• Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Marinette (J'avais l'air d'un c...)" chantée par Georges Brassens 

    La Tour del Far (498 m) depuis Cases-de-Pène.

    Dans son livre « Voyage avec un âne dans les Cévennes », et en parlant de la marche, Robert Louis Stevenson disait : « j’aime sentir sous mes pieds le granit terrestre et les silex épars avec leurs coupants ». Je peux vous dire que s’il était venu faire cette petite randonnée qui va du village de Cases-de-Pène à la Tour del Far (498 m), il l’aurait certainement adorée ! En effet, si au départ, le chemin longe sans difficulté la D.59 puis bifurque sur une bonne piste forestière à la Coume d’En Roc, ensuite et très rapidement vos semelles vont être maltraitées par une succession de sentes aux caillasses plus tranchantes les unes que les autres. Au sein d’une flore typiquement méditerranéenne mais chétive faite de cistes, de romarins, de quelques petits buis et de maigres genévriers, vous emprunterez le lit du ru « Coma d’en Finestre » qui, selon moi, n’a plus vu aucun filet d’eau depuis l’ « Aiguat » de 1940 ! Vous ne sortirez de ce lit inconfortable et rocailleux que pour vous tordre les chevilles dans l’escalade ininterrompue jusqu’à la tour, de pierriers calcaires mais fleuris de thyms, de jolis asphodèles, de gros pieds de fenouils et de jolis bouquets d’œillets sauvages (photo). Pour le retour, et quand vous en aurez fini avec cette magnifique scène tournante sur un Roussillon à 360 degrés, vous pourrez faire une boucle et vous aurez le choix grâce à plusieurs sentes qui serpentent au pied de la tour. Oui, il y a de belles choses à découvrir du sommet de cette "Tour du Feu" (far voulant dire feu) et pour cause : Elle faisait partie d’un système de communication et d’alerte de tours à signaux construites par les Rois de Majorque pour surveiller l’ensemble de la région. Ils en existent de nombreuses en Roussillon : Massane, Madeloc, Mir, Goa, Batère, Força Réal, j’en passe et des meilleures et qui sont toutes ou presque un excellent prétexte à une belle randonnée ! Alors pour la « Torre del Far », chaussez de bons godillots car vous êtes partis pour un dénivelé de 450 m dans un univers presque exclusivement minéral sur une dizaine de kilomètres environ. Certaines cartes IGN la présente sous la dénomination "Tour de Tautavel " et c'est vrai qu'elle est également accessible à partir de ce village.Toutefois, si vous ne voulez pas que l'on vous retrouve dans le même état que l’Homme célèbre découvert ici, emportez beaucoup d’eau ou évitez de faire cette randonnée en été ! Carte IGN 2548OT Perpignan et 2448OT Thuir-Ille-sur-Têt Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "La Bicyclette" paroles de Pierre Barouh, musique de Francis Lai interprétée par Yves Montand lors de son concert à l'Olympia en 1972. 
     Le Canal de la Robine

    Le Canal de la Robine

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    Cette fois, j’ai laissé mes godillots de marche au placard, j’ai chaussé mes baskets et j’ai enfourché mon VTT pour une belle journée ensoleillée et sans vent sur le Canal de la Robine (*) (ou Roubine sur certaines cartes), site classé par l’Unesco au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Bien sûr, les 17 kilomètres qui séparent Port la Nouvelle, où plus précisément l’île de Sainte-Lucie (réserve naturelle) à Narbonne sont parfaitement réalisables à pied y compris pour les plus téméraires qui voudraient se lancer dans un fastidieux aller-retour. Mais le chemin qui longe le canal est un véritable plaisir pour les « cyclistes du dimanche » comme moi : la piste est très roulante, il n’y a pas de côtes à franchir, aucun dénivelé important et tout en promenant, l’aller-retour se réalise très facilement sur une courte journée. De plus, les paysages sans cesse renouvelés dans des décors d’une grande douceur (photo) permettent d’oublier très rapidement la distance. Outre le canal où l’on peut observer une faune et une flore diverse et variée, les habitations, les bateaux, les trains, les étangs, les marais salants, les écluses, les rizières ferons de ce parcours un véritable « chemin du bien-être et de la découverte ». Quelques coups de pédale supplémentaires mais sans contrainte et le bout de ce chemin du bonheur sera Narbonne pour une visite indispensable de la belle ville audoise. Alors n’hésitez plus, montez sur votre vélo et faites tourner les roues vers cette fortune que représente le Canal de la Robine. Seuls quelques moustiques et une forte tramontane pourraient contrarier vos desseins ! Carte IGN 2546 OT Narbonne Top 25.

