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    Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Là-bas" interprétée par son auteur Jean-Jacques Goldman accompagné de la chanteuse franco-srilankaise Sirima.


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    Quand il m'a fallu écrire le récit de cette randonnée que j'ai intitulée « Notre-Dame de Coral par le col de Malrems depuis Lamanère », je me suis retrouvé plongé dans des pensées bien antérieures à la création de mon blog. En effet, j'avais pas mal randonné dans ce secteur mais ce circuit-là, qui nous avait été proposé par un ami de mon club, je ne le connaissais pas. Depuis le col de Malrems, j'avais marché tout au long de la Baga de la Bordellat mais dans notre  beau département des Pyrénées-Orientales, quand on rapproche les mots « Lamanère » et « randonnée », inévitablement on pense surtout aux « Tours de Cabrens ». En effet, cette balade aux trois célèbres tours à signaux avec départ de Lamanère est de loin la plus connue des catalans. J’aurai donc l’occasion d’y revenir pour vous la présenter dans ce blog mais comme le village est aussi le départ d’un grand nombre d’autres randonnées (il y passe le Tour du Vallespir notamment effectué en 2009), aujourd’hui je vous emmène à l’ermitage Notre-Dame de Coral par le col de Malrems, dont selon les historiens la première pierre aurait été édifiée en 811 pour construire un simple oratoire voire une minuscule chapelle ! Depuis la chapelle a été agrandie et mérite vraiment d’être visitée, d’autant qu’elle s’inscrit dans un cadre enchanteur et dépaysant. Lors de cette jolie randonnée et comme s’il ne suffisait pas que Lamanère soit la localité la plus méridionale de l’hexagone (Eh oui !), nous allons partir encore un peu plus au sud, vers le Col de Malrems, sur la crête frontalière avec l’Espagne que nous chevaucherons sur quelques kilomètres. Pour rejoindre le point de départ, il faut d’abord traverser Lamanère (mot dérivé de La Menera, en français La Mine) et laisser sa voiture sur le parking qui fait face au village juste après l’aire de pique-nique. On continue une partie de la route bitumée à pied, on enjambe le pont où coule la rivière Lamanère et l’on retrouve une piste avec des panneaux signalétiques où est parfaitement indiqué le Col de Malrems. Attention, il faut partir bien à gauche vers le col et non pas à droite même si un panneau est déjà là pour vous indiquer Notre-Dame de Coral ! Ce n’est pas bien grave mais vous feriez seulement ma randonnée dans le sens contraire de celui indiqué ! Mais comme le chantait si bien Nino Ferrer partons plutôt vers le Sud. Mais ici, même si comme le dit la chanson « Le temps dure longtemps,  et la vie sûrement,  plus d'un million d'années, etc… » cela ne ressemble ni à la Louisiane ni à l’Italie (hum et encore !) mais c’est jolie tout de même !  En effet, la marche s’effectue dans une végétation luxuriante. D’abord dans une forêt de feuillus aux verts tendres où prédominent les châtaigniers, les hêtres et les chênes mais où cohabitent aussi de nombreuses autres essences. Puis la pente s’accentue et ce sont les  buis luisants et les sombres conifères qui prennent le relais au fil de la grimpette.  Rapidement on aperçoit les contreforts boisés de la Baga de Bordellat sur la gauche et devant et tout en haut, la jolie courbe ondulée du col de Malrems. Parfois, le sentier taille sa voie dans d’étranges roches dont le rouge tranche avec le vert omniprésent de cette splendide flore. Mais en arrivant au col, c’est toujours le vert qui prédomine avec une magnifique prairie qui apparaît au sortir de la forêt. De cette crête frontière (borne 521), de splendides paysages se dévoilent sur les deux versants espagnol et français. De là, on distingue parfaitement les tours de Cabrens. Au col, il faut prendre à droite une petite sente, pas évidente à voir dans les hautes herbes mais que l’on suit aisément grâce à un balisage parfois jaune puis rouge et bleu assez présent. Cette sente au bon dénivelé suit plus ou moins la frontière passant d’un pays à l’autre au gré de ses méandres. Malgré les bons raidillons qui se succèdent, les arrêts sur les beaux panoramas d’Espagne sont si fréquents qu’ils permettent aisément d’oublier tous les efforts consentis. Le sentier finit par atteindre une clôture et un enclos où paissent quelques vaches à la bonne saison. On enjambe la clôture que l’on va longer sur son côté droit dans une longue montée jusqu’au Pla de la Barraca. De cette haute butte, les paysages sont très beaux, tant du côté espagnol que du côté français avec notamment des vues superbes sur une grande partie du Haut-Vallespir mais aussi sur le Massif du Canigou. Puis on amorce une descente vers la Collade de Bernadeille (borne 520) où l’on retrouve une piste qui file à droite. Cette piste se dirige vers les hameaux miniatures de Case d’Amont et de Cal Poubill. Avant la ferme de Cal Poubill, on aperçoit en contrebas l’ermitage de Notre-Dame de Coral que l’on atteint aisément par la piste que l’on peut raccourcir en coupant à travers prés. Coral viendrait peut-être de Corail comme la couleur rouge des pierres que j’ai évoqué un plus haut dans mon récit. Transformé en gîte, le lieu est accueillant et respire la sérénité et le bien-être. Dommage qu’après cette brève visite, il faille déjà repartir. Le chemin qui passe ici et qui part à gauche de la chapelle est celui du Tour du Vallespir. Il file vers Lamanère que l’on atteint après une heure de marche. Prévoyez de partir pour la journée avec le pique-nique et de bonnes chaussures de randos ! Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top.25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la musique "Suite espanola, Op. 47: No. 5 Asturias (Leyenda) · Orquesta Sinfónica de Sevilla · Isaac Albeniz. Guitare et arrangements : John Williams.

