ou bien labourant leurs champs et fauchant leurs prairies. Après la Solana, la piste bifurque vers l’ouest et arrive à la croisée de deux chemins. On prend la piste DFCI CO13BIS qui monte à gauche et tourne très rapidement dans un virage en épingle à cheveux. 150 mètres plus loin, la piste DFCI CO52 se présente et traverse un autre carrefour. Pour la présente boucle, on choisit de partir à gauche mais on peut également préférer celle de droite qui file vers la ferme de Cobazet et le col de Tour mais cela constitue une variante plus longue d’environ 7 kilomètres. La piste choisie s’élève et on atteint le point culminant du circuit à 1.410 mètres dans une végétation moins élevée faite de landes, de petits feuillus et de quelques conifères. Cette végétation plus clairsemée laisse entrevoir de nouveaux panoramas vers la vallée de la Castellane, le pic Dourmidou, la Serre d’Escales et toujours sur la droite des paysages sublimes sur la Plaine du Roussillon et le Massif du Canigou. La piste redescend et retrouve le col des Vigues. On pousse le portail et on choisit cette fois, la piste qui part à gauche et que je vous décrivais plus haut comme étant l’itinéraire le plus praticable. On poursuit sur 1.200 mètres jusqu’au Clot del Baro sur la carte et là on descend à droite au milieu des fougères et des cistes sur un large chemin débroussaillé. Ce chemin qui descend raidement dans un véritable nuancier de couleurs, on ne va pas plus le quitter jusqu’à retrouver le sentier pris à l’aller et qui dégringole vers Urbanya. Arrêts inclus, j’ai mis environ 7 heures pour effectuer cette boucle d’un peu plus de 20 kilomètres mais on peut raisonnablement la réaliser en 5 heures car, comme toujours, j’ai pas mal flâné et en plus, j’ai été, dans la montée vers le col des Vigues, ralenti par les hautes broussailles. Carte IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet Top 25.
(*) Si l'histoire du Domaine de Cobazet vous intéresse, cliquez ici.
(**) Toponymie d'Estardé :
Vous retrouverez la toponymie d'Estardé et la plupart des lieux-dits du secteur sur le lien suivant : http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/balade07.pdf Cette explication a été donnée par le célèbre linguiste catalan Joan Marti i Castell. Toutefois, d'autres explications pourraient être plausibles et la première qui vient à l'esprit est la locution catalane ou espagnole "Es tardé !" signifiant "Il est tard". Il faut savoir que cet endroit à toujours été un lieu de forts passages entre la vallée de la Castellane (Mosset) et celles de Conat ou d'Urbanya/Nohèdes. Il fut un temps où il n'était pas rare que les personnes circulent à la tombée du jour voire la nuit, cette expression est-elle restée dans les mémoires car le lieu étant situé à un col, il était d'usage de marquer une pause à cet endroit-là ? Oui, c'est une explication possible. Autre possibilité, lieu où aurait été aperçue une Outarde, estardoun en provençal et ostarda en occitan.
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