    (*) En juin 2008 quand j'ai réalisé cet aller-retour en VTT sur le canal de la Robine, j'ignorais qu'ensuite je tomberais follement amoureux de ce secteur de l'Aude. Si amoureux que depuis j'ai éprouvé le besoin de faire le Tour du Golfe Antique en 3 jours, de parcourir dans tous les sens l'Île de Sainte-Lucie et de partir à la découverte de La Saline de Mandirac et du Grand Castelou. Oui, paysages naturels, faune et flore, tout était là pour me faire aimer ce canal et ses alentours. 


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  • Le lac de Caudiès-de-Conflent (1.750 m) est plus un prétexte à un bon pique-nique qu’une vraie randonnée. Accessible à tous petits et grands, jeunes et vieux, cette courte balade rafraîchissante, à faire évidemment en été, est aussi un bon motif pour partir à la découverte d’une contrée méconnue, celle des Garroxtes. Il faut dire que l’accès à cette vallée est difficile car la route qui y serpente à flancs de précipices est incroyablement spectaculaire voire périlleuse ! Les « Sébastien Loeb » du dimanche sont donc priés de rester chez eux quant aux conducteurs sujets au vertige, ils préféreront passer par Mont-Louis puis La Llagonne plutôt que de prendre cette vertigineuse route qui va d’Olette à Railleu ou à Ayguatébia. A Caudiès, beau petit hameau de montagne où vieilles bâtisses retapées et chalets plus modernes se côtoient dans une parfaite harmonie, vous saisirez aisément ce que les mots « tranquillité et silence » veulent dire. Quand à la randonnée pour se rendre au lac, elle est parfaitement mentionnée sur un panonceau au centre du village (Lac de Caudiès : 3 km-60 m de dénivelé-1h30 difficulté : facile). Il vous suffira donc de suivre le balisage jaune bien apparent et les panneaux indicateurs bien présents pour parvenir très rapidement dans ce havre de fraîcheur qu’est le lac de Caudiès-de-Conflent (photo). Tables, bancs, barbecues dans un cadre bucolique et boisé, comme je vous l’ai dit en préambule, tous les aménagements pour un excellent pique-nique sont réunis ! Pour le retour, vous pourrez soit reprendre le même sentier, soit prendre la large piste forestière qui file et monte à gauche du lac. Après la barrière, vous marcherez quelques centaines de mètres pour déboucher sans difficulté sur la petite D.4 qu’il vous faudra prendre par la gauche pour rejoindre votre véhicule et le village. D’ailleurs, tout en redescendant la petite route, le village est souvent bien perceptible quant aux panoramas sur les forêts, le Pic Pelade et plus loin le Madres et le Coronat, ils sont tout simplement formidables. Alors n’hésitez plus, partez visiter les Garroxtes et leurs magnifiques hameaux !  Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25. 

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  • Ce diaporama est agrémenté avec la chanson du groupe apatride "Il Divo" intitulée "Regresa A Mi", en anglais "Unbreak My Heart".