    Comme le dit le site Internet de la mairie : Sainte-Colombe de la Commanderie est le « balcon des Aspres ». Un minuscule balcon certes mais que l’on peut agrandir à sa guise en partant marcher, par exemple, vers les splendides villages que sont Castelnou et Camélas. Alors, sur ces chemins lourdement chargés d’Histoire, suivez le guide ! De la préhistoire, à cause de nombreux dolmens aux alentours, en passant par l’antiquité, époque où ligures, celtes et romains occupèrent cette région, c’est surtout pendant le Moyen-âge et même un peu plus tard, que ces trois villages connurent leurs apogée. En effet, l’instauration du système féodal engendra la construction de nombreux châteaux et son déclin, celle de nombreuses églises. Certains bâtiments disparurent au fil des guerres et des siècles mais d’autres plus solides ou superbement restaurés résistèrent à l’Histoire et au temps comme le magnifique château de Castelnou. Mais comme cette modeste rubrique n’est pas conçue pour dresser un inventaire des édifices militaires ou religieux, je vous laisserai le soin de découvrir quelques-uns de ces trésors au cours de cette belle randonnée. Le départ s’effectue du très beau hameau de Sainte-Colombe de la Commanderie sur la Carrer del Canigo. La rue traverse le village que l’on quitte très rapidement par une large piste en terre qui monte dans le Causse en contournant le Serrat del Pou. Eh oui, il n’y a pas que dans le Massif Central qu’il y a des causses, il y a aussi un causse en Roussillon !  Et comme le mot « causse » signifie « plateau calcaire », il est inutile que je vous dise qu’à cet endroit la marche s’effectue dans un décor aride et plutôt dépouillé ! D’ailleurs du calcaire il y en a tellement ici que les hommes ont décidés d’en extraire un peu.  En effet, après une longue ligne droite pas vraiment ombragée, on arrive à une immense carrière à ciel ouvert que l’on va longer sur un kilomètre environ. On quitte la carrière pour un chemin caillouteux qui s’élève dans une vaste garrigue rase et chétive. Plus on s’élève plus le terme « balcon » prend son sens. Les panoramas déjà entraperçus au départ s’élargissent et la vue porte de tous côtés : Au loin et sur la droite, les Corbières et la Méditerranée, plus près, la Plaine du Roussillon et Perpignan,  derrière nous, la longue chaîne des Albères, sur le côté gauche, les Aspres bien sûr, le Canigou resplendissant et enfin devant nous le Madres et les prémices de nos belles Pyrénées enneigées. On arrive très vite au Roc de Majorque (443 m) où l’on peut observer des vestiges, paraît-il d’un camp romain. A lui seul, ce roc peut justifier cette balade tant le panorama sur Castelnou est unique ! Mais bon, puisque le village fortifié est à nos pieds autant y descendre ! La pente qui rejoint le plus promptement Castelnou est très raide mais on peut aussi choisir la route bitumée puis la D.48. Au même titre que Mosset, Eus, Villefranche de Conflent et Evol, Castelnou est classé parmi les plus beaux villages de France. Alors autant partir à sa découverte ! Puis, si vous voulez prolonger vos pérégrinations, Camélas est là tout proche. Devant l’entrée principale de Castelnou, il suffit de descendre par une étroite sente balisée en jaune. Elle passe sous la belle église Sainte-Marie de Mercadal, enjambe le ruisseau Font de Paris et rejoint une large piste sableuse qui file directement à Camélas. Par sa beauté et sa richesse architecturale historique, Camélas mériterait aussi d’être classé car il y a beaucoup de jolies choses à voir dans la cité et tout autour. Mais pas d’inquiétude, j’aurai certainement l’occasion d’y revenir pour d’autres randonnées. Après un bon pique-nique à Camélas, il est temps de penser au retour. Alors pourquoi ne pas prendre des chemins différents ? Ici les « chemins de traverses » ne manquent pas et ils nous raménent sans grande difficulté à la Commanderie de Sainte-Colombe, le regard posé sur d’autres paysages. Mais après cette longue boucle de 23 kilomètres qui a rempli toute notre journée, est-ce la fatigue mais j’ai fait un rêve ? : « J’avais devant moi un groupe de chevaliers, de Templiers, de commandeurs quoi ! Et vous savez ce qu’ils faisaient ? Ils me passaient commande ! Quoi de plus normal me direz-vous  pour des commandeurs ! Mais ils me commandaient une randonnée comme on commande une pizza et je ne savais pas que faire ». Voilà, elle est désormais livrée !!! Carte IGN 2448 OT Thuir Ille-sur-Têt Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Si Seulement Je Pouvais Lui Manquer" interprétée par Calogero.