    Le Pic des Sept Hommes (2.651 m) depuis le refuge de Mariailles

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    Avec l’été et les premières grosses chaleurs, les névés les plus coriaces fondent à vue d’œil et laissent la voie libre aux plus hauts sommets des Pyrénées-Orientales. En tous cas pour moi qui n'aime pas trop marcher dans la neige. Aux plus prestigieux d'entre eux bien sûr (Canigou, Carlit, Madres, etc.…) mais également à des pics moins connus comme ce Pic des Sept Hommes (*) (2.651 m) que je vous propose de conquérir après une longue balade dans des décors aussi grandioses que variés. Le démarrage s’effectue depuis Mariailles (1.710 m), célèbre lieu de départ vers sa majesté « le Canigou ». Vous emprunterez la large piste qui suit le ravin de la Llipodère, d’ailleurs un panneau indique clairement la direction : « Croix de la Llipodère 3,5Km-Pla Guillem 5Km ». Et c’est bien au Pla Guillem que vous devrez aller et même un peu plus loin au Col des Boucacers (2.281 m). Le Pic des Sept Hommes est cet énorme mamelon pierreux sur votre gauche de l’autre côté du ravin. Avant d’y grimper, vous allez longuement le contourner et le découvrir sous différents aspects. Ses versants sont parfois blancs car recouverts d’éboulis, parfois verts et boisés, parfois jaunis par d’innombrables genêts. Vous ne quitterez plus la piste, sauf le cas échéant pour prendre quelques rudes raccourcis balisés de gros cairns mais dans un environnement ô combien agréable, contrasté et coloré de roses rhododendrons et d’ocres genêts. Au col de la Roquette (2.083 m), vous poursuivrez la piste qui continue à gauche de la Croix de la Llipodère. De cet endroit (photo), le Col de Boucacers est parfaitement visible devant vous légèrement à droite ; quant au pic, il parait écrasé mais ne vous y fiez pas, le bon dénivelé à travers caillasses et pierriers ne sera pas une partie de plaisir. Pour atteindre le col des Boucacers, vous quitterez la piste au moment où elle amorce une épingle à cheveux vers la droite et couperez à travers champs où plutôt à travers pelouses pour atteindre une clôture que vous devrez impérativement longé jusqu’au pied du pic. Voilà, vous êtes au pied des vrais difficultés avec 370 mètres d’une sérieuse grimpette à accomplir dans une imprécise sente faite d’un balisage effacé et de cairns parfois imperceptibles dans ce décor rocailleux. Mais après tant d’efforts fournis, quelle joie vous éprouverez une fois arrivés sur la longue crête des Sept Hommes ! Celle de la prouesse accomplie peut-être ? Mais surtout la joie de découvrir de merveilleux paysages à 360° avec une vue rarissime mais prodigieuse du mythique sommet du Canigou ! Les plus courageux pousseront jusqu’au Puig Roja (2.724 m) un peu plus loin sur la crête. Pour le retour, je vous conseille de redescendre par la sente empruntée à l'aller, puis de rejoindre le refuge du Pla Guillem et de prendre à proximité le sentier qui contourne par la gauche le Pic de la Roquette (2.273 m). Après ce sentier tout en descente, qui est un merveilleux balcon panoramique sur les Esquerdes de Rotja, les Très Estelles et plus loin les hauts sommets de Cerdagne et du Capcir, vous retrouverez le Col de la Roquette pour un retour facile et évident. Attention ce parcours plutôt difficile est conseillé aux marcheurs aguerris mais le Pla Guillem qui est accessible au plus grand nombre vaut à lui seul le détour ! Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

    (*) Toponymie et légende extraites du site Wikipédia et du livre du célèbre archéologue Jean Abelanet "Lieux et légendes du Roussillon et des Pyrénées catalanes" : Selon la légende, la crête des Sept Hommes devrait son nom à sept géants qui s'y seraient réfugiés pour y ourdir un complot afin de devenir maîtres du monde. Pour parvenir à leurs fins, ils devaient se servir de treize vents afin de détrôner Dieu. À proximité du pic des Sept Hommes se trouve un pic dels Tres Vents (« pic des Trois Vents », qui serait une déformation de l'expression catalane signifiant « pic des Treize Vents »). Dieu, les ayant démasqués, les aurait pétrifiés.

    Une autre version indique que les sept géants en question étaient Roland, le neveu de Charlemagne, qui, aidé des six autres géants, aurait libéré la Catalogne des Maures. Après leurs victoires, les sept hommes se seraient réunis au sommet de cette montagne pour se partager la Catalogne. Trouvant ce pays magnifique, ils ne purent se mettre d'accord, se disputèrent violemment et Dieu, pour les punir de leur égoïsme, les pétrifia.

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