    Avec cette randonnée que j'ai intitulée "L'Etang de Laurenti et le Roc Blanc", une fois n’est pas coutume, j’ai délaissé mes départements de prédilection de randonnées que sont les Pyrénées-Orientales et l’Aude pour partir marcher juste un peu plus loin en Ariège et plus spécialement dans le Donezan. Je conseille vivement la découverte de ce petit mais superbe territoire des Pyrénées tant les paysages sont extraordinaires. De plus, cette randonnée en deux parties s’adresse au plus grand nombre. Et quand je dis au plus grand nombre, croyez-moi ce n’est pas exagéré ! En effet, cet aller-retour est aussi bien fait pour de simples flâneurs, en tous cas pour ceux qui, nonchalamment, se contenteront d’aller à l’étang de Laurenti que pour des excursionnistes plus chevronnés et non sujets au vertige qui eux se lanceront dans la courte mais sévère ascension du Roc Blanc (2.542m). Le départ pédestre s’effectue à partir du refuge forestier du Laurenti qu’il faut atteindre en empruntant une longue piste forestière qui démarre sur la D.16 entre le village de Quérigut et le hameau Le Pla. Au démarrage, un large sentier caillouteux grimpe dans la magnifique forêt de Bragues, absolument merveilleuse en automne grâce à sa variété de couleurs. Le chemin suit de manière parallèle l’impétueux torrent Boutadiol et se rétrécie à l’approche du lac. Le splendide étang de Laurenti n’est qu’à 3 kilomètres du refuge mais avec 430 mètres de montées, il faut, même d’un bon pas, presque une heure pour l’atteindre. Mais sous un ciel d’azur, quel spectacle ! Dans ce cirque majestueux entouré de forêts et hérissé de hautes crêtes rocheuses, le lac est un véritable miroir dont la surface hésite entre plusieurs tons de bleus allant du saphir profond au bleu nuit en passant par un fascinant bleu acier. Bordé de hauts et sombres sapins et de vertes tourbières, les abords ombragés sont des lieux propices à un royal pique-nique et à une impériale sieste ! Profitez bien de la sieste mais n’abusez pas trop des bonnes choses car si vous avez réservé l’après-midi pour faire l’ascension du Roc Blanc, croyez-moi ce n’est pas qu’une partie de plaisir. Pour tout dire, avec à partir du lac, 700 mètres de dénivelé pour une distance à parcourir de 3.300 mètres environ, le Roc Blanc se mérite. Comme je le dis plus haut, ce tronçon, essentiellement rocailleux, est réservé aux marcheurs les plus aguerris, qui n’ont pas peur du vide et qui ont le pied sûr. Certaines portions qu’il faut escalader en s’aidant de ses mains nécessitent une bonne maîtrise de soi. Vous pourrez marcher jusqu’au pied du Roc Blanc mais ne vous aventurez pas dans cette ascension, si vous n’avez les dispositions et les qualités requises. Pour ceux qui comme moi (mais j’étais limite au niveau du vertige à certains endroits) arriverons au sommet, c’est au-delà de la performance sportive, un pur bonheur !  La vue sur le lac est grandiose mais celle à 180° sur toute la chaîne pyrénéenne est vraiment magistrale ! Attention la descente avec quelques raidillons en éboulis et pierriers est aussi difficile que la montée. Alors restez prudent et vigilant !  Lancez-vous dans l’ascension du Roc Blanc essentiellement si le beau temps est présent et bien installé pour plusieurs heures. Depuis le lac, j’ai mis deux heures pour parvenir au sommet, et après une pause d’une demi-heure au pinacle encore une heure et demi pour redescendre jusqu’à l’étang. Mais ces chiffres ne doivent en aucun cas servir de références !  En effet, sur un parcours aussi escarpé et avec un tel dénivelé, aucun individu n’appréhende les difficultés de la même manière et les rythmes d’escalade sont donc automatiquement différents.  Si le grand beau temps est là, alors je vous conseille de consacrer une journée entière à cette magnifique découverte que sont le lac de Laurenti et le Roc Blanc. D’en bas comme d’en haut, vous verrez, vous prendrez du plaisir ! De bonnes chaussures de marche sont très recommandées. Carte IGN 2448 ET Axat-Quérigut-Gorges de l’Aude et 2249 ET Font-Romeu-Capcir.


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